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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14 janvier 2001 7 14 /01 /janvier /2001 00:00

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

         Il n’est jamais facile de préparer un discours de début d’année :

 

-         pas facile, parce que cette manifestation des vœux est devenue, au fil des ans, avec le 1er Mai, un acte important de notre vie collective, moment où la Municipalité communique avec la population en faisant part, parfois de ses déceptions mais bien souvent de ses objectifs ou de ses ambitions.

-         pas facile car à force de parler, on finit par se répéter et cela peut devenir lassant.

-         pas facile, surtout en ce début d’année, car je ne peux pas faire autrement que de commencer mon intervention, en envoyant un clin d’œil amical à quelqu’un qui nous a quitté récemment.

 

Monsieur André CAPET était Député de la 7ème circonscription, Vice-Président du Conseil Régional et Elu Municipal de la Ville de Calais. Même s’il n’était pas directement notre Député, notre appartenance historique et géographique au pays du Calaisis, l’évolution intercommunale de nos dossiers touristiques et économiques et les liens très particuliers qu’il existe entre la Ville de Calais et le Canton de Guînes, faisaient qu’André était toujours présent quand il fallait défendre et promouvoir le grand Calaisis, incluant toujours l’arrière pays, comme il disait.

 

André est mort brutalement et trop tôt.

 

-         En tant que médecin, je dirais "ça peut arriver, mais ce n’est pas juste" 

-         En tant qu’homme, je dis "ça ne devait pas arriver et c’est profondément injuste".

 

Et ça l’est d’autant plus, qu’il y a encore trois semaines, je discutais avec lui. Et il me disait : "tu sais, Hervé, j’ai 61 ans. Je dois penser à mon avenir différemment".

 

Le destin a malheureusement pensé pour lui.

 

Par sa convivialité, par son engagement, par ses "coups de gueule", il ne laissait personne indifférent. Et quoiqu’on en pense, dans le Calaisis, il va nous manquer.

 

Après son décès, beaucoup de gens ont parlé de lui, mettant en valeur ses qualités, son action et son parcours de militant. Personnellement, je n’ai pas voulu m’exprimer. On ne se refait pas, quand j’ai de la peine, je ne parle pas.

 

Alors, André, tes cendres ont été jetées à la mer, je souhaite, très simplement, qu’elles aillent s’échouer sur les plages de la Côte d’Opale.

 

Nous te devons bien cela et c’est mon clin d’œil à moi.

 

Salut André !

 

Même si la disparition d’un ami doit nous faire relativiser l’importance des choses, je me dois, aujourd’hui, de vous parler du passé et de l’avenir de notre commune.

 

Et chaque année, vous le savez, ce discours des vœux est teinté d’une certaine humeur :

 

-         Humeur volontariste quand nous annonçons des projets auxquels nous croyons,

 

-         Humeur belliqueuse quand nous pestons après un mauvais coup du sort ou après certaines incohérences de notre fonctionnement social ou administratif.

 

-         Humeur interrogative, voire pessimiste sur le devenir de notre société et le rôle que chacun des citoyens doit et peut jouer.

 

-         Humeur joyeuse, enfin, quand les choses vont bien, que les projets avancent et que l’on sent, intuitivement, qu’un objectif est proche.

 

 

Pour cette année, je crois pouvoir affirmer que l’humeur de l’équipe municipale est sereine.      

  

Winston Churchill disait de façon très humoristique : « être un homme politique, c’est être capable de dire, à l’avance, ce qui va arriver demain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et être capable, après, d’expliquer pourquoi rien de tout cela ne s’est produit ».

 

Aussi, démentant ce grand homme, permettez-moi de rappeler ce que nous avions prévu et ce que nous avons fait.

 

Certains appelleraient cela une rétrospective, d’autres un bilan. C’est un bilan que l’équipe municipale assume pleinement et entièrement.

 

Je le fais d’autant plus, l’esprit tranquille, que le législateur, dans sa grande sagesse, vient de permettre pour les équipes municipales en place, l’utilisation des bilans de mandat, afin de répondre aux critiques, aux attaques et, parfois, aux mensonges et à la mauvaise foi.

 

En Juin 1995 et en Janvier 1996, nous avions défini, clairement, une stratégie municipale : cette stratégie permettait de fixer :

 

-         3 règles de fonctionnement

-         3 priorités à notre action

-         3 outils pour y arriver

 

La première des règles était de dire qu’il fallait confirmer, sans état d’âme, les orientations et les décisions prises par les municipalités précédentes. En effet, l’épanouissement d’une petite commune comme la nôtre, ne peut se permettre des à coups de gestion basés sur l’idéologie ou la personnalisation. Mais parallèlement à cette continuité d’action, il était normal et naturel d’y ajouter d’autres orientations, d’autres aspirations, d’autres projets qui nous étaient propres. C’est ce qui a été fait.

 

La deuxième règle était d’affirmer notre volonté de résoudre certains problèmes en suspend, même s’ils sont parfois difficiles à appréhender, même s’ils sont parfois difficiles à digérer financièrement.

 

-         je veux parler, vous vous en doutez des problèmes d’eau et de champ captant

-         je veux parler, évidemment, de la révision du POS

-         je veux parler, bien entendu, des malheurs itératifs de notre zone d’activités.

 

Vous le savez, ces trois problèmes sont intimement liés et une résolution concertée et intelligente de ces dossiers devait permettre à notre commune d’évoluer favorablement.

 

Deux attitudes étaient possibles : soit on fermait les yeux et on ne faisait rien ; soit on essayait de trouver des solutions. C’est ce qu’on a fait.

 

La troisième règle fondamentale était de réaffirmer l’importance du service public. La Mairie est la maison du citoyen et l’ensemble des élus, comme l’ensemble du personnel municipal doit œuvrer pour un vrai service pour le public. Dans un monde où le libéralisme total est à la mode, dans un monde où le principe de rentabilité a tendance à tout régenter, ce discours peut sembler un peu désuet.

 

Mais je suis, intimement, persuadé que même si les règles de fonctionnement de notre société peuvent toujours changer, il restera toujours des instruments essentiels. Et le service public est un instrument de proximité efficace et surtout désintéressé. Cette optimisation du service public, là aussi, nous l’avons fait.

  

Après avoir défini ces trois règles, nous avons fixé trois priorités :

 

-         la première, c’était l’enfance parce que, comme je l’ai souvent répété : "l’action d’un élu n’a de sens que si elle est dirigée vers l’avenir, et l’avenir c’est les enfants",

-         la mise aux normes de tous les bâtiments scolaires, la construction de deux nouvelles classes maternelles, l’édification de la Maison de l’Enfant et des Nouvelles Technologies ont mis l’enfant au centre de nos préoccupations

-         la création d’un Relais Assistantes Maternelles et bientôt la mise en place de haltes-garderies et de ludothèque, tout cela accompagné par la signature du Contrat Petite Enfance et du Contrat Temps Libres…voilà tout un éventail d’actions pour les enfants, avec le corps enseignant et pour aider les parents.

 

En 1995, le premier acte de la municipalité avait été d’effectuer d’importants travaux à l’école du Marais. En 2001, l’un des derniers actes de ce mandat sera d’inaugurer deux nouvelles classes et un dortoir. Symbole fort d’un investissement sur l’avenir, symbole d’une ville jeune, qui veut changer et qui change. Ca aussi, nous l’avons fait.

 

La deuxième priorité, c’est la solidarité : je vous dispenserai de la longue liste des actions conduites par la Mairie ou le CCAS, dans le cadre de la solidarité. Je n’en retiendrai que deux :

 

-         tout d’abord, ce vrai partenariat que nous avons institué avec les structures d’insertion (OPUR, CIDE, LYSE) et ce partenariat nous a permis de rappeler que dans RMI, il y a le mot insertion.

-         je citerai aussi notre volonté, aussi bien dans la commune, que dans la Communauté de Communes, de créer des emplois jeunes. Nous avions et nous aurons besoin d’eux ; ils avaient besoin de nous pour franchir une étape. Dans cette expérience nouvelle, tout le monde sera gagnant.

 

La solidarité est une priorité parce que c’est une obligation et notre plus belle récompense c’est d’apprendre que le nombre de chômeurs a baissé de près de 160 en trois ans (passant de 570 à 414) ou que le nombre de Rmistes a diminué d’un tiers. Et lorsque l’on voit un monsieur, CES à Opur, qui réinscrit ses enfants au centre de vacances, nous avons la faiblesse de penser que nous avons fait une partie du chemin vers lui.

 

         Etre solidaire, c’est aider au présent et c’est rêver au futur. Ça aussi, dans la mesure de vos moyens nous l’avons fait ;

 

La troisième priorité, c’est l’aménagement du cadre de vie. Cette priorité s’est imposée tout naturellement :

 

-         parce que tout élu doit être, par définition un bâtisseur et un aménageur du territoire

-         et surtout, parce que nous avons la chance d’avoir un bourg qui respire l’histoire et un Marais, fier de sa nature.

 

         L’aménagement des rues, de nouveaux éclairages, la réhabilitation des ruelles, le plan d’aménagement du marais, une nouvelle mairie, la maison de l’enfant, la tour de l’horloge...Toutes ces actions n’ont qu’un seul but : créer un environnement agréable pour l’habitant et attractif pour l’étranger.

 

         Si on ajoute à tout cela les programmes spécifiques de la Communauté de Communes, dans le cadre du Contrat de Développement Rural (Opération vieilles enseignes, façades en couleur, crédit vitrine, Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat), il est évident, qu’à terme, l’aspect de nos rues et de nos commerces sera complètement modifié.

 

         Les règles et les priorités étant fixées, il nous fallait trouver les moyens d’y arriver, c’est à dire créer les outils du développement.

 

Le premier outil, c’est la dynamique. Cette dynamique que je qualifie, depuis 6 ans, de dynamique incontournable.

 

-         cette dynamique qui fait que lorsque le mouvement est créé, que l’on soit pour ou contre, on est obligé de suivre

-         cette dynamique qui fait que nos partenaires institutionnels sont toujours prêts à nous aider, simplement parce que "ça bouge"

-         cette dynamique qui fait que nos collectivités sont prises comme exemple de développement rural intelligent

-         cette dynamique, enfin, qui fait que notre image extérieure a changé

 

Mais pour créer cette dynamique, il fallait :

        

-         des élus déterminés,

-         des techniciens compétents,

-         une population motivée

 

Le hasard ou l’enchaînement des choses a voulu que nous ayons ces 3 facteurs à notre disposition.

