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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 16:32
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes

Permettez-moi d’évoquer un thème qui m’est cher, en ce moment.

 

Allez savoir pourquoi ! Il y a des périodes où on a besoin de lancer des messages…

 

Et ce thème, c’est ceci : « Vous les décideurs, vous les responsables, vous les politiques : n’oubliez jamais que les gens veulent qu’on leur raconte une histoire, gaie ou triste, héroïque ou banale. Peu importe. Ils veulent qu’on leur raconte une histoire. Et si vous ne le faites pas, ils écrivent l’histoire eux-mêmes et le résultat est parfois peu plaisant… »

 

Alors, mesdames et messieurs, ce matin, je vais vous raconter 2 histoires.

 

La première pourrait s’appeler : « A cœur vaillant, rien d’impossible. » Et la seconde « Si j’avais su, j’aurais pas venu ! »

La première, « A cœur vaillant, rien d’impossible. » est l’histoire d’un blanc-bec… Et quand je dis blanc-bec, ce n’est pas péjoratif. Un blanc-bec, c’est une personne qui croit que tout est possible, qu’il suffit de vouloir, que la dynamique va tout emporter, qu’on peut tout réussir…

Bref, ce blanc-bec voulait devenir maire de Guînes, conseiller général et Président de la république. C’était en 1994.

 

Et pour réussir tout cela, il fallait un programme. Ce qu’il fit. Et dans ce programme, il y avait « la mise en place d’une piste cyclable entre Guînes et Coulogne ». Cela semblait tellement facile ; il suffisait d’aménager le chemin de halage qui va de Guînes à Coulogne.

 

Le sort des urnes ayant été positif, je convoque… Ou plutôt, j’invite le directeur de Voies Navigables de France et je lui expose mon projet. Le directeur m’écoute gentiment et, à la fin me dit : « Monsieur le Maire, ce n’est pas aussi simple que cela…. Nous, nous ne sommes propriétaires de rien.» Je m’étonne et dis « Mais qui est propriétaire ? »

 

Il me répond : « C’est très compliqué mais je vais vous expliquer. VNF est propriétaire des berges jusqu’au haut du bourrelet, seulement la moitié du bourrelet. Le reste et le chemin de halage, c’est la propriété de l’Etat… Depuis Louis-Philippe. Mais comme l’Etat ne pouvait pas s’occuper de tous ces chemins, il les a confiés à d’autres structures ; ici, le chemin a été confié aux sections de wateringues. Mais comme ces sections de wateringues n’avaient pas d’argent, elles ont demandé aux communes de les entretenir.

 

Donc propriété de l’Etat, confiée aux wateringues mais entretenue par les communes… C’est déjà compliqué… Mais ce n’est pas tout. Au fil des années, des maisons se sont construites, le long du chemin de halage, et les notaires ont vendu… Ou c’est une erreur de cadastre… Bref, des gens sont propriétaires d’une partie du chemin… Quelques fois même jusqu’au canal !»

 

Alors, en partant, le directeur de VNF m’a dit : « Monsieur le Maire, si vous arrivez à sortir de cette affaire-là, je vous paye le champagne ! »

 

« A cœur vaillant, rien d’impossible ». Je confie ce dossier au Conseil Général… C’était en 1995, 1996… Nous sommes en 2015… Et nous venons d’inaugurer… Comme quoi ce n’était pas si simple…

 

Et pendant des années, il y a eu un rituel, au Conseil Général : quand en commission, nous parlions des vélo routes et des pistes cyclables, tous les techniciens levaient les yeux et regardaient le plafond en attendant que j’énonce ma question habituelle : « Et ma piste cyclable… Elle en est où ? »

 

Vous voyez, cela a été long… 21 ans moins 5 semaines… Mais on y est arrivé. Vous avez peut-être vu que cela a couté 2 millions d’Euros au Conseil Général, 1,6 million pour le Conseil Général et 400 000 Euros par l’Europe…

 

Certains diront que « Ça fait cher ». Pas trop : c’est à peine plus que 2 ronds-points… Car nous, au Conseil Général, c’est notre échelle de mesure : le rond-point. Certains parlent encore en ancien franc ; d’autres en nouveau franc ; d’autres en euros ; nous, on parle ne rond-point… Un rond-point égal 1 million d’euros !

 

Enfin merci au Conseil Général de m’avoir permis de tenir une de mes promesses électorales.

 

Seconde histoire. Le parking du centre-ville. C’est à peu près à la même période.

Là, le problème était simple. L’équipe municipale avait trouvé que la place de Guînes était trop chargée en voitures. De plus, elle a un aspect un peu trop minéral. Il fallait donc faire un aménagement et trouver un parking ailleurs… derrière la mairie.

 

Donc, 3 parties à ce dossier

1) Modifier la place

2) Créer un parking derrière la mairie

3) Faire un passage pour que les gens puissent aller du parking à la place.

 

Pour la première partie, il fallait revoir l’aménagement de la place et, en particulier, bouger le monument aux morts. Evidemment, cette nouvelle a « fuité » dans la commune. Et le maire a été accusé d’oublier les anciens combattants, de ne pas respecter le passé…

 

Malgré cela, j’ai dit : « On va jusqu’au bout de la démarche. » Nous avons donc demandé un devis à une entreprise locale. Et l’entreprise est venue me dire : « Monsieur le Maire. On fait ce que vous voulez mais je vous préviens, dès qu’on touche au monument, il tombe en petits morceaux… » OK… On a laissé tomber le dossier.

 

Ensuite, il fallait faire une nouvelle mairie avec un passage pour les gens. C’est ce que nous avons fait en mettant un porche à la nouvelle mairie. Mais nous n’avions jamais imaginé que la maison d’à côté allait s’effondrer… heureusement sans faire de blessé !!! Si bien qu’il y a maintenant 2 passages.

Dernière chose. C’est que pour aménager un parking, il faut être propriétaire du terrain. Et nous ne l’étions pas. Et en 12 ans, je n’ai jamais réussi à être propriétaire. C’est à croire que pour madame Pilon, le charme de Marc a été plus efficace que le mien.

 

Là aussi, le Conseil Général est intervenu avec une somme de 40 000 Euros. Dans le cadre du FARDA… C’est logique et normal car cet aménagement entre dans la démarche développement durable.

