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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 janvier 2006 4 19 /01 /janvier /2006 00:00






VŒUX GUINES 2006

                                                             M,M,M

 

   C’est toujours un plaisir de vous retrouver, en ces débuts d’année, afin de parler de notre commune, de la vie de ses habitants, de faire un bilan du passé et d’envisager l’avenir.// C’est aussi l’occasion de vous faire part de nos interrogations, de nos doutes et parfois de nos révoltes.// C’est enfin, pour un premier magistrat, le moment idéal pour lancer des messages et fixer des caps//. Les vœux 2006 ne failliront pas à la règle, même si, vous le verrez, je n’ai pas voulu m’attacher à des problèmes de gestion quotidienne.

 

   Vous le savez, lorsqu’on écrit un discours, on cherche un fil conducteur ou une façon originale de présenter les choses.// Cette année, j’ai plutôt décidé de vous faire une revue de presse, prenant 4 ou 5 titres de journaux parus ces dernières semaines.// Cela me permettra de vous donner quelques sujets de réflexion sur le fonctionnement de notre société et sur la vie de notre collectivité.

 

   Bien sûr, en faisant cela, je prend un risque : dire publiquement ce que je pense vraiment de certains dossiers et sortir de cette démarche très à la mode qu’on appelle : la pensée unique //; cette déviance qui veut que dans notre société, on n’ose pas dire ce que l’on pense sur telle ou telle personne ou, a contrario, on ne puisse dire que du bien de tel ou tel événement.// La pensée unique, c’est la stérilisation de l’opinion, c’est l’annihilation du droit à penser// ….. Alors, quitte à être iconoclaste, permettez que je dise ce que je pense. Quand on manie  trop la langue de bois, on finit par avoir des aphtes.

 

Septembre 2005 ; gros titre : « 80% des français n’ont plus confiance dans les politiques »

 

   Vous avez, sans doute vu, comme moi, le résultat de ce sondage qui mettait en évidence la méfiance des français vis-à-vis de leurs élus//. Pourquoi une telle méfiance ? Pourquoi un tel désaveu pour les édiles ? Pourquoi une telle déconnection entre le peuple et ses élus ?

 

   La 1ère des causes est un malentendu qui s’est incrusté dans l’esprit des citoyens//. Le mot politique vient d’un terme grec qui veut dire : « Qui concerne le citoyen ».// Or, de nos jours,quand on évoque la politique, les gens ne voient que ce qui se passe dans les hautes sphères parisiennes, le choc des ambitions, la bataille des petites phrases et les jeux olympiques de la peau de banane.// Bref, pour eux, la politique, c’est ce qu’on voit à la télévision et c’est ce qu’ils lisent comme grands titres dans les journaux.// Mais, soyons sérieux, la politique, ce n’est pas cela, ce n’est pas que cela ! Les milliers de députés, conseillers régionaux et conseillers généraux, les dizaines de milliers d’élus communaux dans les 36000 communes de France, les milliers de responsables de syndicats, de collectivités ou de groupements//… Bref, tous ceux qui font de la politique de terrain, qui labourent le terrain, qui connaissent le terrain…. Tous ces gens là font de la politique avec dévouement, honnêteté et rigueur.

 

Et s’occuper de la vie de la cité, c’est une noble tâche ;

 Essayer de trouver des solutions au désarroi des gens, c’est une noble tâche ;

 Tenter d’améliorer le quotidien de chacun est une noble tâche….. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

   Parmi les raisons invoquées par les gens interrogés, on entend souvent dire que les élus sont des profiteurs malhonnêtes.// Soyons réalistes, Mesdames et Messieurs, les élus ne sont que la représentation de la société et si vous avez, dans la société, 3% de crapules, vous aurez 3% d’élus du même acabit. Et encore ! Mais ça vous laisse, quand même, 97% de gens honnêtes, 97% d’élus honnêtes et 97%, c’est beaucoup.