 

Cette dynamique incontournable, nous l’avons résumé en une phrase :

 

         "ce que nous voulons, nous le faisons, ce que nous faisons, nous le réussissons et nous le réussissons, parce que nous y croyons" et cette phrase, Mesdames et Messieurs, est toujours d'actualité.

 

Le deuxième outil fondamental est la création d'un esprit intercommunal

 

-         parce que c'est le sens de l'histoire

-         parce que c'est la logique des choses

-         parce que c'est depuis quelques années, un devoir essentiel pour l'action d'un élu et en particulier d'un élu cantonal.

 

Quand je dis esprit intercommunal, je veux, bien entendu, parler de la création, en 1997, de la Communauté de Communes des Trois-Pays, Communauté qui, petit à petit, prend son envol avec un Contrat de Plan Etat-Région pour le Tourisme, avec un Contrat de Développement Rural comprenant plus de 54 actions, avec un Contrat Rural sur l'Eau qui devrait nous permettre de résoudre beaucoup de problèmes d'inondation, et cette Communauté qui permet, aux communes, de faire ce petit plus qu'elles ne pourraient pas assumer financièrement.

 

Mais quand je dis intercommunalité, je veux aussi parler de cette communauté virtuelle, aux ambitions différentes et qui fait

 

  • qu'avec la Ville de Calais, nous trouvons des solutions à nos problèmes de champ captant
  • qu'avec le Calaisis, nous ayons mutualisé nos moyens pour un développement du tourisme plus efficace
  • qu'avec les autres intercommunalités, nous participons à la résolution des problèmes de la Vallée de la Hem, uniquement par solidarité avec nos voisins.
  • qu'avec l'Ouest du Calaisis nous ayons, ensemble, financé des pompes "salvatrices" installées à l'Ecluse Carrée.

 

Bref, une intercommunalité, ce n'est pas seulement une structure institutionnelle, c'est avant tout, un nouvel état d'esprit et avec cet outil là, on est toujours gagnant !

 

Le troisième outil qui m'est cher et que je crois indispensable : c'est un minimum d'utopie.

 

  • parce que si on s'arrête au pragmatisme des chiffres, on ne fait rien !
  • parce que si on s'arrête à l'analyse des faits on n'a pas envie de faire
  • parce que si on s'arrête à une pseudo rentabilité matérielle, on a peur de faire.

 

Lorsque je parle de la santé, au Conseil Général, j'ai pris l'habitude de terminer mes interventions avec une phrase, toujours la même :

 

"Le progrès n'est que l'accomplissement des utopies".

 

Si un élu n'a pas, génétiquement, le sens du progrès donc un minimum d'utopie, il ne mérite pas d'être élu ou alors, il ne fait rien.

 

Voilà trois règles, trois priorités et trois outils que nous avons définis, dès 1995.

 

Et c'est ce que nous avons appliqué, de façon presque systématique durant ces 6 années.

Bien sûr, vous vous en doutez, tout n'a pas été toujours comme "sur des roulettes" !

 

  • d'autant que certains évènements n'étaient pas souhaités
  • d'autant que nous sommes plusieurs à souffrir d'une "allergie inguérissable" à tout ce qui est méandres de l'administration
  • d'autant que, comme beaucoup d'élus, nous avons tendance à assumer tout ce qui se passe dans la commune, en bien ou en mal, même si nous n'y sommes pour rien.

 

Alors, cela donne parfois :

 

  • des moments frustrants : comme quand le cross nous autorise la création de 15 lits de maintien à domicile, mais que la DDASS nous dit qu'elle ne les financera pas.
  • des moments stressants quand une maison sur la place s'écroule, heureusement sans faire de blessé, bloquant les travaux de la nouvelle Mairie, pendant 18 mois.
  • des moments énervants quand l'application de certaines directives concernant la protection de l'eau font que notre POS, encore en vigueur, devient complètement incohérent, inexplicable et inexploitable.
  • des moments fatigants, quand chaque soir, durant deux mois, la météo annonce une pluviométrie exceptionnelle et que, la montée des eaux, du Marais, semble inéluctable.

 

Bref, c'est la vie habituelle d'un élu, mais je me dois d'être honnête avec vous : les moments de satisfaction sont, quand même, plus nombreux que les périodes de déception.

 

  • c'est une satisfaction, quand à Lille ou ailleurs, on me dit gentiment : "ça, bouge à Guînes".
  • c'est une satisfaction, quand à Arras ou ailleurs, on me dit méchamment : "dans les dossiers, y en a que pour Guînes".
  • c'est une satisfaction quand après avoir imaginé, discuté et monté des projets, on s'aperçoit que nos partenaires institutionnels acceptent de nous accompagner et que nous obtenons un taux de subvention exceptionnel. Je dois même vous avouer que, dans ces caslà, nous sommes plusieurs à éprouver, ce que j'appelle, une "jouissance intellectuelle".

 

Et systématiquement, la fin d'une réunion, positive pour nous, se termine par une phrase rituelle, tirée de la guerre des étoiles : "la force est avec nous !"

 

Et que les choses soient bien claires, c'est quand même le rôle d'un maire et d'un Conseiller Général d'aller chercher des sous !! Sinon, qui le ferait ? sinon qui les prendrait ?

 

Tout cela fait aussi partie de la vie de nos élus et la satisfaction d'un dossier bien financé efface, bien souvent le souvenir de tracas inhérents à la fonction.

 

Et cette utopie, ce nouvel esprit, cette dynamique nous les partageons et les assumons tous ensemble : élus, employés, associations et citoyens… et c'est parce que c'est une œuvre collective que c'est une œuvre efficace.

 

Voilà, j'en ai presque terminé, mais tout ceci m'amène naturellement, à évoquer les prochaines échéances électorales du 11 et 18 mars, à la fois élections municipales et élections cantonales.

 

Beaucoup se sont étonnés que je ne me sois pas encore prononcé. C'est vrai et c'est volontaire… pour deux raisons :

 

  • la première est que lorsqu'on est en campagne électorale, on est, intellectuellement, moins disponible pour d'autres actions. C'est comme un mal de dent, vous avez du mal à faire autre chose. Or certains dossiers de la commune, de l'intercommunalité ou du Département étaient trop importants, ces derniers mois, pour que je ne sois pas disponible.
  • la seconde est qu'une décision de candidature n'est pas un acte simple ou banal. Etre élu, c'est accepter d'être disponible physiquement, psychiquement et accepter que certains pans de votre vie personnelle disparaissent. C'est pourquoi, je me devais de demander l'avis de ceux qui comptent le plus pour moi. Je m'en excuse auprès de vous tous, mais je veux parler de mon épouse et de mes trois enfants. D'autant que depuis que je fais de la politique, les seules personnes à qui j'ai menti, de façon effrontée, c'est toujours à eux !!!

 

Quand j'ai voulu arrêter mon métier de médecin, pour faire uniquement, ce que j'appelle de la "gestion publique", il a bien fallu que je trouve des arguments

 

  • pour les persuader
  • et aussi pour me persuader

 

Et je leur ai dit, en arrêtant volontairement tout le côté matériel :

 

  • "en arrêtant la médecine, je serai plus disponible"… mensonge
  • "en arrêtant la médecine, je serai moins embêté et moins soucieux"… mensonge
  • "en arrêtant la médecine, j'arrêterai de fumer"… sans commentaire !

 

Et en plus, les trois grandes pousses dont j'ai la chance d'être le père, sont arrivées à un tournant de leur vie, et je me dois, aussi, de les accompagner.

 

Alors, vous comprendrez que même si ma candidature était évidente pour beaucoup de monde, elle ne l'était pas, forcément, pour moi et pour Martine, d'autant que mon expérience professionnelle et que certains évènements de ma vie familiale m'ont appris à relativiser, énormément, les choses.

 

C'est pourquoi, pour conclure, je dirai :

 

  • parce qu'en tant que VicePrésident du Conseil Général, je suis motivé pour continuer à défendre la santé et, l'environnement… ou d'autres choses encore,
  • parce qu'en tant que Conseiller Général, je pense avoir servi convenablement ce canton
  • parce qu'en tant qu'élu local, je suis heureux d'avoir travaillé, d'avoir bâti, d'avoir imaginé l'avenir avec tous les élus de ce canton, qui sont devenus des amis.

 

Pour toutes ces raisons, je me représente à l'élection pour le Conseil Général et

 

  • parce qu'en tant que Maire, je suis motivé pour terminer ce qui a été entrepris
  • parce qu'en tant qu'élu, je pense avoir amené à ma commune, le maximum de ce qu'elle pouvait obtenir
  • parce qu'en tant qu'homme, je suis heureux d'avoir travaillé, avec des gens de sensibilités différentes et d'horizons différents, qui me font confiance et à qui je confierais, sans aucun problème, mon propre avenir.

 

Pour toutes ces raisons, je mènerai la liste sortante pour les prochaines municipales de Guînes. 

 

Cette annonce n'est pas, pour beaucoup, un événement. Et c'est vrai, ce n'est pas un événement!

 

Ce qui est important, Mesdames et Messieurs, c'est qu'en sortant de cette salle , vous puissiez tous, dans les heures, les jours, les années qui viennent, profiter de la chose, vraiment, importante : c'est l'amour de vos proches et je souhaite, sincèrement, que chaque seconde, d'amour soit, pour vous tous, la véritable événement. C'est cela qui est l'essentiel.

  

                                                                  Bonne année à tous

Hervé Poher

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Published by Hervé POHER - dans Guines (voeux)
7 janvier 2000 5 07 /01 /janvier /2000 00:00

 

Voeux 2000

Monsieur le Sous-Préfet,

Mesdames, Messieurs les Elus,

Mesdames et Messieurs en vos titres et fonctions,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

Il y a, depuis quelques années, deux temps forts dans notre vie collective ; deux moments privilégiés qui permettent à votre municipalité d'expliquer ses choix, d'expliquer les contraintes et d'expliquer notre vision de l'avenir.

 

Le 1er mai, nous parlons traditionnellement de l'emploi et lors de la cérémonie des vœux, nous faisons un bilan de ce qui a été fait et, surtout, nous présentons les projets qui nous semblent importants.

 

Mais, permettez-moi d'y ajouter, cette année, un chapitre supplémentaire, car je ne sais pas si vous le savez, mais nous sommes en l'an 2000 !

 

Bien sûr, le 21ème siècle ne commencera que dans un an, mais la symbolique du chiffre nous oblige, élu et non élu, à réfléchir sur l'avenir ; comment sera-t-il fait? Pour qui sera-t-il fait et quelle sera l'évolution de notre monde ?

