Monsieur le Vice-Président
Par la présente, je me permets de déposer ma candidature à la présidence du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale.
Je me dois de vous expliquer les raisons qui m’amènent à cette démarche. Elles sont au nombre de trois :
1) La première est que je suis depuis plus de vingt ans un élu de ce territoire, que je l’ai parcouru dans tous les sens et que j’en connais beaucoup de coins et recoins, même si je ne connais pas tout. D’autres pourraient m’en apprendre beaucoup. Mais je crois comprendre ce territoire : territoire avec ses caractéristiques, ses ambitions, ses états d’âme et un chemin parfois difficile pour garder une image rurale ou semi-rurale, alors que la pression urbaine et semi-urbaine y est, logiquement et légitimement, très forte.
2) Deuxième raison : J’ai toujours pensé, comme d’autres, que le label Parc, que l’image Parc et que l’esprit Parc étaient des atouts pour les collectivités. Nous sommes nombreux à en être intimement persuadés… même si mon attachement personnel au Parc ne m’a jamais empêché de dire certaines choses qui ne faisaient pas toujours plaisir. Mais en faisant cela, je ne faisais qu’exprimer, voire illustrer les zones d’incompréhension qu’il peut exister entre la philosophie fondamentale d’un parc, la gestion difficile d’une collectivité et les préoccupations naturelles de chacun de nos concitoyens. Mais à l’heure où il faut mobiliser des volontaires pour défendre la Charte et reconquérir le label, je veux bien être, humblement et sérieusement, le coordinateur de tous ces volontaires.
3) Troisième et dernière raison, mais qui est sans doute la plus importante : c’est que de par mes fonctions électives, de par mes engagements personnels et de par les hasards de l’histoire locale, j’ai eu l’occasion de m’impliquer dans certains dossiers, importants pour le Parc mais surtout dossiers symboliques pour un parc et pour les collectivités qui le composent: Une Opération Grand Site pour nos caps et le label Grand Site de France ; les problèmes d’inondation de la Vallée de la Hem ; Les opérations ARARAT ; La reprise et la gestion par le département du Marais du Romelaëre… Et bien d’autres dossiers encore mais je préfère résumer en rappelant que je suis aussi président d’une intercommunalité qui, volontairement, a accepté d’être un lieu d’expérimentation, par l’intermédiaire de son PLUI, pour essayer d’appréhender, en un seul chantier, les problèmes de la péri-urbanisation, des inondations, de la protection de l’eau, du maintien de la biodiversité, et surtout, de la sauvegarde de nos paysages et du maintien de l’agriculture,. Et, vous le savez, ce ne sera pas très facile. Mais si tout était facile, nous n’aurions pas besoin de volontaires…
Voilà résumées ces quelques raisons qui m’amènent à poser ma candidature. S’il faut un matelot disponible pour aider le navire à passer le cap, je veux bien être celui qui se mettra à la tâche pendant la période difficile. Après, on verra.
Je sais que de ces périodes difficiles, on n’en tire souvent que des coups, des insomnies et des ulcères à l’estomac… Mais je peux me soigner et je sais que je ne serai pas seul dans ce challenge.
Recevez, Monsieur le Vice-Président, l’assurance de mes salutations respectueuses.
Hervé Poher