CEREMONIE DES VŒUX
Je dois avouer qu’il m’est de plus en plus difficile de rédiger un discours de nouvelle année. Non pas que je souffre de problème cérébral, ça ferait trop plaisir à certains ; non, simplement parce que chaque formule d’un discours à ses inconvénients.
· Si le discours est maigrichon, sans ossature et sans message, les gens diront « il a rien dit ; c’est uniquement l’occasion de faire la fête et de boire un coup ».
· Si le discours est rageur, vindicatif ou contestataire, ces mêmes personnes diront : « de toute façon, POHER il a mauvais caractère…et quand il essaye d’arrêter de fumer, c’est encore pire ! ».
· Et si le discours est une liste de réalisations municipales, ces gens là diront : « c’est pas vrai » et les journalistes écriront : « c’était une séance d’autosatisfaction ».
Et pourtant, cette cérémonie de vœux est un moment privilégié et indispensable.
· Indispensable parce que classiquement, le début d’année est la période des nouvelles résolutions et des nouveaux départs.
· Indispensable, surtout, car cette cérémonie est l’un des rares moments où une Mairie peut communiquer directement avec la population.
La communication d’une collectivité n’est pas chose facile. Une mairie, digne de ce nom, ne peut pas communiquer par l’intermédiaire des piliers de bistrots ou avec des tracts. Ca ne se fait pas ! Une mairie communique par l’action, par le terrain, par le changement…avec un écueil, c’est que l’action et le changement ont bien souvent besoin d’être expliqué. C’est par là que pêchent beaucoup de collectivités ; c’est sans doute par là, que nous pêchons aussi ; comme les autres.
Marc, vous a parfaitement résumé l’année 2002. Au niveau municipal, cette année 2002 ressemble étrangement à l’année 2001… Avec beaucoup d’inaugurations. Et si nous inaugurons beaucoup, ce n’est pas parce que nous avons un stock important de ruban tricolore, c’est simplement le témoignage d’une orientation municipale.
Une mairie doit faire de l’investissement un axe majeur de sa gestion. Une mairie, si elle veut continuer d’exister, doit être un aménageur du territoire, et un préparateur de l’avenir. S’il n’y a pas cette notion fondamentale dans la tête des édiles, le rôle d’élu local perd de son intérêt et perd de sa consistance. De toute façon, comme d’autres avant nous et d’autres après nous, nous, élus ne sommes que de passage et la seule marque tangible de notre action sera la pierre, le dur, bref l’investissement. C’est une évidence, la mémoire des gens est très courte.
En deux ans, la commune de Guînes a investi plus de 30 millions de francs (4, 58 Millions d’euros) alors que le budget annuel tourne autour de 20. Cela fait près de 6000 francs par habitant et pourtant les taux d’impositions de notre commune restent parmi les taux les plus faibles des communes de même taille.
Ce n’est pas parce que nous sommes riches, vous le savez bien ; ce n’est pas parce que nous fabriquons de la fausse monnaie ; depuis le passage à l’Euro, nous n’avons pas réussi à modifier les machines à imprimer. Non, c’est simplement parce que chaque dossier est étudié, modifié, validé avec deux objectifs :
- Faire de l’aménagement du territoire, un axe majeur de notre gestion.
- Trouver pour chacun des projets le maximum de financements, sachant que dans notre société, on ne se donne qu’aux gens qui bougent.
Extérieurement, cela peut donner l’image d’une commune toujours en travaux, d’une commune hyperactive et d’un Maire étrangement absent. Et c’est vrai, je l’ai déjà dit ; moi je suis heureux :
- Quand je vois des grues dans la commune
- Je suis heureux quand, je vois qu’on casse, qu’on défonce et que l’on reconstruit
- Et je suis heureux quand, à la fin de la semaine, après avoir parcouru mes 1000 kilomètres hebdomadaires, je fais le bilan des financements obtenus à Arras, à Lille ou à Paris.
Car vous le savez bien, le rôle d’un Maire n’est pas de rester assis dans son bureau. Le rôle d’un Maire, c’est d’aller par monts et par vaux, pour vendre sa commune, discuter des dossiers et trouver des financements.
