Arras. Plénière du 24/09/2012
Monsieur le Président, Chers collègues.
Si je vous dis :
· Nécessité de conserver une diversité biologique et d’adopter une démarche développement durable,
· Obligation de maintenir et de promouvoir le développement économique,
· Volonté de sauvegarder des valeurs culturelles, donc humaines…
Il est évident que l’équilibre entre ces trois orientations est parfois aléatoire, bien souvent difficile et quelques fois conflictuelle. Bien d’autres dossiers nous le prouvent. Mais pouvoir lier dans une seule et même démarche les mots « Nature », « Culture » et « Economie », c’est, convenons-en, un substrat, une méthode et un objectif commun à tous les décideurs et élus que nous sommes. En tout cas, si ce n’est pas le cas, ça le devrait !
C’est ce qu’a essayé de formaliser l’UNESCO, en 1995, en créant les réserves de biosphère, partie intégrante de ce qu’on appelle la « Stratégie de Séville ».
Cette stratégie se résume en 10 points qui sont clairement expliqués dans votre document de travail mais cette initiative politique, au sens premier du mot, repose sur un triptyque incontournable :
· 1) Conservation et préservation des ressources génétiques, des espèces, des écosystèmes et des paysages.
· 2) Développer et encourager le développement économique durable et une plénitude humaine durable.
· 3) Soutenir toutes les actions de recherche, de sensibilisation, d’éducation et de surveillance.
Chaque réserve de biosphère doit comporter 3 zones :
· Une zone centrale, qui est, par définition, le noyau dur, noyau où les écosystèmes seront les moins touchés ou modifiés.
· Une zone tampon où existent des activités et des pratiques écologiquement compatibles.
· Et enfin, une zone de transition où les activités humaines sont présentes mais où l’ensemble des acteurs locaux travaillent à une préservation durable des ressources locales.
Et c’est parce que, dans ce dossier, on parle d’environnement, d’activité humaine et de culture locale, que le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale et la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer, suite aux réflexions du groupe marais, ont déposé une demande de classement au titre de réserve de biosphère. Ce titre permettrait de valoriser et de couronner les efforts et les initiatives menées, depuis quelques décennies au profit du marais… Tout en donnant un nouvel élan dans la prise de conscience.
Comme le montre la carte page 104 de votre document de travail, le label concernerait une zone touchant 23 communes (19 du Pas-de-Calais et 4 du Nord) pour une superficie totale de 22539 hectares se décomposant ainsi :
· 1154 ha pour la zone centrale
· 3082 ha pour la zone tampon
· 18303 ha pour la zone de transition avec une distinction spécifique de 145 ha pour le centre urbain de Saint-Omer labélisé Ville d’Art et d’Histoire.
Dernière précision : ce label n’amène pas de contrainte ou de réglementation supplémentaire. Il permet simplement d’ajouter une ligne sur la carte de visite et ainsi de réaffirmer pour tous les acteurs au niveau local, national et international, qu’une dynamique collective permet, quand la volonté est là, de se développer en respectant certaines valeurs incontournables pour l’avenir de l’homme et de la planète.
Dans cette démarche, de nombreux partenaires ont déjà fait part de leur soutien et ont promis leur engagement.
Le Parc Naturel et la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer nous demande aujourd’hui, simplement, en délibérant de confirmer notre intérêt pour le marais audomarois, dans toutes ses composantes et d’appuyer ainsi la demande de classement.
Hervé Poher