M,M
Juste un petit mot après l’intervention de Mr Warnault.
Je suis rentré de vacances, hier. Et comme à chaque fois que je rentre de vacances, la première chose que je fais, c’est d’ouvrir mon courrier. Avec toujours le même rituel : je fais 3 tas : Un tas médical, un tas personnel et un tas politique.. Et hier, j’ai fait un test : j’ai pris une lettre dans chaque tas… Une seule et j’ai regardé ce qu’elle contenait.
Dans le tas personnel, c’était une facture…. Evidemment, je n’étais pas content. Dans le tas politique, une lettre sans intérêt. Et dans le tas médical, la maternité m’annonçait la naissance d’un petit garçon. Très franchement, Mesdames et Messieurs, la lettre qui m’a fait le plus plaisir, vous vous en doutez, c’est l’annonce de la naissance.
Tout cela pour vous dire que tout est relatif ! Et qu’il est important, essentiel, voire capital de savoir relativiser. Il y a des choses qui sont importantes et d’autres qui le sont moins !
Je dis cela parce que nous allons entrer dans une année électorale. L’excitation va apparaître, l’énervement va surgir, les langues vont marcher et les esprits vont s’échauffer… Et vous le savez, on va assister, presque obligatoirement, à des dérapages…
Alors, permettez-moi de dire, dès aujourd’hui : « Que pèse une campagne électorale à coté du malheur d’une famille ? Que pèse une victoire électorale à coté des problèmes de santé d’un enfant ?... C’est parce que je suis médecin, que j’ai des enfants et que je suis mêlé au combat politique que je me permets de dire tout cela. Et je vous dis de tout cœur : sachez relativiser les choses et je vous souhaite une année pleine de bonheur et d’amour.
Un dernier mot ; et ce mot, je voudrais l’adresser à Mr Warnault.
« Dieu sait si nous nous sommes disputés ! Dieu sait si j’ai été dur avec vous … Mais Dieu sait si vous n’avez pas été tendre avec moi ! » . Mais je crois que c’est le jeu normal de la démocratie. Vous trouviez que j’étais un peu trop remuant ; moi, tout en étant critique, je n’ai jamais nié que vous étiez un honnête homme.
Le temps a passé et nos statuts ont changé.
Et c’est parce que j’ai été dur avec vous, surtout parce que j’ai été très dur que je vous souhaite, très sincèrement, une bonne année…. Que les années qui viennent soient calmes et heureuses, même si elles sont pleines de curieux souvenirs… Mais sachez que nous serons toujours à vos cotés.
Hervé Poher