Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Aujourd'hui, cette petite réunion de famille revêt un caractère un peu spécial. En effet, nous avons voulu profiter de la cérémonie des vœux pour mettre à l'honneur et remercier un organisme qui nous accompagne pleinement dans notre démarche "service à la population". Je veux parler, bien évidemment de la Caisse d'Allocations Familiales, que nous tous nous appelons la CAF.
Vous le savez, soit parce que vous êtes des élus, soit parce que vous avez des liens étroits avec les collectivités,
- lorsqu'on imagine un projet
- lorsqu'on monte un projet
- lorsqu'on finalise un projet
Nous cherchons inlassablement des partenaires ; parce que nous avons besoin des compétences, parfois d'idées et souvent de financements.
Bien sûr, nous nous adressons, d'abord, aux institutionnels Etat, Région, Département, parfois Europe, mais bien souvent l'objet même de notre projet nous permet de trouver d'autres partenaires : ici une banque, là l'Agence de l'Eau, une autre fois le Parc, et aujourd'hui, c'est la CAF.
Et ce partenariat avec la CAF a été et reste complet et exemplaire.
La CAF nous a incité à imaginer cette maison, nous a assisté dans la conception de cette maison, nous a aidé dans la construction de cette maison et participera au fonctionnement de cette maison. C'est pour cela que je dis que le partenariat a été complet et exemplaire.
Et si cette maison est une réussite, nous le devons :
- à une volonté collective
- à l'imagination d'un architecte
- au travail du Vice-Président Eric MAILLE et de sa commission, avec le travail discret de Denis LANNOY pour le volet informatique
- au professionnalisme de Madame EVRARD
- et à nos partenaires financiers, avec un petit bonus à la CAF
C'est vrai que cette maison répond à un besoin local, mais elle s'intègre surtout dans une philosophie générale, qui est celle de la CAF.
C'est pourquoi, en dehors de toute manifestation institutionnelle, il était essentiel que nous puissions montrer que la CAF n'est pas seulement un organisme payeur de prestations, mais est aussi un organisme porteur de projets, accompagnateur de dynamique locale et initiateur de progrès.
Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, bienvenue dans cette maison qui est un peu la vôtre et merci , très sincèrement de votre coopération.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Les usages populaires disent qu'on peut présenter des vœux jusqu'au 31 janvier inclus. Dans moins de 4 heures, nous serons en février…. Il y avait donc urgence.
Cette période des vœux est, pour chacun d'entre nous, un moment particulier où, tout en souhaitant de bonnes choses à notre entourage, nous faisons, bien souvent, inconsciemment, le bilan de l'année écoulée.
C'est comme ça pour les hommes ; c'est aussi comme cela pour les structures comme la nôtre. Car notre communauté est un être vivant qui bouge, qui vit, qui a ses humeurs, des périodes de joie ou même de déception.
Mais dans la vie de tout être, il y a des âges qui comptent, des âges qui sont porteurs d'une haute valeur symbolique.
Et aujourd'hui, notre Communauté de Communes a 5 ans.
5 ans, c'est pas beaucoup, mais c'est quand même 1826 jours (et j'ai compté une année bissextile).
5 ans ; pour la médecine, vous n'êtes plus tout à fait un bébé, mais pour les parents vous restez une petite merveille de la nature qu'il faut protéger, éduquer et amener tout simplement vers l'épanouissement.
Alors, puisque la CAF est aujourd'hui à nos côtés, permettez que je démontre que l'allocation familiale qui nous est attribuée est parfaitement méritée.
J'ai donc sorti le carnet de santé de ce beau bébé qu'on a baptisé communauté :
å Communauté est née en janvier 1997. Grossesse normale, à part un risque d'accouchement prématuré en juin 1996. L'accouchement a été un peu difficile et l'enfant se présentant, de façon non classique, le préfet accoucheur a du employer les forcepts. Mais heureusement, il n'y a pas eu de manque d'oxygène, même si depuis 5 ans, le Vice-Président Parenty, nous administre régulièrement une bonne bouffée d'Oxygène 62.
å Après la naissance de Communauté, beaucoup de gens ont défilé dans la maison commune pour nous féliciter de cet heureux événement. Ca venait de tout le département, du Nord ; même de Belgique ou d'Angleterre. Et comme ces gens venaient de loin, qu'il fallait les loger et les occuper ; nous avons donc installé, dans la chambre de communauté un petit bureau qu'on a appelé "office de tourisme".
å Comme tous les parents, dès le 1er jour, nous avons veillé à son bon équilibre physique et nous avons, surtout, surveillé son développement intellectuel. Communauté était curieuse de tout : voir des chevaux à campagne, des caudins à Licques, des courses à pied à Guînes. En fait, Communauté était fascinée par la vie interne de la maison.
å Les premiers mois passés, nous avons compris qu'elle serait rapidement autonome. Certains parents, dès la naissance, inscrivent leur progéniture, dans un grand lycée parisien. Nous, après une réunion du conseil de famille, nous avons dit, clairement, à notre bébé : "Communauté, tu seras une rurale" et plus tard, nous t'habillerons avec un T-Shirt ou il est écrit "Le Vert, le Vrai, la Vie".
å Par prudence, pour éviter que Communauté ne se sauve ou pire, que certains garnements des alentours ne rentrent dans la maison, nous avons marqué le territoire "bienvenue dans les Trois-Pays" et afin que notre enfant puisse circuler librement dans tout son espace vital, nous avons installé partout une vraie signalétique.
