Guines, inauguration des premiers travaux de la tour
Nous sommes à quelques jours du Congrès des Maires de France et comme chaque année, on trouve dans les revues spécialisées des articles, des enquêtes ou des comptes rendu d’expériences.
Les questions qui reviennent le plus souvent sont : « quel est le rôle d’une collectivité locale ? » et « comment concevez vous l’action des élus locaux ? ».
C’est un vaste sujet et les réponses qu’on peut lire sont parfois différentes, mais ont toujours le même substrat, la même matrice…Et ces réponses ont d’autant plus de valeur, qu’on parle beaucoup en ce moment, de politique de projets, de territorialisation, d’expérimentation et de décentralisation.
Et le meilleur moyen de répondre à ces questions c’est d’examiner le travail permanent des collectivités quel qu’elles soient. Et ce travail est basé sur un triptyque immuable :
- solidarité
- aménagement du territoire
- développement
Et ces trois constantes de l’action publique sont déclinées de différentes façons, avec différentes facettes…Et c’est l’une de ces facettes que nous célébrons, ce soir ; cette facette qui veut qu’on utilise le passé, pour gérer le présent et préparer l’avenir.
Avec son musée d’histoire locale, avec l’association du CDD, la Ville de Guînes avait déjà rappelé qu’elle avait une belle et riche histoire. En inaugurant la Tour de l’Horloge, nous réaffirmons simplement, que nous sommes fiers de cette histoire.
ð que nous sommes fiers d’être, peut-être, des descendants de vikings
ð que nous sommes fiers d’être des bâtards de flamands, d’espagnols et d’anglais
ð que nous sommes fiers de notre héros qui s’appelait Henri VIII et que nous les chérissons particulièrement parce qu’il mangeait bien, buvait bien et parce qu’il aimait tellement les femmes, qu’il en a consommé plusieurs.
Cette histoire nous l’assumons et nous devons nous en servir… Pour l’aménagement du territoire, pour le tourisme, donc pour l’économie et pour ce devoir de mémoire qui fait que vous ne pouvez pas comprendre la structure d’une ville ou la mentalité d’une population, si vous n’avez pas compris son histoire. La génétique n’explique pas tout…Et c’est aussi ça, le rôle d’une collectivité.
Avant d’en terminer, je me dois de remercier :
- les utopistes Vincent, Eric et les autres
- l’architecte, le scénographe et les entreprises
Maintenant que c’est fini, on peut l’avouer techniquement, c’était un dossier bien compliqué.
Merci à tous nos financeurs : Europe, Etat, Région, Département, Crédit Agricole.
Maintenant que c’est fini, on peut l’avouer : financièrement, c’était un dossier bien compliqué.
J’oserai remercier, une fois n’est pas coutume, l’ensemble des techniciens des collectivités et de l’Etat.
Vous le savez, Monsieur le Préfet, comme tous les élus locaux, je suis toujours prêt à stigmatiser les lourdeurs administratives et les incohérences de nos partenaires, quels qu’ils soient. Mais dans ce dossier, je dois avoir l’honnêteté de le reconnaître tout a été parfait. Et permettez que j’adresse un simple clin d’œil à l’architecte des bâtiments de France. Elle est venue, elle a vu et elle nous a convaincus...Et il n’y a pas eu de malentendu !
Bref, merci à tous ceux qui ont participé à cette magnifique, mais difficile aventure.
La Tour de l’Horloge, symbole d’une ville, d’une population et d’une histoire est maintenant visible des quatre coins du Département, et pour une collectivité, cela n’a pas de prix.
Mesdames et Messieurs, vous avez peut-être appris ce soir que les Guînois descendent des vikings et qu’ils ont du sang mêlé. Et je suis sûr que vous avez enfin compris pourquoi ils ont un tel tempérament, du courage et de la robustesse. C’est pourquoi, on dit souvent ici :
« un Guînois, même coupé en quatre y courre cor »
De plus, Monsieur le Préfet, si au cours de la grande concertation régionale et nationale, qui a lieu en ce moment, concernant la réorganisation territoriale et la décentralisation, vous rencontrez certains pseudos réformateurs qui par intégrisme intellectuel, veulent couper la tête à telle ou telle collectivité locale, vous pouvez simplement leur rappeler qu’Henri VIII était à Guînes, que Robespierre est né à Arras et que dans le domaine de la décapitation, nous en connaissons un morceau… Et en tout cas, dans le Pas-de-Calais, on a les têtes bien accrochées. A bon entendeur, salut.
Merci à Tous
Hervé Poher