Commission permanente du 09/07/2009
Nous vous proposons que le Président du CG puisse apposer sa signature au bas d’un protocole pour l’expérimentation de maisons de la santé pluridisciplinaires dans le Nord-Pas-de-Calais et en particulier dans notre département.
Je ne reviendrai pas sur le problème de la démographie médicale, de la désertification sanitaire qui menace certains territoires et des conséquences que cela peut engendrer, surtout quand on observe l’augmentation de l’espérance de vie et, par conséquence, le vieillissement de la population.
Ce protocole permettrait de mettre, autour de la table, 7 partenaires : la Mission Régionale de Santé, émanation de l’ARH et de l’URCAM, la MSA, l’URMEL (union des médecins libéraux), La Région Nord-Pas-de-Calais, les 2 départements et l’Etat. Et le but de cette « union sacrée » serait d’aider les porteurs de projets dans le montage de dossier et dans la réalisation de Maison de Santé Pluridisciplinaires.
Certains apporteraient des aides techniques ; d’autres des aides financières ; d’autres des participations dans le fonctionnement ou dans l’activité de la structure. Pour les départements, cela se ferait dans le cadre de nos missions ou de nos compétences obligatoires, voire dans le cadre d’actions volontaristes. Notre collectivité est, en particulier, parfaitement habilitée à participer au fonctionnement de ces maisons pluridisciplinaires par le biais de la PMI et des Services de Promotion de la Santé qui sont services référents pour les PRS et les PTS.
Les territoires cibles seraient principalement, dans notre département, les cantons de Lumbres, Le Parcq, Auxi le Château et Avesnes le Comte. Ces cantons sont, en effet reconnus déficitaires, parce qu’ils ont moins de médecins qu’ailleurs et que ceux qui y sont installés travaillent beaucoup plus qu’ailleurs.
Vous le savez, depuis plusieurs années, la réflexion a été lancée. Beaucoup de solutions ont été envisagées ; beaucoup d’expériences ont été analysées ; beaucoup d’échecs ont été auscultés… En définitive, le moyen qui semble le plus adéquat pour attirer des médicaux et des paramédicaux serait d’agir sur l’environnement et sur les conditions de travail. Et c’est, plus ou moins, la finalité de cette volonté collective, concrétisée par ce protocole.
Concrètement, cette démarche et cette coopération entre tous les acteurs se traduirait par :
- La mise en place d’un guichet unique avec un lien permanent entre les signataires
- La création d’un Comité de Liaison Inter-Institutionnel
- Et la création de Comité de pilotage pour chacun des dossiers.
Comme vous avez pu le voir, dans votre dossier, chacun des partenaires s’engage de façon différentes, mais le but est bien d’apporter aux territoires des solutions à géométrie variable, l’approche des territoires n’étant pas toujours la même et les demandes des socio-professionnels n’étant pas toujours les mêmes.
Mais ce qui semble important, dans ce type de dossier,
- C’est, tout d’abord, le caractère pluridisciplinaire de la démarche. Et croyez bien que dans une profession profondément individualiste, cela n’est pas une habitude.
- Cela permettrait d’essayer d’assumer la croissance des besoins médicaux et paramédicaux, de développer une coordination des acteurs du soin et de décloisonner le soin, la prévention, voire l’aspect social de la pathologie…. C'est-à-dire que le département, directement responsable de la PMI, de la personne âgée, du handicap serait un acteur incontournable de cette démarche globale.
Voilà, M et M, ce que nous vous proposons. C’est une première étape ; l’avenir nous dira s’il est opportun et si nous avons le droit d’aller plus loin.
Hervé Poher