Permettez que je sois très court et cela pour deux raisons. La première, c’est que, comme le disait Pierre Dac « Les choses les moins longues sont les plus courtes… » et ensuite parce qu’il est toujours difficile de parler après Rose-Marie. Cela a toujours été un problème pour moi : comment parler après Rose-Marie ? Comme disait un président du Conseil Général, « On ne pisse pas sur un monument ! »
Alors, deux ou trois points.
Première remarque. Monsieur l’inspecteur de l’éducation nationale. Vous n’avez pas connu madame Guillemant comme enseignante. Je me permets de dire que vous avez bien de la chance… Moi, j’étais maire quand Rose-Marie était directrice d’école dans ma commune… C’est à cette période que j’ai commencé à avoir des cheveux blancs et qu’on a observé chez moi une ébauche de calvitie !
Deuxième remarque L’an passé, le président Dupilet était venu vous exprimer nos questions et nos inquiétudes sur la réforme territoriale ; sur le fait qu’une collectivité comme la notre ne pourrait plus aider d’autres collectivités ; qu’on allait devoir se limiter à nos compétences, toutes nos compétences et rien que nos compétences ; qu’on n’aurait plus le droit de se mêler ou d’aider le sport ou la culture. Vous vous doutez bien que nous avons protesté, râlé et demandé à nos gouvernants de revoir leur copie. Comment voulez vous qu’une commune comme Andres puisse organiser un salon du livre sans l’aide de la communauté de communes et sans l’aide du Conseil Général ? Comment voulez-vous que les associations puissent faire vivre un territoire sans l’aide des collectivités ? Alors, il ne faut pas crier victoire, mais il semble que les protestations des élus locaux, des associations et des forces vives de notre pays aient amené le gouvernement à entrouvrir la porte, à comprendre que nous étions des appuis indispensables à beaucoup d’actions. Le Pas-de-Calais a toujours beaucoup aidé la culture et le sport… Et quand on parle de Romain Barras, champion européen, et de tous nos autres héros sportifs, ce soutien volontariste, on ne le regrette pas. Alors, espérons que la loi sera raisonnable.
Dernière remarque. C’est aujourd’hui le douzième anniversaire du salon du livre. Douze, un chiffre magique qui exerce sur moi une sorte de fascination. Douze, c’est un chiffre un peu spécial. Douze ans et on peu dire que le salon du livre est entré dans sa puberté… Qu’il a maintenant de l’acné.
Et douze, quand on regarde Rose-Marie, on pense aux douze travaux d’Hercule… Ou si on veut être plus gentil, on dit les 12 apôtres… Elle doit penser, en me regardant, aux douze salopards et quand elle parle, en réunion, on devient les douze hommes en colère… Voilà pour le chiffre douze… mais je pourrais continuer !
Pour l’année prochaine, il va falloir que je travaille sur le chiffre treize, chiffre porteur de plein d’autres symboles… J’ai appris dernièrement que dans les hôtels, il n’y avait pas de chambre treize et même pas de treizième étage. Mais tout cela, c’est une autre histoire.
A l’année prochaine.
Hervé Poher