 

Bref, le parking est fait et j’en suis heureux. Merci au Conseil Général et à la mairie qui, dans ces deux dossiers m’ont aidé à remplir mes engagements… Ce n’était pas obligatoire et j’ai souvent entendu, au Conseil Général, cette phrase : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » Mais moi, j’aime bien tenir mes promesses. Surtout avant que le rideau ne tombe.

 

Tout cela pour vous dire que le développement durable, c’est dur à faire entrer dans les têtes… Et ces deux dossiers étaient du développement durable. Et on avait en plus une éolienne à l’entrée de la commune… Permettez-moi de regretter la disparition de cette éolienne… Une éolienne à l’entrée d’une commune du Parc, Parc qui vient d’être retenu comme Territoire à Energie Positive, cela faisait bien !

 

Tout cela pour vous dire que la gestion communale, ce n’est pas si simple que cela.

Merci enfin. Car vous avez fait plaisir à mon épouse. Depuis des années, elle dit qu’elle veut aller travailler en vélo… Maintenant que l’hôpital a été déplacé et que la piste cyclable est inaugurée, elle va pouvoir enfin faire ce qu’elle a dit.

Merci pour elle.

 

Hervé Poher

20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
20/02/2015: Hervé Poher / Inauguration de la véloroute et du parking à Guînes
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Published by popo - dans Guines (Inaugurations)
31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 12:01

  Gilbert-Denez     

andre-flahaut-

 

Guines: La salle du Tournepuits sera, désormais, la salle André Flahaut

La salle des fêtes du marais sera, désormais, la salle Gilbert Denez

 

Lorsque Marc m’a montré un aperçu des plaques que nous venons de dévoiler, plaques permettant d’inscrire de façon pérenne les noms d’André et de Gilbert, je dois vous avouer que j’ai eu un moment d’hésitation… Et Marc l’a vu… Et cette hésitation était, je peux vous l’avouer, plus une réaction réflexe qu’une véritable interrogation.

   Ce qui m’amenait à avoir un doute, voire une hésitation, c’est simplement parce que, sur ces plaques, je suis qualifié de Vice-Président du Conseil Général… Ce que je suis, c’est vrai, mais ce n’est pas du tout comme cela que me voyaient André et Gilbert… Mes 2 tuteurs, deux de mes repères, les deux vieux qui me surveillaient et qui ne voyaient en moi,

·         que le petit jeune qu’ils avaient, amicalement, pris sous leur coupe,

·         que le militant qu’ils avaient, quotidiennement, formé,

·         que l’opposant communal qu’ils avaient essayé, intelligemment,  de cornaquer,

·         et que le maire de la commune qu’ils avaient, généreusement, accompagné.

   Le Conseil Général, pour eux, ce n’était qu’un plus. Ils étaient avant tout guinois ! Guînois, jusqu’au fond de l’âme, jusqu’au sein des tripes, guînois  jusqu’au bout des doigts.

      Et en disant cela, je ne fais que rappeler le rôle essentiel mais caché de nos deux vieux complices.

   La vie publique est ainsi faite… La vie publique est un peu un spectacle… Et comme dans tout spectacle, dans la lumière des projecteurs, il n’y a souvent qu’une ou deux personnes. Mais derrière les projecteurs, vous le savez, il y a des dizaines, voire des centaines de gens … Gens que d’aucun ont appelés « les obscurs, les sans grade ». Et sans ces occupants de l’obscurité, il n’y aurait personne dans le rond de lumière. André et Gilbert étaient différents, certes, mais chacun à leur manière, ils  avaient rêvé, ils voulaient et ils savaient rester dans l’ombre pour  tenir et orienter le projecteur.

     La vie politique est ainsi faite… Avec des hauts, avec des bas. On défend des idées, des espoirs, des utopies. On assume un passé et on essaye de forger un avenir. On alterne les larmes de la défaite avec les rires de la victoire. André et Gilbert étaient différents certes, mais nous les avons tous vus pleurer : pleurer pudiquement de dépits ou de rage mais aussi, pleurer de joie.    

   La vie publique et politique est ainsi faite… Quand vous êtes politiquement et publiquement très engagé, vous faites, automatiquement et presque naturellement, partie des bons rouages de la collectivité. Et, naturellement, vous vous engagez dans le bénévolat, dans l’associatif, dans le dévouement. André et Gilbert, chacun à leur manière, ont fait cette démarche, ce parcours et ont eu cet engagement. Chez eux, ce n’était pas un sacerdoce ; c’était une seconde nature.

   Dans notre société, rares sont les gens qui vont jusqu’au bout de leur croyance et rares sont ceux qui mettent leurs actes en concordance avec leurs idées. Les deux vieux étaient de cette trempe là, de cette formation là, de cette ambition là.

   Ils ont servi la commune de Guînes au-delà de l’imaginable, même au-delà du raisonnable. Ils avaient la commune de Guînes infiltrée sous la peau, incrustée dans les neurones et ils parlaient, respiraient et vivaient guînois.

   Et c’est tout naturellement que notre commune a voulu que 2 salles portent le nom de nos deux vieux ; deux salles, dans deux quartiers différents de la commune ; deux lieux de fêtes, de sport et de convivialité ; deux endroits où, tous les deux ont passé énormément de temps, où ils ont dépensé beaucoup d’énergie et où ils ont su rassurer par leur expérience, par leur présence et par leur sérénité de vieux sages.

   Même silencieux, même légèrement en retrait, parfois même trop discrets, ils occupaient dans notre microcosme guinois, une place qui restera longtemps vide.

   Hier, quand j’ai décidé d’écrire un petit mot, je me suis dit : « Il ne faut pas parler d’André et de Gilbert avec tristesse… Il faut en parler avec joie... Parce qu’on riait dans nos réunions ; parce qu’on riait pendant les campagnes électorales ; parce qu’on chahutait André et qu’on taquinait Gilbert… Et qu’ils adoraient cela.»

   Mais, vous le voyez, je n’y suis pas arrivé. Car comme à beaucoup d’entre vous, il manque quelque chose dans mon champ de vision. Il me manque cette vielle petite voiture qui transportait la casquette d’André ou cette guimbarde  antédiluvienne qui véhiculait Gilbert avec sa boite à outils ; il me manque l’air renfrogné d’André quand il ne sentait pas les choses  ou le sourire complice de Gilbert quand il sentait trop bien les choses ; il me manque les remontrances du vieux cheminot ou les encouragements du vieux directeur d’école…

   Bref, ils me manquent comme ils manquent à la commune de Guînes. Il me manque d’autant plus qu’avec le temps, qu’avec les responsabilités, qu’avec les occupations, j’ai oublié, et je m’en veux beaucoup, de leur rappeler et de leur montrer qu’ils faisaient toujours partie de mes amis, de mes repères, de mes fondations.

