M,M,M
Guines, pose de la première pierre.
Théoriquement, on ne parle pas après l’Etat ; ça ne se fait pas. Mais, aujourd’hui, je vais parler en dernier… Je vous rassure, je serai court car trop de messages tue les messages.
Dans la grande mise au point, le grand chamboulement, voire le grand chambardement qui touche notre paysage politique, suite à la réforme des collectivités et de leur mode de financement, beaucoup se demandent : « Où est ma place ? Quel est mon rôle ? Où vais-je ? A quoi je sers ? » et on parle, évidemment, d’actions et de compétences.
Et quand on parle de compétence, pour le Département et le Conseil Général, on dit automatiquement : « Solidarité » ; pour les communes, on parle de « Proximité et d’écoute » ; et pour les associations, j’oserai dire qu’on évoque « l’Efficacité ».
Pour le département, on parle de la solidarité… Deux remarques à ce sujet.
Tout d’abord, il faut rappeler que la solidarité n’est pas l’apanage de quelques associations caritatives comme Saint Vincent de Paul, Emmaüs ou les Petites Sœurs des Pauvres. La solidarité fait partie de toute collectivité, de toute motivation d’un responsable politique, de toute personne engagée… Et la solidarité est dans le fondement même de la notion de service public. Il est bon de le rappeler à un moment où il est très à la mode de dénigrer ce mot dans certains tracts qui dénoncent la solidarité comme étant un moyen de dépenser de l’argent public de façon inutile. Moi, je suis fier d’appartenir à une collectivité qui défend la solidarité.
Ensuite, permettez-moi de taquiner Jean-Marie Alexandre, vice-président de la Région, en disant que la Solidarité, c’est sans doute moins glorieux que l’aménagement du territoire, que le développement économique ou que la culture… C’est sans doute moins glorieux, mais moi, je suis quand même fier de défendre cette valeur.
Et quand on parle de la commune, on évoque la proximité et l’écoute. Et permettez-moi de rappeler que j’ai osé être maire pendant 12 ans et que je souviens de deux moments forts.
Quand, avant 2000, une personne de la Vie Active est venue me voir en me disant : « Est-ce-que vous voulez un foyer d’hébergement pour autistes adultes ? Si oui, il faudra que vous montiez au créneau, à Arras. » Et j’ai dit « Chiche ! »
Et cet autre moment où j’ai reçu un collectif de mamans, encadré de sociaux-professionnels qui sont venues me demander la création d’un SESSAD, pour le calaisis. Là aussi, j’ai dit : « Chiche ! »
Cela prouve que pour le Conseil Général et que pour la commune, la solidarité, c’est de notre compétence, mais c’est aussi notre devoir et c’est notre fierté.
Voilà, Mesdames et Messieurs. En 2000 et 2002, je vous avais raconté l’histoire de la petite Emilie, cette enfant qui avait du mal à communiquer. Et bien, Emilie a fait des progrès. Et elle a dit, à ces copains : « Venez à Guînes. Vous verrez, les guinois ont un caractère de cochon, mais on y est bien… »
Alors, bienvenue à la Vie Active et à tous ceux qui défendent l’idée de solidarité. Et pour l’avenir… Pour 2014, je ne sais pas si la Région va absorber le Département ou si le Département va absorber la Région, mais je suis sûr qu’au sein de la nouvelle assemblée, nous serons au moins deux, Jean-Marie Alexandre et moi-même pour défendre la valeur Solidarité. Car c’est une des plus belles valeurs.
Hervé Poher