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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 10:17
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Published by popo - dans CG: Site des Caps
7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 12:05
06/02/2015: Editorial de la Lettre des Caps/ Hervé Poher

  1 ou 1,5, voire 2 millions… On ne sait plus très bien. Là, ici ou plutôt là-bas… On suppose mais… A telle ou telle période… On constate que… Des locaux, des régionaux ou des étrangers… C’est selon…

   Voilà des années que nous raisonnons et que nous fonctionnons avec des chiffres, des idées, des aprioris et des schémas, sans doute vrais, mais qu’il faut vérifier. La dernière étude de fréquentation du Site des Caps a été effectuée en 1999. 16 ans déjà et en 16 ans, les pôles d’intérêt se sont modifiés, les modes de déplacement ont évolué, le microcosme économique local a changé. Tout cela de façon naturelle et tout cela avec une certaine logique.

   Mais pour pouvoir s’adapter à toutes ces évolutions, pour pouvoir continuer dans l’esprit Grand Site, il faut connaitre l’état des lieux, examiner les aspirations et les désirs des touristes et « ausculter » la respiration du territoire… Bref, il faut refaire une étude de fréquentation. Celle-ci est en cours et sera terminée pour….. 2015. Un diagnostic à l’instant T a toujours un double intérêt : voir si ce qui a été fait a été bien pensé et après avoir vu, penser ce qu’il faudrait et reste à faire… en s’adaptant.

   J’ai parlé de respiration du territoire… Et la respiration d’un être vivant s’adapte toujours à son environnement, à ses efforts et à ses besoins. Le Grand Site n’est-il pas un être vivant comme les autres ?

 

Hervé Poher

06/02/2015: Editorial de la Lettre des Caps/ Hervé Poher
06/02/2015: Editorial de la Lettre des Caps/ Hervé Poher
06/02/2015: Editorial de la Lettre des Caps/ Hervé Poher
06/02/2015: Editorial de la Lettre des Caps/ Hervé Poher
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Published by popo - dans CG: Site des Caps
16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 08:42

196.jpg 

  Ce Vue des Caps estival vous propose un dossier spécial consacré à la découverte du Site des Deux-Caps sans voiture… Eh oui, c’est possible !

   En tant que voisin du site, j’ai eu l’occasion, à maintes reprises, d’arpenter les chemins, les digues et les différents itinéraires du Site des Deux-Caps. Ces dernières semaines, j’ai encore pu mesurer son attractivité, ses atouts et ses richesses mais, je dois le reconnaitre, j’ai réalisé qu’il y avait  aussi quelques marges de progrès pour permettre à chacun de venir profiter de ce site et surtout, de pouvoir rester un territoire d’exemplarité.

   Discuter avec les visiteurs et avec les habitants de ces 8 communes, est parfois très utile, très enrichissant et fondamental pour comprendre les usages, le fonctionnement et savoir respecter ceux et celles qui vivent le Grand Site !

   Cela démontre que le label Grand Site de France ne se résume pas à de belles études et de grands travaux, c’est aussi un état d’esprit, une dynamique commune et le fruit d’une histoire de cœur des habitants pour leur Site des Deux-Caps.

   Pour certains, les choses avancent trop lentement…  mais elles avancent et cet été avec l’ouverture de la Maison du Site à Audinghen, de nouveaux itinéraires de balades ou un nouveau service de location de vélos… à assistance électrique, nous franchirons une nouvelle étape. Alors profitez tous du Site des Deux-Caps… car on peut le dire ( très modestement) : c’est le plus beau !

Hervé Poher

Sénateur du Pas-de-Calais

Vice-président du Conseil général du Pas-de-Calais

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Published by popo - dans CG: Site des Caps
7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 14:24

21.jpg  

« Dynamique collective, réussite collective et distinction collective ». Voilà ce qui vient à l’esprit quand on examine l’histoire récente d’une partie de notre Côte d’ Opale.

   2011 Label national pour le Grand Site des Caps ; mi 2013, label de l’UNESCO pour le marais audomarois ; fin 2013, renouvellement, pour 12 ans, de la charte du Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale… Parc où se trouvent justement « Les Caps » et « Le Marais Audomarois ».

   Et, vous le savez bien : tout cela n’est pas le fruit du hasard, tout cela répond de la même dynamique et tout cela résulte d’une alchimie redoutable parce qu’efficace.

  Alchimie qui veut qu’une idée et une ambition portées par quelques-uns  soient reprises et adoptées par le plus grand nombre.

   Un label national pour le Grand Site, c’était une belle idée jusqu’à ce que les communes et les habitants décident d’en faire un nom.

   Un label Unesco pour le Marais Audomarois, c’était une utopie jusqu’à ce que les communes et les habitants décident d’en faire une image.

   Une nouvelle charte de parc pour 154 communes sur 2 départements, c’était un beau rêve jusqu’à ce que les communes et les habitants décident d’en faire une ambition.

   Et c’est bien parce qu’élus, professionnels et habitants ont compris que la beauté, la qualité et l’excellence devaient et pouvaient être des atouts pour un territoire, qu’une pluie de distinctions s’abat sur le blanc de nos falaises, le vert de nos collines et le bleu de nos marais.

   Alors continuons ensemble… C’est tellement bon d’être regardés et c’est tellement bon d’être  parfois, jalousés.

Hervé Poher  

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 11:35

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Editorial pour le journal du Grand Site

Les jalons d’une histoire….

   Une belle histoire est toujours faite de plein d’acteurs, de plein d’événements et de plein de moments. Pour le Grand Site, l’histoire commence, il y a 50 ans mais, vous le savez, cette histoire s’accélère : 1963 premier classement d’une partie du Grand Site ; 1973 deuxième classement ; 1983 début des acquisitions de terrains par le conservatoire du littoral et par le Conseil Général ; 1993 création d’Eden 62, partenaire incontournable du Grand Site ; 1998 le Parc réfléchit à une intervention globale sur tout le site ; 2003 constitution d’un dossier pour une Opération Grand Site, démarche menée et assumée, dès l’année suivante par le département ; 2011 obtention du label Grand Site de France… Et le travail continue… Et la dynamique continue… Et plus l’histoire pose des jalons, plus nous sommes reconnus.

   Alors, continuons, tous ensemble, à nourrir cette histoire, cette belle histoire, cette histoire de nature et d’hommes. Tout en sachant que, contrairement à l’homme, plus l’histoire est longue et touffue, plus le Grand Site rajeunit… On lui doit bien ça !

Hervé Poher

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 09:11

196.jpg  

 

Le Grand Site des Deux Caps est l'emblème de ce nouveau visage qu'a su se donner le Pas-de-Calais. Victime de son succès, il s'est progressivement dégradé. Une réflexion de fond a conduit au réaménagement  complet du Cap Blanc-Nez et le Cap Gris-Nez. La labellisation, en mars 2011, à validé cette transformation. Le Conseil général, maître d’ouvrage de l'opération, sait que ce n'est qu'une étape.

L'image trop souvent classique du Pas-de-Calais, des gueules noires, des terrils et du ciel gris, fait un peu partie de l'histoire et n'est plus totalement d'actualité. Le Pas-de-Calais, c’est aussi la côte et l'opération Grand Site  -qui s’étend sur 26 km, englobe huit villages et plus de 16 000 habitants- a permis de mettre en avant le vert des communes d'Artois, l'opale de la mer et le blanc des falaises...

En 1999, Le Cap Blanc-Nez, le plus prisé, reçoit près d'un million de visiteurs par an ! Les infrastructures sont sous-dimensionnées et les sites naturels se dégradent. Les élus locaux décident de prendre le taureau par les cornes : les réunions de concertation se multiplient, des visites sont organisées en Bretagne au Cap Fréhel, à la Pointe du Raz... Tout cela prend du temps mais un projet durable s’élabore, pour faire face à cette augmentation exponentielle du nombre de visiteurs..

Des problématiques environnementales et d’aménagement du territoire

En 2004, le projet prévoit de déplacer les parkings, de modifier les circulations, de "renaturer" le site, de valoriser le patrimoine bâti... Le Conseil général accepte d'assumer la maîtrise d'ouvrage et le ministère de l'Environnement donne son accord pour une opération qui doit comporter deux phases  estimées à sept millions d'euros chacune. L’Europe apporte 50% des financements, la Région 20%, les autres partenaires, dont le Parc Naturel Régional et le Conservatoire du Littoral, apportent également leur concours et leur expertise. Pour Hervé Poher, vice-président du Conseil général en charge de l'environnement « Ce qui est passionnant c'est que sur la problématique touristique de départ sont venues se greffer des préoccupations environnementales, historiques, paysagères  et un objectif d'aménagement du territoire ».

