« Pourquoi ? Est-ce vraiment utile ? Les gens vont-ils comprendre ? Ne va-t-on pas entendre, une fois de plus : la solidarité, ça suffit ! »
Voilà le type de questions que vos élus se posent régulièrement. Car la vie d’un responsable public, au même titre qu’un décideur dans le privé, est faite d’incertitude, d’interrogations et de choix. Et contrairement à ce que prétendent certains populistes, les élus sont bien souvent taraudés par le doute : parce que nous travaillons avec de l’argent public, nous le savons ; parce qu’il est bien plus facile de démolir que de construire, nous en avons conscience ; parce qu’un bâtiment, ça se voit de suite alors que la solidarité, ça se ressent d’abord… Et là, nous devons l’intégrer.
Tout cela pour vous dire que certaines collectivités comme la notre ont décidé, au fil des années, au fil des équipes et au fil des délibérations, de ne pas vivre dans le luxe, de ne pas en « foutre plein la vue » et de se pencher sur l’essentiel : L’enfance, la solidarité, la préservation de l’environnement… Beaucoup de choses immatérielles mais qui permettent un « bon vivre » et un « vivre ensemble » acceptables et responsables. Bien sûr, ce sont nos choix, du fonctionnement plutôt que de l’investissement mais ce sont le choix de vos élus donc de vos représentants. Ils sont, sans doute, critiquables mais nous les assumons. Certains « criticailleurs » diront « Pourquoi n’avez-vous pas fait ceci ou construit cela ? ». Et nous répondrons : « Parce qu’en notre âme et conscience nous avons préféré aider et tendre la main. Nous avons préféré rendre service… Ca se voit moins, mais c’est pour cela que c’est plus important.» En cette veille de Noël, c’est aussi ça, le rôle d’un élu, le rôle d’un citoyen ... Et simplement le devoir d’un homme. Qui osera dire le contraire ?
Hervé Poher