å Vers l'âge de 2 ans, comme cela arrive parfois, Communauté a eu des angoisses nocturnes. Nous avons donc décidé, pour la rassurer, de laisser, la nuit, toutes les églises illuminées.
å Vous le savez, de temps en temps, il arrive ce que l'on appelle pudiquement, un accident : le pipi dans la culotte qu'il faut dédramatiser. Communauté a eu un gros accident, fin 2000. Parce qu'elle avait bu beaucoup trop, elle nous a déversé des milliers de m³ d'eau sur Guînes, Andres et le pays de Licques. Un grand docteur, travaillant en cabinet, avec l'avis du professeur "chambre d'agriculture", nous a dit qu'il allait prescrire un traitement, qui serait d'autant plus efficace, si le parrain qui s'appelle "monde agricole" venait donner un coup de main.
å Vers 4 ans, comme tous les enfants, Communauté a voulu construire sa cabane. Le grand frère, d'origine guînoise, lui a dit "t"embêtes pas, Communauté, moi je vais construire la cabane et toi, tu pourras jouer dedans". Et puisqu'il fallait trouver un nom à cette cabane, nous l'avons appelé "Maison de l'Enfant".
å Les enfants aiment se promener ; nous lui avons fait 300 kms de chemins.
å Les enfants aiment la verdure ; nous lui avons planté plus de 10.000 arbres.
å Les enfants sont fascinés par l'écran ; dans un coin de sa cabane, nous lui avons mis un cyberpoint.
å Et puis, vers 4 ou 5 ans, voulant la rendre plus sociable et ouverte sur le monde extérieur, nous avons décidé de lui faire rencontrer des gens : d'abord Mr Syndicat Mixte de la Côte d'Opale ; ensuite Mr Parc Naturel. Ca a tellement bien marché que dernièrement, Communauté a dit qu'elle voulait faire un sport collectif. Nous l'avons donc inscrite dans une équipe qui s'appelle "pays du Calaisis".
Bref, vous l'avez compris, l'enfant se porte bien. Il est presque autonome ; il parle sans bégayer, ni zozoter. Heureusement d'ailleurs, car ce genre de petit défaut fait souvent rigoler les voisins.
Et quel est l'avenir de Communauté ?
2002 sera une année importante. Communauté va devoir rentrer à la grande école. Mais pour pouvoir rentrer à l'école des grands, il va falloir lui acheter un nouveau cartable et peut être revoir sa garde robe. Les parents que nous sommes et qui ont les compétences là devront sérieusement se pencher sur le problème.
Et il faudra surtout lui expliquer que chez les grands, on peut se faire de nouveaux amis, mais qu'il faut se méfier de certains voyous qui pourraient vous faire du mal, dans la cour de l'école.
En résumé, Mesdames et Messieurs, à la lecture de ce carnet de santé, vous avez compris que Communauté, se développe bien, calmement, sereinement, qu'elle apprend tous les jours et que son avenir est plein de promesses.
Nous l'avons dorlotée, cajolée et petit à petit, nous lui avons appris la vie. Lorsqu'on présentait un danger, moi le premier, nous prenions toutes les mesures pour qu'il n'y ait pas d'accident.
Bien sûr, de temps en temps, elle avait une poussée dentaire, qui lui faisait du mal. Mais c'est toujours une dent à la fois et bien souvent la même.
Voilà, Mesdames et Messieurs, cette année, je n'ai pas voulu vous parler de Communauté en philosophant sur la notion de pays, de coopération, de dynamique ou d'ambition. Je vous ai décrit un petit enfant, qui comme tous les enfants n'est que le résultat d'un inné et d'un acquis.
Et cet acquis, vous le savez bien, c'est nous qui le forgeons.
Avant d'en terminer, je me dois de vous confirmer un bruit qui court dans les couloirs de la maison commune. Communauté va devoir subir sa première opération. Et bien souvent, la première opération, c'est l'ablation des amygdales. Mais je ne suis pas sûr que Claude et Dominique soient vraiment heureux d'être comparés à des amygdales…. Quoique les médecins vous expliqueront que les amygdales sont les premières défenses de l'organisme et qu'elles sont utiles.
Claude JUNIQUE et Dominique LANOY vont nous quitter. L'un pour s'occuper de ses canards au marais ; l'autre pour prendre en charge le fonctionnement d'une Communauté de Communes voisine, à Marquise.
La vie est ainsi faite ; les gens viennent, les gens partent. Mais je pense traduire le sentiment de chacun d'entre vous, en disant que si Communauté est, aujourd'hui, en bonne santé, ils y sont quand même pour beaucoup.
En mars, nous organiserons une belle fête, pour tous les deux et cela nous permettra de rappeler tout ce qu'ils nous ont apporté et surtout de les remercier.
Mesdames et Messieurs, excusez-moi d'avoir été un peut long ; mais, je ne sais pas si vous êtes comme moi,… quand je suis avec mes enfants, je ne vois pas le temps passer.
Bonne année à vous tous ; bonne année à notre Communauté et rappelez vous que ce qui est vraiment important, c'est ce que l'on a aimé, ce qu'on aime et ce qu'on aimera.
Merci à tous.
Hervé Poher