   Mais leur noms seront désormais attachés à ces deux salles et dans ces salles des gosses viendront courir, des jeunes gens viendront danser, d’autres feront du sport ; bref, ces deux salles seront des centres de vie…

   Et, il est probable que, dans quelques décennies, les habitants de la région de Guînes ne sauront peut-être plus qui étaient André Flahaut et Gilbert Denez, mais je sais qu’ils penseront naturellement: « Si on a donné le nom de ces gens-là à une salle, c’est que c’était des gens importants et des gens bien… ». Personne ne se souviendra de la casquette d’André ; personne ne se souviendra de la voiture de Gilbert. Mais leurs noms seront gravés dans les têtes.

   Ils n’avaient rien demandé ; ils n’auraient pas voulu… Et alors, depuis quand les guinois obéissent-ils aux ordres ?

Hervé Poher

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Published by popo - dans Guines (Inaugurations)
20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 09:58

 

 

sessad (16)M,M,M

  

Guines, pose de la première pierre.

 Théoriquement, on ne parle pas après l’Etat ; ça ne se fait pas. Mais, aujourd’hui, je vais parler en dernier… Je vous rassure, je serai court car trop de messages tue les messages.

   Dans la grande mise au point, le grand chamboulement, voire le grand chambardement qui touche notre paysage politique, suite à la réforme des collectivités et de leur mode de financement, beaucoup se demandent : « Où est ma place ? Quel est mon rôle ? Où vais-je ? A quoi je sers ? » et on parle, évidemment, d’actions et de compétences.

   Et quand on parle de compétence, pour le Département et le Conseil Général, on dit automatiquement : « Solidarité » ; pour les communes, on parle de « Proximité et d’écoute » ; et pour les associations, j’oserai dire qu’on évoque « l’Efficacité ».

   Pour le département, on parle de la solidarité… Deux remarques à ce sujet.

   Tout d’abord, il faut rappeler que la solidarité n’est pas l’apanage de quelques associations caritatives comme Saint Vincent de Paul, Emmaüs ou les Petites Sœurs des Pauvres. La solidarité fait partie de toute collectivité, de toute motivation d’un responsable politique, de toute personne engagée… Et la solidarité est dans le fondement même de la notion de service public. Il est bon de le rappeler à un moment où il est très à la mode de dénigrer ce mot dans certains tracts qui dénoncent la solidarité comme étant un moyen de dépenser de l’argent public de façon inutile. Moi, je suis fier d’appartenir à une collectivité qui défend la solidarité.

   Ensuite, permettez-moi de taquiner Jean-Marie Alexandre, vice-président de la Région, en disant que la Solidarité, c’est sans doute moins glorieux que l’aménagement du territoire, que le développement économique ou que la culture… C’est sans doute moins glorieux, mais moi, je suis quand même fier de défendre cette valeur.

   Et quand on parle de la commune, on évoque la proximité et l’écoute. Et permettez-moi de rappeler que j’ai osé être maire pendant 12 ans et que je souviens de deux moments forts.

   Quand, avant 2000, une personne de la Vie Active est venue me voir en me disant : « Est-ce-que vous voulez un foyer d’hébergement pour autistes adultes ? Si oui, il faudra que vous montiez au créneau, à Arras. » Et j’ai dit « Chiche ! »

   Et cet autre moment où j’ai reçu un collectif de mamans, encadré de sociaux-professionnels qui sont venues me demander la création d’un SESSAD, pour le calaisis. Là aussi, j’ai dit : « Chiche ! »

   Cela prouve que pour le Conseil Général et que pour la commune, la solidarité, c’est de notre compétence, mais c’est aussi notre devoir et c’est notre fierté.

   Voilà, Mesdames et Messieurs. En 2000 et 2002, je vous avais raconté l’histoire de la petite Emilie, cette enfant qui avait du mal à communiquer. Et bien, Emilie a fait des progrès. Et elle a dit, à ces copains : « Venez à Guînes. Vous verrez, les guinois ont un caractère de cochon, mais on y est bien… »

  Alors, bienvenue à la Vie Active et à tous ceux qui défendent l’idée de solidarité. Et pour l’avenir… Pour 2014, je ne sais pas si la Région va absorber le Département ou si le Département va absorber la Région, mais je suis sûr qu’au sein de la nouvelle assemblée, nous serons au moins deux, Jean-Marie Alexandre et moi-même pour défendre la valeur Solidarité. Car c’est une des plus belles valeurs.

Hervé Poher

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Published by popo - dans Guines (Inaugurations)
15 avril 2005 5 15 /04 /avril /2005 00:00

   

 

Mesdames et Messieurs.

 

Le maire de Guînes, que je suis, est très heureux de vous accueillir pour l’inauguration de cette magnifique déchetterie. Mais si je suis heureux, c’est à plus d’un titre :

 

Heureux parce que ce type de bâtiment est devenu, pour nous tous, indispensable. Nous vivons dans une société bien curieuse. Le terme « consommation » est devenu notre maître mot. Nos aïeux, quand ils avaient la chance de pouvoir acheter un objet ou un meuble, l’entretenaient, en prenaient soin et n’avaient qu’un seul objectif : pouvoir le léguer à leurs enfants. Maintenant, on achète, on use et on jette. Et les prix de certaines marchandises sont devenus tellement abordables, que bien souvent, on achète, on n’use même pas mais on jette quand même, parce que c’est dépassé, démodé ou tout simplement parce que cela ne nous plait plus. Je pense, sincèrement, que nous allons tout droit vers la disparition des antiquaires.

 

Heureux aussi, parce que, aujourd’hui, nous venons d’inaugurer le 1er bâtiment, sur la zone d’activité de Guînes. Le maître d’ouvrage en est le SEVADEC qui a assumé, seul, les charges financières de cette construction. La CCTP aurait bien voulu vous aider et, d’ailleurs elle avait déposé une demande de DDR auprès des services de la Préfecture. Mais très logiquement, Mr le Sous-Préfet de Calais nous a demandé de rapporter cette délibération car nous n’avions pas la compétence. Le SEVADEC aurait très bien pu décider de retarder cette réalisation ; ce n’a pas été le cas et je tiens officiellement à vous en remercier.

