Petite saynète écrite pour les 60 ans de madame *** *** ***

« L’histoire des trois harpies. »

« Alors ma chère *** ***, te voilà donc sexa !

On ne parle pas de sexe mais de l’âge que tu as…

Un paléontologue a pourtant affirmé,

Qu’une bonne sexagénaire est toujours obsédée.

Ce raccourci idiot, car très peu vraisemblable,

Peut entrainer parfois des allusions pendables.

D’ailleurs en t’avouant, ça ne t’étonnera pas,

Que dans ton entourage, on ne se gêne pas !

L’autre jour, par hasard, nous sommes allés manger

Dans un resto pas mal, du côté du Chesnay.

A une table, derrière nous, dinaient trois vieilles harpies

Qui parlaient bien trop fort en buvant du Chablis.

Sans être très curieux, il nous était aisé

D’entendre les bêtises qu’elles osaient proférer.

Et figure-toi *** ***, qu’elles dégoisaient sur toi 

En étant très critiques sur la « Femme *** *** ois. »

Nous allons essayer, pour ton information,

De bien te retranscrire cette conversation :

« Vous savez, mes chéries, que *** *** *** *** ois

A bientôt soixante ans ? … Elle fait bien plus que ça !

« Oh non, tu exagères… Même si elle est âgée,

Elle n’est pas, soyons justes, complétement fripée.

Juste un peu chiffonnée…  Quand on la voit de dos…

Et encore… En gommant une dizaine de kilos… »

« Moi, je la vois souvent… Les années bissextiles…

Un jour tous les quatre ans, je la trouve gentille !

« Vous êtes un peu trop dures avec cette miséreuse

Comment voulez-vous donc qu’elle soit un peu heureuse.

Avec du crin comme ça, elle côtoie le malheur !

« Résultat sans nul doute d’un très mauvais coiffeur !

« C’est comme ses vêtements… Elle les a eus aux puces,

Dans une déchetterie ou bien chez Emmaüs !

Mais il faut reconnaitre qu’elle n’a jamais de chance :

Si elle achète du beurre, il est bien souvent rance ;

Son époux est bizarre comme un chien andalou

Et ses gosses, tout petits, ont toujours eu des poux.

Sa moquette est remplie de milliards d’acariens

Et elle est incapable de faire cuire un gratin…

Non, il faut l’avouer : Le destin est ingrat…

Si ça tombe, la pauvresse a peut-être les pieds plats !

« Mes chéries, arrêtons de dire autant de bien !

Car être trop gentille, ça donne un mauvais teint.

On va donc l’appeler pour son anniversaire

Et être très sympas… Du moins en avoir l’air… »

Là-dessus, les harpies se levèrent d’un bloc.

La plus vieille vint vers moi avec un air de phoque

Et me dit tout-de-go : « Monsieur vous écoutiez ;

Nous allons satisfaire votre curiosité !

Tenez ! Prenez ceci et allez le porter

A *** *** *** *** ois… Comme ça vous verrez !!! » 

Elle me donna un mot et tourna les talons.

Je me permis de lire, un peu par précaution,

Et découvris ce texte que je dois te donner : 

« Notre conversation soigneusement espionnée

Était, bien entendu, au troisième degré…

Un moyen de sourire ou parfois d’offusquer

De faire comme un clin d’œil … puisqu’on est toutes masquées !

Mais ça permet d’écrire quelques alexandrins

Qui ont parfois l’humeur et l’esprit carabin.

Nous, harpies, on te dit mal fringuée, mal coiffée,

Ayant trop de kilos et très, très mal mariée…

Mais tout ça, c’est pour rire… Tu l’as surement compris…

En ces temps difficiles, sourire redonne vie.

Alors*** ***, sois sûre que sans en avoir l’air,

Les harpies te souhaitent un bon anniversaire. »