D'anciens parkings transformés en pâtures

 

La réintroduction d'anciennes pratiques pastorales, dix ans après le début des réflexions sur  l'aménagement des Deux Caps, a valeur de symbole : 150 moutons de race boulonnaise ont été lâchés sur une cinquantaine d'hectares de pelouses calcaires. Ils facilitent l'entretien de qualité du paysage du Grand Site dans le respect de l'esprit des lieux. La seconde phase prévoit  l'aménagement de nouvelles aires d'accueil, la mise en valeur des dunes et la création de circuits touristiques. La dynamique ne s'arrête pas là : des villages doivent être mis en valeur, une vélo-route voie verte va être créée pour faciliter les déplacements nord-sud, on pourrait multiplier les exemples. « Nous avons largement dépassé le budget initial, constate Hervé Poher, puisque nous dépassons les vingt et un million d'euros mais nous sommes plus ambitieux. Tous les partenaires sont d'accord pour dire qu'il n'y aura pas deux phases mais trois, quatre ou cinq. Nous ne sommes pas au bout ».

L'obtention en mars 2011 du label Grand Site de France marque cependant une étape importante, la reconnaissance de la justesse du travail entrepris, alors que la fréquentation des sites progresse encore pour atteindre près de deux millions de visiteurs par an.

 

/ Hervé Poher

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Published by popo - dans CG: Site des Caps
4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 20:00

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Hervé Poher

 

De retour des 13ème Rencontres des Grands Sites de France, je peux vous assurer, sans forfanterie excessive, que nous avons collectivement bien travaillé, que nous sommes maintenant connus et que nous sommes désormais reconnus.  !


   Nous sommes connus… Notre façon de faire, en particulier : pour inventer un nouveau modèle de  Gouvernance, notre engagement départemental pour la gestion des espaces naturels, et la grande capacité à être opérationnel tout en respectant l'esprit des lieux, l’identité des lieux ou la valeur des lieux… Tout cela est à notre crédit, à votre crédit, collectivités, professionnels et citoyens.  

 

    Et si nous sommes reconnus,  c’est bien parce que nous n’avons jamais oublié ce qui a fait ce site, que des gens y vivent, que des gens y travaillent et que « Les Deux Caps » est devenu, grâce à la volonté de tous, un « monument touristique » remarquable.

 

   Concilier beauté, environnement, histoire, tourisme et vie de chacun… C’est ce qui fait la difficulté de ce dossier mais qui nous pousse à être encore plus volontaristes, encore plus exigeants… Bref, nous sommes entrés dans la cour des grands… Il faut savoir y rester.

 

   Alors, avançons !
Bien cordialement

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 11:43

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     Alain Lefevre et Hervé Poher lance l'insertion pour l'OGS.

   Le premier jour, le Conseil Général et le département se sont réveillés avec la gueule de bois. Le département venait de sortir du problème minier, de la crise de la sidérurgie et de la crise du textile. Et le département s’est dit : « Il faut que j’offre une autre image… Une autre image que celle d’une gueule noire, devant un crassier… Car on dit crassier quand on parle de terril, c’es vrai… devant un crassier et sous un ciel gris. Une autre image que ce nord, et pour beaucoup le nord commence Porte de la Chapelle, que ce nord où il y a le plus de chômage ; une autre image que ce pays où l’état de santé est plus mauvais qu’ailleurs et où l’on meurt plus tôt ». Et le département a décidé de mettre en valeur l’environnement. C’était il y a 20 ou 30 ans… Il a dit : « Je joue la carte de l’environnement en étant volontariste et en m’associant avec le conservatoire du littoral ». Et le département a créé 89 zones de préemption, a créé Eden et a valorisé la nature, sa nature. Et le soir, le département a dit : « J’ai bien travaillé ! »

   Le deuxième jour, le département a dit : « Il me faut des totems, des étendards pour montrer ce que nous sommes ». Et sur un grand territoire comme le nôtre, des totems, on pouvait en trouver plusieurs. Ce sont les terrils du pays minier ; ces terrils qui sont devenus nos montagnes. Vous pouvez les voir le long de l’autoroute se couvrir d’arbres et de végétaux… Maintenant, ce sont vraiment nos montagnes ! Et puis nous avons les marais, Guînes, Saint-Omer et d’autres, avec le plus beau d’entre eux : le Romelaere. Ces marais qui nous rappellent que la mer avançait loin dans les terres et qu’on est toujours sous le risque d’une inondation. Et dernier totem, le Site des Caps avec le gris du Gris Nez et le Blanc du Blanc Nez, avec le bleu de sa mer, le vert de ses collines et les nuages de son ciel ; avec sa côte qui fait face à l’Angleterre et qui est chargée d’histoire.  Et le soir, le département a dit : « J’ai bien travaillé ! »

   Le troisième jour, le département a dit : « Il faut que je fasse partager tout cela à ma population » et très naturellement avec ceux qui sont dans le besoin, avec ceux qui ont besoin de solidarité, avec ceux à qui il faut tendre la main. Et c’est pourquoi, on s’est tourné vers l’insertion et le RSA. Il fallait pouvoir faire profiter de ce grand site, de la nature et notre vision de l’environnement pour aider des gens à se réinsérer, à retrouver une démarche de travail. C’est pourquoi nous avons créé une cellule insertion au sein d’Eden 62 et c’est pourquoi nous avons trois chantiers d’insertion sur le site des Caps : un au nord, dans le calaisis ; un au centre, dans le pays marquisien et un au sud, dans le boulonnais. Et nous espérons que par ce biais, ils pourront retrouver une formation et du travail. Et le soir, le département a dit : « J’ai bien travaillé ! »

   Voilà, cette petite histoire. Et si je vous ai cité ces 3 événements, ce n’est pas par hasard.

   L’environnement parce que, l’an passé, un journal national a distingué notre département en disant qu’il fallait l’encourager, parce que c’est celui qui fait le plus d’effort dans le cadre du développement durable. Oh, je sais bien… On passe de la 94ème place à la 72ème ! Mais c’est notre département qui a la meilleure progression et qui fait le plus de progrès.

   Le site des Caps… Parce que, vous le savez, nous venons d’obtenir le label Grand Site et que, comme vous avez pu le lire dans la presse, le Président Dupilet a reçu une Marianne d’Or pour son implication. Mais comme il le dit, c’est une récompense pour toute une population et tout un département.

   Et enfin, l’insertion. Parce que le département du Pas-de-Calais a été distingué, par Madame Bachelot, comme étant le département qui réussit le plus de remise à l’emploi au sein du RMI. Et il faut le rappeler, car ce n’est pas le plus simple.

   Et tout cela, c’est une belle histoire et une belle aventure dont je suis fier d’être, humblement, un des auteurs.

Hervé Poher

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Published by popo - dans CG: Site des Caps
13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 13:05

 

161.jpg

 

13/01/2011 : Présentation au ministère de l’écologie.

 

Comme le Président Dupilet vous l’a dit, il me revient de vous présenter notre démarche et notre demande de label.

   Mais avant je voudrais vous présenter à nouveau l’objet de toute notre attention, l’enfant qui est le véritable objet de notre amour : le Site des Caps.

   Ce site des caps s’étend entre Calais à Boulogne, 28 kms de long, 8 villages, 16500 habitants, et, cela a été rappelé, géré à 70% par le monde agricole.

   Autre particularité de ce lieu. C’est l’alliance qui a été nouée, depuis plus de 30 ans avec le Conservatoire ; alliance à l’efficacité redoutable si bien qu’aucun mètre carré ne peut passer en dehors de nos fourches caudines.

   Que s’est-il passé depuis 20 ans ? L’effet tunnel avec modification du réseau routier : terminaison de l’A26, Paris Arras Calais ; arrivée de l’A16, autoroute du littoral qui nous relie à la Belgique, aux Pays-Bas et au dessus… Si bien que la majorité des touristes que nous voyons chez nous, ne sont pas des anglais mais bien des gens des pays nordiques. Bref, le système routier a été fortement modifié et a changé le fonctionnement de toute la région.