Cela ne se produira plus, car comme vous le savez, la CCTP a, depuis cette

 année, la compétence ramassage et traitement des OM. Si bien, que pour la

construction de la déchetterie de Licques, nous serons naturellement le

partenaire du SEVADEC. 

 

Heureux, enfin, car dans notre démarche collective, cette inauguration est l’exemple même d’un aménagement intelligent du territoire. Il y a quelques mois, quand j’avais pris mon bâton de pèlerin pour expliquer, à ceux qui voulaient bien m’écouter, que la création d’un Pays du Calaisis, ce n’était pas inventer une structure supplémentaire .

    C’était, simplement se mettre autour de la table, échanger nos idées et nos expériences et faire un aménagement intelligent du territoire, à l’échelle d’un bassin de vie.

    Le SEVADEC, qui est un des nombreux outils du Pays, nous en donne la démonstration : mobilisation financière de tous pour équiper l’ensemble du territoire ; fini les petites déchetterie illégales et dangereuses pour l’environnement et possibilité pour tous nos habitants d’avoir une démarche citoyenne en fréquentant ce bâtiment et en évitant les décharges sauvages.

 

    Il faut que dans toutes nos structures communes, nous ayons le même état d’esprit : ne pas limiter nos interventions aux limites de nos petites structures, penser mutualisation et coopération , penser partage et complémentarité entre les EPCI et entre l’urbain et le rural. C’est comme cela que nous serons pragmatiques, réalistes et efficaces. C’est la seule chose que nous demandent nos concitoyens et c’est le seul moyen, pour nous communes et intercommunalités, de résoudre certains problèmes.

 

 

Mais, il faut l’avouer, M et M, cette volonté politique coûte cher ; cette adaptation au fonctionnement de nos concitoyens coûte cher ; vivre dans une société de consommation coûte cher. C’est pourquoi, tout le monde doit savoir, doit assimiler et doit accepter que le coût du traitement de nos déchets sera de plus en plus élevé. C’est inévitable ; c’est inéluctable. La résolution du problème des déchets sera un objectif prioritaire pour la décennie à venir, au même titre que la protection de l’eau. Il faut que nos concitoyens en soient bien conscients ou alors, qu’ils ne produisent plus de déchets ou qu’ils respectent l’eau.

 

Et permettez moi d’émettre un avis strictement personnel ; mais résoudre ce problème en mettant les ordures dans un trou, qui obligatoirement est chez le voisin, c’est financièrement pratique, mais c’est moralement indéfendable, philosophiquement honteux et c’est une injure à l’avenir. C’est pourquoi, dans le domaine des déchets, comme dans celui de l’eau, nous devons être courageux, volontaristes et conscients de nos responsabilités.

 

Dans 3 jours, je pars à SOFIA pour expliquer, à nos amis bulgares les règles européennes concernant l’eau et les déchets. Et mon discours sera clair, basé sur ce que je viens de vous dire. Qu’on soit pour ou contre l’Europe, cela importe peu, mais personne ne peut nier que les fondements de la Directive européenne sur l’eau et les règles européennes sur la gestion des déchets sont basés sur des principe clairs et des objectifs logiques : éviter, dans l’avenir, toutes les bêtises que, depuis des décennies, nous avons faites. Mais un changement de comportement, ça peut prendre du temps et en attendant, il nous faut agir, trouver des solutions et investir. Agir, solutionner et investir, ça coûte cher et le principe reconnu par tous, c’est «  Le pollueur et le consommateur doivent être les payeurs ». C’est pourquoi, inévitablement, tout cela coûtera de plus en plus à nos concitoyens. Je suis désolé de le répéter, mais en politique, il faut avoir le courage de ses dires et le courage de ses actes. 

 

M et M. Permettez-moi, pour terminer, de remercier, une fois de plus, le SEVADEC et son Président pour cette magnifique réalisation, qui est la ROLL ROYCE des déchetteries. Et d’après ce que l’on dit, une ROLL ROYCE, c’est inusable. Alors, je souhaite une vie éternelle à cette belle machine.

 

Hervé Poher

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Published by Hervé POHER - dans Guines (Inaugurations)
15 avril 2005 5 15 /04 /avril /2005 00:00

  
        

 



Guines, inauguration des premiers travaux de la tour
 

    Nous sommes à quelques jours du Congrès des Maires de France et comme chaque année, on trouve dans les revues spécialisées des articles, des enquêtes ou des comptes rendu d’expériences. 
 

            Les questions qui reviennent le plus souvent sont : « quel est le rôle d’une collectivité locale ? » et « comment concevez vous l’action des élus locaux ? ».

 

            C’est un vaste sujet et les réponses qu’on peut lire sont parfois différentes, mais ont toujours le même substrat, la même matrice…Et ces réponses ont d’autant plus de valeur, qu’on parle beaucoup en ce moment, de politique de projets, de territorialisation, d’expérimentation et de décentralisation.

 

            Et le meilleur moyen de répondre à ces questions c’est d’examiner le travail permanent des collectivités quel qu’elles soient. Et ce travail est basé sur un triptyque immuable :

 

-          solidarité

-          aménagement du territoire

-          développement

 

            Et ces trois constantes de l’action publique sont déclinées de différentes façons, avec différentes facettes…Et c’est l’une de ces facettes que nous célébrons, ce soir ; cette facette qui veut qu’on utilise le passé, pour gérer le présent et préparer l’avenir.

 

            Avec son musée d’histoire locale, avec l’association du CDD, la Ville de Guînes avait déjà rappelé qu’elle avait une belle et riche histoire. En inaugurant la Tour de l’Horloge, nous réaffirmons simplement, que nous sommes fiers de cette histoire.

 

            ð que nous sommes fiers d’être, peut-être, des descendants de vikings

            ð que nous sommes fiers d’être des bâtards de flamands, d’espagnols et d’anglais

            ð que nous sommes fiers de notre héros qui s’appelait Henri VIII et que nous les chérissons particulièrement parce qu’il mangeait bien, buvait bien et parce qu’il aimait tellement les femmes, qu’il en a consommé plusieurs.

 

            Cette histoire nous l’assumons et nous devons nous en servir… Pour l’aménagement du territoire, pour le tourisme, donc pour l’économie et pour ce devoir de mémoire qui fait que vous ne pouvez pas comprendre la structure d’une ville ou la mentalité d’une population, si vous n’avez pas compris son histoire. La génétique n’explique pas tout…Et c’est aussi ça, le rôle d’une collectivité.

