(Cette déclaration n’est pas une retranscription mot pour mot.
Douai, le 4 juillet 2014.
Permettez-moi d’abord de me présenter
Hervé Poher, sénateur, vice-président du Conseil Général du Pas-de-Calais. Et en tant que vice-président, j’avais et j’ai en charge le transport, la santé et l’environnement. Je précise cela car beaucoup me connaissent sous le coté environnemental. Je suis en effet responsable d’Eden 62, syndicat qui gère les espaces naturels sensibles du département ; j’ai porté, depuis le début, la démarche Grand Site de France pour obtenir le label pour le site des Caps et je suis encore fortement impliqué dans le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale
En 2004, je suis devenu président du comité de bassin. Pas parce que j’avais une expertise mais parce que j’avais une certaine expérience. J’ai été, en effet, dans une vie antérieure, maire de Guînes, commune prés de Calais et Guînes a la particularité d’être située sur un champ captant irremplaçable. Alors, sur les problèmes d’eau, j’ai tout connu : protection du champ captant, assainissement collectif… Bref, tous les problèmes possibles concernant l’eau. C’est même chez moi qu’a été mis en place le premier contrat de ressource pour tout le bassin Artois-Picardie, c’est-à-dire une participation d tous les consommateurs aux travaux de protection.
Alors, pourquoi représenter ma candidature aujourd’hui ? Parce qu’on rentre dans une période un peu troublée pour diverses raisons et que je peux être encore utile.
Tout d’abord parce que pense avoir bien rempli cette mission depuis 2004 : dans le consensus, sans faire de révolution, en disant que les choses peuvent évoluer mais en douceur, en assumant notre passé historique, industriel et notre environnement agricole. Les choses peuvent changer… Par petites touches mais sans révolution.
Ensuite parce que je pense avoir compris l’esprit des Agences. Le Comité de Bassin, c’est bien un endroit de discussion et de concertation. L’endroit important pour les décisions, c’est le conseil d’administration et ce sont les commissions mais il faut avoir, à côté de ce Conseil, un gardien des tables de la loi. C’est le rôle du Comité de bassin.
Enfin, je pense pouvoir offrir ma façon d’être, de manier la hache et d’être le trublion. Une anecdote pour terminer. A peine élu, en 2004, les présidents de Comités de Bassin m’ont demandé d’aller « titiller » le ministre de l’époque, Monsieur Lepeltier. Ce que j’ai fait de bonne grâce, au grand plaisir des autres présidents et au grand étonnement des membres du cabinet. Puis, même chose avec madame Nelly Olin.
Quand Jean-Louis Borloo était ministre, c’est moi qui ai demandé officiellement, un report pour les dates d’échéance de la directive cadre sur l’eau. Ce n’était pas une demande très glorieuse mais il fallait bien que quelqu’un le fasse.
Enfin, j’ai été chargé de dire à madame Batho que le fait de prendre 10% de notre budget, ce n’était pas de la solidarité mais un cambriolage. Cela ne lui a pas réussi puisqu’elle est partie 3 jours après.
Voilà ce qui motive ma candidature. Bref, si mon expérience et ma façon d’être peuvent encore servir à l’agence, je me mets à votre disposition.
Hervé Poher
------------------------------
Résultat du vote : H. Poher 26 voix /A. Flageolet 34 voix
PS : Commentaires après le vote : « C’était couru d’avance… C’était courageux d’y aller… Mais c’était inutile… "
« Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! Non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile »
Cyrano