Depuis 20 ans que je suis impliqué dans la vie publique, j’ai appris à en connaitre le fonctionnement avec ses règles, ses interdits et ses obligations. Je peux même vous avouer que j’avais pensé, un moment, écrire un manuel de vulgarisation qui se serait appelé : « Traditions, coutumes et rites chez les indigènes de la tribu des élus. » Je ne l’ai pas fait car j’avais peur de me brouiller avec tout le monde.
Et parmi les traditions classiques de la tribu des élus, il y a une, entre autre, qui s’appelle : la cérémonie des vœux et cette cérémonie des vœux présente toujours les mêmes constantes… incontournables, immuables, presque génétiquement obligatoires.
Par exemple, chaque début d’année, dans toutes les collectivités de France et de Navarre, on a le même discours, basé sur des fondements rhétoriques très classiques… et que les maires ici présents osent me dire le contraire…
Et, en janvier, tous les élus déclament :
« Primo : Ce que nous avons fait, l’an passé, c’était bien. »
« Deusio : Ce que nous allons faire cette année, ce sera encore mieux. »
« Tertio : Ce que nous avons fait est indéniablement mieux que ce qu’a fait notre voisin »
« Et enfin, ceux qui ne sont pas d’accord avec ces trois évidences sont des mauvais coucheurs, des râleurs patentés ou des opposants politiques. »
Nous avons tous, nous membres de la tribu des élus et moi le premier, fonctionné comme cela.
Mais, Mesdames et Messieurs, une fois n’est pas coutume, je ne vais pas respecter ce rituel.
En effet, je me dois de vous avouer que l’année 2009 ne restera pas une grande année pour la CCTP… même si tout n’est pas négatif. J’ai le courage de le dire et en tant que président, je dois avoir le courage de l’assumer et d’en analyser les causes.
Permettez que je vous livre cette analyse que je pense objective :
Pourquoi l’année 2009 ne restera pas, dans notre histoire, une grande année ? J’y vois 3 raisons essentielles:
1) Première raison : notre collectivité qui vient d’avoir 13 ans, a été, depuis sa création, un laboratoire d’idées, un champ d’expérimentation et un territoire d’innovation. L’opération Ararat, le Taxi Vert, la politique enfance, le CIAS et j’en passe…
Tout cela nous l’avons fait parce que nous pensions, tous ensemble, qu’il fallait toujours être créatif, qu’on ne pouvait pas faire autrement que d’être créatif. En fait, nous n’avons pas beaucoup de mérite : nous avions imaginé notre collectivité comme cela, un laboratoire d’idées.
Aussi, il n’y a pas de honte à avouer qu’avec un tel état d’esprit et avec un tel fonctionnement, au bout d’un moment, on a le droit d’être fatigué, il est possible qu’on soit essoufflé et qu’on ait besoin de respirer plus calmement. 2009 aura été pour nous tous une période de repos pour reprendre haleine.
2) Seconde raison : Les incertitudes qui planent sur nos collectivités, sur notre place dans l’organigramme administratif et les incertitudes qui pèsent sur nos financements futurs.
Vous le savez, j’ai toujours répété que dans le cadre de l’action publique, seule la chance sourit aux audacieux, seule l’action est importante et qu’une collectivité qui se veut un vrai service public ne doit pas, ne peut pas avoir d’état d’âme.
Et pourtant, 2009 a été pour nous une période d’interrogation ; nous nous sommes peut-être laissés gagnés par la frilosité… Comme dit un vieux proverbe chinois que je viens d’inventer : « A force d’être entouré par des gens qui ont la diarrhée, on finit par croire qu’on a mal au ventre. »
3) Dernière raison à cette année de pose. Vous le savez et j’ose à peine l’évoquer, nous avons perdu, en début d’année, un collaborateur essentiel à notre collectivité, un technicien qui était le passage obligé de beaucoup de nos dossiers et un ami des Trois-Pays. J’ai l’habitude de dire que le seul vrai pouvoir est aux mains des élus et non pas aux mains de la technostructure, mais quand vous avez un technicien qui fait corps intellectuellement et affectivement avec la collectivité, vous avez un attelage élu- technicien d’une efficacité redoutable. Or Jean-Marius nous a quitté et très naturellement, nous avons tous ensemble levé le pied.
Et c’est pour toutes ces raisons que 2009 ne restera pas, dans nos souvenirs, une très grande année.
