Rassurez-vous, mon message sera court car trop de messages tuent les messages et j’ai compris que le micro hames-boucrois ne voulait pas que les orateurs soient trop longs.
Mais je voudrais quand même vous dire quelque chose.
Ce matin, j’étais à Herbinghen, pour la cérémonie des vœux. Et j’y ai exercé mon droit d’élu, mon rôle de responsable politique et de vice-président du Conseil Général. Il fallait profiter d’une certaine audience et j’ai parlé des problèmes du moment. Des interrogations, des craintes, voire des peurs que nous avions face à certaines réformes et à certaines décisions.
De la réforme des finances locales, avec la suppression de la taxe professionnelle et la problématique des collectivités pour boucler leur budget.
De la réforme des compétences… Réforme qui voudrait que les collectivités se limitent à leurs compétences, toutes leurs compétences et rien que leurs compétences… Qui voudrait que le Conseil Général ne s’occupe que des routes, des collèges et de la solidarité… Et la solidarité, c’est les personnes âgées, les handicapés et le RMI qui est devenu le RSA… Que le Conseil Général n’aide plus le sport ou la culture… Qu’il ne puisse plus aider les petites communes quand elles font des travaux sur leur église ou sur le mur du cimetière…
Interrogation enfin sur le nouveau découpage et la réorganisation des futures intercommunalités…
Voilà ce que j’ai dit ce matin. Et figurez-vous qu’en sortant, je me suis dit que « en parlant comme cela, j’avais tapé à coté ! ». Pourquoi me suis-je dis cela ? Simplement pour 2 raisons.
La première, c’est que les problèmes, c’est le lot des élus ! Que nous sommes élus pour cela ! Que c’est notre rôle d’élu de trouver des solutions ! Que s’il n’y avait pas de problèmes et des difficultés, nous n’aurions pas besoin d’avoir des élus. Donc aucune raison des montrer des angoisses ou des inquiétudes.
Deuxième raison, c’est qu’il y a des périodes pour certaines choses… Et que la période des fêtes n’est pas la plus propice pour afficher des états d’âme. Entre le 24 décembre et le 31 janvier, dans cette période où il y a de la neige, les gens veulent entendre parler de rires, de joie, de fêtes… Dans cette période, les gens recherchent les parfums du bonheur… Et ce n’est pas à ce moment là qu’il faut évoquer les problèmes…
Pourquoi ai-je eu aujourd’hui cette réaction ?
Simplement, Mesdames et Messieurs, parce que, depuis quelques semaines, mon centre de gravité affectif a été déplacé : vous ne le répétez pas mais, depuis quelques semaines, je suis devenu un tout nouveau grand-père… Et j’ai réalisé qu’il y avait des choses importantes et d’autres qui le sont moins. J’ai réalisé que désormais, je serai peut-être inquiet quand je ferai le budget de la communauté de communes, mais que je serai encore plus inquiet quand je verrai que le petit a la « niflette » au nez ou qu’il est en train de faire une poussée dentaire... Même si je suis médecin... Tout est relatif… Il y a des choses importantes et d’autres qui le sont moins…
Voilà ce que je voulais vous dire aujourd’hui… Tout cela pour vous souhaiter ce qui est vraiment essentiel : des joies, des plaisirs et de l’amour, du plaisir avec ceux que vous aimez… Car c’est ça qui est important et je vous le souhaite tout simplement de plein cœur.
Hervé Poher