Séance plénière du Conseil Général/ Hervé Poher
Monsieur le Préfet.
Permettez-moi de vous faire part d’une interrogation légèrement teintée d’inquiétude interrogation concernant la réorganisation de la gestion des wateringues.
Contrairement à ce que prétendent certaines personnes mal informées ou souffrant de surdité sélective, l’IIW et les collectivités territoriales, le PDC en particulier, n’ont eu de cesse, depuis 2004, d’alerter l’Etat et ses services, sur les risques encourus par la zone de wateringues, zone qui va de Sangatte à la frontière belge, en descendant jusque Saint-Omer :
- Risques découlant d’une sous-capacité d’évacuation
- Risques dus au vieillissement des stations de pompage
- Risques résultants du changement climatique et de la modification de notre type de pluviométrie
- Risques, enfin, amenés par la montée du niveau de la mer.
Tous ces risques ont été évoqués de nombreuses fois dans cette enceinte, en séance plénière et la dernière fois, quelques semaines avant la tempête Xynthia. J’ai personnellement, en tant que Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau, alerté, officiellement, Monsieur Lepeltier, Madame Nelly Olin et Monsieur Jean-Louis Borloo, tous trois ministre de l’environnement.
Après un audit effectué en 2007, trois démarches ont été proposées.
- Définir précisément les aléas
- Mettre en place une nouvelle gouvernance
- Essayer d’instiller, voire d’imposer de nouvelles règles d’urbanisme.
Trois démarches qui semblent logiques, qui sont compréhensibles et qui, je le crains, deviennent urgentes. Permettez-moi de saluer, en toute objectivité, en évoquant ce dossier, le professionnalisme et l’écoute des services de la DREAL ainsi que l’attention des représentants de l’Etat. Vous voyez, Monsieur le Préfet, il y a des domaines où on peut parler le même langage.
Ma question est simple, Monsieur le Préfet. Qu’en est-il de la mise en place de la nouvelle gouvernance ?
Et en rappelant avant tout, Monsieur le Préfet, qu’il y a 30 ans, les départements, sous l’impulsion de Roland Huguet se sont impliqués dans la gestion des wateringues, prenant comme argument ou comme justification que cela faisait partie de l’aménagement rural et du maintien de l’agriculture… Compétence du Conseil Général !
Or le ministère affirme, aujourd’hui, que le problème des wateringues n’est plus un problème agricole mais bien un problème d’urbanisme, au sens large du terme et un problème d’utilisation des sols… Argument qui peut se défendre.
Dont acte… Mais comme en plus, la sécurité des biens et des personnes est de la compétence de l’état, que l’eau ne fait pas partie de nos compétences, pouvez vous me confirmer qu’en toute logique les départements ne participeront plus à la gestion des wateringues ? Ou alors, par quel biais ?
Hervé Poher