C’est cela le rôle d’un élu et c’est pour cela que nous avons été élus, n’en déplaisent à certains conservateurs qui se complaisent dans la critique systématique et le «cocooning électoraliste ». C’est comme cela que je conçois le rôle de chacun d’entre nous, et les périodes électorales diverses et variées, ne nous ont pas fait changer d’attitude, d’autant que les urnes depuis neuf ans, nous ont, à chaque fois, donné raison.
De quoi sera fait 2003.
Je l’ai déjà annoncé : nous arrêtons la construction de bâtiments. Que voulez-vous que l’on construise en plus ??... A part des aménagements pour nos clubs sportifs, à part des travaux indispensables dans nos écoles, en particulier parce que les effectifs montent, et à part l’éternelle mise au norme des bâtiments communaux, l’année 2003, comme l’année 2004, sera consacrée presque exclusivement à de la voirie. Tout à l’égout, défense incendie, disparition des réseaux, réfection des trottoirs et de la chaussée… Voilà, les grandes options des années à venir.
Et je préviens, dès à présent les habitants de notre cité « on ne peut pas vouloir une chose et réclamer le contraire ». C'est-à-dire qu’on ne peut pas venir en mairie traiter les élus d’incapables parce les trottoirs sont pleins de trous ; et venir, quelques mois après, toujours à la mairie, traiter ces mêmes élus d’incompétents parce qu’on a bloqué les rues pour faire des travaux.
Si, améliorer le cadre de vie pouvait se faire en étant, uniquement assis, devant son ordinateur cela se saurait…Et nous aurions été les premiers à le faire, soyez en sûrs. C’est vrai que ceux qui ne font rien, sont rarement critiqués !.
Dans le programme des grands travaux de voiries, j’inclus, bien entendu, le début des travaux de tout à l’égout, au Marais. C’est un dossier difficile, complexe et excessivement cher. Mais la commune l’a promis en 1995, et nous profiterons de ces travaux pour mettre en valeur l’environnement si spécifique du Marais.
Tout à l’égout, voirie, école…Ces dossiers, même s’ils impliquent des financements énormes font partie de notre travail quotidien mais à part cela, il reste, sur mon bureau cinq dossiers importants, essentiels pour la commune de Guînes.
Le premier sera bientôt terminé : c’est le Plan Local d’Urbanisme (le PLU qui remplace le POS). Nous avons essayé d’être de bons élèves, en mettant noir sur blanc, notre vision de la commune à vingt ans dans son développement, dans son environnement, dans sa circulation et dans ses limites naturelles. Ce PLU ne sera évidemment pas parfait, ce PLU ne fera évidemment pas plaisir à tout le monde. Mais les techniciens de l’Etat, de la Ville et les élus ont essayé d’être prospectifs, d’être inventifs, d’être responsables et d’être honnêtes.
Un PLU n’est pas élaboré pour faire plaisir à DUPONT ou à DURANT ; un PLU c’est un engagement, un axe de développement et un compromis réaliste entre ce qu’il est souhaitable, ce qui est utile, ce qu’il est possible de faire. Le PLU c’est un investissement pour l’avenir.
Deuxième dossier important, lancé depuis 92, c’est la pénétrante Sud-Ouest, cette route qui en longeant le TGV, permettra de relier Guînes à la Ville de Calais et à la Cité de l’Europe. Il nous manque le tronçon C, le tronçon principal. Il est en bonne voie et le Conseil Général, qui est maître d’ouvrage, pense pouvoir l’inaugurer, courant 2005, voire 2006.
Cela permettra à tout l’arrière pays d’accéder à l’agglomération calaisienne sans traverser Guînes et cela nous permettra, enfin, d’interdire la traversée de la commune à cette cohorte de semi-remorques qui n’ont rien à faire chez nous.
Avec une route hors gel au sud, qui nous relie à la 42 ; avec une route hors gel d’est en ouest, qui va de l’A 26 à l’A 16 en passant par Ardres et Marquise ; avec une route hors gel, au nord, qui nous reliera à Calais, Guînes deviendra vraiment la plaque tournante de tout l’espace rural compris entre Calais, Boulogne et Saint-Omer.
La Pénétrante, c’est aussi un investissement pour l’avenir.
Troisième dossier important : notre zone d’activité, commencée, elle, en 90. Nous voyons, enfin, le bout du tunnel.
- Toutes les actions en justice, intentées par une riveraine, ont été gagnées par la mairie.
- Le permis de lotir nous a été donné
- Le Conseil Général a réalisé le Tourne à Gauche qui nous était indispensable.