   Là-dessus est venu s’ajouter l’utilisation de l’image. Nous avions besoin d’une nouvelle image de notre région pour pouvoir effacer ces traits négatifs qui nous collent aux bottes. Et nous avons pris les falaises du Blanc-Nez. C’est devenu notre fanion, notre étendard. Et si vous tapez, sur internet Nord-Pas de Calais, vous voyez automatiquement une photo du Blanc-Nez.

   Dernier phénomène, depuis 20 ans : c’est le développement du tourisme de proximité, des vacances de court-séjour en gite ou en chambre d’hôtes.  .

   Tout cela, pour en arriver en 1999, au Parc, quand le Président Dupilet et Le Président Percheron, devant l’annonce de chiffres sur le tourisme et un risque de sur- fréquentation, ont proposé de réfléchir à une opération grand Site.

   A partir de cette époque, études, projections, rencontres avec les conseils municipaux, réunion publiques, projets, contre-projets… Jusqu’en 2004 où le Conseil Général accepte de prendre la maitrise d’ouvrage. Septembre 2004, passage en commission pour la mise en route d’une Opération Grand Site. Mise en place d’une direction collégiale, COPIL, COTEC… A ce jour, fin de la première tranche et début de la seconde.

   Aujourd’hui, nous déposons une demande de label mais plutôt que de vous énumérer tous les engagements que nous avons pris, permettez-moi de répondre d’abord aux interrogations, aux coins d’ombre et aux questions qui ont été posées par la DREAL, les services instructeurs et les experts.

   Première question : le périmètre.

   Pour être franc avec vous, nous ne nous l’étions jamais posé, cette question… Sauf peut-être pour le sud ; on en reparlera plus tard… Et on ne nous l’avait jamais posée cette question ! Pourquoi ? Parce que depuis 11 ans, tout naturellement, nous avons travaillé sur les zones de préemption du Conseil Général faisant partie du site, sur les propriétés du Conseil Général ou du Conservatoire. Tout cela étant bien souvent inclus dans les zones classés ou inscrites.

   Pour la zone nord, nous vous proposons de rester à gauche de la voie romaine, quand on vient de Peuplingues. C’est ce que nous avons fait depuis le début. Et cela pour 2 raisons :

   La première, c’est qu’à gauche, vous êtes sur le début des monts d’Artois et du Grand Site. Sur la droite, vous êtes sur le début de la plaine de Flandres et ce n’est plus le grand Site. Je ne dis pas que la plaine des Flandres n’a pas sa beauté et ses charmes… Que le pays des wateringues n’a pas ses atouts… Mais ce n’est déjà plus le site des Caps.

   Seconde raison, c’est que si on allait plus loin, c’est qu’implicitement nous voudrions créer un nouvel outil ou regard réglementaire et là, sincèrement, nous ferions une erreur psychologique. Je m’explique. Depuis 30 ans, et le Président Dupilet l’a confirmé, nous discutons avec les élus, avec la population et nous communiquons avec un seul message : « Le Grand Site, l’Opération Grand Site, ce n’est pas une contrainte, c’est un atout et un bienfait ! ». La loi littorale existe, les zones Natura 2000, les PLU, les SCOT, les documents d’urbanisme…. Tout cela existe mais « l’OGS, ce n’est pas ça ; l’OGS, ce n’est que du bonheur ! ». Et c’est pour cela, que nous travaillons ensemble depuis le début. Vouloir transformer l’OGS en outil réglementaire pour pouvoir surveiller ce qui se passe à coté, serait une erreur… que nous avons toujours évitée depuis des années.

   Allons au sud maintenant. Au sud, nous étions un peu frustrés. Les espaces cités ou classés s’arrêtent à Wimereux et nous n’avions pas de porte à notre Grand Site. Or il faut une porte… Cela ne sert à rien d’avoir une belle maison si vous n’avez pas de porte. Et très naturellement, nous avons proposé le classement de la pointe de la Crèche. La pointe de la Crèche s’y prête parfaitement : d’un coté vous descendez sur Boulogne ; de l’autre, vous descendez sur Wimereux et vous entrez dans le Grand Site. Il y a sur cette pointe, un fort du 19ème, fort consolidé par les allemands durant la seconde guerre mondiale.

   Et c’est le COPIL qui a demandé le classement et le classement de la crèche… et rien d’autre.

   Pour ce qui est du reste du site. Bien entendu, nous allons en mer, sur ce qui est inscrit, même si nous n’y faisons rien. Par contre, sur l’intérieur, il a toujours été dit que nous allions de la mer à l’autoroute et que nous devions inclure toutes les communes entre mer et autoroute. En plus, il faut bien reconnaitre que l’autoroute a créé une nouvelle entité. Quand vous venez de Calais en descendant vers Boulogne, ce qui est à droite… Ce n’est pas la même chose que ce qui est à gauche : A droite, c’est le site des Caps ; à gauche, ce n’est plus le site des Caps. Et bien sûr qu’Hervelinghen, niché dans ce vallon qui descend vers Wissant doit être inclus dans la démarche. Bien sûr qu’Audembert et Bazinghen doivent aussi y être. Bazinghen perché sur son promontoire et qui domine la vallée et l’embouchure de la Slack. Mais tout cela sera vu dans un deuxième temps. J’ai l’habitude de dire : « Laissez-nous travailler. Pour l’instant, on s’occupe du principal ; après, on s’occupera de l’essentiel. »

   Deuxième question : il nous a été soumis l’idée d’une ingénierie paysagère extérieure. Sachez que cette démarche avait été proposée, dans les appels d’offres ou dans les aides à maitrise d’ouvrage mais que nous n’avons pas eu de réponse positive.

   On peut envisager 2 types d’initiatives : sur les gros aménagements routiers du Conseil Général et même sur les petits aménagements urbains faits par les communes. Et cette intervention peut se pratiquer à 2 niveaux : Intervenants locaux avec l’intervention du Parc et des intervenants nationaux  extérieurs pour trancher certains points et nous conseiller pour trouver certaines solutions. Exemples, le tunnel en haut du Blanc-Nez ? Au départ, une passerelle… Maintenant une réfection de la ligne de crête avec un tunnel… La discussion est ouverte… Autre sujet, l’intégration des parkings… Comment faire pour qu’ils soient les moins visibles ?

   Troisième sujet : on nous a demandé de mettre en place des indicateurs pour pouvoir suivre l’évolution du site, analyser et rectifier si besoin. Pour cela, nous nous sommes engagés à mettre en place un observatoire cartographique, photographique et touristique.

   Sur les milieux naturels, mesures des superficies de pelouses calcicoles, des espèces animales et végétales remarquables. Pour nous, cela ne sera pas trop dur car nous avons une unité de gestion des Espaces Naturels Sensibles par EDEN 62, bras armé du Conseil Général qui gère plus de 5500 hectares dans le département.

   Autre indice, sur l’occupation des sols, sur l’évolution démographique et l’évolution du parc de logements.  Sachant que les communes sont confrontées à 2 problèmes : le prix de l’immobilier qui a flambé et qui fait que les locaux ne peuvent plus acheter. Ensuite, la proportion de résidences secondaires. .. Qui est entre 50 et 55%  par commune et qui monte à 66% à Wissant.

   Autre indice : le maintien de l’activité agricole. Comme nous vous l’avons dit l’agriculture est un acteur essentiel du territoire et nous devons veiller à son maintien. C’est elle qui a façonné le territoire et qui l’a réparé. Quand les anglais ont déversé 6000 tonnes de bombes, en 44, sur Audinghen, c’est bien le monde agricole qui a réparé la commune et ses environs.

   Bien entendu, mise en place d’un indicateur sur l’activité touristique avec des comptages site par site et le nombre de nuitées. 

   Enfin, dernier indicateur que nous voulons bien expérimenter chez nous : indicateur « valeur économique » du territoire. Sachant que certains Grands Sites (Pont du Gard, Puy de Dôme) ont déjà expérimenté cette démarche, nous sommes volontaires pour tester cette évaluation sur le Site des Caps. Et pour inventer cet indice avec trois piliers : le résidentiel, l’agriculture et le tourisme. Cela nous permettra de voir l’impact de notre action et de rectifier le tir si besoin.