 

            Avant d’en terminer, je me dois de remercier :

 

-          les utopistes Vincent, Eric et les autres

-          l’architecte, le scénographe et les entreprises

 

            Maintenant que c’est fini, on peut l’avouer techniquement, c’était un dossier bien compliqué.

 

            Merci à tous nos financeurs : Europe, Etat, Région, Département, Crédit Agricole.

 

            Maintenant que c’est fini, on peut l’avouer : financièrement, c’était un dossier bien compliqué.

 

            J’oserai remercier, une fois n’est pas coutume, l’ensemble des techniciens des collectivités et de l’Etat.

 

            Vous le savez, Monsieur le Préfet, comme tous les élus locaux, je suis toujours prêt à stigmatiser les lourdeurs administratives et les incohérences de nos partenaires, quels qu’ils soient. Mais dans ce dossier, je dois avoir l’honnêteté de le reconnaître tout a été parfait. Et permettez que j’adresse un simple clin d’œil à l’architecte des bâtiments de France. Elle est venue, elle a vu et elle nous a convaincus...Et il n’y a pas eu de malentendu !

 

            Bref, merci à tous ceux qui ont participé à cette magnifique, mais difficile aventure.

 

            La Tour de l’Horloge, symbole d’une ville, d’une population et d’une histoire est maintenant visible des quatre coins du Département, et pour une collectivité, cela n’a pas de prix.

 

            Mesdames et Messieurs, vous avez peut-être appris ce soir que les Guînois descendent des vikings et qu’ils ont du sang mêlé. Et je suis sûr que vous avez enfin compris pourquoi ils ont un tel tempérament, du courage et de la robustesse. C’est pourquoi, on dit souvent ici :

 

« un Guînois, même coupé en quatre y courre cor »

 

            De plus, Monsieur le Préfet, si au cours de la grande concertation régionale et nationale, qui a lieu en ce moment, concernant la réorganisation territoriale et la décentralisation, vous rencontrez certains pseudos réformateurs qui par intégrisme intellectuel, veulent couper la tête à telle ou telle collectivité locale, vous pouvez simplement leur rappeler qu’Henri VIII était à Guînes, que Robespierre est né à Arras et que dans le domaine de la décapitation, nous en connaissons un morceau… Et en tout cas, dans le Pas-de-Calais, on a les têtes bien accrochées. A bon entendeur, salut.

  

                                                                                  Merci à Tous

 

Hervé Poher

 

 

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30 novembre 2002 6 30 /11 /novembre /2002 00:00














 









Discours d'inauguration du Centre pour autistes adultes. Guines

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

         Il y a dans la vie des collectivités, comme dans la vie des hommes :

 

-         des instants importants

-         des évènements mémorables

-         voire des moments privilégiés

 

 

·        Si ces  instants sont importants, c’est qu’ils sont porteurs de symboles

·        Si ces évènements sont mémorables, c’est qu’ils marquent à tout jamais l’existence d’un être ou d’une collectivité

·        Si ces moments sont privilégiés, c’est parce qu’ils nous permettent de satisfaire ce besoin d’idéal que nous éprouvons tous.

 

 

         Aujourd’hui, nous inaugurons « Le Petit Prince », Foyer d’Hébergement pour Autistes Adultes. Et, vous en conviendrez, c’est un moment important, mémorable et privilégié ; et tous les actes que nous accomplissons dans notre vie publique ou privée, n’ont cette haute valeur ajoutée.

 

·        Bien sûr, un Maire est heureux d’inaugurer une nouvelle mairie ou une nouvelle école. Il veut imposer par là sa notion du service public.

·        Bien sûr, une collectivité est heureuse d’ouvrir une maison de l’enfant. Elle rappelle par là que la finalité fondamentale de l’action publique, c’est de s’occuper de l’avenir, donc des enfants.

·        Mais inaugurer un centre pour autistes, c’est à la fois de l’aménagement du territoire, du service public et c’est surtout un acte de solidarité.

 

 

         Le jour de la pose de la première pierre, je vous ai raconté l’histoire de cette petite fille autiste, que j’avais appelé Emilie.

 

         Je vous avais conté l’apparition et l’évolution de ce trouble, le désarroi du corps médical et la désespérance de la famille ; cette famille qui dit « pourquoi elle ? pourquoi nous ? », car vous le savez, en médecine comme dans d’autres domaines, il n’y a rien de plus angoissant que de ne pas comprendre, que de ne pas savoir.

 

         Le génie humain est impressionnant et je suis sûr que nous finirons par comprendre et par savoir. Mais en attendant, nous nous devons de penser à ceux qui, actuellement sont touchés ; nous nous devons d’être à côté de ceux qui involontairement sont tombés dans l’angoisse et nous nous devons d’assumer ce geste si humain, qu’on appelle solidarité.

 


         Merci à la Vie Active et à tous les financeurs qui ont osé ce bâtiment. Ce merci, je le dis au nom de la collectivité, au nom des familles et au nom d’Emilie qui a peut-être compris, que son ciel est un peu moins gris.

 

         Alors…Bienvenue à Emilie, dans ce château qu’on a appelé « Le Petit Prince ». Ce palais sera ton royaume et quand un royaume est construit sur l’amour et la solidarité, il est indestructible.

 

         Mais, très sincèrement, Emilie, je dois t’avouer que j’espère de tout cœur pouvoir, un jour détruire ce bâtiment…Cela voudra simplement dire qu’on a enfin compris l’autisme et que tu es enfin guérie. Et ça, c’est un des merveilleux challenges pour notre humanité.

 

         En inaugurant ce bâtiment, aujourd’hui, nous ne faisons qu’une chose : nous tendons la main… Et quand l’autre est en détresse, tendre la main, c’est bon, ça fait du bien et c’est normal.

 

         Aujourd’hui, Emilie est devenue guînoise, nous sommes heureux et fier.

 

                                                                           Merci à vous

Hervé Poher
 

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18 décembre 2001 2 18 /12 /décembre /2001 00:00



Triple inauguration à Guines

Monsieur le Préfet / Monsieur le Député / Monsieur le Président de la Région / Monsieur le Président du Conseil Général 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les Elus

 Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

 

         On dit souvent que les élus locaux et à fortiori les élus politiques, ont l’esprit tortueux, calculateur, manipulateur. C’est, peut-être, vrai. Mais, aujourd’hui, si nous inaugurons trois bâtiments en une seule cérémonie, je peux vous l’assurer, nous ne l’avons pas fait exprès.