 

   Alors, quand on entend certains leaders nationaux faire campagne en disant « Tous pourris », on tombe dans la facilité mensongère, la démagogie de bas étage et le populisme électoraliste.// Et bien souvent, les gens qui disent cela, sont des gens qui cherchent des voix, même si ces voix ont une odeur nauséabonde //; ce sont des gens qui se valorisent en abaissant les autres //; ou même, ce sont certains frustrés qui s’en prennent aux élus parce qu’ils sont incapables, eux même, de se faire élire.//   En matière d’honnêteté, la plupart des élus locaux et nationaux n’a pas de leçons à recevoir de quiconque….. Personne, ici, ne peut dire le contraire.   

 

   On dit souvent que les élus ne respectent pas leur parole.// Dites-moi quel est l’intérêt d’un élu à ne pas respecter ses engagements ? //S’il ne le fait pas, c’est que les conditions financières ou légales ne le permettent pas !// Et je ne connais aucun élu ayant un plaisir sadique à faire des promesses, tout en se disant, en son for intérieur qu’il ne les tiendra pas.// Je sais, un proverbe dit que « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». Moi, qui dans mes différents postes fréquente beaucoup de responsables, je peux vous affirmer que, pour la plupart d’entre eux, les promesses engagent ceux qui les font…… Personne, ici, ne peut dire le contraire. 

 

  Tout cela, pour vous rappeler qu’il ne faut pas mettre dans le même sac, la vedette politique qui fait la une des presse people et le petit élu de terrain qui, chaque jour fait son travail //; qu’il ne faut pas mélanger l’ambition légitime de certains grands leaders et l’ambition collective des élus locaux.// Certes, nous faisons le même métier, mais les lieux d’action, les objectifs et les moyens ne sont pas les mêmes.

 

   Et si je ramène cela au niveau de notre collectivité guinoise, permettez-moi de dire que les choses sont saines, claires et sans ambiguïtés.

 

  Quand on me dit « La politique, c’est du cinéma ! », je réponds : « Pas chez nous ! ».//C’est vrai, nous, nous faisons rarement la une des journaux.// Pas de phrases assassines, pas d’esclandres, pas de coups politiques.// La vie municipale se déroule comme doit se dérouler une vie locale démocratique.// Il y a une majorité, qui fait son travail et qui essaye de conduire la commune dans des chemins de progrès et de stabilité.// Et il y a une opposition, qui très logiquement, n’adhère pas à la gestion municipale mais sait, aussi, de temps en temps, voter avec la majorité, sur des dossiers essentiels.// La vie municipale de Guînes est, sans doute, médiatiquement peu intéressante.// Pas de grands coups de gueules, pas de phrases meurtrières, pas de tir aux pigeons. Nous, nous travaillons et tout le travail fait depuis 10 ans en est le témoin….. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

   Quand on me dit : « Tous intéressés, tous pourris ! », je réponds : «  Croyez-vous que les élus ne seraient pas plus riches, plus tranquilles et plus heureux à rester chez eux ».// Au lieu de ça, ils travaillent tous les jours de la semaine, prennent des engagements, assument les nombreuses critiques et oublient les rares remerciements, et, en plus, ils endossent des responsabilités dont, parfois, ils n’ont même pas conscience.// Alors, vous pourriez me dire que s’ils font tout cela, c’est qu’ils sont masochistes.// Non, ils sont simplement motivés par le bien public et savent que leur petite participation peut servir la collectivité.// Et ils y mettent tout leur cœur et toute leur énergie….. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

   Et si on me dit que les élus ne tiennent pas leurs paroles, je réponds : « Prouvez-le moi ! A Guînes, en particulier !»

 

   Dés 1995, nous nous étions engagés à protéger ce champ captant irremplaçable.// Nous avions promis de le faire en 5 ans, nous l’aurons fait en 12.// Nos finances ne nous permettaient pas de respecter le délai initial.// Mais avec les dernières tranches d’assainissement au marais, l’assainissement au batelage et la réparation de ce qui a été mal fait, rue du bassin, nous aurons tenu notre parole.// Et totalement notre parole.

 

   Nous avions promis de doter Guînes d’une zone d’activités, d’une vraie zone d’activités.// Les contentieux judiciaires formulés par un particulier nous ont fait perdre du temps.// Mais cette zone est faite, vendue au ¾ et vous verrez, dans les 6 mois qui viennent, s’élever de nombreuses constructions. Là aussi, nous avons tenu notre parole.