 

Mais parlons d'abord d'un sujet moins philosophique : le bilan 1999 pour Guînes.

 

Si je devais qualifier l'année qui vient de s'écouler, je dirais qu'elle fut : poussiéreuse, médiatique et laborieuse.

 

Année poussiéreuse d'abord : je vous avais prévenu, il y a un an ; et je ne m'étais pas trompé ! Mais je dois avouer, humblement, que nous n'avions pas prévu toutes les poussières !!

 

-         Un immeuble Rue du Hasard ; c'était prévu ; il sera bientôt terminé.

-         Une réhabilitation exemplaire de l'Ancienne Gendarmerie ; c'était prévu ; et c'est en bonne voie.

-         Un immeuble Rue de Guizelin ; c'était prévu ; il est en train de s'élever.

-         L'effondrement de la Maison, Place Foch ; ce n'était pas prévu, vous vous en doutez !!

 

Cet incident n'a, heureusement, pas entraîné de dommages corporels et la famille a très rapidement trouvé un nouveau logement.

 

Les causes et les responsabilités ont été, très vite, déterminées. La Mairie s'était entourée d'un maximum de sécurité et de ce fait, n'est rendue responsable de rien, dans cette malheureuse affaire.

 

Nous aurions pu recommencer les travaux, dès le mois de juin. Encore faut-il que toutes les parties soient d'accord… mais pour se mettre d'accord, Mesdames, Messieurs, il faut parler le même langage !!

 

Comment voulez-vous trouver un terrain d'entente quand certains parlent d'intérêt public et d'argent public, alors que d'autres répondent intérêts privés et profit sur le dos du contribuable.

 

Comme dit la publicité : "vraiment nous n'avons pas les mêmes valeurs".

 

Nous trouverons une solution parce que notre démarche est juste et à condition que certains ne prennent pas la Mairie comme un tiroir-caisse où l'on se sert.

 

1999 fut pour notre cité une année médiatique, bien involontairement, je l'avoue.

 

Guînes est apparu sur toutes les chaînes de télévisions, dans toutes les parutions locales et même nationales, parce que les médias cherchent, et c'est bien normal, ce qui plaît aux consommateurs d'informations : c'est le sensationnel, le dramatique ou l'extravagant.

 

Nous avons commencé l'année avec l'effondrement de la maison ; nous l'avons terminé avec St Joseph Village.

 

A ce sujet, permettez-moi d'être court, mais précis sur la position de la Mairie : nous ferons tout pour régulariser St Joseph Village

 

-         parce que nous travaillons à cette régularisation depuis 4 ans

-         parce que notre révision de POS est bientôt terminée

-         parce qu'il y a un principe fondamental que nous respectons depuis 1995 : c'est le principe de la continuité de la gestion communale c'est-à-dire que notre municipalité assume pleinement et en toute conscience, ce qui a été décidé, entamé ou fait, sur le territoire de la commune avant notre arrivée. Nous l'avons déjà fait dans d'autres dossiers ; nous le ferons dans celui-là.

 

Mais si nous régularisons St Joseph Village, c'est aussi pour une raison majeure :

 

-         nous sommes moralement responsables du développement local et lorsqu'un particulier vient nous voir en nous proposant :

 

·        un projet qui est un aménagement du territoire

·        un projet qui crée de la dynamique

·        un projet qui crée de l'emploi

·        un projet qui amène des taxes dans les caisses de la commune

·        un projet où il n'y a pas un centime d'argent public.

 

Alors, la municipalité fera tout pour le garder. Nous agirons ainsi, comme nous l'avons déjà fait auparavant, et comme nous le ferons avec tout privé qui a de tel projet.

 

Personne n'a trouvé à redire quand le Conseil Municipal, à l'unanimité, à régularisé l'entreprise "Charlitt", seule entreprise sur notre zone d'activité. Cette entreprise est devenue illégale suite à un jugement du Tribunal Administratif. C'était de l'emploi ; c'était de l'activité….

 

C'était normal pour Charlitt et ce le sera pour St Joseph. Bien sur, les règlements sont faits pour être respectés, mais les règlements doivent s'adapter quand l'intérêt collectif le réclame.

 

Un particulier a parfaitement le droit de porter plainte, pour des raisons personnelles. Mais nous, Mairie, nous avons un devoir de gestion, de dynamisme et de création d'emplois !

 

C'est un droit individuel incontestable contre un devoir d'intérêt commun incontournable.

 

Là aussi, Mesdames, Messieurs, nous n'avons pas les mêmes valeurs.

 

1999, année laborieuse enfin

 

Nous n'avons pas fait de grands chantiers d'aménagement urbain, plaisant pour le regard et valorisant pour les élus.

 

Non ! nous avons préféré faire un travail ingrat, de fourmi, difficile, énervant mais coûteux toujours.

 

En effet, suite aux visites de la Commission de Sécurité, nous avons du accélérer la mise aux normes de tous nos bâtiments communaux : écoles, église, salles des fêtes, salles sportives.

 

Cette normalisation est bien entamée, cette salle des fêtes en est la preuve, et nous continuerons en l'an 2000.

 

Mais l'ensemble de ces travaux nous a amené à faire des choix budgétaires qu'il nous faut assumer. On ne peut pas tout faire !!

Certaines personnes ont remarqué, parfois de façon véhémente, que Guînes n'avait pas fait de gros efforts de décoration pour le passage à l'an 2000.

 

C'est vrai ; c'est volontaire et nous assumons.


Avec le prix des guirlandes de Noël, avec le prix d'un feu d'artifice, nous pouvons payer beaucoup de travaux de sécurité dans nos écoles ou dans nos bâtiments communaux. C'était choisir entre le festif et la sécurité. Nous avons choisi la sécurité.

 

"Là encore, Mesdames, Messieurs, nous n'avons pas les mêmes valeurs".

 


Et l'avenir maintenant !

 

Juste quelques grands dossiers.

 

Tout d'abord, la fin de la révision de notre Plan d'Occupation des Sols, qui nous permettra de supprimer certaines incohérences administratives.

 

  • Imaginez un peu !!
  • Pendant des années, la commune, suivant les prescriptions du POS, donnait un avis positif pour les permis de construire, mais la DRAC mettait des réserves parce que nous sommes un site historique.
  • Depuis quelques années, la commune est d'accord pour les permis de construire, mais la DDE donne un avis négatif, en application de la loi Barnier
  • Depuis une année, la commune est d'accord pour les permis de construire, mais la DASS met des avis négatifs parce que nous sommes sur un champ captant.

 

Nous arrivons à cette situation ubuesque que j'avais déjà dénoncée il y a 3 ans. Je m'en étais entretenu avec Monsieur le Préfet Frémon et avait alerté Monsieur le Préfet Cadoux.

 

Cette incohérence, incompréhensible pour la population, résulte d'un fait : nous voulons appliquer un POS, en grande partie obsolète, parce que de nouvelles réglementations sont apparues.

 

Mais l'incohérence est tellement évidente que tous les services de l'Etat ont compris qu'il fallait que notre futur POS soit finement élaboré, d'où son retard. Et je ne désespère pas. Nous trouverons une solution… sauf si bien entendu, on nous découvre une autre chose remarquable sur le territoire communal!! Alors là, je ne réponds de rien.

 

  • L'année 2000 verra la mise en route de plusieurs chantiers d'assainissement, prévus par le contrat pluriannuel :
  • parce que c'est notre devoir d'amener le confort aux gens
  • parce que c'est notre devoir de protéger notre environnement
  • parce que c'est notre devoir d'aller jusqu'au bout d'un dossier entamé en 1992.

 

  • La Maison de l'Enfant et des Nouvelles Technologies commencera cette année. Seul un appel d'offre infructueux nous a fait prendre du retard.

 

  • Quant à la Tour de l'Horloge, l'équipe de concepteurs devrait rendre sa copie, d'ici le mois de juin.

 

 

L'avenir de Guînes sera aussi collectif, c'est-à-dire intercommunal. Et, dans ce domaine, nous avons bien souvent montré l'exemple et nous avons été à la pointe du combat.

 

  • Montré l'exemple en étant le moteur de la création de la Communauté de Communes des Trois-Pays qui, sereinement prend son envol et qui, petit à petit, s'inscrit dans la vie des communes et dans celle des habitants.

 

  • Nous avons aussi montré l'exemple en demandant d'adhérer au SIPAC, pour la compétence Transport. Cette démarche semblait bizarre à certains, mais tout le monde l'admet, aujourd'hui, était nécessaire.

 

  • Nous avons montré l'exemple en signant, cette année, le 1er contrat de ressource du Nord / Pas-de-Calais qui fait que les villes consommatrices d'eau de Guînes, vont participer au financement des travaux de protection du champ captant.

 

  • Nous avons montré l'exemple en adhérant, avec nos amis de la Communauté de Communes des Trois-Pays, au Grand Parc des Caps et Marais d'Opale, réparant ainsi une erreur historique.

 

  • Nous avons montré l'exemple en participant pleinement, mais à notre petit niveau, à l'élaboration du Contrat de Plan, exercice difficile où il ne faut pas raisonner avec des objectifs uniquement communaux, mais où il faut imaginer des projets à l'échelle d'une région.

 

  • Nous avons montré l'exemple, enfin, en affirmant bien haut, que la création d'une communauté d'agglomération sur le Calaisis était nécessaire, voire indispensable. Cette nouvelle structure aurait été notre grande sœur et cela nous aurait permis de travailler ensemble, d'avancer ensemble et d'imaginer l'avenir ensemble.

 

Cela ne s'est pas concrétisé. Mais je suis sur que les choses se feront parce que c'est l'intérêt des communes et que c'est l'intérêt des populations… et que de toute façon on ne peut pas aller contre l'histoire ou la géographie. Mais comme disait un homme célèbre : "il faut laisser le temps au temps".

____________

 

Aujourd'hui, nous sommes en l'an 2000 et nous sommes à l'aube d'un 21ème siècle que tout le monde prévoit différent !

 

Mais je ne peux m'empêcher de vous avouer que je suis inquiet, troublé, parfois déçu.

 

Déçu, non pas dans le cadre de mes fonctions au Conseil Général, où je suis en charge de deux domaines importants : l'environnement et la santé.

 

J'y mets tout mon cœur ; j'y mets toute mon énergie et je crois que les messages commencent à passer.