 

         Les circonstances, les évènements, les retards et l’opportunité de réunir tout le monde ont fait que ce 18 Décembre était la date la plus appropriée pour officialiser ces trois réalisations et pour remercier tout le monde.

 

         Et encore… vous l’avez échappé belle. Nous en inaugurons trois, nous aurions pu en inaugurer six car en plus de la Mairie, de l’Ecole et de la Maison de l’Enfant, nous aurions pu vous emmener à notre nouveau Boulodrome, à notre nouvelle Epicerie Sociale ou à la nouvelle Route Départementale que le Conseil Général vient de réaliser au Marais.

 

 

Mais trois, c’est déjà pas mal !!

 

Cette extension de Mairie, commencée en 1998 devait être terminée en 1999.

 

Vous le savez, l’effondrement d’une maison mitoyenne, événement qui aurait pu être dramatique, mais qui heureusement ne l’a pas été, cet effondrement donc, nous a fait prendre 18 mois de retard.

Et cette fameuse extension, que tout le monde trouvait nécessaire et que personne n’avait osé commencer, a été terminée en Février 2001. La période préélectorale ne nous permettant pas d’inaugurer à cette époque, nous avons pensé : « pour le personnel, pour les usagers, une inauguration en Décembre, c’est un beau cadeau de Noël ». 

 

En 1999, nous avons appris qu’il y allait avoir une forte augmentation des effectifs de l’Ecole Maternelle. Belle satisfaction pour nous, car c’est le signe d’une commune qui bouge.

 

         Le temps d’imaginer, de trouver les fonds et de construire, l’extension de notre école était terminée pour Pâques 2001 et nous avons pensé : « pour tous les enfants, pour les parents, pour les enseignants, une inauguration en Décembre, c’est un beau cadeau de Noël ».

 

 

Depuis des années, la commune était propriétaire d’un bâtiment, ici, rue du Bel Air. La forte montée en puissance de la Communauté de Communes, dans le cadre de sa compétence « service à la population », nous a permis d’imaginer cette Maison de l’Enfant, siège d’une Halte-Garderie, de Ludothèques, d’un Relais Assistantes Maternelles et d’un Cyberpoint.

 

         La maîtrise d’ouvrage a été communale et le fonctionnement en sera intercommunal. Commencés en 2000, les travaux se sont terminés, il y a quelques jours. Et nous avons pensé : « pour les nounous, pour les mamans, pour les enfants et pour les passionnés d’informatique, une inauguration en Décembre, c’est un beau cadeau de Noël ».

  

         Voilà pourquoi, nous inaugurons ces trois bâtiments aujourd’hui.

 

         Mais si c’est un cadeau pour beaucoup de gens, c’est aussi un cadeau pour nous, les élus. Réalisez un peu :

 

-         une Mairie, c’est par essence même, un service public

-         une Ecole Maternelle, c’est par définition même, un service public

-         une Halte-Garderie, c’est par philosophie même, un service public.

 

Bref aujourd’hui, c’est un hymne au service public.

 

         Et permettez que je vous signale qu’il y a bien un domaine où je suis entêté, rivé à mes certitudes, voire complètement conservateur, c’est bien la notion de service public.

 

         On aura beau m’expliquer que la société change, qu’il faut intégrer les notions d’équilibre budgétaire ou même de rentabilité, qu’il faut privatiser, semi privatiser ou déléguer… Vous n’arriverez jamais à me convaincre !!

 

         Pour moi un service public, c’est un SERVICE AU PUBLIC qui doit être guidé par trois principes fondamentaux : utilité, désintéressement, efficacité… et ces trois principes ne sont pas incompatibles. Et c’est ces trois principes qui ont guidé notre démarche, jusqu’aujourd’hui. La Ville de Guînes n’inaugure pas trois bâtiments ; elle inaugure trois Services Publics. 

 

         Je pourrais et je devrais vous citer tous nos partenaires financiers, tous nos maîtres d’œuvres et toutes les entreprises. Mais pour trois bâtiments, cela serait trop long.

 

 

Aussi, je dirais simplement :

 

-         aux architectes et aux entreprises : bravo et merci

-         à l’Etat, à la Région, au Conseil Général, à la CAF ; je ne suis pas un coureur de dote, mais je vous dis, à tous, un grand merci.

 

Si nous avons voulu, imaginé et terminé tous ces chantiers, c’est parce que vous étiez là, à nos côtés, les uns avec leur savoir et leur expérience, les autres avec leur financement ; nous, nous avions la volonté. Vous, vous nous avez apporté la réalisation.

 

-         c’est ça la force de nos collectivités

-         c’est ça la force de la puissance publique

-         c’est ça la force du service public

 

Permettez-moi que je termine en saluant nos invités.

 

Monsieur le Préfet 

Vous venez d’arriver dans notre Département. Votre visite n’était pas prévue. Mais sachez que cette surprise est pour nous un honneur dont nous sommes pleinement conscients.

 

Je pourrais vous parler de ce Département, de ses hommes et de ses femmes, de l’image fantastique que nous pouvons et nous voulons en donner. D’autres le feront, sans doute, mieux que moi, et je ne m’inquiète pas : vous apprendrez à le découvrir, à le connaître et à l’aimer.

 

Dernièrement, l’épouse d’un Sous-Préfet m’a dit : « quand mon mari a été nommé dans le Pas-de-Calais, j’ai pleuré. Quand on a dû en partir, j’ai pleuré encore plus ! ».

 

Monsieur le Préfet, je ne veux pas vous faire pleurer mais je suis sûr que le Pas-de-Calais tiendra, bientôt, dans votre cœur, une place prépondérante.

 

 

         Monsieur le Député 

         Vous êtes à nos côtés depuis bien longtemps et j’ai l’impression, parfois, que vous connaissez les habitants de ce canton, mieux que moi-même. Dans votre action nationale, comme dans votre action départementale, vous avez toujours été à l’écoute de notre ville, de notre Communauté de Communes et de ses habitants.

