29/09/2015 : Inauguration du Village de la Famille.
Mesdames et Messieurs.
C’est vrai que ce matin, j’avais 2 manifestations importantes : une réunion à Paris en présence du Premier Ministre et l’inauguration du village de la famille. Eh bien, j’ai préféré être ici, au village de la famille. Et cela pour 3 raisons.
La première est qu’il faut que je me montre à Guînes… C’est vrai que depuis quelques mois, je ne me suis pas trop présent… Or « A force de ne pas être vu, on devient invisible ! »… Je ne sais pas si vous avez déjà vu un film sur l’Homme Invisible, mais la psychologie de l’Homme Invisible n’est pas très facile
Deuxième raison. C’est que, il y a trois semaines, est sorti l’Echo du Pas-de-Calais avec un article sur cette manifestation… Et figurez-vous qu’on y disait beaucoup de bien de moi. Alors, c’est tellement rare qu’il faut que j’en profite… Car ça ne va pas durer.
Dernière raison, c’est que je voulais saluer mes amis, la communauté de communes et le CIAS. Vous faites, en effet, partie de mes souvenirs, d’un petit coin de mon cœur et de mon histoire personnelle.
Et ce CIAS, ça n’a pas été facile ! Quand il a fallu rappeler aux élus locaux que, comme l’a dit Marc, le mot Solidarité, n’est pas un gros mot ; que le fait de tendre la main et de regarder les autres, ce n’est pas une honte ; Et que c’est logique, pour une collectivité de le faire pour les autres. Heureusement que nous étions motivés… Qu’il était motivé (en désignant Yves Lefebvre) car moi, je n’étais que le président : le vrai moteur, c’était lui.
Et Dieu sait si ce n’était pas évident… Même au département, ils se demandaient ce que nous voulions faire avec notre CIAS… Le seul au nord de la France… Le premier au nord de Paris… Et pour finir, on l’a fait et le Conseil Général l’a inscrit dans toutes les procédures de contractualisation. Une belle aventure quand même.
Et pour terminer, je vous livre, comme d’habitude une petite anecdote.
Lorsqu’Yves m’a demandé, il y a 3 semaines, si je pouvais prêter quelques poules, j’ai dit : « Pas de problèmes. Il suffit de les mettre en boite, la veille au soir, quand elles dorment. » Car, comme vous vous en doutez : « Les poules, c’est comme les sénateurs : quand ils dorment, on peut tout faire. »
Mais, comme vous le savez aussi, je suis un grand démocrate. Alors je suis allé dans le poulailler et j’ai dit : « Hello, les filles ! Il parait qu’il y a une sortie prévue le 29… Vous êtes partantes ? » Vous pensez bien qu’elles étaient toutes d’accord. Mais j’ai rajouté : « Mais je vous préviens : il y aura Monsieur Ludovic Loquet, Monsieur Médine, monsieur Lefebvre… » Là, elles étaient moins excitées… Car il parait que Monsieur Loquet aime bien la poule au pot…
Bref, il fallait que je fasse un choix…. Et ce n’était pas évident… Poules de race ou mélange inconnu ?
Vous savez, un poulailler, c’est un peu l’image de la société : Les coqs croient que ce sont eux qui dirigent… Alors que ce sont les poules qui dirigent.
On y voit des histoires d’amour… Et j’ai même vu des partouzes de poules…
Et quelquefois, on y observe des réactions bizarres. Par exemple quand j’introduis dans le poulailler une ou plusieurs autres poules. Les poules déjà présentes regardent la nouvelle venue en disant :
« C’est qui celle-là ? C’est quoi cette migrante ? Vous avez vu : elle n’a pas les mêmes plumes que nous ; elle n’a pas la même couleur que nous ; ce n’est pas la même race que nous… Et elle a un aspect pas très catholique… »
Bref, l’atmosphère est un peu tendu et quelquefois, il y a quelques frictions… Mais au bout de quelques temps, les choses s’arrangent : le calme revient et les nouvelles peuvent partager le logis, les repas et même les amours. Et j’ai des petites poules, résultats de mélanges bizarres… Il y en a une qui est laide comme le péché… Mais je l’aime quand même parce que c’est une poule et qu’elle fait partie de mon environnement… Alors, les poules que j’ai prêtées, ne sont pas de pure race… C’est le résultat d’incroyables mélanges…
Et quand je regarde la télévision et que je lis les informations, je me dis que certains politiques devraient avoir un poulailler chez eux… : ça leur apprendrait la sérénité, la tolérance, l’humanité et la solidarité.
Merci à vous.
Hervé Poher