
M,M,M
Dans toute action collective, dans toute mobilisation publique, il y a un maître mot, une constante et un lev motif : c’est le bien être de nos concitoyens, de nos administrés.
Si un élu, si un décideur, si un responsable n’a pas cet objectif à l’esprit, je ne vois pas pourquoi il est élu, pourquoi il est décideur ou comment il est responsable.
Et le bien être, c’est tout un ensemble de facteurs moraux, sociaux et sanitaires qui font que l’être est bien dans son environnement, dans son statut social et dans son épanouissement individuel.
Tout cela pour dire, M et M, que, même si de par nos fonctions nous sommes plus ou moins spécialisés, nous devons garder à l’esprit, de façon permanente que le bien être, ce n’est pas uniquement avoir une prise de sang sans anomalies notables. Et vous le savez, la rudesse de la vie, l’impitoyable sélection de notre société et les règles, parfois inhumaines de notre monde font que beaucoup de gens se sentent physiquement bien, mais sont moralement mals.
Mais, à contrario, ce n’est pas parce que nous sommes noyés dans les problèmes sociaux, dans les problèmes de chômage ou dans les évolutions négatives de notre société, que nous devons nous désintéresser du bien être physique
C’est le sens que nous avons voulu donner à notre action en impliquant la CCTP dans des actions de santé, inscrites dans le cadre des PRS ; c’est le sens que nous avons voulu donner en inscrivant les problèmes sanitaires comme prioritaires dans la charte du Pays du Calaisis, objectif et travail issus de la volonté de 5 intercommunalités.. Même si la santé est un domaine spécifique, parce que réservé à une pseudo élite, même s’il est difficile, pour un profane d’appréhender sereinement les termes de douleur, de maladie et de mort, nous ne pouvons pas rester en dehors de ce domaine si particulier qu’est la santé des gens.
Et puisque le médical est affaire de spécialistes, notre seule porte d’accès, c’est la sensibilisation, c’est la communication, c’est le dépistage et la prévention. Et je le dis, avec d’autant plus de force que, malheureusement, nous vivons dans un bassin de vie qui présente les indices sanitaires les plus mauvais de France : Morbidité la plus haute de France, mortalité la plus haute de France, espérance de vie la plus basse de France ; nous sommes les champions pour la plupart des cancers et nous tenons la tête pour les maladies cardio-vasculaires, les maladies liées à l’alcool et les suicides. Et la résolution de cette injustice sociale n’est pas, uniquement une affaire de spécialistes ; c’est aussi une affaire d’élus et de responsables.
Mais vous, qui êtes citoyen avant d’être élu, vous qui êtes des malades en puissance avant d’être des décideurs, vous savez, pertinemment que pour interpeller les gens, au sujet de leur bien être, il nous faut trouver la bon vecteur de communication, la bonne méthode de persuasion.
C’est un peu l’objectif de cette journée.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont changé, complètement, notre relation avec les outils d’information, notre façon d’absorber l’information, notre façon de digérer l’information. Et si, nous voulons être efficaces dans nos démarches préventives, nous ne pouvons pas faire autrement que de nous adapter et de pouvoir s’immiscer dans l’univers relationnel de nos concitoyens.
L’utilisation de l’informatique, de l’internet ou de tous les nouveaux système à venir, n’est pas un fin en soi ; c’est un moyen et un outil. Les spécialistes de l’image et de la publicité l’ont compris depuis longtemps. A nous d’être inventifs et ingénieux, afin de savoir faire passer les messages.
Toutes les manifestations basées sur la notion de bien être sont un plus ; toutes les formes de communication qui ont pour fondement une attitude plus responsable sont des plus ; tout outil qui aide au bien être et à l’épanouissement de l’autre est un plus.
Faire de l’aménagement du territoire, c’est facile : c’est une question de volonté et de budget.
Aider les gens à être bien dans leur peau, physiquement et moralement, c’est une question de disponibilité, de patience et de conviction. Et cela, ce n’est pas quantifiable dans un budget.
Avant d’en terminer, permettez moi de remercier tous ceux qui sont volontaires pour cette grande et noble aventure : le monde associatif qui nous aide depuis longtemps et qui, j’en suis sur, continuera à nous aider ; les responsables, médecins et travailleurs sociaux du CG qui témoignent, sur le terrain, de l’implication incontournable du département ; les membres et employés des EPCI qui vont participer à ce magnifique challenge et merci à tous ceux qui, dans cette démarche, nous donnerons un coup de main.
Ce que nous faisons, c’est un travail de fond, un travail de longue haleine, mais un travail qui justifie pleinement notre implication de responsable et qui illustre une certaine idée de la solidarité et de la justice sociale.
M et M, si grâce à internet et au portail numérique, vous incitez les gens à être plus attentifs à leur santé, si vous aidez les gens dans leur démarche de santé , si vous persuadez les gens à consommer plus d’eau et, défi suprême, si vous arrivez à ce que Hervé POHER fume moins de cigarettes, vous aurez été très fort et vous aurez rendu service à beaucoup de personnes ….et en particulier, à mon épouse.
Hervé Poher