« Tout a été dit ; tout a été bien dit… Je n’ai plus rien à dire… Ou si peu !
C’est une belle journée ; c’est une belle réhabilitation ; c’est une belle construction ; c’est une belle inauguration ; c’est des beaux élus… Pas tous, mais ils sont quand même pas mal !
Vous savez, ce type de manifestation, pour une collectivité, c’est très important : parce que dans ces manifestations, on essaye de faire passer des messages et on essaye de mettre en évidence des choses qui sont importantes. Mais les choses importantes ne sont importantes qu’à l’aulne de sa personnalité, de son histoire et du contexte local.
Et moi, je vais citer 3 choses importantes pour moi, aujourd’hui.
La première, c’est que je suis frustré… Parce que Madame Bourguignon n’est pas là. Je vais m’expliquer mais je voulais simplement lui faire un cadeau. Dans le protocole républicain, dans l’ordre républicain, quand on fait des discours, on part toujours du moins gradé et on termine au plus gradé… Et en général, c’est l’Etat qui termine les discours. C’est comme ça. C’est-à-dire qu’un sénateur, c’est moins gradé qu’un député et que j’aurais toujours dû parler avant Madame Bourguignon et qu’elle devait parler après moi. Mais figurez-vous que depuis 2012, l’ordre républicain à Guînes, c’est l’ordre guînois, c’est-à-dire que systématiquement, je parlais après madame la députée. Et j’ai dit, tout à l’heure à Eric et à Marc « Il faut qu’on remette l’ordre républicain ». Sans doute pour des raisons qui me sont personnelles… Mais à un moment, il faut rentrer dans le rang.
Deuxième message important : Vous l’avez vu et cela été signalé par Marc : C’est sans doute l’une des dernières réalisations du Calaisis qui va bénéficier de l’enveloppe parlementaire… Cette fameuse enveloppe parlementaire qu’on a montré du doigt ; qu’on a voulu tuer ; qu’on a tuée ; Et nous, parlementaire, on était au chevet de l’enveloppe à l’agonie… Remarquez, l’agonie a été relativement courte… En 2 mois de temps, il n’y avait plus d’enveloppe parlementaire. Et je voulais simplement dire que cette enveloppe parlementaire, je ne suis pas sûr qu’il fallait la supprimer. Parce que ceux qui perdent quelque chose, ce ne sont pas les parlementaires : ce sont les communes ; ce sont les associations. Et quelquefois les 10, 15, 20 000 Euros permettent de basculer et de réaliser un dossier. Ça a été supprimé donc c’est supprimé…
On a évoqué la transparence… Mais comme dit la dame qui tient le pressing à Calais : « Quand tu veux laver plus blanc que blanc, tu finis par faire des trous dans la chemise. » Alors, la transparence a quand même des limites.
Et puis dernier message pour moi aujourd’hui, c’est qu’il y a 22 ans, je rentrais dans la vie publique avec un très gros dossier qui s’appelait la création de la communauté de communes des Trois-Pays. Dossier difficile… C’est là que j’ai commencé à avoir des cheveux blancs… Après j’ai porté des lunettes… Et les oreilles… Je n’en parle pas !!! Dossier très difficile… Mais aujourd’hui, 22 ans après, je termine mon engagement politique en inaugurant le siège de la communauté de communes du Pays d’Opale. C’est-à-dire qu’il y a 22 ans, beaucoup d’entre vous, ici présents, m’ont aidé à écrire une page. Et ces mêmes personnes sont là, aujourd’hui, pour m’aider à tourner la page. Pour cela, je voulais vous dire simplement un grand merci.
Alors je souhaite à tous les gens du Pays d’Opale : continuez à remplir des pages ; continuez à écrire des histoires ; continuez à nous faire rêver… Parce que je vous préviens… Et je suis gentil en vous prévenant… Je vais redevenir un citoyen lambda… Et si vous ne me racontez pas d’histoires et si vous ne me faites pas rêver… Je vais vous enquiquiner !!! Vous n’aurez plus un moment de libre !
Mesdames et Messieurs. Merci à vous et bonne journée. »
Hervé Poher