Reste l’aménagement…Et là, je dois l’avouer, nous attendons encore un peu. Je vais vous expliquer pourquoi.
L’aménagement de la zone coûterait plus de deux millions d’euros. Or, les règles administratives et comptables nous obligent à avoir, pour une zone d’activité, un budget distinct du budget municipal et bien sûr un budget équilibré.
Si nous aménageons cette zone, sans aide extérieure, cela nous amènera à commercialiser le terrain à 30 euros le mètre carré, ce qui vous le pensez bien, en milieu rural est invendable. Par contre, si nous obtenons des financements, cela nous permettrait de diminuer fortement le prix du terrain. C’est pourquoi, nous avons demandé à bénéficier d’une petite partie des fonds de l’après Duty-Free.
En 1999, lorsque le Duty-Free a été supprimé, l’Etat a réservé 100 millions de francs pour compenser les effets néfastes probables de cette décision européenne. Ces 100 millions doivent servir à recréer des emplois et à redynamiser certains secteurs du calaisis et même de la Côte d’Opale.
En dehors de la Communauté d’Agglomération de Calais, nous sommes les seuls à avoir déposé un dossier, sachant que :
- nous sommes, comme tout le calaisis, touché par l’arrêt du duty-free,
- notre projet, c'est-à-dire l’aménagement d’une zone, est par définition même, un projet pour la création ou la conservation d’emplois.
- et que nous sommes la seule zone pour tout un espace rural important.
Bien sûr, les critères actuels d’attributions sont un frein à notre démarche. Mais comme je le répète souvent : « le Duty-Free était une situation exceptionnelle ; les financements sont exceptionnels ; les critères doivent être exceptionnels ».
J’espère que nous aurons une réponse positive d’ici peu de temps. Si le résultat est positif, les travaux commenceront dans le trimestre qui suit. Ca aussi, c’est investissement sur l’avenir.
Quatrième dossier important : les inondations. Je me dois d’évoquer, à nouveau ce sujet, car la semaine dernière, nous avons frôlé, à nouveau les gros ennuis…et pourtant, je peux vous garantir que s’il pleut, ce n’est pas la faute du Maire. Si j’ai employé le terme « ennui », c’est simplement parce que lorsqu’on regarde les informations télévisés, on réalise très vite que ce qui peut arriver chez nous, n’est rien par rapport à d’autres régions… Il faut savoir, de temps en temps, relativiser les choses.
Suite aux inondations de l’an 2000, trois types d’actions ont été mis en place :
Première action administrative : nous avons durci le P.O.S. Pas pour embêter le monde, pas pour décevoir des gens…Simplement parce que notre responsabilité était en jeu. Qu’auriez-vous dit, vous habitants du Marais, qu’auriez-vous dit l’Etat, qu’auraient vous dit les médias si nous avions autorisé des constructions au troisième Banc, constructions inondées tous les deux ou trois ans. Il suffit de voir l’état actuel des prairies au troisième Banc, pour admettre qu’il n’était pas possible de satisfaire toutes les demandes. Nous en sommes désolés, d’autant que nous avons besoin de terrains et de logements, mais nous ne voulons pas que dans quelques années, on vienne nous reprocher d’avoir été léger et irresponsable.
Deuxième action préventive : c’est le dossier mené par la Communauté de Communes concernant l’érosion des sols, dossier que nous avons intitulé « ARARAT ». Les études sont terminées et 2003 sera l’année de l’action. Sur tout le territoire de la Communauté de Communes des Trois-Pays, nous allons refaire des talus, des fossés, planter 16 kilomètres de haies, 12 kilomètres de bandes enherbées, 11 mares et des prairies inondables… Tout cela pour limiter l’érosion des sols et ralentir l’eau qui envahie nos communes. C’est un dossier difficile, mais un dossier exemplaire. Mais c’est un dossier qui reconnaît implicitement que nous avons tous fait des bêtises : le monde agricole, les élus, les particuliers…Tous fautifs… Et maintenant que nous sommes confrontés aux conséquences de nos bêtises, il nous faut les réparer.
Troisième action, une action curative : c’est la fameuse pompe du Marais, cette pompe qui installée de façon définitive, au bout de la Rivière à Bouzats, permettrait de soulager le Marais et la Commune d’Andres, en tirant de l’eau et en la rejetant dans le canal.
