Arras, Commission permanente
Le Sage de l’audomarois a été approuvé en 2005 ; celui du boulonnais en 2003. Pour ces 2 documents, une révision amenant certaines adaptations était devenue nécessaire. En effet, deux textes réglementaires sont venus modifier la forme du document, certains objectifs et certaines priorités :
· Premier texte : la LEMA (Loi sur Eau et les Milieux Aquatiques) votée en 2006,
· Second texte : le SDAGE (Schéma Directeur D’aménagement et de Gestion des Eaux) pour le bassin Artois-Picardie, document issu de la Directive Cadre sur l’Eau et ayant valeur de guide de référence pour la période 2010-2015.
Les commissions locales de l’eau de l’audomarois et du boulonnais se sont donc mises au travail pour proposer 2 Sages nouvelle version.
Les nouveaux Sages sont constitués de 3 parties :
ü Un règlement concernant toutes les activités situés sur le territoire du Sage et ayant, bien entendu un rapport ou un impact sur ou avec l’eau. Les documents concernant les activités, travaux ou ouvrages et installations, quand ils sont soumis à autorisation ou déclaration, sont opposables au tiers.
ü Un atlas cartographique, lui aussi opposable au tiers.
ü Un Plan d’Aménagement et de Gestion de la Ressource en Eau et des milieux aquatiques (PAGD) : Qui comprend un diagnostic, fixe les objectifs, précise les moyens d’y arriver et essaye d’évaluer les moyens financiers à mobiliser.
6 axes essentiels pour le Sage de l’audomarois, 8 pour le boulonnais… Et ces 2 Sages ont évidemment des points communs mais ont aussi quelques spécificités.
Pour le Sage de l’audomarois
à Point 1 : Protection de la ressource en eau, des champs captants, des forages… Economies et recherche de nouvelles ressources, tout en rappelant un problème spécifique de l’audomarois : c’est que près de 60% de la production d’eau est exporté vers le département du Nord. C’est d’ailleurs un des sujets importants évoqué par le schéma départemental de ressource en eau, schéma que nous devront valider bientôt.
à Point 2 : Efforts accrus dans la lutte contre les pollutions domestiques, industrielles et agricoles avec pour but un meilleur état écologique de l’AA, du canal et du marais.
à Point 3 : Préservation, restauration et valorisation des zones humides de la vallée de l’AA et du marais. C’est implicitement l’objectif de la dynamique collective instaurée par le Conseil Général, le Conservatoire du Littoral et le Parc Naturel, quant à la maitrise foncière et à la gestion du marais.
à Point 4 : L’évolution de la périurbanisation et de l’imperméabilisation des sols a augmenté, ici comme ailleurs, les risques d’inondations et de coulées de boue. Etant donné l’interconnexion des 3 bassins (Lys, Delta de l’AA, Audomarois), une réflexion partenariale a été entamée afin d’adopter les mêmes mesures de gestion de crise, d’aménagements fonciers et de pratiques agricoles. Il est bon de rappeler le rôle essentiel que peut et doit jouer, pour la gestion des eaux, l’Institution Interdépartementale des Wateringues.
à Point 5 : Mesure très spécifique concernant le maintien des activités au sein du marais audomarois. Le Sage essaye de mettre en adéquation l’enjeu environnemental de cet espace remarquable avec l’enjeu économique et l’enjeu humain. C’est le but de la concertation instaurée entre le SMAGEAA et le groupe de travail Marais.
à Dernier point pour l’audomarois : Comme tous les Sages, ce document doit avoir un aspect, des orientations et des actions pédagogiques, de sensibilisation et de communication
Pour le Sage du boulonnais, mêmes types de problèmes mais avec certaines particularités :
à Pour ce qui est de la ressource, contrairement à l’audomarois, le boulonnais est pauvre en eau et c’est aussi un des problèmes soulevés par le schéma départemental. L’objectif se résumera à sécuriser au maximum les ressources actuelles, à éviter toutes les formes de pollution et à mettre en place des interconnexions indispensables avec d’autres bassins.
à Là aussi, problème majeur avec les inondations, en particulier, celles de la Liane et ce sujet a déjà été longuement évoqué, lors de la dernière commission permanente, lorsque le Symsageb a demandé le statut d’EPTB.
àActions de sensibilisation et de communication, idem que pour l’audomarois
à Actions spécifiques, enfin, du Sage du boulonnais
1) Problème de la qualité de l’eau de mer, problème majeur pour l’activité conchylicole et pour les sites de baignade. Afin d’éviter au maximum les pollutions bactériennes ou chimiques, un effort particulier sera fait quant aux systèmes d’assainissement et aux pratiques agricoles.
2) Deuxième point spécifique : l’utilisation importante et la réutilisation éventuelle de l’eau par les carrières en particulier du coté de Marquise et de Dannes.
3) Dernier point notable pour le boulonnais : le maintien de certaines activités en les rendant compatibles avec le respect du milieu, la qualité et l’usage de l’eau : ces activités sont le canoë-kayak, l’aviron et la pêche à la hutte.
Voilà résumés les points essentiels de ces 2 Sages qui ont été examinés et approuvés en 6ème commission. Pour information, le Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau a validé ces 2 Sages le 2 décembre dernier.
Hervé Poher