Mes chers camarades.
Je n’avais pas l‘intention de prendre la parole, mais, en arrivant, j’ai vu que certains de nos camarades de Lens distribuaient des tracts attaquant notre premier secrétaire Daniel Percheron. Maintenant, j’ai envie de parler. Je peux le faire, d’autant plus que je suis secrétaire d’une section qui a refusé de voter les motions.
Figurez-vous qu’il y a 8 jours, un brave monsieur est venu me trouver ; il voulait s’inscrire au PS. Nous avons parlé un bon moment et finalement, il m’a demandé : « Votre patron, dans le Pas-de-Calais, c’est qui ? » J’ai répondu : « Notre patron, c’est Daniel Percheron ; le sénateur Percheron. » « Il est comment Percheron ? »…
« Percheron, c’est un monument !! Comment vous le décrire…
Tout d’abord, je dirais que c’est un grand parleur. Il prend la parole pour 5 minutes et il cause une heure. Il emploie toujours des mots savants : programmatique, thématique… Mais je dois avouer qu’il parle bien et qu’il sait soulever les foules.
Ensuite, je dirais qu’il est subtil, comme on dit chez nous. Je veux dire par là qu’il connaît tellement bien les hommes et le maniement des hommes que la fédération fait bien souvent ce qu’il veut.
Et j’ai parlé ainsi pendant 20 minutes de Daniel Percheron. A la fin, le brave homme m’a dit : « Mais vous n’êtes pas gâtés avec votre Percheron ! C’est pas un cadeau votre Percheron ! Pourquoi suivez-vous un mec comme cela ? »
Effectivement, mes chers camarades, on pouvait se poser la question : « Pourquoi suivons-nous Daniel Percheron ? »
En fait, pour trouver une réponse, j’ai du analyser ma propre démarche personnelle. Pourquoi suis-je entré au PS ?
Pour trouver une famille ? Non ! Pour trouver un père ? Non ! Pour trouver une occupation ? Non !
En fait, mes chers camarades, je suis entré au PS pour me battre, pour intégrer un groupe de combat, pour faire partie d’une armée. Mais qui dit armée, dit soldat bien entendu… Mais qui dit armée, dit chef et si possible, chef gagneur et gagnant, chef qui sait nous stimuler avant la bataille et nous consoler après la défaite ; chef qui sait nous défendre quand il le faut…
Et humblement, mes chers camarades, moi, le militant contestataire, je dois reconnaître, ici, ce soir, que malgré tous ses défauts, Daniel Percheron est un chef, un vrai chef, un bon chef.
Alors, Daniel, si je peux me permettre : je ne voudrais pas de toi comme beau-frère, mais comme chef, on ne fait pas mieux.
Un dernier mot. Daniel nous amène Jean-Claude Leroy sur un plateau. Soit ! Nous faisons confiance à Daniel ; nous avons donc un apriori favorable. Mais Jean-Claude, je tiens à te rappeler 2 choses :
- La légitimité, ce n’est aps uniquement les bulletins de vote ; la légitimité, ça se mérite et ça se gagne dans l’action et sur le terrain.
- Quand tu auras acquis cette légitimité, n’oublie jamais que le militant doit être le grognard du parti : respectable et respecté, râleur souvent, fidèle toujours.
Hervé Poher