   Enfin, dernière question importante : la gouvernance. Nous avons choisi, dés le départ, une originalité : pas de création de nouvelle structure ; gestion et dynamique collective, avec un chef de file, mais chacun y apportant ses idées, ses compétences et ses moyens. Et tout le monde participe à cette gouvernance : Etat, Région, Conseil Général, Le Parc, EPCI, communes, Conservatoire, chambres consulaires…

    Pour résumer notre démarche d’aujourd’hui, cette demande de label n’est pour nous qu’une étape ; étape parce que la démarche a été commencée, il y a plus de 40 ans ; étape parce que nous travaillons aujourd’hui ; étape parce que nos successeurs devront continuer l’ouvrage. Etant donné la taille et la complexité du site, nous savons que nous n’aurons jamais terminé.

   Etape aussi parce que nous avons eu la sagesse d’impliquer tout le monde et que ce « tout le monde » change régulièrement, amenant de nouvelles visions et de nouvelles idées. Nous avons un socle commun, un fil directeur, une orientation bien définie mais nous pouvons adapter et changer nos programmes en fonction des gens et des nouvelles idées émises.

   Etape enfin, parce que cette démarche Grand Site est affectivement et intellectuellement une belle aventure et qu’elle ne peut pas s’arrêter. Imaginez pour un indigène du coin, pour un citoyen, pour un élu, combien ce dossier est remarquable : Nous sommes partis d’une notion de fonctionnement humain (lieu de vie, agriculture, tourisme). Ensuite s’est imposée la notion de paysage… Et, il y a 20 ans, la notion de paysage n’était pas importante. S’y est surajouté la notion de patrimoine naturel et de biodiversité. S’y est surajouté la notion d’histoire, petite histoire locale ou grande histoire, allant de la préhistoire, à Henry VIII, jusqu’à la dernière guerre et les blockhaus. Le tout baignant dans l’humain, ses problèmes, ses aspirations et ses contradictions.

   Et c’est tout cela que nous avons essayé de retranscrire dans notre candidature au label, en vous proposant un dossier fait de 4 orientations et 24 mesures.

-         Orientations et mesures permettant de réaffirmer nos ambitions

-         Orientations et mesures permettant à chacun des acteurs d’intervenir avec ses objectifs et dans le cadre de ses compétences

-         Orientation et mesures en adéquation avec L’Agenda 21 du Conseil Général et avec la Charte du Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale.

4 Orientations.

Orientation 1 : Connaitre et protéger notre patrimoine ; patrimoine naturel, paysager, historique et patrimoine humain avec, en particulier, le patrimoine cultuel.

Orientation 2 : Améliorer la gestion et la valorisation de tous ces patrimoines naturels, paysagers et culturels.

Orientation 3 : Mettre en place un schéma d’accueil touristique, schéma d’accueil durable et compatible avec l’esprit des lieux. Avec une évidence… Et je vais employer une expression qui peut paraitre choquante, mais j’ai une formation médicale. Nous avons 2 abcès de fixation : le Blanc Nez et le Gris Nez. Les touristes, c’est là qu’ils vont. A nous de bien savoir gérer ces abcès et en plus, cela nous permettra de sauvegarder relativement le reste.

Orientation 4 : Favoriser, optimiser et accompagner un développement économique durable basé principalement sur l’agriculture et le tourisme en y appliquant une démarche d’insertion.

   Voilà, Mesdames et Messieurs, les grandes options que nous avons voulu mettre en évidence dans cette démarche. Démarche officielle, démarche administrative mais, pour beaucoup d’entre nous, une démarche surtout affective.

   Et personne ne peut nous reprocher de vouloir être reconnu par quelque chose de beau, quelque chose qu’on aime… Bref quelque chose d’unique.

    Hervé Poher

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 11:21

 

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Séance plénière du Conseil Général/ Hervé Poher

 

    Ce rapport n°7 concerne le site des Caps. Nous vous proposons d’autoriser le président à déposer, auprès du ministère de l’environnement, une demande d’obtention du label Grand Site de France. De plus, nous vous proposons de finaliser une convention de partenariat pour la gestion du site, partenariat du Conseil Général avec l’Etat, la Région, le Conservatoire du Littoral, les communes, les EPCI, la chambre de commerce et la chambre d’agriculture. Tout cela dans la continuité de notre intervention sur le site, depuis 2004.

   Ainsi formulé, comme vous le voyez, ce rapport peut vous sembler habituel dans son cadrage,  peut paraitre classique dans sa présentation et peut apparaitre, à l’extrême, banal dans son contenu.

 

   Or il n’a rien d’habituel, rien de classique et rien de banal.

 

   Tout simplement parce que la délibération que nous vous proposons est porteuse de nombreux symboles : symbole d’une volonté publique, symbole d’une fierté assumée, symbole d’un amour affiché. Pardonnez-moi cette expression inhabituelle dans notre enceinte, mais j’ai cherché un autre mot et je n’en ai pas trouvé.

   Aussi, permettez-moi de vous expliquer pourquoi cette démarche est, de notre part,  d’abord un acte affectif avant d’être une simple démarche administrative,          

Car comment ne pas être affectif quand on vous parle de beauté et de paysage, quand on évoque l’odeur de l’iode et des algues échouées, quand certains d’entre nous s’identifient, dès leur plus jeune âge, à une certaine lumière et au vent mouillé ?

  Pourtant, tout cela, c’est notre Grand Site des caps.

 Comment ne pas être affectif quand nous réalisons que 4000 ans d’histoire humaine sont attachés à ces lieux ? Histoire qui ne fait que rappeler que nous sommes une terre de conflits, une terre d’occupation, une terre de passage et une terre de mélange.  Et c’est tout simplement pour cela que chez nous, plus qu’ailleurs, nous savons dire « Welcome ». C’est aussi cela, notre Grand Site des Caps.

   Comment ne pas être affectif quand les notions d’histoire, de culture et de beauté viennent compléter ce désir d’environnement qui taquine,  très légitimement, notre société… Tout cela résumé en une image : Quand les randonneurs, assis sur un blockhaus, regardent le coucher de soleil mais sont énervés par des mouettes gourmandes. Pourtant, tout cela, c’est encore notre Grand Site des Caps.

   Comment être autrement qu’affectif pour expliquer avec malice que si, dans l’imagerie populaire, les vaches regardent passer les trains… Chez nous, dans une partie de notre territoire, les bovins du Blanc Nez regardent affectueusement  passer les car-ferries et que les moutons en villégiature à Wimereux  s’amusent des pirouettes des sky-surfeurs ? Pourtant, tout cela, c’est toujours notre Grand site des Caps.

   Comment, enfin, ne pas être affectif quand nous revendiquons ce lieu qui, comme d’autres lieux dans ce département, assume le télescopage du temps géologique avec le temps humain, le télescopage de la terre avec la mer, le télescopage de Dame nature avec l’empreinte de l’homme ? Pourtant, tout cela, c’est encore notre Grand Site des Caps.

   Et quand je dis « notre », mesdames et messieurs, qu’il n’y ait pas de malentendu : Notre Grand Site à nous tous, les gens du Nord-Pas-de-Calais ; Notre Grand Site un peu plus à nous, nous les habitants de ce département, parce que le blanc de la falaise, le bleu de la mer et le vert des prairies font désormais partie de notre image et sont les couleurs de notre logo, logo en forme de terril et de cap ; Notre Grand Site à nous parce que, vous le savez et nous l’avons voulu ainsi, les caps sont devenus un emblème et un fanion.  

   Et, auprès des gens du ministère, c’est ce message là qu’il faut faire passer ; c’est cette preuve d’amour que nous devons afficher ; une image et un texte :

« Oui, nous sommes du bout de la France ; Oui, nous sommes de ce coin de terre meurtri par les guerres et par les crises ; Oui, nous sommes du Pas-de-Calais ; Oui tout cela, mais nous en sommes fiers et nous le revendiquons. » 

   Monsieur le Président. Mes chers collègues. Je vous demande pardon d’avoir osé vous présenter cette délibération de façon très peu orthodoxe. Mais le sujet en valait la peine et m’amenait à l’audace.

   Et dans nos fonctions de tous les jours, avouez le, ils sont tellement rares les dossiers qui nous montrent la beauté, qui nous suggèrent le plaisir et qui nous parlent d’amour.