Le Maître d’ouvrage a été trouvé ; les financements ont été trouvés, l’emplacement et le matériel ont été choisis…Tout cela dès le début 2001. Il nous manque plus qu’une autorisation des Voies Navigables de France.
Cette pompe ne serait pas un remède miracle, mais ce serait une sécurité, une assurance pour nous tous. J’espère que VNF va traiter ce dossier le plus vite possible. J’ai fait mon boulot de Maire, j’ai fait mon boulot de Vice-Président du Conseil Général, boulot de Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays, j’ai porté ce dossier à bout de bras…Actuellement, je ne peux pas en faire plus.
Permettez, Mesdames et Messieurs, qu’aujourd’hui, je profite, quand même, de l’occasion pour remercier certaines personnes.
Vous le savez, comme tout élu local, je suis toujours prêt à ferrailler avec la technostructure ou avec l’administration. Mais, il faut aussi avoir l’honnêteté de dire « c’est bien » quand c’est bien.
La semaine dernière, nous avons effectivement frôlé, la catastrophe, sans pourtant retomber dans le cycle infernal des inondations, c’est que la leçon de l’an 2000 a été retenue par tous.
Les Voies Navigables ont toujours veillé à ce que le canal soit le plus bas possible et l’Institution Interdépartementale des Wateringues a pompé 24 heures sur 24 pour que la Rivière Neuve ne déborde pas. Permettez, qu’aujourd’hui, je les remercie. C’est le moins que je puisse faire, car par le passé, je les ai souvent malmenés, pour ne pas dire plus. Ce travail complet sur les inondations n’avait jamais été fait et pourtant le Marais de Guînes a connu plus de 25 inondations en un siècle. Ca aussi, c’est un investissement sur l’avenir.
Cinquième dossier : le Pays du Calaisis
Certaines personnes avaient été choquées, en 1996, lorsque j’avais dit « Guînes aux Guînois c’est fini » et pourtant, je suis souvent le premier à mettre en valeur ce caractère bien trempé et cet esprit de clocher, marque génétique indélébile du bon Guînois. Ce que je voulais simplement dire, c’est qu’on peut être fier d’être Guînois, qu’on peut être fier d’être ruraux, qu’on peut être fier d’être ce que l’on est, tout en acceptant une évidence : l’avenir d’une collectivité ne peut s’envisager qu’au travers d’une collaboration intercommunale, loco régionale, départementale voire régionale.
Il est devenu indispensable de faire de la gestion publique ou de l’aménagement du territoire en se limitant à nos petites frontières.
- Le problème des inondations ne se résoudra valablement que si nous discutons avec nos voisins d’Ardres, de Marquise, de l’Ouest du Calaisis et avec Calais.
- Le problème de l’emploi et du développement économique ne se résoudra que si nous discutons avec nos grands voisins Calaisiens.
- Le tourisme, ne peut être un facteur de richesse que si nous coopérons avec l’ensemble des collectivités de la Côte d’Opale.
Et c’est cela, le but d’un pays. Ce n’est pas une nouvelle collectivité ou une nouvelle structure politico-technocratique. C’est un endroit où nous pourrons discuter avec nos voisins, échanger des idées, des dossiers, des expériences où nous pouvons coordonner, mutualiser et trouver des financements importants.
« Chacun pour soi et Dieu pour tous », en gestion publique, ça ne marche plus…Et c’est pourquoi, nous voulons être des membres actifs du pays du Calaisis ou d’une structure similaire, selon les décisions du Gouvernement.Ca aussi, c’est un investissement sur l’avenir.
Voilà, j’ai résumé les objectifs de la Municipalité et les cinq grands dossiers qui marqueront l’année 2003. Vous vous en doutez, tout cela prend du temps, pompe de l’énergie avec parfois, je dois bien l’avouer, un sentiment de frustration et des périodes de découragement.
En effet, dès que nous sommes élus, moi, comme tous les autres et parce que c’est la mode, nous sommes critiqués, vilipendés, parfois traînés plus bas que terre. Et l’on entend 50 critiques parfois méchantes, quand une personne ose nous dire simplement « merci ».
C’est vrai qu’en politique et en gestion publique, les mercis ne sont pas obligatoires ; c’est simplement un signe de bonne éducation et de respect de l’autre…Mais, je sais, ces deux termes là sont franchement démodés !!.