 

Déçu, non pas dans ma fonction de Maire, parce que j'ai la chance d'être entouré d'élus motivés, disponibles et qui ont une qualité essentielle : le sens de l'intérêt public et uniquement de l'intérêt public. De même, le personnel communal fait un travail discret, sérieux mais efficace.

 

Non, je suis inquiet et troublé, simplement dans ma fonction de père, père de 3 enfants, père de 3 magnifiques adolescents qui comme tous les adolescents n'ont qu'une idée, c'est de mordre la vie à pleines dents et qu'une envie, c'est de bâtir leur avenir.

 

Mais, et c'est là un privilège de la jeunesse, ils ont envie de bâtir, mais ils ne pensent pas aux fondations. Parce que les fondations, ce n'est pas leurs préoccupations et que faire des fondations, c'est notre boulot, à nous, les adultes, les vieux.

Le monde de demain, c'est nous qui le préparons.

 

Et honnêtement, Mesdames, Messieurs, quel monde préparons-nous ?

 

  • Estce un monde hyper technologique où la personne qui n'a pas son portable est considérée comme un débile ?
  • Estce un monde où l'agriculture et l'élevage intensif nous amènent à produire et à manger n'importe quoi, créant même des maladies jusqu'alors inconnues?
  • Estce un monde où le pire est souvent le résultat du bien ; quand on sait que l'intuition d'Einstein nous a permis d'imaginer l'univers autrement, mais que l'intuition d'Einstein a permis la création de la bombe atomique ?
  • Estce un monde où la science permettra bientôt de guérir certaines maladies génétiques, mais où on ne pourra jamais empêcher quelques laboratoires ou médecins fous, dans un souci de coup médiatique et de profit, de faire des manipulations génétiques monstrueuses ?
  • Estce un monde où la moitié de la planète vit endessous du minimum vital alors que d'autres font des fortunes en Bourse ?
  • Estce un monde de commerce, de marchandage et d'argent, un monde devenu un immense supermarché où la seule idée de bénéfice fait qu'on assassine la forêt amazonienne, qu'on pollue nos plages et qu'on mazoute nos oiseaux, qu'on réchauffe la terre en sachant pertinemment que les conséquences seront dramatiques car imprévisibles ?
  • Estce un monde, enfin, démuni devant les catastrophes naturelles et où les médias parlent, sans arrêt, des milliards de dégâts pour EDF, des milliards de dégâts pour France Télécom, de 35 milliards payés par les assurances… et qu'on a déjà presque oublié 2 petits jeunes, fiancés, écrasés pendant leur sommeil par la chute d'une cheminée, lors de la tempête ?!

____________

 

Non, Mesdames, Messieurs, je ne suis pas sur que ce monde là soit le meilleur des mondes et je suis convaincu que nous jouons trop à l'apprenti sorcier.

____________

 

En l'an 1000, les hommes avaient peur que Dieu abandonne la Terre et que ce soit la fin du monde.


En l'an 2000, les hommes avaient peur d'un bogue informatique !

 

Non, Mesdames et Messieurs, nous n'avons pas les mêmes valeurs.

 

Ce discours peut vous sembler triste et pessimiste. Je ne le pense pas. C'est un discours réaliste et qui ne veut dire qu'une chose :

 

  • Osonsnous poser des questions !
  • Estce que nous saurons nous remettre en cause ?

 

Le génie humain n'a jamais autant progressé que depuis ces 100 dernières années. La science, la technologie, le savoir sont devenus des moteurs d'une évolution inexorable.

 

Mais, attention, tout ce que nous faisons, tout ce que nous manipulons, tout ce que nous créons, c'est pour nos enfants ; ce n'est pas contre nos enfants.

 

J'espère que l'homme, que vous, que nous saurons trouver le juste milieu. Mais ce juste milieu, nous ne le trouverons qu'avec l'expérience du passé et en ayant comme garde-fou certaines valeurs qui sont notre héritage et que nous devons léguer.

 

  • parce que la société est basée sur des valeurs
  • parce que la famille est basée sur des valeurs
  • parce que l'éducation est basée sur des valeurs
  • parce que l'essence même de l'homme est faite de valeurs.

 

Quand on me dit ambition, je réponds espérance.

Quand on me dit développement, je réponds solidarité.

Quand on me dit commerce, je réponds abnégation.

Quand on me dit réussite, je réponds respect.

Quand on me dit profit, je réponds tendresse.

Et quand on me dit pragmatisme, je réponds utopie.

Alors, Mesdames, Messieurs, transmettons ces valeurs simples, mais fondamentales à nos enfants et alors dans un monde parfois torturé, souvent déboussolé mais toujours en mutation, ils sauront naturellement élever leurs fondations…et nous nous aurons fait simplement notre devoir.

____________

 

Et pour terminer, permettez-moi de vous lire ce qu j'ai écrit sur les cartes de vœux pour l'an 2000 :

 

"Que l'an 2000 soit pour vous une année de réussite, de plaisirs et de bonheur, mais surtout, à chaque moment de votre vie profitez pleinement de ce qui est vraiment important :

L'amour de vos proches, le regard d'un ami le parfum d'une fleur… et le sourire d'un enfant."

 

Et ça, Mesdames, Messieurs, c'est des vraies valeurs.

 

Hervé Poher

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Published by Hervé POHER - dans Guines (voeux)
14 janvier 1999 4 14 /01 /janvier /1999 00:00

                                                                        







Voeux 1999


 
Il y a dans la vie de tout être, des moments privilégiés, exceptionnels voire uniques.

 

Aujourd'hui, c'est un moment unique.

 

-         pas parce que vous assistez à une cérémonie de vœux. Cette cérémonie se déroule tous les ans.

 

-         pas parce que le Conseil Municipal vous souhaite une bonne année et une bonne santé. Il le fait chaque année.

 

Non ! Cette journée est exceptionnelle et ce moment est unique, simplement parce que "pour la dernière fois du millénaire", nous nous retrouvons pour une telle cérémonie.

 

ð certains doivent penser : "qu'est-ce que l'an 2000 va changer ?"

 

D'autres se disent : "je vais attendre l'an 2000 pour prendre de bonnes résolutions" : arrêter de fumer, manger moins, faire du sport...

 

Bref la notion de l'an 2000 peut laisser les gens indifférents ou les faire fantasmer sur des comportements pseudoexemplaires.

 

Pourtant la symbolique est là : nous allons changer de millénaire et depuis plus de 3 siècles, le passage à l'an 2000 a fait rêver beaucoup de monde.

 

Je sais, le 1er janvier 2000 vous serez probablement identique à ce que vous étiez le 31décembre 1999 (à part la gueule de bois, sans doute) mais vous aurez franchi, un cap historique et psychologique et soyez surs que dans un an, vous ne verrez pas des rétrospectives de l'année, mais la télévision vous montrera des rétrospectives du siècle, voire du millénaire.

 

ð pourquoi est-ce que je vous parle de l'an 2000 ?

 

Parce que la valeur de ce symbole fort est une motivation, une obligation, une direction por nous tous, les élus.

 

-         Quand on dirige une collectivité à la veille de l'an 2000, on se doit de préparer l'avenir plus encore qu'à une autre période.

 

-         On se doit d'être ambitieux, plus encore qu'à une autre période.

-         On se doit d'anticiper, plus encore qu'à une autre période. C'est la finalité, c'est le devoir, c'est l'objectif d'un élu qui doit préparer le 21ème siècle.

 

ð certains peuvent croire que gérer une commune, c'est travailler au coup par coup, faire plaisir à Dupond, régler les problèmes de Durand ou trouver du travail à Duval.

 

-         c'est un peu cela, mais gérer une collectivité c'est surtout avoir une volonté farouche de préparer le futur.

 

ð je l'ai souvent dit : "l'action d'un élu n'a de sens que si elle est dirigée vers l'avenir".

Quand un homme veut aller quelque part, il doit intégrer trois paramètres :

 

-         où il est ?

-         où il veut aller ?

-         par quel moyen, peut-il y aller ?

 

C'est un peut la même chose pour une commune.

 

Où sommes-nous ? : nous sommes à Guînes.

Petite commune de 5200 habitants, bourg centre noyé dans sa ruralité, durement touché par la reconversion agricole et les crises économiques.

 

Où voulons-nous aller ? vers une cité, au développement modéré, où il fait bon vivre, et qui donne à chacun les moyens de s'épanouir et de vivre dignement.

 

Par quels moyens peut-on y arriver ?

 

 

Et c'est là, la question fondamentale.

Comment faire pour que nos actes soient des fondations ?

Comment faire pour que nos décisions soient des engagements vers le futur ?

Comment faire pour que notre volonté soit un message d'espoir ?

Bref comment être un peu visionnaire en étant sur d'être des bâtisseurs ?

Et c'est là que les choix politiques sont importants et c'est là que les options de développement sont essentielles.

 

Je vais prendre un exemple :

 

Nous avons fait distribuer une carte de vœux, représentant le club "La Patriote" en 1949. C'est un beau souvenir du passé et le magnifique symbole d'une époque qui avait ses charmes.

 

Sur la photo, on y trouve Mr Féramus, maire de 1946 à 1950. Mon collègue du Conseil Général, Jean Bardol, me racontait, dernièrement que Mr Féramus terminait ses discours électoraux par une phrase, toujours la même.

 

"L'Amérique aux Américains ; la France aux Français et Guînes aux Guînois".

 

C'est vrai que cette phrase est typique de l'esprit indépendantiste du Guînois et surtout de son esprit de clocher.

 

Mais, soyons francs, cette réflexion ne doit devenir qu'un beau moment d'histoire et de folkore guînois.

 

Maintenant on doit dire :

 

"Guînes solidaire d'une Communauté de Communes qui fait partie intégrante du Calaisis. Et le Calaisis est une pièce essentielle de la Côte d'Opale, qui elle-même est le centre d'une eurorégion".

 

Quand on pense cela, quand on dit cela, on raisonne différemment et on agit autrement.

 

ð vous êtes tous amateurs de football, je le sais : Zinedine Zidane seul sur un terrain sera dépassé. Si vous lui donnez 10 partenaires de valeur, qui ont le même but, alors il peut devenir champion du monde.

 

Et c'est parce que nous voulons investir pour l'avenir et c'est parce que nous sommes conscients que seuls nous n'irons pas loin, que nous montons des projets, parfois innovants et que nous imaginons des actions en partenariat avec d'autres.

 

ð et chacun de nos projets est un message d'avenir. Permettez-moi de les énumérer, car l'année 99 sera une année de grands chantiers :

 

-         le Moulin à l'Huile sera illuminé, mais l'énergie sera fournie par une éolienne et du solaire. Quel symbole magnifique, à l'entrée de la commune que ce témoignage de l'histoire éclairé par des technologies nouvelles. Cela voudra dire : fier de son passé, mais tourné vers le futur.