   Cette façon de faire n’est sans doute pas très conventionnelle, ni très politique, je l’avoue… Mais dans ces 2 domaines là, il faut aussi pouvoir montrer qu’on sait  être différent.

  Et c’est parce que nous oserons la différence que nous serons regardés,

  Et c’est parce que nous oserons la différence que nous serons reconnus.

Mesdames et Messieurs. Merci de votre attention.

 

/ Hervé Poher

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 16:11






Mot de départ à la fin du congrès


Mesdames et Messieurs.

  Un mot très rapide, sachant que le TGV n’attend pas et que trop de discours tue les discours. Et je vais simplement vous dire 2 petites remarques.

  La première, c’est que hier, j’ai employé le mot « amour », le mot « sensuel », le mot « charnel »… Vous avez compris que je parlais avec mes tripes, avec mon cœur et avec des images d’enfance. Je crois que j’ai voulu parler autrement, j’ai voulu être autrement. Et dans le monde politique, ce n’est pas normal d’être autrement. C’est difficile d’être autrement, mais je peux vous garantir, que c’est bon d’être différent.

   La deuxième chose, c’est que je sais que lundi matin, je vais retourner au Conseil Général et que le Président Dupilet va me dire : « Viens voir ici ! » Amour, il y a toujours un coté séduction et il va me dire : « Quel est le résultat de ces journées ? ». Et je vais lui dire très honnêtement : « Président, pour les paysages, la séduction, je crois qu’on a réussi à 100%.  Pour la convivialité, on a réussi à 90%... Il y a toujours 10% de grincheux. Pour la restauration et le manger, à mon avis, on a réussi à 60%... parce qu’il y a 40% des gens qui nous en veulent parce qu’ils ont pris des kilos. Par contre, la confrérie de la bière a gagné 50 membres.

   Tout cela pour vous dire, Mesdames et Messieurs, que les « chtis et les picards » vous ont accueillis avec leur cœur… Nous vous remercions simplement de nous avoir regardés.

    Bon retour à vous tous. 

/ Hervé Poher
                                                   
                                                       GB                          

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 11:30

 


                                                  
 Intervention lors du Colloque conjoint du Réseau des Grands Sites de France et d'Icomos
   En tant que vice-président du Conseil Général du Pas-de-Calais, chargé de l’environnement, en tant que Président d’Eden 62, syndicat mixte qui gère les espaces naturels du département, en tant que porteur de l’Opération Grand Site des Caps, depuis 1999, et en tant qu’indigène, on m’a demandé de vous parler des valeurs locales, valeurs internationales et des valeurs partagées…. Mais je dois être honnête avec vous : Etant plus habitué au langage médical qu’au langage philosophique, je ne savais pas comment faire ; je ne savais pas comment prendre le bébé ; la césarienne semblait imminente et du coup, j’ai dit : « Je ne vais pas leur parler de cela ...: je vais leur parler d’amour… »

   Je vais vous raconter une histoire d’amour, une histoire d’amour entre un terroir et une population, une histoire d’amour entre des paysages et des hommes, une histoire d’amour entre des lumières et un besoin d’images et vous l’avez compris, le Président Dupilet l’a dit : «  Nous les gens du Pas de Calais, du Nord Pas-de-Calais, nous avons besoin qu’on change notre image, qu’on reconnaisse notre véritable image"  et c’est  une histoire d’amour qui est une histoire faite de plein d’histoires et une volonté d’influer sur l’avenir.

   Et cette histoire d’amour est singulière… Mais vous me direz : « Toutes les histoires d’amour sont singulières ». Singulière parce que le site est singulier ; parce que le site est toujours en mouvement ;  parce que les hommes sédentaires, nomades, agriculteurs ou autres sont un maillon essentiel du fonctionnement de ce site.

                                                     

  
Site singulier en lui-même parce que ce site fait, comme vous le voyez sur la carte, 23 kilomètres de linéaire côtier ; site singulier parce qu’il y a 8 communes à l’intérieur de ce site ; site singulier parce qu’il y a plus de 16 000 habitants et site singulier parce que, comme il a été dit tout à l’heure et comme je le répéterai, le monde agricole est omniprésent, le monde agricole est indispensable, le monde agricole a été un des façonneurs de ce site. 

    Site singulier par son histoire. Nous avons fait des recherches archéologiques, dans le cadre de l’Opération Grand Site, et figurez-vous qu’il a été prouvé que nos ancêtres mangeaient déjà des moules, il y a 4000 ans, en haut du Blanc Nez. Je sais bien que l’image nous colle à la peau… Mais c’est comme cela. Et en plus ce site est fortement marqué par une histoire récente : ce sont les blockhaus, les bombardements, les trous de bombes… Ces guerres qui ont aussi modelé notre environnement.

    C’est aussi une histoire d’amour singulière parce que un peu tardive. C’est vrai que le Grand Site des Caps existe depuis des millénaires... et on commence à le découvrir maintenant. Mais c’est vrai qu’il y a eu un classement du Gris Nez en 63, une opération Cap 93, une Opération Grand Site voulue en 99 et déclarée en 2004… Mais c’est vrai qu’on dit : « Pourquoi a-t-on attendu autant de temps ? ». Et bien, c’est l’effet tunnel. Le tunnel est arrivé et sont arrivés avec lui le tunnel, l’A16 ; sont arrivés les touristes ; sont arrivés plein de choses qui ont fait que la région a bougé. Et on s’est dit : « Tiens, qu’est-ce-que viennent faire les belges et les hollandais chez nous ? Pourquoi viennent-ils monter le Blanc-Nez ? »… Et on a découvert qu’on avait un trésor à coté de chez nous, qu’on avait une merveille et que nous étions possesseurs de richesses.

   Et enfin, histoire d’amour singulière parce que nous sommes nombreux comme soupirants ou comme amants… Vous le voyez sur la diapo, vous avez la Région, le Département, le Parc et d’autres… Et je tiens à rendre hommage au Parc : c’est au Parc qu’on a eu la première démarche intellectuelle et c’est au Parc qu’on m’a demandé, en 99, de réfléchir à une Opération Grand Site ; et en 2004, le Conseil Général a dit : « OK, on y va ! »

   Quelques mots du site, de notre Grand Site… Je dis bien de notre Grand Site. Alors permettez-moi, pour vous parler d’amour de ne pas vous parler de travaux, de terrains, d’expropriations… Ce serait petit, ce serait indigne. Et quand on parle travaux, on fait forcément de la poussière et le grand amour ne supporte pas la poussière.

    C’est quoi ce Grand site, pour nous les autochtones, les habitants, les indigènes ? C’est quoi ce grand site. Je vais être honnête avec vous : c’est un plaisir très sensuel… Ce grand site, c’est "les 5 sens."


             

  
Si on me demande, à moi qui suis originaire du coin, de vous parler de ce Grand Site : Et bien, pour moi, c’est d’abord le toucher ; quand un enfant va à Saint Po, là bas derrière, qu’il fait des barrages dans le sable, qu’il creuse dans le sable… Ce toucher de sable que nous considérons comme le plus beau du monde… ce toucher de sable quand on creuse pour trouver des fossiles…

   C’est l’odorat ; c’est l’odorat avec l’iode, l’iode que nous avons surtout les jours de grand vent ; cet iode qui fait que les parisiens vont repartir, demain soir, avec les parotides qui leur font mal. Nous, cela ne nous fait plus mal parce que nous sommes habitués mais, c’est vrai : quand les urbains viennent au bord de la mer, qu’il y a du vent, qu’il y a de l’iode, les parotides se mettent en route. Et c’est notre patrimoine aussi cela.

   C’est l’ouïe aussi… Quand vous êtes en haut du Blanc Nez, que vous entendez le vol des mouettes un peu folles… C’est fantastique !

   C’est la vue, bien entendu, avec nos paysages, la baie de Wissant, nos vallons,… Quand vous êtes en haut du Blanc nez, il y a quelque chose de fantastique : quand vous regardez à gauche vous voyez la plaine des Flandres avec Calais, Dunkerque et comme l’a dit le Président Dupilet : « Ca va jusque l’Oural… » Et quand vous regardez à droite, vous voyez les monts du boulonnais. Et c’est assez fantastique parce que ce sont des paysages qui nous appartiennent.

