Qui êtes vous ?
Agé de bientôt 60 ans, marié, père de 3 enfants et grand-père récent de 3 merveilles ; médecin généraliste installé en 1980, j’ai arrêté ma profession en 1997 parce que la politique me prenait trop de temps et que je n’arrivais plus à exercer cette profession de médecin de façon sereine ; Mais je continue à prescrire… Surtout au Conseil Général où je passe mon temps à dépanner tout le monde !! Elu conseiller général en 1994, maire de Guînes en 1995, Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays en 1996, suppléant de Dominique Dupilet en 1997, puis de Jack Lang en 2002 et 2007, Vice-Président du Conseil Général depuis 1998 (environnement, santé, mobilité, Opération Grand Site, Eden 62, Agence de l’Eau…). J’ai laissé le poste de maire de Guînes en 2007 à mon premier adjoint de l’époque, Marc Médine et je continue à l’aider dans la commune et dans l’intercommunalité. Le Conseil Général est devenu, un peu, ma seconde maison… J’ai même réussi à faire introduire de la bière au repas du midi… Avant 1994, il n’y avait que de l’eau et du vin… La honte !
Quelle est votre grande ambition pour votre canton ?
Une seule et véritable ambition : lui garder son caractère semi-rural avec ses paysages, sa forêt, ses marais, ses collines, son vent et ses odeurs. Bref, tout ce qui fait qu’on se sent un peu à la campagne. Depuis 15 ans, nous avons été fortement touchés par la périurbanisation et nous avons construit, dans ce canton, plus que de raison. C’est normal, nous sommes au beau milieu d’’un triangle Calais, Boulogne, Saint-Omer… En plus, nous sommes dans un Parc Naturel… Mais ce privilège, ce cadre de vie, cette osmose avec une certaine nature, tout cela est fragile et il faut savoir les garder. De plus, si nous avions voulu être des urbains, nous serions allés habiter en ville. Alors, maintenant, beaucoup de nos politiques locales et de nos initiatives sont orientées vers la « sauvegarde de la ruralité ». Ca fait un peu pompeux, mais c’est, chez nous une priorité.
Quels sont les atouts du Pas-de-Calais ?
Ses hommes, son histoire, ses paysages, son ambiance et sa façon de manier l’espoir et d’imaginer l’avenir. Les atouts sont nombreux parce que le passé… Parce que la jeunesse… Parce ce sentiment d’appartenir à une même « espèce »… mais, comme dans un jeu ou comme dans la vie, les atouts, il faut savoir les prioriser, les utiliser à juste raison et les doper. C’est un peu le rôle des élus mais on s’aperçoit que ce phénomène se met en place naturellement, lentement mais naturellement.
Quel est votre lieu préféré dans le Pas-de-Calais et dans le monde ?
Même si je suis amoureux des Caps, même si j’ai été séduit par le Pinchonvalles, je dois avouer que j’ai quand même un gros faible pour la vallée de la Course, au printemps. Dans le monde, pour ce que j’en connais, une partie de mon cœur est attachée à la Haute Egypte… J’y suis allé trois fois.
Votre principale qualité, votre principal défaut ?
Principale qualité : je suis « Grande gueule »… Qualité car parfois il faut avoir le courage de dire certaines choses. Principal défaut : je suis « Grande gueule »… Défaut car souvent il faut avoir la prudence de ne rien dire… Mais on ne se refait pas !
Quels sont vos loisirs ?
Mes petits enfants qui sont devenus mon nouveau centre de gravité et je l’assume avec fierté… Et le jardinage passionnément, intensivement et amoureusement ! Parce qu’en faisant du jardinage, j’ai trouvé une activité qui donne mal au dos mais qui vous vide la tête… et ça fait du bien ; activité qui nous ramène à la puissance de la nature; activité qui peut faire comprendre l’équilibre entre toutes les choses de la vie… et le chemin est parfois compliqué pour aller de la racine au bourgeon. Bref, contrairement à ce que pensent les gens, le jardinage n’est pas uniquement une activité physique, c’est aussi une activité philosophique !... Et comme disait l’autre : « Il faut cultiver son jardin. »
Votre livre de chevet ?
Si on a un livre de chevet, c’est pour nous aider à s’endormir… Alors moi, pas de trucs « chiants ». Aussi, par terre, à coté de mon lit, ce n’est pas un livre, c’est un tas de livres, mélange de bandes dessinées, collections d’Hara Kiri ou pire encore, de Fluide Glacial, de romans policier d’Exbrayat ou d’Agatha Christie ou de livre de citations… Mais le seul livre qui ne m’a jamais quitté depuis que j’ai l’âge de 11 ans, c’est Cyrano de Bergerac…Pour plein de raisons !
Musique : quel est votre groupe, auteur ou musicien favori ?
Toute ma jeunesse, je l’ai passée avec les chansons de Jacques Brel. D’ailleurs, j’ai gagné tous les concours de diction avec « La tirade des Nez » de Cyrano ou avec « Le plat pays » de Brel. Mais dans la vie de tous les jours, je suis assez éclectique : D’abord rétro avec David Bowie, Madonna, Status Quo,Yes, Rolling Stones… Ensuite, je dois bien avouer que la musique actuelle ne me déplait pas : Rihanna, Lady Gaga, Shakira, Shy’m…
Cinéma, un film qui vous a marqué.
« L’homme tranquille », vieux film de John Ford parce que John Wayne n’y est pas cow-boy, parce que Maureen O’Hara y est superbe, parce que l’Irlande y est magnifique et parce que la fameuse bagarre y est homérique… Et sans doute parce que je connais ce film par cœur : en mai 68, l’ORTF était en grève et pendant 3 semaines, la télévision a passé le programme minimum… Et pendant 3 semaines, tous les soirs, on a eu… L’homme tranquille !
Quel est votre plat préféré ?
Les sardines à l’huile d’olive : c’est délicieux, ce n’est pas cher, ce n’est pas anti-écologique et c’est très bon pour la santé !