J’aimerais vous faire part de mon étonnement, suite à un certain dysfonctionnement de notre grand voisin calaisien. Et je dis dysfonctionnement pour essayer de leur trouver une excuse.
Je veux évoquer par là la mise en place d’une structure qui s’appelle Calais Promotion et qui est destinée, vous le savez, à remplacer Calais Développement. Nous en avons longuement parlé le 17 décembre dernier.
En date du 21 février, madame Bouchart, au cours d’une conférence de presse, a dit que la réponse des intercommunalités, à ce sujet, n’était pas claire…
De plus, le 27 février, nous avons reçu une lettre de la ville de Calais nous invitant à la réunion d’installation de Calais Promotion et nous demandant de bien vouloir indiquer qui étaient nos représentants. Juste avant, nous avons été averti que madame Bouchart déposait les statuts de cette association et… que nous en étions membres !!!
Mesdames et Messieurs. 2 solutions : ou madame Bouchart ne sait pas lire ou la poste ne transmet pas le courrier de façon convenable… Très honnêtement, permettez-moi un peu d’humour en penchant pour la deuxième solution ! Le service public n’est plus ce qu’il était !
La CCTP a délibéré le 17 décembre 2008 en disant à l’unanimité qu’elle ne désirait pas adhérer à Calais Promotion. Cette délibération a été enregistrée le 7 janvier 2009 à la sous-préfecture et copie a été transmise à la ville de Calais, le 9 janvier 2009.
Ce vote a été à l’unanimité contre… Madame Bouchart et moi n’avons pas la même définition de la clarté.
Dans cette même conférence de presse, Madame le Maire de Calais s’attaque personnellement à moi… Et j’en suis encore tout retourné.
Elle dit en effet : « Pourquoi refuser aujourd’hui ce qui avait été accepté il y a quelques années ? » Mais justement : nous avions accepté d’entrer dans une structure similaire, il y a quelques années et nous avons claqué la porte en 2007, en disant qu’on se foutait de nous. Y retourner serait du masochisme.
Elle dit ensuite que « Monsieur Poher est le seul à être constant et qu’il n’était déjà pas favorable à Calais Développement » Cette affirmation comporte un compliment et une contre-vérité :
- Un compliment parce qu’elle dit que je suis le seul à être constant… Ce qui sous-entend que les autres changent d’avis facilement ;
- Et une contre-vérité quand elle dit que j’ai toujours été contre alors que j’ai défendu l’adhésion à Calais Développement contre l’avis de plusieurs d’entre vous.
Elle continue en disant que « je fais tout pour opposer la ville centre aux petites communes… ». C’est ce que j’appelle une ineptie historique. Je rappellerai simplement à Madame Bouchart que :
- Si, à une époque, nous avons voulu faire un office de tourisme de tout le Calaisis, j’y suis un peu pour quelque chose.
- Et que si nous avons créé le Sympac, c'est-à-dire le Pays du Calaisis, j’y suis aussi pour quelque chose : la preuve, c’est que j’en ai été le premier président.
Alors, Madame Bouchart qui distribue les postes de président comme on distribue les sucettes n’a pas de leçons à me donner à ce sujet.
Elle continue en disant que j’envoie des messages par voie de presse. 2 remarques :
- Première remarque : Si je faisais cela, ce serait intelligent de ma part puisque, apparemment, le courrier n’est pas bien transmis à Madame Bouchart.
- Seconde remarque : Moi, je ne fais pas de conférence de presse pour dire ce que j’ai à dire !
Dernière chose enfin : Elle sous-entend que je fais de la politique politicienne. Là encore, 2 remarques :
- Quand nous avons quelque chose à dire, je le dis… Et je le dis à madame Bouchart, comme je le disais à monsieur Hénin, comme je le disais à monsieur Barthe et comme je le dirai à d’autres.
- Qu’est-ce-que c’est que cette notion de la démocratie et du dialogue qui veut que quand on est d’accord, on est dans le sens du progrès et si on est en désaccord, on fait de la politique politicienne. On a quand même le droit de ne pas être d’accord!
Voilà, mesdames et messieurs, ce que je tenais à préciser. Jusqu’à preuve du contraire, les collectivités sont libres de ce qu’elles font et même si les propositions de Monsieur Balladur risquent de changer certains fonctionnement territoriaux, rien ni personne ne nous empêchera de parler et de dire ce que l’on pense.
Et là, au moins, j’espère que le message est clair.
/ Hervé Poher