La Communauté de Communes des Trois-Pays vient de clore sa dixième année d’existence. Dix ans déjà… C’est à la fois beaucoup et peu. Beaucoup si l’on se réfère au chemin parcouru ; peu quand on réalise tout le travail qu’il reste à faire, d’autant que les lois et les responsabilités changent continuellement.
La force et le but d’une collectivité comme la notre, c’est de pouvoir se glisser dans la vie de chaque commune, de chaque famille, de chaque citoyen. Pour faire quoi ? Pour rendre service !
Quand nous acceptons d’être responsable des ordures ménagères ou du contrôle de l’assainissement… Ce n’est pas glorieux ; c’est, vous vous en doutez, une source de problèmes mais cela rend service à la commune et au citoyen.
Quand nous avons créé des haltes garderies, un Relais d’Assistance Maternelle, des ludothèques et que nous avons imaginé le premier Centre Intercommunal d’Action Sociale du nord de la France, c’est que nous avons pensé aux familles, aux enfants et aux gens dans la difficulté… C’est le devoir de tout élu et de tout citoyen.
Quand nous mettons en place une école intercommunale de musique ou que nous nous occupons de sauvegarder le patrimoine, c’est que nous affirmons que la culture fait partie de l’environnement de chacun.
Quand, enfin, nous nous mobilisons pour réaliser un programme ambitieux pour lutter contre l’érosion des sols, c’est parce que nous savons que le problème des inondations est un problème global et qu’une commune isolée, même avec la meilleure volonté du monde, ne peut pas et n’a pas les moyens de trouver les solutions.
Arrêtons là l’énumération des actions communautaires ; Elles sont tellement nombreuses et, c’est une évidence, elles se sont glissées dans votre quotidien! Et quand je dis « glissées », cela veut bien sous-entendre que les gens oublient qu’il y a dix ans… tout cela n’existait pas ! Bref, l’intercommunalité permet de faire « des extras », c'est-à-dire des choses impensables pour une commune seule. Et c’est justement ce « petit extra », ce petit complément, ce petit service supplémentaire qui facilite la vie de nos concitoyens…
Et c’est pour rappeler à chacun d’entre vous tout le travail qui a été fait depuis une décennie que ce journal a été conçu. Bien sûr, on ne peut pas satisfaire tout le monde, voire plaire à tout le monde et certaines personnes, plus préoccupées par leurs intérêts personnels que par l’intérêt public, critiquent parce qu’elles n’ont jamais compris la notion de service et la notion de solidarité… Mais cela importe peu : les hommes et les critiques passent… les structures restent et c’est cela l’essentiel.
Depuis dix ans, les élus ont appris à se connaître et les communes de la Communauté de Communes ont appris à travailler ensemble, à raisonner ensemble, à investir ensemble… Tout ne s’est pas fait en un jour et il reste encore à faire. Mais au moins nous, contrairement à d’autres, nous avançons !
Un dernier mot… La fin d’année 2007 et le début 2008 ont été endeuillés par la disparition de Monsieur Jacques Lefebvre, maire de Licques et de Monsieur Bernard Dewet, conseiller municipal de Guînes. Ils étaient tous deux délégués à la CCTP. Je me permets de réaffirmer aux familles que la population et les élus de la CCTP sont de tout cœur avec elles.
Hervé Poher