Mais, Mesdames et messieurs, vous le savez, une année chasse l’autre et je peux affirmer qu’à partir d’aujourd’hui, la seule rumeur que nous souhaitons entendre, que nous voulons entendre et que nous imposerons, c’est « Attention, le Trois-Pays sont de retour !! »
« Les Trois-Pays sont de retour… » Parce qu’après avoir repris son souffle, notre collectivité se sent capable, à nouveau, d’avancer.
« Les Trois-Pays sont de retour… » Parce qu’après une année de regard sur soi, il est vital pour nous tous de montrer qu’on est toujours là et que nous avons encore quelques idées.
« Les Trois-Pays sont de retour… » Parce qu’il est essentiel de montrer à nos concitoyens que notre notion du service public reste plus que jamais d’actualité d’autant plus que la notion de service public est gravement en danger.
Et permettez-moi, Mesdames et Messieurs de vous expliquer sous quelle forme nous allons revenir, pour quels dossiers nous allons nous battre et en rappelant, avant tout, certaines règles du jeu. Cette année de pause et de réflexion nous a conduits à comprendre qu’il fallait remettre certaines choses au point.
Et si vous le voulez bien, je vais, une fois de plus jouer à l’Indiana Jones. L’année passée, je vous avais livré certaines prédictions de Nostradamus et certaines sagesses de Confucius qui, tous les 2, avaient habité à Guînes. Cette année, Mesdames et Messieurs, figurez-vous que nous avons retrouvé, par hasard, au fin fond du marais, les tables de la loi, avec les 10 commandements des Trois-Pays… Et croyez-moi, traverser le marais par période de grandes pluies est tout aussi difficile que le passage de la mer rouge.
Alors je vais vous livrer ces 10 commandements de notre tribu et comme ils sont écrits en langue ancienne, je vais me permettre de vous les traduire.
1) Loi 1 :
« Tu ne parleras pas pour dire n’importe quoi.
Toute langue de bois a l’haleine d’un putois. »
Vous le savez, Mesdames et Messieurs, les élus, les responsables et les politiques ont souvent tendance à attraper un même défaut : ils parlent pour ne rien dire, noient le poisson et ressemblent parfois à des coiffeurs pour chauves : ils manient les ciseaux mais ne coupent rien…
Dans la communauté des Trois-Pays, ce défaut là, nous essayons de ne pas y succomber quitte à faire râler, quitte à créer des polémiques, quitte à servir de cible permanente, quitte à catalyser les animosités… Mais, Mesdames et Messieurs, notre rôle, notre devoir, notre fonction, c’est avant tout de résoudre les problèmes, de dénoncer les incohérences et d’affronter certains « pisse 3 gouttes ». Et quand on est un élu digne de ce nom, il faut avoir le courage de dire certaines vérités et d’avouer certains manques. Alors pardonnez-moi si, au cours de mon intervention, je vais répéter inlassablement : « Que les choses soient bien claires ! »
2) Loi 2 :
« Tu devras adhérer à toute discipline
Mais sans renier ta foi et sans courber l’échine. »
Simplement, Mesdames et Messieurs. Nous sommes dans un pays, une région, un département et même dans un parc naturel. Chaque structure, chaque collectivité, chaque autorité a ses lois, ses règles et son fonctionnement.
Ce n’est pas parce que nous sommes membres de tel ou tel ensemble que nous devons obéir sans penser, obéir sans confronter les idées, obéir sans oser émettre un avis différent.
Adhérer à la discipline, c’est le respect des lois et oser dire qu’on n’est pas tout à fait d’accord, c’est l’application de la démocratie. Que les choses soient bien claires !
3) Loi 3 :
« Tu devras dénoncer certaines inepties
Imposées par des grands qui n’ont pas tout saisi. »
Cette loi me permet de respecter une tradition au Trois-Pays : un fois par an, je dois taquiner amicalement l’état et ses prescriptions.
Je suis comme vous tous, respectueux de la loi… Il y a la loi, l’esprit de la loi et l’application de la loi et, vous le savez, dans l’application de la loi, il y a toujours des cas d’espèce.
Exemple concret: L’autre jour, j’ai été invité à une réunion pour me faire signifier que je n’avais pas respecté la loi ; que la ville de Guînes était en infraction et que j’aurais dû, depuis longtemps, construire 20 places pour un accueil des gens du voyage, c'est-à-dire pour accueillir des caravanes.
