Maison Départementale à Wimille. Le 28 juin 2014
Mesdames et messieurs. Pour la troisième fois, je vous remercie de votre confiance.
Je serai court, ou du moins, je vais essayer, l’essentiel ayant été expliqué dans ma lettre de candidature. Mais permettez-moi, quand même, de revenir sur 2 points qu’il est important que vous ayez bien en tête.
Premier point : J’ai dit que « la mise en place du nouveau fonctionnement du Parc n’est pas entièrement terminée ». C’est vrai.
C’est vrai, d’abord parce que notre nouveau schéma de gouvernance est compliqué… Mais c’est ce qui était demandé en haut lieu et c’est ce qui correspondait à une certaine logique de fonctionnement et de gouvernance prévue dans les statuts et qui devait atteindre sa pleine expression en 2023.
Et lorsque l’on veut expliquer, motiver et impliquer tout le monde sur 154 communes, 10 EPCI, 1 département et 1 grande région… sans oublier les 4 chambres consulaires… On est quand même obligé de faire des montages un peu compliqués… Et même avec des montages un peu tortueux, on ne peut pas toujours impliquer tout le monde.
Ensuite parce que la publication au JO du nouveau Parc a été faite le 14 décembre 2013, la réinstallation du Parc le 20 janvier 2014 avec des élections municipales et intercommunales le 23 mars 2014. Il était sincèrement difficile, pour le paquebot Parc, d’accélérer pour atteindre une vitesse de croisière en devant s’arrêter en route afin d’embarquer certains passagers tout en disant « au revoir » à d’autres partenaires. C’est ce que j’ai appelé une période de transition… J’aurai pu l’appeler période de transit.
Maintenant, à ce jour, c’est-à-dire le samedi 28 juin 2014, à 11 H 15, il semblerait que la prochaine échéance électorale pouvant influer sur le Parc soit fixée à décembre 2015. Ce qui nous laisse un peu de temps ! Mais les calendriers peuvent encore changer…
Tout cela pour vous dire que cette période de transition ne nous a pas empêchés d’avancer… Quand même ! des exemples :
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Continuation de notre action de conseil aux collectivités et aux particuliers et indéniablement, il y a montée en puissance sur l’aide ( et pas seulement des avis…) que nous devrons apporter, aux collectivités, dans l’élaboration des documents d’urbanisme.
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Rencontre avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat avec pour objectif l’élaboration d’une stratégie commune sur tout le territoire du Parc. Stratégie que nous vous ferons valider en comité syndical.
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Tenue, avec l’aide de la Chambre d’Agriculture, des 2 premiers actes des assises de l’Elevage. Le second acte ayant eu lieu, il y a, à peine, 48 heures. Là aussi, discussion en assemblée des territoires et présentation du résultat en comité syndical, avant d’aller taper aux portes…
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Bilan et repositionnement sur le suivi de certaines actions du label Grand Site de France, pour le site des Caps, label qui est déjà arrivé à mi-parcours.
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Continuation de la mise en œuvre et de l’affinage du Contrat de Marais qui sera, sans doute, un document exemplaire pour démontrer ce qu’est une dynamique collective.
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Travail d’une commission spéciale sur le projet de maison de parc, vieux dossier que nous trainons depuis quelques années. Travail et conclusion dont nous vous ferons part dans un prochain comité syndical.
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Et puis, tous les dossiers que nous assumons de façon régulière.
Bref, vous voyez que malgré la notion de transition, le Parc a travaillé quand même.
Second point que je me dois d’évoquer et qui impactera, plus ou moins fort, sur le Parc : c’est la réforme territoriale.
Lorsque nous avons réinstallé le Parc, en janvier 2014, personne n’avait en tête la notion d’une grande réforme territoriale. La seule question qu’on se posait à cette époque concernait les élections municipales. Et nous avions acté, dans nos nouveaux statuts, une modification de la gouvernance et une évolution progressive des engagements financiers qui faisaient qu’en 2023, nous étions dans un parfait équilibre : la Région, les EPCI, le Département.
Surprise ! Le 8 avril 2014, dans son discours de politique générale, le premier ministre annonce, outre le redécoupage des régions,
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Une nouvelle carte intercommunale, fondée sur les bassins de vie qui entrera en vigueur au 1er janvier 2018.
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Une clarification des compétences et le Premier ministre propose la suppression de la clause de compétence générale. Ainsi, les compétences des régions et des départements seront spécifiques et exclusives.
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Il veut engager le débat sur l’avenir des conseils départementaux avec pour objectif, leur suppression à l’horizon 2021.
Vous avez vu que depuis le 8 avril, certaines choses ont changé, sont en train de changer ou risquent de changer.
Quoi qu’il en soit, il semble évident que le savant équilibre que nous avions imaginé dans nos statuts, ce savant équilibre sera considéré comme mort avant d’être né, soit pour des raisons de compétence, soit pour des raisons d’existence ou plutôt de non-existence des conseils départementaux.
Donc, pour tout le monde, élus comme techniciens du parc : nous entrons dans une période d’incertitude… Non pas d’inquiétude, du moins pour l’instant… Mais bien d’incertitude.
Voilà les 2 sujets que je voulais évoquer devant vous et le second, en particulier, qui risque de nous fournir des sujets de conversations, au moins jusque décembre 2015. Et comme quelques-uns d’entre vous, nous allons apprendre à vivre au jour-le-jour. Mais cela ne nous empêchera pas de travailler, d’imaginer et d’avancer.
Avant de terminer, permettez-moi d’avoir une pensée et un salut très amical pour tous ceux et toutes celles qui ont imaginé, créé, façonné et fait fonctionner ce parc. Ils y ont mis du cœur, de l’énergie, de l’enthousiasme… Bref, ils y ont mis de la passion et le Parc est leur enfant. Moi, je ne suis qu’un tuteur momentané.
Mesdames et messieurs, j’en ai terminé. Encore une fois, je vous remercie de votre confiance. J’essaierai avec le bureau d’en être digne avec un seul rappel permanent :
« Un Parc, c’est avant tout un territoire d’expérimentation, d’exception et d’excellence. ». Et ça, il ne faut jamais l’oublier.
Je vous remercie de votre attention et je vous propose de continuer notre réinstallation.
Hervé Poher