Guînes, le 14 septembre 2014
Je vous dirais simplement 2 mots : Bienvenue et merci.
Bienvenue au Parc, bienvenue à la fête du Parc, bienvenue à la trentième fête du Parc. Et 30, ce n’est pas un chiffre anodin, un chiffre comme les autres. 30 ce n’est pas un chiffre très grand mais ce n’est pas un chiffre très petit… D’ailleurs quand on parle de l’âge, on dit que 30 ans, c’est l’âge de la maturité. Même si certains à 60 ans ne sont toujours pas mûrs et que d’autres, à 10 ans, sont déjà un peu trop mûrs, voire blets !
Et pour cette trentième fête du Parc, il nous fallait un endroit porteur, à la fois d’une page d’histoire de ce parc et un lieu porteur et qui soit un peu le condensé de nos symboles et de nos problématiques de parc.
Et vous êtes à Guînes, dans les Trois-Pays, à l’orée de la forêt de Guînes.
Porteur d’une page d’histoire, en effet. Une certaine page du Parc. Figurez-vous qu’entre 19988 et 1995, la ville de Guînes a été la première à demander son intégration au Parc. Elle a réclamé… Elle voulait entrer dans le Parc. A cette époque-là, il y avait 2 parcs : celui du boulonnais et celui de l’audomarois. Et nous étions entre les deux. D’où cette demande. Cette demande, cette exigence… Cette prière qui a été reprise en 1997 par la communauté de communes des Trois-Pays.
Mais quand nous sommes entrés dans ce parc, avec d’autres communes d’ailleurs on s’est aperçu que les 2 parcs se touchaient… et 2 parcs qui se touchent, c’est interdit de par la loi. Il fallait donc imaginer la création d’un grand parc. Et en 2000, réunions, concertations, discussions… Discussions parfois rudes et orageuses avec crêpage de cheveux !
Je me souviens même d’une réunion à Lumbres où j’avais « fortement » discuté avec Michel Sergeant et j’avais fini par dire : « Discuter d’un grand parc, c’est comme la masturbation chez un eunuque : Ça fait plaisir, mais ce n’est pas productif ! »
Bref, Guînes et la communauté de communes sont bien porteurs d’une petite page de l’histoire de ce Parc.
Et maintenant je suis président de ce parc… Et je suis fier d’être président de ce parc. Avec 2 espaces exceptionnels reconnus nationalement : le Site des Caps et le Marais. 2 sites dans un même parc, ce n’est pas très courant !!
Et pour cette trentième fête du Parc, nous voulions aussi un endroit porteur de symboles et condensé des problématiques.
Mesdames et messieurs, vous êtes à Guînes… Et pour arriver vous avez traversé une grande plaine agricole, où il n’y a plus de haies, en voyant devant vous une forêt, des éoliennes, un mât téléphonique et maintenant vous êtes à l’orée d’une forêt.
Derrière vous, c’est le début de la plaine des Flandres et la zone des wateringues ; devant vous, c’est le début des monts du boulonnais.
Là-bas, vous avez Calais et Dunkerque, c’est-à-dire un pays urbain avec son économie urbaine. De l’autre côté, vous avez un pays rural où certains villages ont moins de cent habitants… et avec une économie rurale.
Là vous avez un marais ; ici, vous avez la forêt.
Là-bas enfin, vous avez une centrale nucléaire. Derrière moi, vous avez des éoliennes.
C’est-à-dire que d’un coté vous avez un espace humain avec ses caractéristiques et de l’autre un espace humain avec d’autres caractéristiques et d’autres spécificités.
C’est-à-dire que quelqu’un qui se promène, aujourd’hui, dans cette trentième fête du Parc, ici, à l’orée de la forêt de Guînes, en regardant son environnement sait parfaitement de quoi nous parlons dans les réunions de Parc.
Enfin, je voudrais vous dire merci. Merci de nous aider à garder l’esprit Parc ; merci de nous aider à garder cette dynamique Parc .
Merci aussi de nous protéger… Si je vous dis cela, c’est simplement parce que dans la grande envolée réformatrice et financière qui nous agite actuellement, j’ai l’impression que dans certains ministères, certains technocrates ne veulent pas forcément du bien aux parcs.
Merci à la commune, à la Communauté de Communes, aux élus du Parc qui me supplée quotidiennement… Merci au personnel du Parc et merci enfin aux gens extérieurs au Parc : Oui je dis aux gens extérieurs au parc car ils sont forcément jaloux et cela nous fait du bien d’être jalousés !!!
Merci à vous tous et bonne journée.
Hervé Poher