 

   Nous avions promis de mettre en place toutes les structures afin d’aider les plus défavorisés.// Les structures ont été créées ou sont venues s’implanter ; nous avons créé une épicerie sociale et nous avons accru les aides aux personnes défavorisées ou en difficulté. Là aussi, nous avons tenu notre parole.

 

  Nous avions promis de doter chaque association sportive de locaux et d’équipements dignes de ce nom.// Avec l’inauguration du boulodrome et les vestiaires pour la patriote cross, je peux dire, aujourd’hui, que là aussi, nous avons tenu parole.

 

   Nous avions promis d’être les leaders d’une dynamique loco-régionale.// En créant la CCTP, en demandant à intégrer le Parc Naturel, en participant à toutes les instances intercommunales, en étant les promoteurs d’un Pays du Calaisis, nous avons voulu montrer que la petite commune de Guînes savait être l’initiatrice ou savait se glisser dans une dynamique collective.// Rappelez-vous, il y a quelques années, j’avais choqué certains d’entre vous en disant : «  Guînes aux guinois, c’est fini ! » Là aussi, parole tenue.

 

   La pompe du marais, la révision du PLU, une nouvelle mairie, la tour de l’horloge, la maison de l’enfant, les travaux de réhabilitation des rues, l’extension des écoles… J’arrête là la liste des promesses tenues, cela pourrait nous entraîner, tard dans la soirée.// Tout cela pour vous prouver que les élus savent tenir leurs engagements.

 

   Moi, qui fréquente, un peu les leaders régionaux et nationaux, moi qui fréquente beaucoup les élus locaux, je peux vous affirmer que les gens investis d’une responsabilité publique, sont des gens honorables et qu’ils méritent de la considération….. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

 

Novembre 2005 : gros titre : « Les communes qui ne respectent pas la loi SRU »

 

   Oui, vous le savez, ces communes qui n’ont pas 20% de logements sociaux.// Et Guînes est dans la liste des communes en infraction avec la loi.// Suite aux événements de banlieue, tous les médias ont fait haro sur le baudet et un député, dont j’ai oublié le nom, a même proposé que les maires qui ne respectent pas la loi, soient rendus inéligibles !

 

   L’autre jour, j’ai rencontré un de mes amis élu départemental qui m’a dit : «  Ben quoi, Hervé, comment ce fait-il que tu n’aies pas tes 20% de logements ? ». Je lui ai répondu que, jusqu’à preuve du contraire, c’était les bailleurs sociaux qui construisaient des logements, pas les mairies //et surtout, que pour construire, il faut avoir des terrains constructibles.// Et que dans le POS de Guînes, en 1997, il n’y avait plus de terrains.// Il m’a rétorqué qu’un POS ou un PLU, ça se change.// Ce à quoi, j’ai répondu que c’est ce que nous avions fait.// La révision de notre POS, qui s’est transformé en PLU, a débuté en 1998 et a été validée fin 2003.// Alors, vous pourriez me dire que 5 ans, c’est bien long pour faire un tel document. C’est vrai….., mais :

 

-         Vous croyez que c’est facile de faire un PLU dans une commune qui une emprise TGV, un forêt domaniale de 800 hectares, et un marais de 500 hectares, classé en zone biotope, en zone de préemption et en zone natura 2000 ?

 

-         Vous croyez que c’est facile de faire un PLU dans une commune située sur un champ captant irremplaçable, ce qui nous interdit de construire où l’on veut et comme l’on veut ?

 

-         Vous croyez que c’est facile de faire un PLU dans une commune déclarée cité historique et où, systématiquement, lorsqu’il y a un projet de lotissement, nous devons dépenser des sommes astronomiques pour que certains passionnés viennent trouver quelques tessons de bouteille ?

 

-         Vous croyez que c’est facile de faire un PLU dans une commune où un quart de la surface est une zone déclarée inondable ?

 

   Non, ce n’était pas facile, mais nous l’avons fait et nous avons mis 30 hectares en constructible, faisant, d’un coup de trait de crayon, un cadeau inestimable à certains propriétaires terriens.