J’ai répondu que j’assumais totalement ma mauvaise volonté mais que je ne voyais pas pourquoi j’allais dépenser 1,5 million pour faire un équipement où il n’y aura jamais personne. Les gens du voyage ne s’arrêtent jamais chez nous. Ces 1.5 million, c’est de l’argent public et notre premier ministre a demandé aux collectivités locales d’être moins dépensières… On ne va quand même pas me reprocher d’obéir au premier ministre.
En tous cas, mesdames et Messieurs, nous serons peut-être obligés de la faire, cette fameuse aire des gens du voyage, mais sachez que j’aurai essayé de faire preuve de pédagogie, de logique et de raison. Que les choses soient bien claires !
4) Loi 4 :
« Tu auras des audaces pour montrer tes colères
Rappelant aux voisins les gestes solidaires. »
Cette phrase fait référence à 2 choses qui nous compliquent beaucoup la vie, à nous les élus : le corporatisme et l’intérêt privé et puisque j’ai dit que je ne parlerais pas la langue de bois, je veux bien entendu parler de certains milieux agricoles. Pas tous, heureusement !
Défendre sa profession, sa tribu, son clan… C’est naturel et c’est légitime. Défendre ses biens, ses avoirs, son héritage… C’est naturel et c’est légitime. Mais tout cela n’empêche pas, de temps à autre, de penser intérêt public, service rendu pour le bien des autres et solidarité.
Je l’ai dit à l’occasion du nouvel épisode d’inondation à la sortie de la vallée de la Hem, voyant l’angoisse de nos concitoyens et les catastrophes qui touchent, régulièrement, certaines communes : je ne peux tolérer que d’aucuns disent « Ya ka, Fau que » et refusent de faire. Et je ne peux tolérer que d’autres, c’est encore pire, refusent même de discuter. Si nous, élus, nous nous lançons dans ce type de dossier, ce n’est pas par masochisme intellectuel ou pour passer le temps… C’est bien parce que l’expression « l’intérêt public » a quand même une signification. Que les choses soient bien claires !
5) Loi 5 :
« Tu devras ferrailler, avec force et passion
Pour être un philosophe au pays du pognon ».
Ceci correspond à une grande interrogation, pour moi et pour d’autres et ceci nous pousse à un combat que je pense juste et essentiel. Je vais tenter de vous expliquer le fondement de ce malaise.
Depuis plusieurs décennies, notre société est basée sur une matrice purement mathématique, sur les chiffres et sur les comptes… Pour réussir dans la vie, 9 fois sur 10, il faut avoir une formation de matheux ; le référentiel des diplômes est basé sur les maths ; quand on vous parle dans les médias, ce n’est que données, chiffres et pourcentages ; dans nos collectivités, on ne parle que budget, économies et formules mathématiques… Et j’ai, personnellement, la fâcheuse impression que nous sommes tous devenus des comptables dans un monde de financiers.
Or, Mesdames et Messieurs, ceux qui ont forgé notre histoire, nos règles et notre structure sociale, depuis 4000 ans, ce n’était pas des comptables ; ils étaient avant tout philosophes.
Et depuis 4000 ans, ils ont démontré en permanence que la société, ce n’était pas uniquement des logarithmes avec des équations ; la société, ce sont aussi des idées, des mots, des sentiments ; des choses immatérielles que, normalement, on ne pourrait pas mettre en chiffre… Or dans notre société, tout est mis en chiffre… même la solidarité est transformée en chiffre : « Combien ça coûte à la nation ? Quel pourcentage cela représente ? Comment diminuer telle ou telle dépense ? »
Le comptable dira « Je veux diminuer les dépenses » quand le philosophe s’interrogera « A quoi servent ces dépenses ? » ; Le comptable dira « je suis responsable des comptes. » quand le philosophe répondra : « Je me sens responsable des hommes. »
Je sais que ce combat là est perdu d’avance. Je sais que les philosophes ne sont pas là de reprendre le pouvoir ou il faudrait que nos sociétés repartent à zéro. Je sais que tout ce que je viens de vous dire est inutile… mais comme disait un héros qui m’est très cher : « C’est bien plus beau lorsque c’est inutile. » mais rappelez-vous ce que je viens de vous dire et vous verrez que ce n’est pas insensé d’y réfléchir un peu. Que les choses soient bien claires !
