Conseil Communautaire
Avant de commencer cette séance, je me dois de vous tenir informés de certaines évolutions notables de notre partenariat avec d'autres collectivités.
Tout d'abord, un mot du pays : le 1er séminaire a eu lieu, samedi dernier. Nous sommes dans la première phase ; c'est l'élaboration de la charte. L'ensemble des représentants des 5 EPCI a montré un esprit constructif, une volonté de dialogue et l'envie d'imaginer l'avenir ensemble, en oubliant certains malentendus du passé.
C'est une nouvelle démarche pour une nouvelle structure de concertation et nous y avons toute notre place, d'autant que nous sommes les porteurs du projet.
2ème information : hélas, moins optimiste. Vous le savez, les CDR se terminent fin 2004. Mais parallèlement à cette extinction programmée des CDR, dont nous avons largement profité, l'état et la région ont procédé à une révision du CPER et de l'attribution des fonds européens. Cette révision a été placée sous le signe de la restriction et bon nombre de programmes qui nous touchaient directement ont été grandement amputés de moyens financiers. Déjà, nous avons appris que certains projets qui devaient être subventionnés à 70 % ne le seront qu'à 30 %. Dans le financement de la Maison de Pays, à Hardinghen, nous savons que la subvention FEDER ne sera pas à la hauteur de ce qui était prévu dans notre plan de financement.
Ces nouvelles règles du jeu mettent notre collectivité, comme d'autres, en difficultés surtout lorsque le projet est presque terminé.
Depuis 1997, nous avons été volontaristes, dynamiques et créatifs. Permettez-moi d'être francs avec vous : la fin des CDR, la révision du CPER, les restrictions budgétaires appliquées par l'Etat, et l'absence de marge financière dont nous souffrons, fait que je peux déjà vous annoncer les règles incontournables de notre futur débat d'orientation budgétaire : restriction budgétaire sur tous nos dossiers ; abandon de certains projets, pose dans la dynamique incontournable, voire même, retransfert aux communes de certaines charges, que dans un souci de solidarité, nous avons accepté de payer (même si elles n'existent pas dans nos compétences).
Bref, nous avons vécu depuis 1997, une période d'expansion et de vaches grasses. Nous devons envisager pour l'avenir un serrage de ceinture et des vaches maigres.
Dernier point d'information : dans le cadre de l'Après Duty-Free, la Ville de Guînes devait recevoir une somme importante pour l'aménagement de la zone d'activités.
Des problèmes d'éligibilité, des problèmes administratifs et les conséquences qui en découlent m'ont amené, en tant que maire de Guînes, à informer le Préfet que la Ville de Guînes renonce à la dotation "Après Duty-Free pour sa zone d'activité à condition que l'ensemble des crédits, promis par Monsieur le Ministre Delevoye, soit reporté sur les projets de l'intercommunalité." C'est-à-dire qu'il faut que le travail de la commune de Guînes soit profitable, à terme à la Communauté de Communes des Trois-Pays. J'attends la confirmation écrite du Préfet de Région.
Mesdames, Messieurs, je me devais en ce début de séance de vous alerter sur les nuages noirs qui se profilent à l'horizon. Vous me direz, et c'est logique, qu'il aurait été anormal que, toutes les collectivités aient des problèmes budgétaires, les vôtres comme les nôtres, et que la Communauté de Communes des Trois-Pays n'ait aucun souci.
Quoi qu'il en soit, l'avenir de notre collectivité dépendra uniquement, des décisions politiques que nous prendrons dans les mois à venir.
Hervé Poher