 

   Alors, que l’on punisse les maires qui disent, ouvertement, qu’ils ne veulent pas de logements sociaux… D’accord. Mais nous, à Guînes, nous sommes demandeurs de logements sociaux ……. nous réclamons, depuis 10 ans des logements locatifs.// Et si nous avons cette volonté, ce n’est pas pour pouvoir accueillir de nouveaux arrivants, c’est, avant tout pour pouvoir loger notre propre population.// Le prix du terrain est devenu déraisonnable, les loyers ont monté en flèche et notre population a besoin de logement locatif aidé car, financièrement, elle ne peut plus suivre.

 

   A l’école, j’ai toujours eu l’impression qu’on punissait les mauvais élèves qui ne voulaient pas faire d’effort,// mais qu’on ne devait pas sanctionner ceux qui ont de mauvais résultats mais qui font des efforts pour s’améliorer.

 

   Et si je vous dis cela, ce n’est même pas pour protester contre l’amende qui nous est infligée.// Parce que cette amende, nous n’allons plus la payer….. En effet, les services de l’état ont revu leurs calculs avec de nouveaux critères.// Il nous manquait officiellement 95 logements ; maintenant, il ne nous en manque que 45.// Et comme nous avons acheté une maison, rue du Ml Joffre, pour pouvoir y construire des logements, nous n’aurons plus d’amende à payer.// De plus, si on ajoute à cette démarche, tous les projets dont vous a parlé Marc, l’an prochain, nous serons bien au dessus de ce que réclame la loi.// Et nous serons rassurés : nous serons en règle avec la loi, nous pourrons offrir des logements décents à notre population et je pourrai, a nouveau, autoriser certains locataires à acquérir leur logement.

 

  Le guinois est, peut-être râleur, vindicatif et remuant, mais il est, toujours, respectueux de la loi………. Personne, ici, ne peut dire le contraire.  

 

Janvier 2006 : gros titre : « Des caméras de surveillance à Hardinghen et à Guînes »

 

   Vous avez vu, sans doute, cet article qui s’étonnait de l’installation de caméras de surveillance à l’intérieur et à l’extérieur de la maison de pays, à Hardinghen et de la maison de l’enfant, à Guînes.

 

   Le journaliste m’avait contacté, après avoir rencontré le Maire d’Hardinghen, pour savoir qu’elles étaient les raisons d’une telle démarche.

 

Je lui ai expliqué que nous étions las de porter plainte pour des vols, des dégradations gratuites et pour des saccages perpétrés par quelques jeunes désoeuvrés et en mal de sensationnel. Et les plaintes, c’était toutes les semaines !

 

   Et le journaliste m’a dit : « Mais, Monsieur Poher, le droit à l’image ? ». J’ai répondu : « Le droit à l’image est-il plus important que le droit à la sécurité ? Le droit à l’image est-il plus important que le droit au calme, le droit d’avoir des services publics, le droit d’être solidaire par ses impôts, le droit d’être fier de sa commune ? » Parce que c’est là qu’est le vrai problème, Mesdames et Messieurs.// Mettre des caméras, c’est contre ma philosophie personnelle et jamais, je ne mettrai de caméra chez moi.

 

           Mais il m’est insupportable de savoir que certains cassent, pour s’amuser des bâtiments publics, abritant des services publics, payés par de l’argent public.// Autant je veux bien être conciliant dans des histoires privées, autant je serai intraitable, inflexible et intransigeant, quand on touchera au bien public.// Les bâtiments et les services publics sont l’œuvre et la fierté de toute une population et, parce que c’est de l’argent public, ils sont, à mes yeux, encore plus sacrés que le reste.

 

   On m’a toujours appris que « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres ».// Devant certains actes d’incivilité, qui ne sont pas graves, certes, mais qui nous pourrissent la vie et nous coûtent très chers, je considère que nous souffrons d’une atteinte à nos libertés et à celle des populations dont nous sommes responsables.// C’est pourquoi j’assume les caméras et je suis entièrement solidaire des élus d’Hardinghen. N’en déplaise à certains qui n’ont pas compris que l’art est difficile, même si la critique est facile.

 

 En étant citoyens de cette commune, en étant membres de l’intercommunalité, nous sommes tous responsables de notre bien commun. Et c’est notre devoir, élus et citoyens, de le protéger….. Personne, ici, ne peut dire le contraire. 