6) Loi 6 :
« Tu devras t’éloigner de tous les faux semblants
Car souvent le salut arrive avec le temps. »
Je crois que c’est une constante pour nous tous : c’est fatiguant de faire semblant, c’est usant d’avoir l’air de… Alors, quand vous ne faites plus semblant, vous passez pour un rustre, un mal agréable, un primate. Quand vous décidez de ne plus faire semblant et de ne pas parler la langue de bois, on dit que vous êtes un râleur maladif ou que vous avez pété les plombs… et bien non, Mesdames et Messieurs, j’assume. J’assume le fait de ne plus faire semblant.
Par exemple, l’an passé j’avais annoncé, ici même, que nous entamions des discussions pour fusionner avec nos voisins de l’Ouest du Calaisis. Je pensais sincèrement pouvoir avancer rapidement. Or, il s’avère que d’un coté comme de l’autre, certaines personnes n’étaient pas enthousiastes, certaines personnes se posaient des questions, certaines personnes se tortillaient sur leurs chaises… Alors, la vie étant trop courte pour se laisser enquiquiner par quelques grincheuses, nous n’avons même pas entamé les discussions et l’état prendra ses responsabilités en temps voulu… puisque, de toute façon, c’est l’état qui veut la réunion des intercommunalités. Cela ne sert à rien de vouloir pousser une voiture qui a laissé son frein à main ! Voilà ! Que les choses soient bien claires !
7) Loi 7 :
« Tu sauras innover car c’est là ton devoir
En voulant partager les trésors du terroir. »
Loi fondamentale pour nous… avec 2 dossiers essentiels et symboliques :
En ce moment, nous sommes en train d’élaborer une nouvelle contractualisation avec le Conseil Général et contrairement à ce que d’aucun imagine, l’élaboration d’un contrat avec l’assemblée départementale,
- ce n’est pas éditer un catalogue de la Redoute,
- ce n’est pas égrener une liste d’actions où le Conseil Général serait une boite à sou,
- ce n’est pas inventer des fiches qui serviraient à mettre de la mousse sur une bière un peu plate.
Non, la contractualisation, c’est l’obligation d’innover, d’inventer et l’obligation d’être exemplaire. Je ne conçois pas la contractualisation sans amener de nouvelles idées, sans amener de nouvelles utopies, en particulier dans 2 domaines incontournables : l’aménagement du territoire et la solidarité, solidarité qui est le cœur de métier du Conseil Général. Nous devrons encore travailler car les Trois-Pays ne peuvent pas se permettre d’avoir un contrat banal… En politique, la banalité peut vite se transformer en médiocrité.
Et second dossier, tout aussi important : la refondation de la charte du Parc Naturel. Nous devrons probablement nous prononcer sur un avant projet dans les mois à venir.
Certains m’ont dit que j’étais un peu dur avec le Parc. Je ne suis pas le seul et de toute façon, qui aime bien châtie bien. Le Parc, par sa genèse, par son image, par son logo est porteur de symboliques fortes : l’environnement, les paysages, le bleu, le vert et l’opale… une qualité de vie et une qualité d’esprit.
Et c’est justement parce que les symboles sont forts, que là aussi, nous n’avons pas le droit d’être médiocres. Le Parc doit être un laboratoire d’idées, un territoire d’expériences… Ce n’est pas seulement un bidule qui gère ! Créer des organismes de gestion, tout le monde sait le faire !
Imaginer et inventer, seuls les audacieux en ont la démarche. Et un parc, ça doit être audacieux !
Alors, dans ces 2 dossiers, contractualisation et refondation du parc, nous inculquerons et nous réclamerons de l’audace. Que les choses soient bien claires !
- Loi 8 :
« Tu devras éviter la noirceur du corbeau ;
Le manque de courage ne fait pas un zorro. »
Petite allusion à cette nouvelle pratique très désagréable qui se généralise : des blogs anonymes, des centres de dialogues, des sites internet. Désagréable parce que l’on voit, de plus en plus, sur internet des frustrés, des malheureux, des petits esprits qui se déchainent, qui médisent, qui calomnient… Et bien entendu, ils ne signent pas ! Ils n’osent surtout pas signer ! Ils n’ont pas le courage de signer et ils veulent surtout rester bien cachés…
Et ils osent dire que c’est de la liberté d’expression ! C’est la liberté d’expression si vous signez votre papier, sinon, c’est de la liberté de vomir. Moi, quand j’ai quelque chose à dire, je le dis devant vous et je signe mes papiers. Mais on le sait bien, Mesdames et Messieurs, le courage n’est pas la qualité la plus partagée dans notre société mais nous continuerons à le dénoncer. Que les choses soient bien claires !