 

-         Notre zone d'activités sera enfin régularisée. Mais nous avons décidé d'en faire un exemple : ce sera une zone à qualité environnementale, c'est-à-dire que l'aménagement respectera, au maximum, l'environnement et que le fonctionnement sera basé sur nos atouts naturels (le vent, l'eau et un peu de soleil).

-         Une nouvelle mairie est en construction parce que les employés ont droit à un minimum de confort et que la Mairie, qui est le 1er des services publics, se doit d'accueillir les gens dans des conditions exemplaires.

 

-         Le chantier de la Tour de l'Horloge commencera cette année, parce que la Tour c'est notre emblème, c'est notre patrimoine et c'est aussi un élément touristique majeur.

 

-         Les travaux de rue vont continuer avec la remise en état de l'éclairage et la réfection des trottoirs et des chaussées. Ce n'est pas une lubie d'élus, vous le savez bien, c'est une demande de la population.

 

-         99 verra aussi le début de nos grands travaux d'assainissement. Ici, je me dois d'être clair : cela ne nous fait pas plaisir d'investir autant dans des travaux souterrains qui ne se voient pas et qui embêtent tout le monde. Mais nous devons le faire. Nous sommes sur un champ captant qui alimente plus de 100.000 personnes, et j'aurais honte de léguer à nos enfants un monde où l'eau est polluée et où on ne connaît la beauté de la nature qu'au travers de vieilles photos jaunies.

 

-         Cette année verra aussi le début des travaux de la Maison de l'Enfant et des Nouvelles Technologies. On y trouvera une ludothèque pour les tout petits, une halte garderie et une relais assistante maternelle. En plus à l'étage, vous aurez un centre de formation informatique et télématique pour adultes et pour les scolaires. Ceci est un parfait exemple de la coopération entre structures locales, puisque la Mairie de Guînes s'occupe du contenant et la Communauté de Communes des Trois-Pays s'occupant du contenu.

 

-         Enfin permettez-moi de terminer les projets 99 par un sujet qui m'est cher : le Marais.

 

·                               il m'est cher parce que je suis intimement persuadé que nous possédons une richesse naturelle remarquable

 

·                               il m'est cher parce que je suis convaincu que nous devons léguer, aux générations futures des espaces naturels, comme ce marais.

 

·                               Il m'est cher parce que le Marais est un des joyaux de notre région (et je suis modeste).

 

99 sera l'année de la mise en place du plan de gestion avec des travaux de valorisation et de conservation.

 

Laissez-nous le temps d'y travailler, de cogiter et de mettre en place les structures adéquates. Vous verrez, le Marais de l'an 2000 sera exemplaire.

 

Je passerais sous silence toutes les autres actions que nous allons continuer ou mettre en place, dans le cadre de l'insertion, de la solidarité ou de l'aide à la population. Ca c'est notre souci de tous les jours et c'est pour nous un objectif majeur, même si parfois nous nous heurtons à des obscurantismes partisans, indignes de gens responsables.

 

Voilà ce qui vous attend pour 99. Beaucoup de grues, beaucoup de camions et de poussière dans les rues... et je n'ai même pas cité la construction d'immeubles Rue du Hasard ou Rue du Guizelin ou même la construction d'un nouveau bâtiment au Lycée Don Bosco.

 

L'année 99 sera l'année d'un peu de démolition et de beaucoup de constructions.

 

Pardonnez-nous d'avance. Mais nous devons le faire et nous le faisons.

 

Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, Guînes fait partie d'une intercommunalité et vous verrez cette année, un peu plus les bienfaits de cette structure.

 

Par des actions simples ; par la mise en place d'un signalétique commerciale sur tout le territoire ; par des travaux symboliques comme l'illumination du pont du 1er banc ; par  la mise en place de structures importantes comme le relais assistante maternelle.

 

L'intercommunalité montre, petit à petit, ce qu'elle peut amener aux communes, et c'est important, car certains qui en profitent, ont parfois tendance à cracher dans la soupe.

 

ð Et Guînes dans le Calaisis ! C'est un fait, c'est un atout, c'est la logique.

 

Et  c'est parce que nous avons accepté cette évidence que nous avons monté des dossiers en partenariat, d'abord dans le cadre du tourisme, puis pour les transports interurbains et bientôt pour la protection du champ captant.

 

En effet, nous allons bientôt signer le premier contrat de ressource, contrat amenant tous les habitants du Calaisis utilisant de l'eau de Guînes, à participer financièrement aux travaux de protection du champ captant.

 

Cette démarche est innovante et ce contrat sera le 1er dans ce genre, dans le département.

 

"Il n'y a peut être pas de grande intercommunalité du Calaisis, mais nous savons travailler ensemble".


Et Guînes dans la Côte d'Opale et dans l'Eurorégion !! Certes, Guînes n'est qu'un petit cailloux mais c'est avec un ensemble de cailloux qu'on fait une montagne.

 

·                               99 verra notre entrée, avec la Communauté de Communes des Trois-Pays, dans le grand parc naturel régional. En faisant cela nous ne faisons que réparer une erreur de l'histoire.

Etre dans un parc, c'est avoir des obligations et des règles à respecter. Mais c'est surtout un état d'esprit, un choix de vie et un mode d'existence. On ne rentre pas dans un parc comme on va au distributeur de billets de banques. Il ne suffit pas de dire "moi, y veux ; moi, y veux ; moi, y veux". Entrer dans un parc, ça se réfléchit, ça se motive, ça se mérite.

Quand on est dans un parc, on cultive sa ruralité, on préserve son environnement, on accepte un développement économique ou touristique raisonnable et raisonné.

C'est l'option que nous avons choisie à Guînes et c'est l'option qui a été choisie par la Communauté de Communes des Trois-Pays.

Pour le bien être futur de nos concitoyens, je pense que c'est un bon choix.

 

·                               99 sera aussi l'année du contrat de plan. Moment important car c'est maintenant que nous devons affirmer nos ambitions et expliquer clairement nos aspirations. Et dans cette démarche très spécifique, il faut savoir se prendre en charge, être volontariste et défendre notre Calaisis. Nous avons été trop souvent montrés du doigt, parce que nous étions mauvais en intercommunalité, parce que nous avions raté le train du développement économique, parce que nous souffrons du fatalisme calaisien.

Nous n'avons pas de complexes à avoir : certes le Calaisis a un retard, mais un retard ça se rattrape. Il suffit de le vouloir... et je crois que maintenant, nous le voulons.

 

J'arrive à la fin de mon message, mais je ne peux terminer sans dire un petit mot du sujet qui a alimenté les chroniques départementales, depuis quelques temps : les ordures ménagères.

 

Je serai bref et je vais vous étonner : je suis très content ! 15 jours de blocage de la Bistade ont fait plus que deux années de parlote et de tergiversations: les décideurs locaux vont enfin travailler tous ensemble afin de trouver des solutions. C'était ce qu'il fallait faire ….. le tout c'était de le faire.

Tout en sachant une chose qu'il est important de rappeler : dans le problème du traitement des ordures ménagères comme dans celui de l'eau et de l'assainissement, nous devons trouver des solutions et ces solutions seront contraignantes et coûteuses. Ce n'est pas agréable à dire, encore moins à faire, mais c'est un processus inévitable.

 

En résumé, vous voyez que nous avons beaucoup de projets locaux, intercommunaux et un esprit de coopération qui dépasse les limites de notre territoire.

 

Simplement parce que notre avenir en dépend et que nous avons tout à y gagner.

Depuis plus de 3 ans, je vous rabâche les oreilles avec les mots "d'utopie", de "dynamisme incontournable" et "d'ambition".

 

  • Alors quand vous pestez après la mairie parce qu'elle a oublié tels ou tels travaux pour votre association, dites vous bien que vos élus sont simplement occupés à l'élaboration d'une ambition collective.

 

  • Alors quand vous vous désolez de la misère et de la précarité, dites vous bien qu'on ne trouvera de solutions qu'avec une dynamique  que nous sommes en train de créer.

 

  • Alors quand vous trouvez que le Maire n'est pas disponible, imaginez vous qu'il est parti faire "un voyage en utopie", chercher des idées et des sous et que c'est son rôle de maire.

 

Et c'est parce que l'ensemble de vos élus est obsédé par l'utopie, la dynamique et l'ambition que nous trouverons les solutions;

 

Voilà j'en ai terminé. Mais, il y a un rituel à Guînes : en effet, j'ai pris l'habitude de vous parler de sujets importants, parfois graves et de terminer en vous disant que le plus important, c'est vous , uniquement vous.

 

Je ne dérogerais pas à la règle : c'est vrai je vous ai parlé d'avenir, de projets et l'ambition mais, entre nous, le plus important c'est quand même le sourire d'un enfant, l'affection d'une famille et surtout le plaisir de vivre.

 

Alors, au nom de tout le Conseil Municipal, je vous souhaite une année pleine de joie, de bonheur et d'amour, et une santé de fer.

 

Hervé Poher

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Published by Hervé POHER - dans Guines (voeux)
13 janvier 1998 2 13 /01 /janvier /1998 00:00

VOEUX  1998 (1ère  partie) 

           

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les Maires, élus, responsables des entreprises

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

     

La cérémonie des voeux est une habitude, une coutume, un rituel. Après une période, où certains d’entre nous, avons bien mangé, parfois dansé et souvent trop bu, on se congratule, on se félicite et on se souhaite « plein de bonnes choses » (même si parfois, on n’en pense pas un mot !).

 

            Les voeux d’une Mairie sont souvent classiques voire stéréotypés. Un adjoint fait le bilan des travaux et adresse des voeux à Monsieur le Maire et à son épouse (s’il est marié, bien entendu !).

 

            A GUINES, nous avons rompu, l’an passé, avec cette tradition et cela pour trois raisons :

 

                        1) La première, c’est qu’à GUINES, on ne fait rien comme les autres. C’est comme cela depuis 500 ans et on aura du mal à changer.

 

                        2) La deuxième, c’est qu’une cérémonie des voeux est avant tout, un échange amical entre les élus de la Commune et la population. Ce ne doit pas être un échange de civilités entre le Maire et son équipe. De plus, j’imagine difficilement un Adjoint me souhaiter « une mauvaise année, une mauvaise année »...