 

Janvier 2006, hier matin ; gros titre : « Selon l’INSEE, la France compte prés de 63 millions d’habitants »

 

   Oui, Mesdames et Messieurs, nous avons appris, hier, que nous étions pas loin de 63 millions, que nous étions un pays où l’on sait encore faire des enfants et un pays où on assiste à un véritable phénomène de rurbanisation…. C'est-à-dire que les urbains viennent habiter à la campagne.// C’est un phénomène qui touche de plein fouet la commune de Guînes et toutes les communes de la communauté de communes.

 

   Et c’est normal : les terrains sont moins chers qu’en ville ; les impôts sont moins élevés qu’en ville ; vous pouvez, plus facilement avoir un jardin et la ruralité garde, quand même une image de tranquillité, de nature et de verdure.// Un tel processus est bénéfique pour une ville.// C’est une ville qui bouge, qui attire, dont l’image est positive… Bref, une ville qui grandit, qui prend du poids…..

 

   Mais, vous le savez, cela nous amène, aussi, quelques obligations.// Nous devons adapter notre assainissement, envisager l’agrandissement de nos écoles, modifier notre réseau routier, imaginer de nouvelles politiques….. Parce que, et c’est un paradoxe, les rurbains veulent avoir, à la campagne, les mêmes services qu’à la ville.// Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faut réaliser que nous n’avons pas les mêmes moyens que la grande ville, que nous avons des engagements, pris depuis longtemps et que nous devons les respecter, qu’une collectivité rurale ou semi-rurale a un mode de fonctionnement qui lui est propre et qu’il n’y a aucune raison de tout changer…. S’adapter, oui ! Tout changer, non !

 

   Alors, quand j’entends de nouveaux arrivants, ici ou dans les communes alentours, qui râlent parce que les impôts ont augmenté, même s’ils payent moitié moins de ce qu’ils payaient avant, je leur réponds : « Regardez les aménagements que la commune a fait pour vous ! Regardez ce que la Communauté de Communes a créé pour vous être utile et agréable ! Et les impôts ont augmenté pour vous mais aussi pour tous les autres habitants.» //L’autre jour, j’ai entendu, dans une commune pas loin d’ici, un nouvel arrivant qui râlait parce que le matin, il était ennuyé par le bruit causé par des enfants qui allaient au collège.// Va-t-on déplacer le collège ou obliger les enfants à prendre un autre chemin ?.//.... Et c’est vrai, j’ai dans mon jardin, un coq qui, de temps en temps chante à 3 heures du matin…. Eh oui, en pays rural, il y a aussi des coqs  complètement fous…. Et il n’a pas la grippe aviaire !

 

   Tout cela pour dire, Mesdames et Messieurs, que la vie, en collectivité, est un échange : on apporte quelque chose, certes, mais on doit, aussi, s’adapter au us et coutumes, à l’environnement et au fonctionnement de cette collectivité. J’ai souvent dit que nous étions ruraux et fiers de l’être. Si nous voulons garder ce plaisir et cette fierté, il faut que tout le monde y mette du sien.

 

     Et je dis à tous : «  Soyez les bienvenus ; nous sommes heureux de vous accueillir mais n’oubliez pas que nous avons notre vie et notre environnement, et que c’est notre droit de le préserver » …. Personne, ici, ne peut dire le contraire. 
 

Janvier 2006 : gros titre : « Le premier ministre demande aux collectivités locales d’être plus raisonnables »

 

   Comme vous, j’ai entendu Monsieur le Premier Ministre qui, dans le cadre d’un plan de diminution de la dette publique, demandait aux collectivités d’être plus raisonnables.// Cela, vous vous en doutez, m’a amené à avoir quelques réflexions que j’ai formalisées dans une lettre que je pourrais, éventuellement, envoyer à Matignon. // Je vous en fais la lecture.

                             ---------------------------------------------

 

                                       Monsieur le Premier Ministre.

 

   Dans le cadre d’une maîtrise nécessaire de la dette publique, vous avez annoncé que vous demanderiez aux collectivités d’être plus raisonnables.// Cela voudrait sous-entendre qu’elles sont déraisonnables. Ce qui n’est pas le cas de toutes. Cela voudrait sous-entendre qu’elles ont la folie des grandeurs ; ce qui n’est pas le cas de toutes. Cela voudrait dire qu’elles ont les possibilités de réduire la voilure ; ce qui n’est pas le cas de toutes.