- Loi 9 :
« Tu n’oublieras jamais de soigner ton clocher
Car au fond de ton cœur, il est toujours premier. »
Petit clin d’œil à tous les élus de notre communauté de communes qui, comme tous les élus de France, quelle que soit leur origine, souffrent d’une maladie presque obsessionnelle : le poujadisme local, c'est-à-dire l’amour et la défense de sa commune avant tout.
Oui, c’est vrai. On a beau faire partie d’une collectivité, on a beau être acteur d’une intercommunalité, on a beau savoir que la démarche doit et ne peut être que collective, on a toujours se réflexe de rattachement à son clocher, à son village. Alors, clin d’œil et pas fessée parce que ce défaut là n’est pas rédhibitoire et c’est totalement humain.
De toute façon, le poujadisme, avec le temps, on en guéri… Ce n’est pas comme la lâcheté ou la bêtise. Que les choses soient bien claires !
- Loi 10 :
« Tu sauras qu’être élu est toujours un honneur
Même si tu soulèves grognements et rancœur. »
Sans doute la loi la plus importante. Vous savez, faisant le tour des communes pour des vœux, des inaugurations ou des séances de travail, j’entends les inquiétudes des élus, le stress des maires, la banalisation de la contestation permanente…
Et je répète régulièrement : « Vous êtes des élus, élus avec un peu de droits mais élus avec beaucoup de devoirs. La contestation des gueux et des sots ne doit pas vous faire oublier que la seule pétition recevable, c’est le bulletin de vote… Si les gens vous chahutent, vous contestent, vous critiquent, qu’ils prennent donc votre place… ou du moins qu’ils essayent. Vous élus, vous avez le devoir d’écouter les gens, mais les gens, eux, ont aussi le devoir d’écouter la démocratie. Et la démocratie, c’est le bulletin de vote. » Que les choses soient bien claires !
Voilà, Mesdames et Messieurs, je vous ai livré nos 10 commandements.
Parce qu’un ami nous a quitté, parce que les temps sont durs et que toutes les réformes qui nous tombent dessus nous mettent dans le doute, j’ai senti le besoin d’être moins glorieux, de parler vrai et de revenir à la philosophie.
Pardonnez-moi si, une fois de plus, j’ai été un peu trop long mais les mathématiques, ça parle de chiffres et la philosophie, ça parle d’éternité…
Avant de vous délivrer, permettez-moi de donner un salut très amical à Patrick Vasseur, qui arrête ce soir et qui va prendre une retraite… Qu’il n’a pas méritée d’ailleurs.
Merci Patrick de ce bout de chemin fait avec nous, avec tes qualités, ton sérieux et ta gentillesse. Merci d’avoir supporté de façon stoïque les périodes électriques qui pouvaient secouer la Communauté de Communes. Merci, tout simplement d’avoir été… Patrick.
Salut à Francis Lespulier qui, lui aussi, a décidé de se reposer et qui depuis mai dernier, passe son temps à souffler dans sa trompette, pendant que sa femme lui souffle dans les bronches.
Et bienvenue, enfin, à monsieur Christophe Dufy, notre nouveau DGS. J’espère que mon intervention ne vous a pas déjà dégouté d’être arrivé chez nous. Mais, au moins, depuis ce soir, vous avez compris que nous ne savons pas ce que veut dire « tourner autour du pot. »
Mesdames et Messieurs. Pour en terminer, permettez-moi de vous livrer un onzième commandement… qui était resté caché… au fond du marais. Et ce commandement est destiné, principalement aux élus… Pour cette nouvelle année.
« Regarde avec espoir le matin qui se lève ;
Ecoute avec douceur la journée qui s’achève ;
Et surtout n’oublie pas que pour faire un futur,
Tu devras inventer des milliers d’aventures. »
Bonne année à vous tous… Et que la force soit avec vous.
Hervé Poher