   Et enfin, c’est le goût… Alors, je pourrais vous dire que le goût, chez nous, c’est les produits du terroir… Non et je vais vous faire sourire en disant : « Pour nous, le site des Caps, c’est le dimanche soir, on regarde un coucher de soleil, en mangeant un paquet de frites sans sortir de la voiture…Et c’est vrai, les gens qui sont du coin le savent… Avec un supplément, quand on est enfant et que les parents sont de bonne humeur, vous avez en plus de la mayonnaise.

  Tout ça pour dire que ce site, c’est avant tout une histoire d’hommes et dans ce site, il y a des hommes.

        

  
La photographie qu’on vous projette maintenant, est quand même très symbolique : Sur celle du haut vous voyez la ville de Calais. Je vous signale qu’au huitième siècle, la ville de Calais n’existait pas. Calais a été construit sur la mer ; ce sont des terrains qui ont été gagnés sur la mer ; c’est ce qu’on appelle la zone de wateringues et de watergangs. La ville de Calais… 75 000 habitants. De là, part un car-ferry… Je vous rappelle que Calais est le premier port de voyageurs d’Europe continentale. Le premier d’Europe étant Douvres… Et c’est en face !


                                                    

  
Là aussi, sur la photo du bas, vous avez une photo du Blanc Nez avec des trous de bombes, et vous voyez, je vous montrerai d’autres photos tout à l’heure, c’est impressionnant : cela a façonné notre paysage ; cela a façonné notre façon de vivre ; cela a façonné nos espaces naturels sensibles. Et en plus, sur la photo du bas, vous avez un lac artificiel, lac artificiel qui a été créé quand on a construit le tunnel. La symbolique est forte : le tunnel est un des plus beaux ouvrages du 20ème siècle, et pour enlever la boue, on a du créer un lac artificiel pour y déposer la boue liquide. Et ce lac artificiel est resté. Les spécialistes nous ont dit : « Laissez faire la nature ; vous verrez, dans 10 ans, ce lac disparaitra… » Et bien non ; ce lac nous l’avons gardé et j’aime autant vous dire que ce lac est un espace naturel remarquable puisque beaucoup d’oiseaux s’y arrêtent.

   Ca, c’est du coté calaisien… Et on descend vers Boulogne et là aussi, vers Boulogne vous avez 3 symboles forts. Vous avez des trous de bombes ;  vous voyez comme ils sont nombreux et en plus, vous avez un phare qui s’appelle le CROSSMA, phare le plus important du monde puisque je vous rappelle que le Pas-de-Calais est le détroit le plus fréquenté au monde. Et du CROSSMA, on surveille de la Hollande jusque la Bretagne. Et puis, vous avez des champs cultivés… Et regardez bien, les champs cultivés vont jusqu’au bord de falaise. Pour rappeler l’importance du monde agricole, l’importance que les agriculteurs nous donnent dans la gestion de ce site.

   
  Et ce grand site, c’est aussi des activités… Et là, quelle belle photo, vous ne pouvez pas dire le contraire. Même si on n’est pas amoureux de la machinerie, même si ce n’est pas dans vos habitudes de vous extasier devant un tracteur… Avouez qu’à cet endroit là et de cette façon là, c’est quand même très symbolique du fonctionnement d’un site.

   Et puis, La côte d’Opale, ce sont aussi les plaisirs. Nous habitants de la Côte d’Opale, nous ne sommes pas des vrais bretons, mais sachez que nous avons un peu d’eau salée dans les veines…

   Alors, le Grand Site… On a parlé de paysages, on a parlé d’ambiance… Pour nous, le Grand Site, c’est des couleurs. Et c’est des couleurs qui partent du blanc, avec le Blanc Nez bien entendu. Et vous savez que le cap Blanc nez n’est pas un vrai cap, mais c’est l’image dont on se sert. Ca va du blanc au gris, car le vrai cap, c’est le Gris Nez ; mais c’est vrai qu’esthétiquement et visuellement, il est moins frappant et on préfère montrer les grandes falaises blanches plutôt qu’un cap gris. Mais vous voyez sur la photo que le gris a en face du blanc… En face, c’est l’Angleterre. Je tiens à vous le dire tout de suite parce que quelques fois, nous avons reçu des journalistes qui quand ils voyaient la cote anglaise disaient : « Non, ce n’est pas possible. C’est la cote française qui fait un détour. » Non, c’est l’Angleterre et les gens ne voulaient pas nous croire. Il y a des jours, on voit les relais de télévision en face ; on voit les toits des maisons à Douvres…
 

            

  
Mais on passe aussi par le vert… Le vert omniprésent dans nos cultures et dans nos espaces naturels sensibles… Et là aussi, permettez-moi de rendre hommage à une structure qui est le Conservatoire du Littoral. Le Conseil Général a fait alliance, avec le Conservatoire du Littoral, depuis bientôt 30 ans, et c’est vrai que nous avons créé une alliance d’une efficacité redoutable : pas un mètre carré ne passe au travers de nos mailles… Ce qui a fait qu’aujourd’hui, on peut être fiers de notre littoral ; et qu’on peut être fiers de dire : « Nous, ce n’est pas la Belgique ; le Pas-de-Calais, c’est autre chose que la Belgique, c’est autre chose que la Hollande. Nous, on a réussi à préserver notre littoral ! » Et s’il y a de la verdure, c’est parce qu’on l’a voulu grâce à des alliés, grâce à une dynamique collective avec l’Etat et avec le Conservatoire du Littoral.

   Mais c’est aussi le bleu de la mer avec le rouge de nos tuiles. Et je dis bien le rouge de nos tuiles parce que quand on voit des gens qui mettent des tuiles violettes… C’est un peu incompatible avec le site.

   Et enfin, pourquoi ne pas dire « avec le jaune de notre sable » car vous savez que le Pas-de-Calais a la chance d’avoir du beau sable. Cela fait partie de notre patrimoine. Du vrai sable, du magnifique sable. On est élevé dedans. Moi, j’ai été élevé les pieds dans le sable et, je dois l’avouer, il faut me le rappeler : « Tiens, c’est vrai ; on a un patrimoine fantastique ». C’est quand on va ailleurs qu’on se rend compte qu’on a un patrimoine fantastique.

   Tout cela pour vous dire, Mesdames et Messieurs que ce Grand Site est un patchwork de couleurs et d’hommes… Et je tiens à dire «  Et d’hommes » .Parce qu’une des particularités du coin, c’est que nous, habitants du Grand Site, nous résultons d’un « melting-pot » de celtes, de saxons, d’anglais, d’espagnols, de flamands… Vous ajoutez une pincée de polonais et un peu de portugais. Voilà notre résultat. Cela explique pourquoi, Mesdames et Messieurs, nous sommes un pays de passage, un pays de migration et un pays d’accueil et c’est pour cela que nous savons dire « welcome » de temps en temps.

   Alors, je vais essayer d’aller plus vite car je sais que nous sommes en retard mais, vous le savez, quand on parle d’amour, on est toujours un peu plus long.

   Alors pour nous, ce grand site, c’est aussi une histoire géologique. Avec du blanc et du gris. Ce n’est pas uniquement une histoire de couleurs. Parce que blanc et gris… c’est aussi : d’un coté c’est Calais ; de l’autre, c’est Boulogne. Et pour les gens qui ne savent pas et qui viennent de l’extérieur, on ne mélange pas les calaisiens et les boulonnais. Ca ne se fait pas ! Et même avec l’évolution de plein de choses… Les chambres de commerce… Calais, c’est Calais ; Boulogne, c’est Boulogne ! Il faut se rappeler que Calais a été occupé 200 ans par les anglais et que Boulogne est resté français… Et que très honnêtement, quand on veut se taquiner un peu, les boulonnais traitent les calaisiens de bâtards d’anglais et nous, on les traite de bâtards de picards.