Et c’est pourquoi je tiens à remercier, une fois de plus, tous ceux qui travaillent avec moi, employés, techniciens et surtout les élus.
Tout ce qui a été fait à Guînes, depuis des années est l’œuvre d’une équipe, de gens rarement mis sur le devant de la scène et qui font tout le boulot quotidien, prenant sur leur temps, leur vie de famille, leur vie professionnelle.
Et il faut en avoir de la motivation pour faire ce qu’ils font.
- Dans cette société de la pseudo-urgence où l’homme n’est plus un citoyen mais un particulier qui exige tout et tout de suite.
- Dans cette société de plus en plus égoïste où la plupart des gens ne s’intéresse qu’à leurs petits problèmes sans se soucier du bien être collectif, ni même à la vie de leur propre voisin.
- Dans cette société de culpabilisation systématique où l’on refuse les aléas du hasard et où on conteste les simples lois de la nature. Cette société où dès qu’il se passe quelque chose qui peut contrarier notre petit bien être, on cherche un responsable, un coupable voire, une tête de turc.
- Dans cette société, superficielle, confrontée à des enjeux majeurs pour l’avenir, confrontée à des fléaux mondiaux, et qui préfère se passionner pour une expérience sexuelle filmée dans le Loft ou pour les résultats de Star Académy.
- Dans cette société, enfin, de bêtises où certains prennent plaisir à casser, physiquement ou moralement, ce que bâtissent les autres.
L’ennui avec les gens bêtes, c’est qu’ils ont une fâcheuse tendance à le montrer !.
Cette image caricaturale de notre société est, sans doute exagérée. Mais les médias nous l’ont appris : pour faire passer un message, il faut grossir le trait. Mais vous le savez tous, il y a beaucoup de vrai. Et c’est dans ce contexte là, que des milliers de gens ici et ailleurs consacrent leur temps à la gestion publique, au service public, au bien public.
Alors, il ne faut pas s’étonner si, régulièrement au moment des élections, on entend des responsables , élus depuis 15, 20 ou 30 ans et qui annoncent : « j’arrête là ; je jette l’éponge ». C’est normal ; c’est naturel ; c’est humain.
Comment voulez vous que des gens qui ont consacré un tiers de leur vie à défendre les valeurs de la laïcité, de la citoyenneté et de la démocratie, acceptent de voir toutes ces valeurs foulées au pied.
Certains pense-petits vous répondront : « mais les élus, ils ont choisi d’être élus ; et ils sont payés pour ! ». C’est vrai qu’ils ont choisi…Choisi de servir, d’avancer, d’être utile !!. Ils n’ont pas choisi la méchanceté, l’indifférence ou la bêtise.
Alors mes amis du Conseil Municipal, je n’ai qu’une chose à vous dire : continuez.
- La meilleure réponse à l’égoïsme, c’est le dévouement
- La meilleure réponse à l’ostracisme, c’est la tolérance
- La meilleure réponse à la délinquance, c’est l’action.
Alors continuez votre travail calmement, sereinement nous continuerons à faire ce que nous avons dit, ce qui est utile et ce qui est nécessaire ; nous réparerons la Maison de l’Enfant ; nous reconstruirons un abri bus, au Marais, même s’il doit être incendié dans les huit jours ; nous continuerons à faire tout pour que votre disponibilité, votre motivation et même, vos ambitions, soient encore et pour longtemps les bases saines de notre petite démocratie locale.
Les loubards, les imbéciles et les mesquins ne nous découragerons pas. Ils n’ont pas assez de cervelle pour réussir cela.
Quand aux prophètes du « yaka-fauque » qui ont compris qu’il est plus facile de critiquer que d’agir…Rappelez-vous ce que dirait Sacha Guitry : « si les gens qui disent du mal de moi, savaient vraiment ce que je pense d’eux, ils en diraient encore plus ».
Mesdames et Messieurs, je vous présente à toutes et à tous, mes vœux de santé, de bonheur et d’amour.
J’oserais presque dire, que ce sont des vœux profondément ruraux.
- Parce que la santé, ça se cultive
- Parce que le bonheur, ça se cultive
- Parce l’avenir, ça se cultive
Et tout cela, sans engrais, avec juste un peu de bonne volonté.
Alors pour 2003, soyez de bons jardiniers.
Hervé Poher