Monsieur Xavier Bertrand et Monsieur Hervé Poher
Comité de bassin décentralisé à Saint-Quentin
Permettez-moi de confirmer tout le plaisir que j’ai à présider, aujourd’hui, cette réunion. Certains pourraient trouver que le mot « aujourd’hui » est de trop. C’est vrai que c’est toujours un plaisir de présider une assemblée de gens passionnés par un même sujet.
Et quels que soient vos horizons personnels, vos engagements professionnels ou vos démarches politiques, personne ne peut nier
- que l’eau est, pour vous tous, évidemment, une de vos motivations,
- que l’eau est, pour vous tous, sûrement, une de vos préoccupations
- et que l’eau est, pour vous tous, indéniablement, un vaste champ de réflexion.
Mais si j’ai, aujourd’hui, un peu plus de plaisir qu’à l’habitude, c’est, vous vous en doutez pour 2 raisons : une raison de forme et une raison de fond.
La forme d’abord. Nous sommes aujourd’hui à Saint-Quentin… Dans le département de l’Aisne… Tout en étant dans le bassin Artois-Picardie.
Si je dis cela et comme cela, c’est simplement pour rappeler à quelques personnes, dont moi en particulier, que l’eau ne s’arrête pas aux frontières du Nord-Pas-de-Calais, que le bassin est bien plus grand qu’une seule région et que, puisque pour certains, le grand nord commence à la Porte de la Chapelle, n’ayons pas peur d’assumer que le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme et l’Aisne, font partie, ensemble, de ce grand nord.
Et aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous, être à Saint-Quentin est un peu une piqure de rappel.
Sachez que lorsque Mr Strebelle m’a proposé cette réunion décentralisée, il faut rendre à César ce qui est à César, j’ai tout de suite trouvé l’idée géniale et je me suis demandé : « Comment se fait-il que nous n’y ayons point pensé avant ? ».
Aussi, pour rattraper cet oubli, je vous propose d’acter, dès aujourd’hui, le fait que nous décentralisions une réunion par an. Par exemple, la seconde réunion de 2011 pourrait se tenir dans la Somme ou dans le Pas-de-Calais. Je ne doute pas que votre accord sur cette initiative.
Autre sujet de satisfaction : sur le fond.
Je vous avais déjà fait part de certaines de mes interrogations et même d’une certaine frustration.
En effet, le comité de Bassin est, officiellement un parlement de l’eau. Or dans son fonctionnement, nous ne remplissions pas exactement cette fonction. Bien souvent, pour ne pas dire, presque toujours, le Comité de Bassin n’avait à l’ordre du jour que des sujets qui avaient déjà été évoqués en commission ou en conseil d’administration, parfois dans les 2, et parfois, le matin même.
Faisant confiance à Monsieur le Préfet ou aux présidents de commission, je ne voyais pas l’utilité, pour quelques-uns d’entre vous, de revoir pour la Xème fois certains dossiers et de réentendre pour la Xème fois certains propos ou certains arguments.
J’avais donc émis le vœu que le comité de bassin ait un ordre du jour moins fourni en dossiers mais se recentrant sur quelques grands thèmes et permettant d’avoir des informations et des discussions de fond.
Apparemment, j’ai été entendu puisqu’aujourd’hui, vous avez comme plat principal, le problème des risques littoraux, des submersions marines et des inondations. Sujet qui intéresse directement plusieurs d’entre nous mais qui, intellectuellement intéressera tout le monde.
Voilà ce que je tenais à dire pour le début de cette séance.
En remerciant Monsieur le directeur et le personnel de l’Agence qui ont veillé, j’en suis persuadé, au bon déroulement de cette transhumance ;
Et en remerciant la chambre de commerce et d’industrie de l’Aisne qui nous accueille aujourd’hui ;
Mesdames et messieurs. Si nous voulons avoir un maximum de temps pour nous sustenter et ensuite, voir les merveilles de cette ville, je crois que nous devons maintenant nous mettre au travail.
Merci de votre attention.
Hervé Poher