 

                        3) La troisième raison est que cette cérémonie ne doit pas être uniquement un bilan d’autosatisfaction pour des actions passées ou une liste de réalisations à venir. Cette manifestation doit être un temps fort de notre vie commune, où le Maire explique les objectifs, les buts et les espoirs de l’équipe communale et où l’on pose certaines questions, quelquefois gênantes pour nous, parfois inquiétantes pour vous et souvent horripilantes pour tous.

 

            Cette Cérémonie 1998 a pour nous, élus de GUINES et même de la Communauté de Communes, une résonance particulière : en effet, nous sommes à un tournant de notre vie collective. Je l’avais dit : 1995 et 1996 étaient des années de diagnostic, pour la ville et le canton. 1997 a été le début du traitement.

 

            Permettez-moi de reprendre, pour un court instant certaines mauvaises habitudes médicales pour dire qu’un traitement, ce n’est pas toujours agréable à prendre et qu’une potion n’est pas toujours facile à avaler.

 

            La Communauté de Communes a été accouché au forceps... mais un enfant au forceps est aussi normal que les autres.

 

            La Ville de GUINES a administré des potions amères, parfois radicales, changeant les habitudes des uns , créant des servitudes pour les autres; mais je peux vous assurer qu’un médecin, normalement constitué, ne prend aucun plaisir sadique à donner des piqûres ou à prescrire des suppositoires.

 

            De même, un bistouri est un instrument inquiétant et barbare, pour beaucoup d’entre vous, mais ça devient un outil remarquable quand il est manipulé pour la bonne cause et par des mains expertes.

 

            Tout cela pour vous rappeler qu’une Mairie, comme un médecin ne fait pas toujours plaisir, ne fait pas toujours ce qu’elle veut...elle fait ce qu‘elle peut et elle fait ce qu’elle doit.

 

            Permettez-moi d’énoncer quelques actions majeures de l’année 1997. Simplement pour souligner combien il est important d’agir pour la forme et aussi sur le fond.

 

            La Ville de GUINES a vécu une année, que je qualifierai, de poussiéreuse, pluvieuse voire boueuse, simplement parce que depuis 18 mois, nous avons orienté notre action vers l’investissement.

 

·      Poussiéreuse avec la réfection des rues Sidney Bown et Clémenceau. Nous avons voulu répondre à une demande, à un besoin, à un droit, demande de trottoirs, besoin d’espace droit à un environnement agréable.

 

            Ces travaux, nous les avons voulus, intelligents, logiques et concertés. Et pour cela, nous n’avons pas fait uniquement les trottoirs. Non ! nous avons refait les trottoirs et la chaussée, réparé le tout à l’égout défaillant, changé les canalisations d’eau, étendue notre défense incendie, fait des branchements de gaz et d’assainissement, modifié l’éclairage public etc...

           

Faire des trottoirs à la va vite, aurait pris deux mois, faire un travail pensé et durable, nous en a pris quatre.

 

Je tiens ici à remercier les riverains qui ont subi ces travaux. Certains les ont assumé en toute quiétude  et ont pris leur mal en patience. D’autres, mais c’est heureusement une minorité ont râlé. Mis la travail terminé, tout le monde s’accorde à dire qu’il fallait le faire. Donc, nous l’avons fait.

 

            Nous avons changé le sens de circulation et les principes de stationnement, satisfaisant les uns dans leur fonctionnement et contrariant les autres dans leurs habitudes. Mais nous ne pouvions pas faire autrement.

           

            GUINES est une ville ancienne, avec ses ruelle, ses impasses et sa structure peu faite pour la voiture.

 

            Devait on adapter notre ville à la voiture ou simplement adapter nos habitudes à la ville ? c’est la seconde solution que nous avons choisi, en voulant garder notre identité, en voulant préserver nos spécificités et en forçant la population à redécouvrir son cadre de vie. Une petite ville comme la notre, transformée en parking géant, serait une ville sans âme.

 

·      1997 poussiéreuse aussi parce que nous avons dû assumer les travaux de mise aux normes des bâtiments communaux. Nous ‘avons pas demandés (et loin s’en faut, on s’en serait bien passé), le passage de la Commission de Sécurité. Mais, le fait est là ; nous avons dû fermer la salle de la Patriote Gym et rapidement trouver une solution; nous intervenus dans toutes les écoles, les salle de sports et même cette salle des fêtes. La commune a dépensé presque un million de francs, en 1997, pour rétablir une sécurité optimale dans tous nos bâtiments. Et cela n’étant pas prévu.

 

            Nous aurions pu faire, comme certaines Mairies : mettre le projet au fond d’un tiroir en disant "on verra ça plus tard ". Et bien non ! nous avons assumé ( râlant, je ne vous le cache pas !), mais en ayant qu’un seul but : le bien être de la population et la sécurité de nos enfants. Il fallait le faire, nous l’avons donc fait.

 

·      1997 poussiéreuse toujours par des travaux au Marais-de-Guînes, pour l’écoulement des eaux par l’élargissement des ponts et par des aménageants paysagers en cours.

 

            Le Marais est un atout, une richesse et un trésor naturel. A nous de préserver tout en permettant à la population d’y avoir une vie agréable.

 

·      1997 poussiéreuse enfin car nous avons acheté cette année l’immeuble TIRMARCHE que nous avons transformé en maison des associations.

 

            Les travaux à l’intérieur de ces bâtiments nous ont permis de reloger : l’association d’Entraide du Calaisis, Saint-Vincent de Paul, le Camp du Drap d’Or, une association d’insertion (l’A.C.E.P) et à partir de ce mois, nous permettra de fournir un local à OPUR et à DEFI, deux autres structures d’insertion.

 

            Je n’ai pas tout dit, voilà pour les investissements, pour le fonctionnement.

 

            1997 aura été, pour la Mairie de GUINES, une année de mutation avec l’arrivée de Madame COFFIN et de Monsieur LANOY, tous deux responsables du fonctionnement de la Mairie.

 

            La gestion d’une Mairie, c’est des orientations, des objectifs, des décisions, des arbitrages : çà c’est le rôle des élus. Mais une Mairie, c’est aussi des services à la population, des dossiers à monter et à suivre est une gestion de tous les jours : çà c’est le rôle du personnel administratif. S’il y a des changements à la Mairie, s’il y a une réorganisation des ateliers, ce n’est pas pour le plaisir de chamboulement ou de révolution. Non ! c’est simplement dans un soucis de meilleure efficacité et de meilleur service à la population. Seul le résultat compte et par définition, le résultat, on ne le connaît qu’à la fin.

 

            1997 aura été aussi pour notre ville, l’année de la reconnaissance et du dialogue :

 

·      Reconnaissance et dialogue avec la visite de Monsieur FREMONT, Préfet du Pas-de-Calais et de Madame DEMESSINE, Secrétaire d’Etat au Tourisme, qui sont simplement venus nous dire que nous étions, sans doute, dans la bonne direction.

 

·      Reconnaissance et dialogue avec le SIPAC, c’est à dire avec CALAIS et les communes associées. Et cela nous a permis de garder , notre ligne de bus qui devait légalement disparaître.

 

·      Reconnaissance et dialogue avec les communes qui forment, avec nous, depuis un an, la Communauté de Communes des Trois pays.

   

            Je l’ai déjà dit, je l’ai confirmé :

 

            Ce n’était pas facile de créer cette Communauté de Communes, ce n’était pas évident de se réunir, de bâtir ensemble. Mais il était du devoir du chef lieu de canton, de servir de moteur à ce projet et il était du devoir du Conseiller Général, d’aller au feu pour une telle ambition collective. Ce fut fait et nous sommes actuellement entrain de roder un superbe outil de développement et d’aménagement du territoire. Les trois prochaines années devraient démontrer pleinement l’utilité et le dynamisme de cette structure. Je suis sûr que d’ici cinq ans beaucoup d’entre nous diront : « comment avons nous pu vivre sans ».

 

·      Reconnaissance et dialogue, enfin, parce qu’en 1997, l’ensemble des Communes des Trois Pays a demandé son adhésion au Parc Naturel Régional, ainsi qu’au Syndicat Mixte de la Côte d’Opale. Ces deux adhésions soulignent les évidences et répondent à des besoins :

 

n besoin de rappeler que nous faisons partie d’un ensemble géographique spécifique, composé de l’arrière pays Calaisiens et l’arrière pays Boulonnais.

 

n besoin de rappeler que nous sommes des ruraux et que nous en sommes fiers.

 

n besoin, aussi, de rappeler que nous faisons partie intégrante d’un magnifique pays qui s’appelle la COTE D’OPALE.

 

            Tous ces processus de dialogue et de reconnaissance, tendent à prouver que nous avons enfin compris :

 

n enfin compris que l’esprit collectif est plus valorisant que l’individualisme.

 

n enfin compris que la mobilisation collective est plus rentable que l’action isolée.

 

n enfin compris que le dynamisme collectif est plus porteur d’avenir que des décisions solitaires.

 

            Et en faisant cela, nous réparons les erreurs du passé et nous préparons de merveilleux instruments pour l’avenir.

 

            Que sera 1998 pour la Ville de GUINES ?

 

 

            Encore et toujours des investissements !

 

  • Avec l’aménagement de la Tour de l’Horloge, monument emblématique de notre cité qui se doit d’être mis en valeur et d’être un point d’appel touristique.

 

  • Avec les travaux et le réaménagement de la Mairie, pas pour se faire plaisir, pas par esprit destructeur, simplement pour offrir, aux guînois, des services plus fonctionnels et aux employés de Mairie, un cadre plus agréable.

 

  • Avec la mise en route de notre contrat pluriannuel d’assainissement , c’est à dire que nous allons réparer ce qui a été mal fait, faire ce qui a été oublié et terminer notre assainissement sur tout le territoire de la commune. Ce programme s’étalera sur trois ans.

 

  • Avec la continuation des travaux de ville pour un aménagement des rues de la Place Foch.

 

  • Avec enfin, la mise en chantier de la Maison de l’Enfant, qui n’est pas une lubie ou une utopie d’élus. Non ! ce sera le symbole d’un engagement, d’une volonté forte d’investir, pour la jeunesse, pour l’éducation, pour l’avenir . Je l’ai souvent répété : l’action d’un élu n’a de sens que si elle est dirigée vers l’avenir. Et l’avenir, c’est nos enfants !

 

            L’obsession de l’avenir et la conscience du présent doivent être les deux moteurs d’un élu.

 

            Arrivée à ce stade de mon discours, vous devez vous dire que tout va bien à GUINES, que la Municipalité n’a pas de problèmes et que notre cité est un petit paradis. Alors non ! nous avons nos problèmes, nous avons nos inquiétudes et nous avons nos obsessions.