 

   Permettez, Monsieur le Premier Ministre que je prenne 2 exemples.

 

   Le Département du Pas-de-Calais n’a pas beaucoup le choix.// Le taux de chômage y est plus important qu’ailleurs, le nombre de Rmistes plus important qu’ailleurs, le coût global de L’Allocation Personnalisée à l’Autonomie y est plus important qu’ailleurs, le coût du handicap y est plus important qu’ailleurs….. Bref, le social, c’est presque 70 % du budget du Conseil Général, en y incluant le coût de la petite enfance.

 

    Ne croyez surtout pas, Monsieur le Premier Ministre que je veuille faire un discours misérabiliste, mais cet état des lieux est le fruit de notre histoire sociale et industrielle. Et cet état des lieux, nous n’en avons pas honte et nous faisons tout pour que ça change. Mais vous devez comprendre que la marge de manœuvre est bien étroite.

 

   En plus, le gouvernement vient de procéder à un transfert des compétences qui fait, qu’aujourd’hui, nous devons assumer tout ce qui touche au RMI, toutes les routes et tout le personnel des collèges.// Et tout cela, c’est du fonctionnement, des investissements imposés ou des allocations obligatoires de par la loi.// Pas moyen de réduire la voilure, de ce coté là.// Si nous devons être moins ambitieux, c’est en réduisant nos investissements…. Mais nos investissements, c’est l’aide aux communes, c’est la construction des collèges, c’est la construction et l’entretien de 6200 kms de routes… Et là, non plus, nous ne pouvons pas et nous n’avons pas le droit de réduire la voilure//…. D’autant, Monsieur le Premier Ministre, que les investissements du Département, représentent, à eux seuls 3000 emplois par an. Devons-nous ne pas respecter nos engagements et, ainsi, aggraver le chômage ?

 

   Autre exemple, Monsieur le Premier Ministre.// La commune de Guînes. Commune volontariste mais qui est pauvre.// Le potentiel fiscal d’une commune, entre 5 et 10 000 habitants, c'est-à-dire la capacité financière et fiscale de ses habitants, est de 630 Euros par habitant.// A Guînes, ce potentiel fiscal est de 290 Euros.// Nous faisons avec et cela ne nous empêche pas d’être ambitieux…..

 

   Mais la ville de Guînes n’est pas déraisonnable dans ses projets.// Nous avons déposé des demandes de DGE, pour avoir des financements de l’état.// Cela concerne des bornes incendie, des travaux dans les écoles ou de l’éclairage public…. Ce qui est normal et obligatoire.

 

   Et si vous voulez que la ville de Guînes soit raisonnable et dépense moins en investissement, vous avez un moyen très simple, Monsieur le Premier Ministre :

 

  • N’obligez pas la ville de Guînes à faire un assainissement au batelage et au marais.// Mais, vous le savez, la directive cadre européenne, la loi et l’état nous ordonnent de protéger le champ captant et de faire de l’assainissement.

 

  • N’obligez pas la ville de Guînes à faire une aire d’accueil pour les gens du voyage, d’autant que nous savons, ici, que nous n’en avons pas besoin//. Mais vous le savez la loi et l’état nous ordonnent de la faire.

 

  • Ne demandez pas à la ville de Guînes de refaire une nouvelle perception, service public de l’état.// Avec ce paradoxe qu’on nous demande de dépenser moins en investissement, tout en dépensant plus pour héberger un service de l’état.

 

   Monsieur le Premier Ministre, comme vous le voyez, la commune de Guînes n’a pas de projets pharaoniques, pas de construction de palais des congrès, pas de piscine patinoire, pas de palais royal….. Non, nous ne faisons que ce qui est nécessaire pour nos populations et ce qui est obligatoire de par la loi.// Et croyez-moi, Monsieur le Premier Ministre, faire du tout à l’égout, ce n’est pas très excitant, ni très valorisant pour des élus.

 

   Voilà 2 exemples qui vous montrent que tout le monde veut être raisonnables, mais que même en le voulant, il nous sera bien difficile de réduire la voilure.