 

         Personnellement, Monsieur le Député je fais un bout de chemin avec vous depuis quelques années. J’y ai mis toute ma volonté, toute mon énergie et tout mon cœur. Cela nous a permis de travailler ensemble et je dois l’avouer, cela m’a permis d’avancer. Quand j’ai arrêté ma profession pour être un homme public, je pensais, naïvement, pouvoir changer le monde. A votre contact, j’ai, petit à petit, réalisé que c’est effectivement possible mais à condition :

 

-         d’en avoir la volonté

-         d’en avoir l’honnêteté

-         d’en avoir le panache

 

Monsieur le Président de la Région

         C’est la première fois que vous venez, en tant que Président, dans notre bonne ville de Guînes. C’est pour nous un honneur et aussi un plaisir.

 

         La Région nous aide, de façon importante, dans le cadre du Contrat de Développement Rural. Et c’est vrai que l’Etat, la Région et le Département confirment, par l’intermédiaire de ces contrats de développement, ce vieux dicton : « le succès fut toujours un enfant de l’audace». Et la Région s’est fortement impliquée dans la réalisation de ce bâtiment et dans son fonctionnement futur.

 

         J’ai, depuis des années, une tendance, parfois « sadique » à critiquer la technostructure. Aujourd’hui, Monsieur le Président, je vais faire une entorse à cette règle. Que ce soit dans le domaine du tourisme, que ce soit dans le cadre du Contrat de Développement Rural, j’ai toujours trouvé en face de moi des techniciens de la Région compétents, efficaces et à l’écoute des élus. De temps en temps, il faut savoir attribuer des compliments.

         A titre personnel, je suis, Monsieur le Président, très heureux de vous recevoir.

  

         Il y a quelques années, dans un courrier que vous m’avez envoyé, vous aviez comparé Guînes à un célèbre village d’irréductibles gaulois.

 

         Permettez-moi, Monsieur le Président, que je choisisse mon rôle : malgré mes kilos superflus, je n’ai pas envie d’être Obélix ; et n’ayant pas la faconde et la gestualité du chef, je ne me vois pas en Abraracourcix. J’accepte la comparaison du village gaulois, mais quite à choisir, j’aimerais autant avoir l’esprit de déduction et la sagesse du druide Panoramix.

 

 

         Nous savons tous que vous servez avidement notre Région et que vous aimez viscéralement notre Département. Votre volonté, votre action, votre sens de l’avenir ne peuvent que nous apporter un plus.

 

         Pour tout ça et pour bien d’autres choses encore, permettez, Monsieur le Président, cher Daniel, que le bon Docteur POHER te dise simplement « Merci ».

 

         Monsieur le Président du Conseil Général

         Pour être franc, Monsieur le Président, c’est pour parler de vous que j’étais le plus ennuyé.

 

         En effet, je vous vois si souvent, dans le cadre de mes fonctions que j’ai l’impression que nous faisons partie de la même famille et que le grand bâtiment, à Arras, c’est ma deuxième maison. Si bien que quand je parle du Président HUGUET, j’ai tendance à dire Roland et à le tutoyer.

 

En plus, comment parler objectivement du Conseil Général, quand on sait que j’y ai beaucoup d’amis, que je prends un plaisir énorme à y travailler et que je ne crois absolument pas, à la disparition des Départements. Le Conseil Général, est une superbe machine, compétente, efficace et parfaitement complémentaire des autres collectivités et de l’Etat. Mais il a en plus, un atout essentiel dans la gestion publique : comme les communes, il est proche des gens. Les gens connaissant leur Conseiller Général, les gens connaissent le Conseil Général.

 

Savez-vous, Monsieur le Président, que je me suis parfois posé la question : en effet, vous êtes tellement souvent dans notre coin, que je me demandais s’il ne fallait déposer une demande de subvention pour vous construire une résidence secondaire en haut du Mont de Fiennes.

 

         Permettez, quand même, que je vous fasse très amicalement un reproche : vous êtes un tantinet roublard. En effet, lorsque vous m’avez confié la vice-présidence chargée de l’environnement et de la santé, vous m’avez dit textuellement : « t’inquiète pas Hervé, tu ne seras pas trop débordé ».

 

         Avec la gestion et la réorganisation de la politique Espaces Naturels Sensibles, avec la mise en place des Programmes Régionaux de Santé, dans le cadre du Contrat de Plan, je passe plus de temps à Lille, à Arras ou dans tout le Département que dans la Mairie de Guînes et ma voiture est déjà toute usée et pleines de bosses.

 

         Mais je ne cite cette roublardise que pour vous faire sourire car tout le monde sait que j’exerce cette fonction avec enthousiasme.

 

         Monsieur le Président, je ne vous ferais pas de résidence secondaire. Roland, tu peux considérer que la Ville de Guînes et la Communauté de Communes des Trois-Pays sont déjà tes résidences secondaires.

 

         Voilà, Mesdames et Messieurs, j’en ai terminé.

 

         Excusez-moi d’avoir été aussi long, mais en inaugurant trois bâtiments d’un coup et en ayant autant de personnalités, je ne pouvais pas faire court.

 

         Tout au long de l’année, nous avons fêté les associations de 1901, symboles de bénévolat.

 

         Il y a dix jours, nous participions au Téléthon, symbole de solidarité

 

         Aujourd’hui, on peut considérer que nous avons organisé « la fête du service public » en rappelant que les communes grandes ou petites font leur travail, tout leur travail et quelque fois plus que leur travail, avec motivation, parfois avec passion, mais avec une seule règle de conduite qui peut se résumer ainsi :

 

         Ce que nous voulons, nous le faisons,

         Ce que nous faisons, nous le réussissons,

         Et nous le réussissons parce que nous y croyons ».

 

         Mesdames et Messieurs, c’est aussi ça, le service public.

 Hervé Poher

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30 septembre 2000 6 30 /09 /septembre /2000 00:00

  Pose de la première pierre à Guines.


Monsieur le Sous-Préfet,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Monsieur le Président de la Vie Active,

Mesdames et Messieurs les Députés, Conseillers Généraux, Conseillers Régionaux

Mesdames et Messieurs de la SA H .L.M

Mesdames et Messieurs les Maires et Elus,

Mesdames et Messieurs en vos titres et fonctions,

Mesdames, Messieurs,

 

Et permettez-moi de rajouter « ma chère Emilie ».

 

            Vous vous demandez, sans doute, « qui est Emilie ? ».

 

            í Emilie est née, il y a quelques années. A sa naissance, c’était un beau bébé avec de petites boucles blondes et des bourrelets charmeurs.

 

            í Pendant les premiers mois de sa vie, comme tout bébé, quand elle ne dormait pas, elle mangeait ; quand elle ne mangeait pas, elle dormait.