 

            La première d’entre elles, c’est la précarité et le chômage. L’année 1997 a vu le nombre de chômeurs augmenter à GUINES : 528 personnes en Novembre ! c’est beaucoup ! c’est trop !. Malgré quatre chantiers d’insertion, malgré le nombre important de gens travaillant pour la Mairie, malgré l’aide des organismes spécialisés, le nombre de personnes sans travail ne diminue pas, ou très peu. Le contexte loco-régional ou national ne nous permet pas de donner à chacun ce droit fondamental. Le droit du travail.

 

            Même si nous avons pris des orientations qui devraient, à terme, être créatrices d’emploi, nous savons que c’est un travail de longue haleine et qui ne portera ses fruits que dans quelques années. Démontrer par le tourisme et l’entretien de la nature, qu’il existe un potentiel d’emplois, c’est une des options que nous avons prises.

 

            Démontrer qu’il existe dans le fonctionnement d’une ville, par la mise en place de services de proximité, un potentiel d’activités, c’est l’option que nous allons prendre. Seule nous manque actuellement, la possibilité d’attirer des entreprises.

 

            Mais la solution n’est pas simple et le traitement n’est pas unique. Chacun de nous état, collectivités, particulier doit essayer de trouver un moyen de créer une dynamique. Elle sera internationale, nationale ou locale. Peu importe, mais elle est devenue indispensable.


Autre soucis pour nous : le logement

 

            Notre commune souffre d’un manque énorme de logements. Il nous faut impérativement développer notre ville, construire, attirer des gens. Une ville qui bouge est une ville où il y a des grues où l’on bâtit, où l’on découvre de nouveaux arrivants.

 

  • Quoi de plus positif, pour une Municipalité que de voir la population s’accroître ?

 

  • Quoi de plus valorisant, pour une cité que d’assumer l’ouverture d’une nouvelle classe maternelle ?

 

  • Quoi de plus symbolique pour un Conseil Municipal quand se pose la question des crèches, haltes-garderies et cantines ?

 

            C’est une des directions que nous devons prendre, c’est un des objectifs des années futures. Un programme ambitieux de logements est un des facteurs essentiels de cette fameuse « dynamique incontournable » dont je vous reh les oreilles depuis trois ans.

            Prenant conscience de notre vulnérabilité dans ce domaine, le Conseil Municipal a décidé une révision du P.O.S. Ce n’est pas un poste anodin, c’est avant tout préparer l’avenir. En adaptant notre plan à la protection de la nappe phréatique, en adaptant notre plan à l’extension de notre cité, en légalisant, enfin, notre zone industrielle.

 

            Je pense avoir été long, très long, peut-être trop long, mais avant de terminer, permettez-moi de vous livrer deux réflexions sur la première, je voudrais parler de ce que l’on voit, chaque jour, dans les médias et qui nous concerne tous : la violence, l’incivilité, les problèmes de pollution, la précarité.

 

            Je mets tout ensemble et je me dis : dans qu’elle société vivons nous ?

 

            Notre société évolue parfois de façon inquiétante, voire incohérente. Nous sommes ici, comme ailleurs confrontés à ces problèmes. Et on doit se poser la question : à cause de qui ? à cause de quoi ?

 

            Certains ponce Pilate vous répondront :

 

  • C’est à cause de la démission de l’éducation nationale !
  • C’est à cause de l’indifférence des parents !
  • C’est à cause de la médiatisation de la violence !
  • C’est à cause de la mondialisation et du productivisme à tout crin.

 

            C’est une réponse bien facile, bien pratique et qui donne bonne conscience. Mais soyons francs : ne faut-il pas, tous ensemble nous remettre en cause ?

 

a Quand les enfants sont élevés dans une violence médiatique permanente, qui est fautif par notre mode de vie et nos aspirations, nous le sommes tous collectivement.

 

a Quand des ghettos urbains engendrent la misère, le désespoir et la colère ? qui est fautif par notre mode de vie et nos aspirations, nous le sommes tous collectivement.

 

a Quand on détruit la couche d’ozone et qu’on pollue les rivières ? qui est fautif par notre mode de vie et nos aspirations, nous le sommes tous collectivement.

 

a Quand dans un but de rendement et de productivité, à coût minimum, nous remplaçons les H par des machines ! qui est fautif ? nous le sommes tous collectivement.

 

            Par nos ambitions, nos envies, notre façon de vivre, nous avons modèle cette société et nous avons crée nos propres problèmes.          

 

Alors ayons, le courage de nous poser les bonnes questions : « qu’avons nous fait pour éviter cela ? a-t-on fait tout ce qu’il fallait ? » . Et nous devons trouver les réponses ! et nous devons inventer des solutions car une société bâtie sur le désespoir, la violence et l’égoïsme n’a jamais fait le bonheur de l’homme. Philosophie à la petite semaine me direz-vous ! non, simplement un réalisme de tous les jours.

 

            Je veux dire simplement, que lorsque les jeunes cassent, abîment, embêtent les "braves gens" c'est vrai ! c'est "chiant", c'est rageant et on a envie de punir et tout cela nous rend sectaire, intolérant et parfois xénophobe. C'est vrai, nous assistons à la naissance de toute une génération déphasée, parfois désaxée, souvent démotivée. Mais posons nous la question : "ne sommes nous pas un petit peu responsables ?".

            Se poser la question, c'est déjà essayer d'y trouver une réponse.

 

            Avant de terminer, je voudrais vous parler de certaines personnes qu'on ne voit pas à la télé, qu'on ne voit pas dans les journaux, qui sont des hommes et des femmes de l'ombre, mais qui font un travail de fourmis remarquable. Quand on leur parle, c'est pour leur poser des problèmes ou pour les engueuler, ils reçoivent très rarement des mercis ou des félicitations. Mais ce qui les motivent, ce n'est pas les honneurs, ce n'est pas la gloire, ce n'est pas le profit, c'est simplement le sens du bien public, vous l'avez compris, je veux parler du Conseil Municipal, Membres, Conseillers Municipaux Délégués, Adjoints.

 

            Soyons francs, le Maire est peut être le capitaine du bateau, mais le bateau n'avancerait pas sans eux.

 

            Avec tous les dossiers en cours, avec toutes mes responsabilités, avec la création de la Communauté de Communes, la Mairie de GUINES est devenue une énorme usine. Et dans cette usine, on doit inventer, on doit produire, on doit s'étendre. C'est l'image même du "dynamisme incontournable".

 

            Une Mairie efficace, c'est une Mairie où les pouvoirs sont partagés, mais où il y a une commission d'action entre les élus.

 

            Bien sûr, chacun travaille à sa façon, avec son caractère, avec son tempérament, avec ses défauts, avec ses qualités. Mais tous, nous allons dans le même sens et tous nous nous battons pour que l'image de GUINES soit positive et pour améliorer la vie de nos concitoyens. Et lorsqu'un problème n'est pas résolu, c'est simplement que la solution n'est pas évidente et quand un élu vous semble grincheux ou pessimiste, c'est qu'il est soucieux ou qu'il a dû mal à digérer.

 

            Alors, à ces personnes de l'ombre, à ces "sans -grade" comme l'on dit, les appeler, je voudrais simplement vous dire "merci" :

 

  • Merci de travailler directement pour la Mairie
  • Merci de vous faire engueuler pour la Mairie
  • Merci de vous dévouer pour la Mairie

 

            et ce merci remplacera, tous ceux, auxquels vous avez droit et que vous recevez que très rarement. Et ce merci compensera, tous ceux que j'ai oublié de vous dire par manque de temps ou par pudeur.

 

            Maintenant, j'ai fini.

 

            Je tenais, aujourd'hui, à vous rappeler que même si GUINES continue son bonhomme de chemin, même si la Communauté de Communes est un instrument d'avenir, même si les élus de tout niveau font ce qu'ils peuvent et ce qu'ils doivent, le 21ème siècle se prépare maintenant et le 21ème siècle sera le siècle de nos enfants... Ce siècle là, ne sera que ce que nous en faisons ou nous en ferons.

 

            Chaque période de l'humanité, chaque moment d'évolution de notre société laisse une trace, un message et une leçon.

 

            Si l'on fait appel à vos souvenirs scolaires et que l'on vous demande ce qu'il s'est passé il y a juste 100 ans, beaucoup d'entre nous n'y  verrons aucun événement marquant. Et pourtant il y a juste 100 ans, on jouait à PARIS, une nouvelle pièce qui s'appelle "Cyrano de Bergerac" et qui mettait en valeur l'honnêteté, la grandeur d'âme, le refus de la médiocrité et de la compromission, l'abnégation et le panache. Il y a 100 ans, aujourd'hui, un grand homme appelé Emile ZOLA publiait un article intitulé

"j'accuse", dénonçant l'injustice, le racisme et l'antisémitisme.

 

            On ne peut pas dire que le monde ait été meilleur, après, mais ils ont dit de belles choses, émis de grandes idées et en cela ils ont marqué notre temps et notre pays et il en restera quelque chose.

 

            21ème siècle, avenir, dynamisme, solidarité, compréhension et espoir, voilà les mots que je voulais prononcer ce soir.

 

            Mon discours a été long, mais bien moins long que celui de FIDEL CASTRO, qui a duré 7 heures. J'avais des choses à vous dire, j'avais des messages à faire passer...mais surtout j'avais envie de vous parler.

 

            Mais je n'oublie pas pour terminer de vous souhaiter à tous et à toutes, de la façon la plus sincère "une bonne année, une bonne santé et plein d'amour avec tous les êtres qui vous sont chers parce que soyons francs c'est quand même cela le plus important.

 

Hervé Poher

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12 janvier 1998 1 12 /01 /janvier /1998 00:00

 Voeux 1998 (2ème partie)

Autre soucis pour nous : le logement

 

            Notre commune souffre d’un manque énorme de logements. Il nous faut impérativement développer notre ville, construire, attirer des gens. Une ville qui bouge est une ville où il y a des grues où l’on bâtit, où l’on découvre de nouveaux arrivants.

 

·      Quoi de plus positif, pour une Municipalité que de voir la population s’accroître ?

 

·      Quoi de plus valorisant, pour une cité que d’assumer l’ouverture d’une nouvelle classe maternelle ?

 

·      Quoi de plus symbolique pour un Conseil Municipal quand se pose la question des crèches, haltes-garderies et cantines ?