 

  Ah ! Si un gouvernement avait osé instaurer une vraie péréquation, c'est-à-dire qu’on prenait aux régions riches pour donner aux régions pauvres, qu’on prenait aux départements riches pour donner aux départements pauvres, qu’on prenait aux communes riches pour donner aux communes pauvres…. Les choses auraient été bien différentes.

 

   Voilà quelques réflexions, Monsieur le Premier Ministre.// Cette lettre n’a pour ambition que de vous signaler que, même avec beaucoup de bonne volonté, certaines collectivités n’ont pas beaucoup de choix, même si elles ont de l’ambition, même si elles veulent changer leur image, même si elles veulent aller plus haut tout en étant raisonnables.

 

   Recevez, Monsieur le Premier Ministre mes salutations les plus respectueuses.

                          ---------------------------------------------------

 

   Cette lettre n’a pas été envoyée et ne le sera pas.// Mais je voulais vous montrer que notre département est face à un dilemme terrible //; Je voulais vous rappeler que les travaux prévus par la ville de Guînes ne sont programmés que pour le confort des habitants ou pour répondre aux obligations de la loi.// Nous essayons d’être, à tous les niveaux, des élus responsables…. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

   En vous parlant des élus, de la sécurité, du fonctionnement des collectivités, je m’écarte, bien évidemment, de certains dogmes de la pensée unique //; mais le rôle d’un élu ou le devoir d’un responsable est-il de se fondre, automatiquement, dans la mode médiatique de l’époque.// Ne sommes-nous pas là, justement, pour échapper à ces lieux communs, réaffirmer certaines évidences et lutter contre certaines déviances, parce que c’est notre rôle et que c’est l’intérêt commun. Moi, j’en suis intimement persuadé et.………. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

   Voilà, Mesdames et Messieurs un petit tour d’horizon sur les préoccupations de notre collectivité. Vous le voyez, les problèmes sont difficiles, l’argent se fait rare, mais permettez-moi de terminer par un grand titre de décembre 2005 :       «  Le moral des français est morose »

 

   Eh bien, une fois n’est pas coutume, je vais oser aller dans le même sens que le Président de la République et que le Premier Ministre : Si les français n’ont pas le moral….. Ils ont bien tort.// Nous vivons dans un beau pays qui a beaucoup d’atouts //; qui a, de par son histoire, hérité de beaucoup de choses remarquables dans le domaine social, économique et culturel //; un pays qui a su être inventif et volontariste quand il le fallait. //Bref, un pays qui a un passé et qui saura trouver le chemin de l’avenir.

 

   C’est vrai que nous avons des états d’âme parce que le chômage a du mal à baisser, parce que nous assistons à une certaine paupérisation, parce que notre société hypermédiatique fait plus la promotion des mauvaises nouvelles que des bonnes….// Mais nous avons, nous français, des états d’âme, surtout parce que nous tenons à un certain modèle social, hérité de notre histoire, et que ce modèle est mis à mal par la mondialisation et par les excès du libéralisme forcené. Mais le monde a toujours été ainsi : il va d’un excès à l’autre et il finira bien par trouver un juste milieu, entre ce qui est souhaité et souhaitable, entre ce qui est obligatoire et ce qui est raisonnable. Ayez confiance….. Ayons confiance. C’est à nous de forger l’avenir, et je suis sûr que dans ce pays, il y a encore, quelques bons forgerons.

 

   Voilà, j’en ai terminé. Excusez-moi si le discours vous a paru long, mais, je tiens à vous signaler que j’aurais pu faire pire//….. Pour tout vous avouer, j’ai une ambition : être un jour, dans le livre des records….. En faisant un discours plus long que ceux du Président Fidel Castro.// Mais ce jour là, rassurez-vous, vous serez avertis car vous serez invités à la cérémonie des vœux, à partir de 8 heures du matin…..

 

   En conclusion, Mesdames et Messieurs, permettez-moi, au nom de tous vos élus, de vous souhaiter pour 2006, une année pleine de bonheur, de satisfaction et de joie.// Et je vous souhaite, surtout, quelque chose qui ne coûte pas cher, qui n’a pas besoin de subvention, qui ne coûte rien à l’état ou aux collectivités, quelque chose qu’il est impossible de décentraliser, quelque chose qui n’a pas de prix parce que c’est inestimable: je vous souhaite beaucoup d’amour….