            


  
Le Grand Site, c’est une histoire de guerre. Parce que nos grands-parents ont vécu la guerre ; ils ont vécu à Calais ; Calais entièrement détruit… Des bombardements importants... mais quand on dit la guerre, c’est aussi les blockhaus et pour tous les gens du coin, les blockhaus, ce sont aussi les endroits où nous sommes allés avec nos petites copines pour trouver un coin tranquille… Les habitants de Blériot Sangatte connaissent tous le 24 pièces… Je suis incapable de vous dire si ce blockhaus a 24 pièces  mais on connaît tous le 24 pièces. C'est-à-dire que tout cela fait partie de notre environnement et ces guerres ont modelé, façonné les paysages. Permettez-moi de vous montrer le Gris Nez en 1944, le Gris Nez en 2007 ; vous voyez le changement, mais les trous de bombe sont restés; et puis le Blanc Nez en 1944 et le Blanc Nez en 2007.

   Et puis, ce grand site, c’est aussi pour nous tous une histoire de… J’ai eu du mal à trouver le terme ; j’ai hésité, je le dis franchement parce que j’en vois ici, dans la salle… J’ai hésité entre les mots agriculteurs et paysans… En me disant que si je dis paysans, cela peut être péjoratif mais j’ai mis paysans… Parce que ce sont les paysans qui ont entretenu ce site avant que nous ne nous en occupions. Ce sont les agriculteurs qui sont présents mais ce sont les paysans qui étaient là. Et je crois qu’il est bon, aussi, de dire que les agriculteurs, c’étaient des paysans et les paysans sont des agriculteurs et, globalement, on a besoin d’eux qu’ils soient paysans ou agriculteurs. Et c’est vrai que par le pastoralisme ou des cultures intensives, ils ont façonné, ils ont modelé, ils ont donné des couleurs… Vous savez, la plus belle vue, c’est au mois de juin, que vous êtes en haut du Blanc Nez et que vous regardez la baie de Wissant… Vous voyez tous les champs qui sont verts, jaunes, violets… C’est ce patchwork de couleurs qui est envoutant. Et c’est à ces moments là, il faut l’avouer qu’on peut éprouver des jouissances visuelles… Ca arrive. Et c’est vrai que chez nous, les sculpteurs sont aussi des peintres, mais ça ne se sait pas trop.

   Alors, Mesdames et Messieurs. C’est quoi ce Grand Site ? Quelles sont les valeurs de ce site ? Pourquoi sommes-nous attachés à ce site ? Je vous répondrais simplement par quelques expressions.

   C’est avant tout un plaisir des yeux, une jouissance visuelle et olfactive. Et le Grand Site, même par temps de grand vent, c’est aussi un plaisir sensuel et charnel.


           

  
C’est aussi la peur du vide… La peur  du vide mais aussi l’attirance du vide.  Je vous le dis parce que j’ai voulu mettre cette photo, non pas pour l’oiseau, mais simplement parce cet endroit là montre que c’est la limite de notre territoire ; que de l’autre coté, c’est l’autre… Les anglais ; cet endroit là montre que c’est là que veulent passer des gens qui viennent d’Afghanistan ou d’ailleurs pour aller de l’autre coté. Cet endroit, c’est aussi, malheureusement l’endroit où les calaisiens qui ont décidé d’en finir avec la vie, vont. On compte entre 10 et 15 suicides par an. Et quand ils se jettent d’en haut du Blanc Nez, ce n’est pas un appel au secours… Parce qu’ils réussissent. Et cela fait partie, malheureusement du fonctionnement du site.

   Et le Grand Site, c’est aussi la force du vent… Ce vent qui, soi-disant rend fou. Parce ce vent peut changer de direction 4 fois dans la journée. Ce vent fait partie de notre identité et de nos chromosomes.

   Ce Grand Site, c’est notre identité et c’est notre terroir avec le retour à certaines valeurs fondamentales, à certaines constantes immuables depuis la nuit des temps.

   Et enfin, ce Grand Site, c’est avant tout l’homme, le travail de l’homme, la vie de l’homme… Tout en sachant que l’activité de l’homme s’impose à nous tous les jours. Je vous ai mis une photo du détroit avec quelques bateaux et des chiffres : 600 bateaux par jour et 7 millions de tonnes d’hydrocarbures qui passent par jour.

   Mesdames et Messieurs, si vous me demandez : « Quelles sont les valeurs portées par ce site ? Sont-elles universelles ou locales ? Les 2 à la fois ? » Très honnêtement, je vous répondrais que je n’en sais rien ! Tout simplement parce que je fais partie de ces gens qui sont incapables d’intellectualiser  ou de conceptualiser le sentiment amoureux. Le sentiment amoureux, je le sens ; je suis incapable de vous le formater.

   Alors, parce que nous aimons ce site, nous avons fait une mobilisation, une dynamique collective, tout le monde ensemble. On a dit : « On a un beau site, il faut le montrer. » On a un beau site. Souvent, les gens n’en avaient pas conscience. Mais on a quelque chose de magnifique à coté de nous, il faut savoir le préserver.

   Je ne vais pas vous embêter avec des dates : Cap 93, 1999, le Conseil Général en 2004, tous ensemble dès 2005, montage de l’OGS… Tout cela, c’est normal. Nous sommes des élus responsables et nous avons voulu protéger quelque chose qui nous tiens à cœur.

   Et en plus, je l’ai déjà dit dans d’autres réunions, cela nous a permis de changer l’image du Pas-de-Calais. Vous faites sur internet, vous faites sur Google, Pas-de-Calais ou même Nord-Pas-de-Calais, la première image que vous voyez, c’est le Blanc Nez. C'est-à-dire qu’on a voulu montrer aux gens  autre chose que l’image misérabiliste qu’on nous montre depuis des années. Simplement, on a voulu dire une expression qui m’est chère : « Merde à Zola », c’est fini Zola… Le Pas-de-Calais, ce n’est plus cela ! Maintenant, le Pas-de-Calais, c’est l’environnement, c’est la nature… Nous avons 5000 hectares gérés en espaces naturels sensibles ; nous avons la première structure de France pour gérer les espaces naturels sensibles. C'est-à-dire que nous avons misé sur l’environnement, sur les paysages, sur ce qui nous entoure… C’était bon de le rappeler et de se servir de l’Opération Grand Site pour dire : « On est autre chose que ce qu’on nous a attribué ! On est autre chose qu’un pays gris, avec une gueule noire devant un terril ». Même si… Je reviendrai, avant d’en terminer, sur le problème des terrils.

      

  
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce qu’est notre démarche et nous vous avons mis, en dernière photo, la seule inquiétude que nous avons. Vous savez, qu’avec le réchauffement de la terre, nous assistons à une élévation du niveau de la mer. Alors, il y a 4 ans, cettélévation était estimée, au niveau de Calais à quelques millimètres par an. Les dernières mesures montrent que c’est 1 centimètre par an. 1 centimètre par an… C'est-à-dire, que le niveau de la mer va monter de 40 centimètres d’ici 2050. Il nous arrive, de plus en plus souvent, d’avoir les conséquences du réchauffement, comme tout le monde, avec des tempêtes tropicales, des  pluies tropicales et nous sommes très inquiets parce que tout ce que vous voyez en bleu, c’est ce qu’on appelle la zone de wateringues et de watergangs… Toute cette zone qui se prolonge en Belgique et en Hollande risque d’être sous l’eau. Les hollandais ont été plus courageux puisque les hollandais donnent des financements à ceux qui quittent les polders ; les belges se sont mobilisés ; nous, en France, on a du mal à avancer. On essaye de faire comprendre certaines choses… Mais, ça avance. Je ne vais pas jeter la pierre à quiconque ; nous avons alerté le ministère et avec le ministère nous sommes en train de travailler à la réforme des wateringues… Le plus dur, c’est de faire comprendre aux gens… Dans la zone en bleu, il y a 400 000 personnes, rien qu’en France. C’est dur d’expliquer aux gens qu’on ne peut plus construire dans ces zones… Tout cela pour vous montrer cette carte et vous montrer  que ce jour là, nous aurons 2 caps. Le cap Blanc-Nez sera devenu un cap et le cap Gris Nez restera un cap. Malheureusement, c’est vers cela que nous allons évoluer.