 

            C’est une des directions que nous devons prendre, c’est un des objectifs des années futures. Un programme ambitieux de logements est un des facteurs essentiels de cette fameuse « dynamique incontournable » dont je vous reh les oreilles depuis trois ans.

            Prenant conscience de notre vulnérabilité dans ce domaine, le Conseil Municipal a décidé une révision du P.O.S. Ce n’est pas un poste anodin, c’est avant tout préparer l’avenir. En adaptant notre plan à la protection de la nappe phréatique, en adaptant notre plan à l’extension de notre cité, en légalisant, enfin, notre zone industrielle.

 

            Je pense avoir été long, très long, peut-être trop long, mais avant de terminer, permettez-moi de vous livrer deux réflexions sur la première, je voudrais parler de ce que l’on voit, chaque jour, dans les médias et qui nous concerne tous : la violence, l’incivilité, les problèmes de pollution, la précarité.

 

            Je mets tout ensemble et je me dis : dans qu’elle société vivons nous ?

 

            Notre société évolue parfois de façon inquiétante, voire incohérente. Nous sommes ici, comme ailleurs confrontés à ces problèmes. Et on doit se poser la question : à cause de qui ? à cause de quoi ?

 

            Certains ponce Pilate vous répondront :

 

·      C’est à cause de la démission de l’éducation nationale !

·      C’est à cause de l’indifférence des parents !

·      C’est à cause de la médiatisation de la violence !

·      C’est à cause de la mondialisation et du productivisme à tout crin.

 

            C’est une réponse bien facile, bien pratique et qui donne bonne conscience. Mais soyons francs : ne faut-il pas, tous ensemble nous remettre en cause ?

 

a Quand les enfants sont élevés dans une violence médiatique permanente, qui est fautif par notre mode de vie et nos aspirations, nous le sommes tous collectivement.

 

a Quand des ghettos urbains engendrent la misère, le désespoir et la colère ? qui est fautif par notre mode de vie et nos aspirations, nous le sommes tous collectivement.

 

a Quand on détruit la couche d’ozone et qu’on pollue les rivières ? qui est fautif par notre mode de vie et nos aspirations, nous le sommes tous collectivement.

 

a Quand dans un but de rendement et de productivité, à coût minimum, nous remplaçons les H par des machines ! qui est fautif ? nous le sommes tous collectivement.

 

            Par nos ambitions, nos envies, notre façon de vivre, nous avons modèle cette société et nous avons crée nos propres problèmes.          

 

Alors ayons, le courage de nous poser les bonnes questions : « qu’avons nous fait pour éviter cela ? a-t-on fait tout ce qu’il fallait ? » . Et nous devons trouver les réponses ! et nous devons inventer des solutions car une société bâtie sur le désespoir, la violence et l’égoïsme n’a jamais fait le bonheur de l’homme. Philosophie à la petite semaine me direz-vous ! non, simplement un réalisme de tous les jours.

 

            Je veux dire simplement, que lorsque les jeunes cassent, abîment, embêtent les "braves gens" c'est vrai ! c'est "chiant", c'est rageant et on a envie de punir et tout cela nous rend sectaire, intolérant et parfois xénophobe. C'est vrai, nous assistons à la naissance de toute une génération déphasée, parfois désaxée, souvent démotivée. Mais posons nous la question : "ne sommes nous pas un petit peu responsables ?".

            Se poser la question, c'est déjà essayer d'y trouver une réponse.

 

            Avant de terminer, je voudrais vous parler de certaines personnes qu'on ne voit pas à la télé, qu'on ne voit pas dans les journaux, qui sont des hommes et des femmes de l'ombre, mais qui font un travail de fourmis remarquable. Quand on leur parle, c'est pour leur poser des problèmes ou pour les engueuler, ils reçoivent très rarement des mercis ou des félicitations. Mais ce qui les motivent, ce n'est pas les honneurs, ce n'est pas la gloire, ce n'est pas le profit, c'est simplement le sens du bien public, vous l'avez compris, je veux parler du Conseil Municipal, Membres, Conseillers Municipaux Délégués, Adjoints.

 

            Soyons francs, le Maire est peut être le capitaine du bateau, mais le bateau n'avancerait pas sans eux.

 

            Avec tous les dossiers en cours, avec toutes mes responsabilités, avec la création de la Communauté de Communes, la Mairie de GUINES est devenue une énorme usine. Et dans cette usine, on doit inventer, on doit produire, on doit s'étendre. C'est l'image même du "dynamisme incontournable".

 

            Une Mairie efficace, c'est une Mairie où les pouvoirs sont partagés, mais où il y a une commission d'action entre les élus.

 

            Bien sûr, chacun travaille à sa façon, avec son caractère, avec son tempérament, avec ses défauts, avec ses qualités. Mais tous, nous allons dans le même sens et tous nous nous battons pour que l'image de GUINES soit positive et pour améliorer la vie de nos concitoyens. Et lorsqu'un problème n'est pas résolu, c'est simplement que la solution n'est pas évidente et quand un élu vous semble grincheux ou pessimiste, c'est qu'il est soucieux ou qu'il a dû mal à digérer.

 

            Alors, à ces personnes de l'ombre, à ces "sans -grade" comme l'on dit, les appeler, je voudrais simplement vous dire "merci" :

 

·      Merci de travailler directement pour la Mairie

·      Merci de vous faire engueuler pour la Mairie

·      Merci de vous dévouer pour la Mairie

 

            et ce merci remplacera, tous ceux, auxquels vous avez droit et que vous recevez que très rarement. Et ce merci compensera, tous ceux que j'ai oublié de vous dire par manque de temps ou par pudeur.

 

            Maintenant, j'ai fini.

 

            Je tenais, aujourd'hui, à vous rappeler que même si GUINES continue son bonhomme de chemin, même si la Communauté de Communes est un instrument d'avenir, même si les élus de tout niveau font ce qu'ils peuvent et ce qu'ils doivent, le 21ème siècle se prépare maintenant et le 21ème siècle sera le siècle de nos enfants... Ce siècle là, ne sera que ce que nous en faisons ou nous en ferons.

 

            Chaque période de l'humanité, chaque moment d'évolution de notre société laisse une trace, un message et une leçon.

 

            Si l'on fait appel à vos souvenirs scolaires et que l'on vous demande ce qu'il s'est passé il y a juste 100 ans, beaucoup d'entre nous n'y  verrons aucun événement marquant. Et pourtant il y a juste 100 ans, on jouait à PARIS, une nouvelle pièce qui s'appelle "Cyrano de Bergerac" et qui mettait en valeur l'honnêteté, la grandeur d'âme, le refus de la médiocrité et de la compromission, l'abnégation et le panache. Il y a 100 ans, aujourd'hui, un grand homme appelé Emile ZOLA publiait un article intitulé

"j'accuse", dénonçant l'injustice, le racisme et l'antisémitisme.

 

            On ne peut pas dire que le monde ait été meilleur, après, mais ils ont dit de belles choses, émis de grandes idées et en cela ils ont marqué notre temps et notre pays et il en restera quelque chose.

 

            21ème siècle, avenir, dynamisme, solidarité, compréhension et espoir, voilà les mots que je voulais prononcer ce soir.

 

            Mon discours a été long, mais bien moins long que celui de FIDEL CASTRO, qui a duré 7 heures. J'avais des choses à vous dire, j'avais des messages à faire passer...mais surtout j'avais envie de vous parler.

 

            Mais je n'oublie pas pour terminer de vous souhaiter à tous et à toutes, de la façon la plus sincère "une bonne année, une bonne santé et plein d'amour avec tous les êtres qui vous sont chers parce que soyons francs c'est quand même cela le plus important.

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Published by Hervé POHER - dans Guines (voeux)
3 janvier 1995 2 03 /01 /janvier /1995 00:00

 

M,M

  
Juste un petit mot après l’intervention de Mr Warnault.

  
Je suis rentré de vacances, hier. Et comme à chaque fois que je rentre de vacances, la première chose que je fais, c’est d’ouvrir mon courrier. Avec toujours le même rituel : je fais 3 tas : Un tas médical, un tas personnel et un tas politique.. Et hier, j’ai fait un test : j’ai pris une lettre dans chaque tas… Une seule et j’ai regardé ce qu’elle contenait.

 
 
Dans le tas personnel, c’était une facture…. Evidemment, je n’étais pas content. Dans le tas politique, une lettre sans intérêt. Et dans le tas médical, la maternité m’annonçait la naissance d’un petit garçon. Très franchement, Mesdames et Messieurs, la lettre qui m’a fait le plus plaisir, vous vous en doutez, c’est l’annonce de la naissance.

  
Tout cela pour vous dire que tout est relatif ! Et qu’il est important, essentiel, voire capital de savoir relativiser. Il y a des choses qui sont importantes et d’autres qui le sont moins !

  
Je dis cela parce que nous allons entrer dans une année électorale. L’excitation va apparaître, l’énervement va surgir, les langues vont marcher et les esprits vont s’échauffer… Et vous le savez, on va assister, presque obligatoirement, à des dérapages…

Alors, permettez-moi de dire, dès aujourd’hui : « Que pèse une campagne électorale à coté du malheur d’une famille ?  Que pèse une victoire électorale à coté des problèmes de santé d’un enfant ?... C’est parce que je suis médecin, que j’ai des enfants et que je suis mêlé au combat politique que je me permets de dire tout cela. Et je vous dis de tout cœur : sachez relativiser les choses et je vous souhaite une année pleine de bonheur et d’amour.

  
Un dernier mot ; et ce mot, je voudrais l’adresser à Mr Warnault.

  
« Dieu sait si nous nous sommes disputés ! Dieu sait si j’ai été dur avec vous … Mais Dieu sait si vous n’avez pas été tendre avec moi ! » .  Mais je crois que c’est le jeu normal de la démocratie. Vous trouviez que j’étais un peu trop remuant ; moi, tout en étant critique, je n’ai jamais nié que vous étiez un honnête homme.

  
Le temps a passé et nos statuts ont changé.

  
Et c’est parce que j’ai été dur avec vous, surtout parce que j’ai été très dur que je vous souhaite, très sincèrement, une bonne année…. Que les années qui viennent soient calmes et heureuses, même si elles sont pleines de curieux souvenirs… Mais sachez que nous serons toujours à vos cotés.

Hervé Poher

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Hervé Poher             

1003
Les textes édités correspondent à des lettres, des interventions, des discours écrits ou à des retranscriptions d'enregistrements. Bien entendu, les opinions et options, éditées dans ce blog, n'engagent que l'auteur.   

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