      Parce que ça, c’est le plus important….. Personne, ici, ne peut dire le contraire.

 

                                                                                  Merci à vous tous.

Hervé Poher

    

                       -----------------------------------------------------------------

Mesdames et Messieurs, j’ai oublié un titre de journal :

 

Décembre 2004 : « Le tsunami tue 230 000 personnes ».

 

   Il y a un an, presque jour pour jour, je vous faisais part de mes états d’âme. Et vous l’avez compris, j’étais partagé entre un sentiment de tristesse et un sentiment de révolte. Tristesse parce que, comme le monde entier, j’étais traumatisé par les images de cette catastrophe ; révolte, car j’avais un peu honte de la société dans laquelle nous vivons car je savais, pertinemment, que nous serions abreuvés d’informations pendant un mois et qu’après, comme d’habitude, nous n’en parlerions plus. J’avais comparé la médiatisation dans notre société, au fonctionnement d’un fast-food : « Vite fabriqué, vite avalé, vite digéré et vite oublié ». Et face à tant de malheur, cela m’était insupportable.

 

   C’est pourquoi j’avais lancé un appel à la solidarité ; mais pas une solidarité du moment ! Une solidarité sur une année, une solidarité venant de toutes les forces vives de cette commune, une solidarité qui obligerait chacun de nous à avoir, durant l’année 2005, quelques moments de pensée pour des gens qui ont tout perdu, pour des parents qui ont perdu leurs enfants ou pour des enfants qui n’ont plus de parents.

 

   Mon appel a été entendu. Je vais, ce soir, faire le bilan de l’opération « Solidaires pour rebâtir ». Plutôt, que de donner à une ONG généraliste, nous avons décidé de lier un partenariat avec SOS Village d’Enfants, association qui construit, actuellement, un village pour des enfants, à Pondichéry, en Indes.

 

   Voici le bilan de notre action. Je vais, afin de les remercier, citer tous ceux qui ont participé. La somme importe peu, seul le geste est important.

 

 

Mention spéciale au club couture d’Hardinghen qui a voulu s’associer à nous.  

 

Mention spéciale à l’école Bertin Duquenoy. La CLISS, classe spécifique pour des enfants en très grande difficulté, a vendu sa photo de classe et a voulu, que tout le bénéfice soit donné à l’opération. Merci aux enfants, merci aux enseignants.  

 

Merci à toutes les associations qui ont compris qu’une petite partie des financements publics peut et doit revenir à une grande cause de solidarité.

 

   J’en termine avec les associations et les gens que l’on dit en difficulté. Comme vous pouvez le voir, tous nos concitoyens qui sont en emplois précaires, qui fréquentent l’épicerie sociale, bref, tous ces gens pour qui la vie n’est pas facile, se sont mobilisés. Merci à l’ES, à OPUR, à TS, à la Péniche et à Cide/lise. Vous avez simplement démontré que, contrairement à ce que disent certains, vous étiez parfaitement conscients de la valeur du geste et que vous saviez faire des gestes de valeur.

    

Mesdames et Messieurs, le total représente la coquette somme de 24070 Euros

Et je le dis, très humblement, je suis fier d’être le maire de cette commune.

 

   Nous allons donc remettre un chèque à Monsieur Barbieux, représentant SOS Villages d’enfants. Monsieur Barbieux, en vous remettant ce chèque, je vous demande 2 choses :

 

  • Tout d’abord, que la commune de Guînes soit régulièrement informée de l’évolution des choses et de la vie de ces enfants, dans le village construit à  Pondichéry.

 

  • Ensuite, que l’association nous fasse un cadeau qui ne coûte pas cher. Nous voudrions avoir juste un petit mot de remerciements de la marraine de votre association : Madame Anny Duperey. Cela permettra à la ville de Guînes de se rappeler de cette formidable mobilisation et cela permettra, au maire de Guînes, de rêver, voire de fantasmer un peu. Chacun a les étoiles qu’il veut ! Mais je vous rassure, mon épouse n’en est pas jalouse…

 

 Hervé Poher


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Published by Hervé POHER - dans Guines (voeux)

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