Guines
Mesdames.
Permettez, tout d’abord, que j’excuse les services du CG, services chargés de la promotion et de la communication. Nous devions, en effet, vous projeter un petit film, mettant en valeur une des politiques du département et permettant de rappeler, à tout hasard, que les départements servent à quelque chose… Le film de cette année parlait de l’Opération Grand Site National des Caps. Un petit problème a fait que nous ne pouvons pas vous montrer ces images et, je vous l’avoue, les services en étaient fort contrariés… Mais, je les ai rassurés en leur disant que le Grand Site, que le Blanc Nez, que ces magnifiques perspectives sur la mer du Nord avec des car-ferries… Tout cela était bien connu des gens de la région de Calais et les assistantes familiales entre autre.
Aussi, je voudrais, très simplement vous présenter les vœux du Conseil Général, vœux de vos élus et vœux de tout un département. Pourquoi le Président DUPILET a-t-il voulu que fassions, dans les territoires des cérémonies de vœux spécifiques ? Il y a, à cela, 2 raisons :
- La première, c’est que vous travaillez pour le CG, que les vœux au personnel on eu lieu, le 7 janvier, à Arras… mais que le département est grand, que vous avez une fonction et que tout le monde ne peut pas aller à Arras.
- La seconde raison, c’est que vous avez un métier à part, une fonction à part, un rôle tout à fait à part et que moralement et philosophiquement, nous ne pouvons pas vous classer dans une catégorie socioprofessionnelle comme les autres. Bien sûr, quand nous parlons de vous, a Arras, nous évoquons vos statuts, les moyens d’accueil et la situation matérielle de chacune d’entre vous. Mais, vous vous en doutez, vous avez, dans nos raisonnements et dans nos cœurs, une place tout à fait spécifique car, comme je l’ai dit, vous avez une fonction à part.
Vous le voyez, quand je parle de vous, j’ai du mal à employer le mot de métier.
- Parce que quand on a entre les mains une petite œuvre de chair, avec des grands yeux et une tutute… Ce n’est pas une matière première comme les autres… J’ai donc du mal à dire que c’est un métier.
- Quand on sait que votre outil de travail, c’est l’affection, l’amour, les câlins et les petits bécots…. J’ai du mal à dire que c’est un métier.
- Quand on voit la patience, le dévouement et l’abnégation que tout cela représente… J’ai du mal à dire que c’est un métier.
Oh, bien sûr, vous avez des statuts officiels et c’est heureux ; bien sûr, vous êtes comptabilisées comme tout autre profession et nous savons que vous représentez 15% des effectifs du Conseil Général ; bien sûr, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous sommes obligés, régulièrement, d’évoquer le coté administratif de vos fonctions…
Mais très sincèrement, ce que vous faites, est unique, irremplaçable et peu quantifiable… Contrairement à d’autres politiques… A Arras, on peut vous donner des chiffres : le nombre de kms de routes, le nombre de collèges, la quantité de béton coulée en une année, le nombre d’interventions de nos services de voierie ou de nos services sociaux, la production de gaz carbonique produite par notre collectivité, nos habitants et notre département… On peut tout quantifier et évaluer. On peut aussi vous donner le nombre d’assistantes maternelles et le nombre d’enfants placés… Mais pouvez-vous peser et mesurer la quantité d’instinct, d’affection et d’amour que produisent, chaque jour, nos assistantes familiales ?
Non ! Et c’est pour cela que le Président Dupilet a voulu que nous réaffirmions notre attachement à votre fonction… Bien sûr, les gens entendent plus souvent parler des autres politiques du CG (les routes, le RMI, l’APA, le handicap, les collèges et j’en passe…), mais sachez que vous êtes incontournables et que votre fonction est un des piliers de l’action départementale. Mais, c’est normal, les piliers ne se voient pas !
Mesdames… Il y a quelques années, à Marck, j’avais osé vous appeler « les mamans par procuration ». Quand j’ai dit cela, certaines personnes m’ont fait les gros yeux… Ce n’est pas grave, je le redis aujourd’hui. Et figurez-vous que j’ai dû penser à vous, en imaginant une phrase pour ma carte de vœux 2008…
Aussi, permettez-moi de vous l’offrir pour ce début d’année.
Il faut bien peu de choses pour forger un bonheur.
Nous vous les souhaitons pour l’année à venir :
Un sourire, un baiser, un câlin sur le cœur
Suffiront à bâtir vos plus beaux souvenirs.
Mesdames, merci de ce que vous faites, bonne année à vous toutes et embrassez bien les petits de notre part.
Hervé Poher