 

            í Très rapidement, elle s’éveilla au monde qui l’entourait et commença à baragouiner. Bien entendu, son père entendait « Papa » et sa mère comprenait « Mama », et par une décision arbitraire de ses parents, elle fut déclarée « 8ème merveille du monde ».

 

            í Au fil des mois, Emilie apprenait à reconnaître, à s’exprimer et à prendre son autonomie.

 

            í Et puis un jour, vers l’âge de deux ans, un grain de sable se glissa dans le mécanisme du bonheur : des comportements bizarres et répétitifs apparurent et petit à petit la communication devint difficile, très difficile, voire impossible.

 

            í Après avoir consulté de nombreux médecins et spécialistes, le diagnostic tomba… net, froid, brutal : Emilie était autiste, c’est à dire qu’elle avait créé son monde à elle, un monde peut-être meilleur que le notre… en tout cas, un monde différent du notre.

 

            í Quelle injustice pour Emilie, elle qui n’avait fait de mal à personne !

           

            í Quel désespoir pour ses proches car elle représentait la petit branche qui prolonge l’arbre de la vie.

 

            í Quelle angoisse pour les parents devant des questions sans réponse, devant des rêves brisés et les culpabilisations conscientes ou inconscientes.

 

 

            í Des Emilies, Mesdames, Messieurs, des centaines, des milliers, des centaines de milliers de par le monde.

 

                 Et des familles blessées, écorchées, souvent révoltées, il y en a aussi des centaines de milliers.

 

            í Emilie est à côté de nous, quand elle n’est pas chez nous. La détresse est à côté de nous, quand elle n’est pas chez nous.

 

            C’est pourquoi notre société a le droit et le devoir de se mobiliser, d’aider et d’agir. 

 

            Nous vivons tous dans des mondes bien structurés avec des règles, des usages et des langages. Dans le monde des décideurs, la règle c’est le pragmatisme et le langage, c’est celui de la gestion : recettes, dépenses, investissements, équipements, subventions… et j’en passe ! .

 

            Vous ne voyez jamais noté le terme de compassion, tendresse et amour… Parce que cela ne se fait pas et que nous souffrons tous, quels que soient nos fonctions, d’une pudeur des sentiments.

 

            Parfois, on ose prononcer le mot « solidarité » mais tout le monde ne connaît pas, forcément, la définition de ce mot.

        

·         Etre attentif, c’est le devoir des responsables,

·         Etre solidaire, c’est le devoir de la société,

·         Etre affectueux, c’est le devoir de l’homme

 

Et c’est notre devoir à tous et à toutes, simplement, de tendre la main.

  

Lorsque la Vie Active a lancé l’idée d’implanter un Centre pour Autistes Adultes sur la Côte d’Opale, nous avons immédiatement proposé un terrain.

 

Je me dois d’être sincère, en vous avouant que certains, parmi nous, ont vu surtout la création d’emplois…Mais le fondement même de notre démarche a été de faire « un vrai geste de solidarité ».

           

            Ma profession de médecin fait que je suis, peut être un peu plus sensibilisé à ces situations de détresse. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le médecin qui officie… c’est l’élu municipal qui au nom de la ville, au nom d’une population entière, a le droit de vous offrir ce terrain.

  

            Monsieur le Président ALEXANDRE, je souhaite, très sincèrement que dans quelques dizaines d’années, vous soyez obligé de fermer cet établissement… pas que je vous veuille du mal ! !…Non, simplement parce que je suis intimement persuadé que les progrès de la médecine, de la biologie, de la recherche génétique et de la thérapeutique font que d’ici un demi-siècle, tout sera différent et rien ne sera comme avant.

 

            Cette confiance que j’ai dans l’avenir et cette certitude du génie humain que je partage avec tous, est un formidable espoir pour toutes les Emilies du monde.

 

            Mais en attendant, c’est à nous Elus, Responsables et Associatifs de trouver, d’investir, de créer des solutions d’attente.

 

            Même si je le pense et je l’espère, l’attente sera de courte durée. Mais nous savons bien que pour certains, la détresse allonge le temps.

   

            Quand on est un élu, on se doit de parler avec sa tête.

 

            Mais quand on est un homme, on a le droit de parler avec son cœur. C’est la liberté que j’ai pris aujourd’hui. Veuillez m’en excuser.

  

            Merci à la Vie Active d’avoir osé ce projet, merci à l’Etat d’avoir soutenu ce projet, merci au Conseil Général d’accompagner ce projet,

 

            Et merci à Emilie de nous rappeler, involontairement, que tous les êtres ont le droit d’être aimés, de s’épanouir… Bref ont le droit d’exister.

 

Hervé Poher

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17 septembre 1994 6 17 /09 /septembre /1994 00:00

17/09/1994  Pose première pierre AFAPEI

M,M,M

  Inutile de vous dire que je suis très heureux d’être avec vous… Et heureux pour 3 raisons : heureux parce que je suis médecin ; heureux parce que je suis l’époux d’un médecin qui travaille dans le handicap ; heureux, enfin, parce que je suis un élu départemental et que représente, aujourd’hui, le Conseil Général.

  Heureux en tant que médecin car je sais, en tant que médecin, l’importance du handicap dans la vie de certaines familles te qu’il est essentiel que la société puisse faire une prise en charge. C’est un devoir moral et une exigence sociale.

  Heureux en tant qu’époux d’une personne qui travaille, aussi, dans le milieu du handicap. Et permettez-moi de rendre hommage à tous ces gens qui travaillent dans ce contexte qui peut être parfois éprouvant. Sachez, Mesdames et Messieurs, que votre travail est dur, parfois décourageant, ingrat mais il est indispensable et de haute valeur morale.

  Dans le domaine du handicap, chacun doit assumer ses devoirs. Les associations assument leur devoir ; le Conseil Général assume ses devoirs… Et c est pourquoi, il est anormal, voire scandaleux de voir que certains partenaires ne remplissent pas leurs engagements, leurs obligations et leur devoir financier. Faire des restrictions budgétaires sur le dos des handicapés, c’est :

-          Politiquement critiquable

-          Financièrement inexplicable

-          Moralement indéfendable

   J’espère que le représentant de l’Etat comprendra ce que je veux dire… Et malgré cela, je souhaite de tout mon cœur et au nom du département, une belle et longue vie au foyer de l’Afapei.

Hervé Poher

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Hervé Poher             

1003
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