   Mesdames et Messieurs, j’en ai terminé mais je voudrais simplement dire « Merci » au monsieur qui est intervenu sur le pays minier. Les terrils, c’est notre passé, c’est notre histoire, c’est notre environnement… Et je peux vous le dire car nous sommes, nous Conseil Général,  en train de reprendre les terrils comme espaces naturels sensibles. Si des gens ont des doutes là-dessus… Arrêtez-vous un jour, à la sortie de l’autoroute, au terril de Pinchonval, qui est déjà propriété du département. Montez en haut du terril de Pinchonval. C’est fascinant de voir un arbre qui pousse dans le « carbon ». C’est fascinant. Voir la nature qui est plus forte que tout… On ne fait rien et la nature revient, les forêts reviennent. L’histoire a fait nos montagnes. On a nos montagnes, nous aussi.  Et que, tout en respectant le souvenir des mineurs, on peut dire aussi, on va faire autre chose. On a fait des montagnes artificielles, on va les valoriser. Tout en ayant le souvenir des miniers, tout en se souvenant que ce sont des territoires jalonnés de cimetières militaires car ce sont des territoires de guerre… On a là matière à faire quelque chose de fantastique et pour être franc avec vous, j’avais, dans mon délire politique, imaginé une opération Grand Site, sur les terrils. Ca ne peut pas se faire pour l’instant, pour diverses raisons, mais je le maintiens : symboliquement, ce serait très fort. Et un classement, ce serait encore mieux.

   Tout cela pour vous dire, Mesdames et Messieurs. En vous dévoilant l’amour que nous avons pour ce site, ne croyez pas que nous soyons exhibitionnistes. Surtout pas. Nous sommes des gens simplement fiers de notre territoire, fiers de nos paysages et fiers de notre passé. Mais comme tous les gens fiers, comme tous les Cyrano, on a souvent des doutes.

   Sachez simplement que le fait que vous soyez ici aujourd’hui, ça nous rassure un peu et pour cela, je vous en remercie.   

/ Hervé Poher

                

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 10:00

 




                                                                                                                                                           Séance plénière Arras

M,M

 

      Permettez-moi, pour terminer cette liste d’exposés réservée à l’Agenda 21, de vous parler d’une action très emblématique de notre démarche : je veux parler de l’Opération Grand Site des Caps.

Emblématique parce qu’elle réunit à la fois, la notion de développement durable, la notion d’aménagement du territoire intégrant de nouvelles pratiques, la notion de préservation de la biodiversité, la notion de paysage, la notion de sport nature et la notion de tourisme durable…

   Emblématique aussi parce qu’elle permet de faire coïncider une volonté politique initiée par le Conseil Général et le Conservatoire du Littoral avec des prescriptions et des réglementations type Loi Littorale ou Natura 2000.

   Emblématique enfin parce que cette démarche est reconnue, au niveau national et même international. Je tiens d’ailleurs à vous signaler que le Réseau des Grands Sites de France et le Réseau ICOMOS, veulent, cette année, en septembre, organiser leurs assemblées générales sur le site des Caps, validant ainsi notre demande de classement du Site.

   Mon intervention se déroulera en 2 temps :

Tout d’abord un petit film de 3 minutes qui vous permettra de voir des lieux bien connus des habitants du Nord-Pas-de-Calais : le Blanc-Nez, le Gris-Nez et la commune de Tardinghen, sites qui ont été entièrement « reloockés. »

Ensuite, je me permettrai de faire un point sur la deuxième phase de l’Opération Grand Site

M, M

   Ce petit film vous a permis de voir que nos 2 caps n’ont pas été seulement « botoxés », ils ont subi de véritables opérations de chirurgie esthétique. Pendant que je parlerai, nous allons vous projeter des photographies mélangeant touristes, horizons, engins de chantier, travaux et réalisations.

  Dés cette année, nous allons aborder la phase 2 de cette opération.

  Deux grands principes généraux orientent cette phase 2

Premier principe :

   L’Opération Grand Site ne peut réussir que si nous avons une adhésion des gens qui connaissent ces lieux, des gens qui entretiennent cet espace agricole et des gens qui, tout simplement, habitent ce site.

    Et il était essentiel de leur expliquer et de leur montrer que la démarche grand site n’était pas le résultat d’un intégrisme environnemental et que c’était bien une opération concertée d’aménagement du territoire et que leurs lieux de vie, leur commune et leur village ne seraient pas oubliés. 

     C’est pourquoi, dans l’optique de mieux gérer les flux touristiques, nous avons prévu d’intervenir sur ou autour de chacun des villages du site. Là, ce sera la création de parking ; ailleurs, ce sera la création d’un sentier de randonnée ; là-bas, ce sera la matérialisation de la porte nord et de la porte sud ; ici, ce sera la réhabilitation d’une ruelle ou d’une curiosité naturelle.

     Tous ces travaux sont détaillés dans le tableau récapitulatif que vous avez en page 107 du rapport du président.

      Sachez que toutes ces opérations ont été imaginées, discutées, amendées et retravaillées avec les municipalités, avec le Conservatoire et avec les associations d’usagers. La réflexion a été entamée en 2000 ; le CG a décidé de prendre la maitrise d’ouvrage en 2004 ; la convention liant tous les partenaires a été signée en 2005 et les travaux ont commencé réellement en 2006.

      Comme vous avez pu le voir dans le film, et comme vous le voyez sur les photographies actuellement projetées, la première phase nous a amené à travailler sur 3 sites différents, mais ces premiers travaux étaient, sans doute, les plus symboliques parce que les lieux sont eux-mêmes très symboliques ; de plus, ces travaux étaient impressionnants parce que très conséquents.

Deuxième principe de cette phase 2

     Nous avons reporté dans cette phase 2, certains travaux qui n’ont pu, pour diverses raisons être réalisés dans la première phase, bien qu’ils aient été prévus.

     Je tiens à vous rappeler que le CG, dans le cadre de cette opération, ne peut intervenir que sur des propriétés du département, propriétés propres ou mises à disposition, et sur les propriétés du Conservatoire du Littoral. Or une procédure d’expropriation lancée par le Conservatoire a été invalidée par le tribunal, pas sur le fond, mais sur la forme. Ce contretemps nous oblige à insérer en phase 2 certains travaux initialement programmés en phase 1. Je veux parler, en particulier, du parking situé en haut du Mont d’Hubert.

     Autre particularité de cette phase 2 : Sur ce même Mont d’Hubert, nous intervenons sur le bâtiment appelé Thomé de Guamon, afin d’en faire une maison de site.

      Dernière précision : sachez que nous allons essayer de gérer ces sites en y mettant des troupeaux de moutons de race boulonnaise. Et si vous allez sur place, vous verrez que les aménagements ont été imaginés pour que les moutons puissent circuler en toute liberté sans gêner ou être gêné par les promeneurs. Les troupeaux de randonneurs et les troupeaux d’ovins n’ont pas forcément les mêmes pôles d’intérêt. Et l’histoire des moutons de Panurge nous pousse à la prudence.

      L’ensemble de cette 2ème phase représente un budget de 13 millions d’euros HT.

(6 millions FEDER ; 2 millions Conseil Régional ; 1 million Etat  et 4 millions CG). Pour mémoire, la 1ère phase  s’élevait à 6,5 millions. 

      Voilà ce qu’il en est pour l’Opération Gand Site des Caps, opération qui est, je le répète, emblématique d’une démarche Agenda 21.

    Un mot pour terminer , en vous disant que ce dossier OGS est exemplaire :

   Exemplaire parce qu’en 2000, certains élus ont compris qu’il fallait réactiver un ancien dossier.

Exemplaire parce qu’en juin 2004, le président du CG a eu le courage de dire que notre assemblée voulait bien être maitre d’ouvrage.

Exemplaire, enfin, parce que pour réussir, nous avons osé transgresser certaines sacro-saintes règles administratives et que nous avons mis en place une gouvernance obsédée par l’efficacité et le résultat.

Bref, l’OGS restera une grande œuvre du CG du Pas-de-Calais .

/ Hervé Poher


 

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 18:50

   

   l’Opération Grand Site à la salle omnisport de Sangatte

« Jeunes générations, on compte sur vous »

   Réhabiliter les sites classés parmi les plus prestigieux et les plus fréquentés du patrimoine national est louable. Partager les raisons pour lesquelles il est impératif de s’engager dans cette voie, informer le public et faire en sorte que chacun se sente concerné et investi par cette mission de préservation du patrimoine national est bien mieux.

  
   Depuis 3 ans, dans le cadre d’un partenariat entre Eden 62, organisme ayant pour mission la préservation des espaces naturels, et les inspections académiques du Calaisis, les élèves de cycle 3 des écoles du Calaisis sont sensibilisés à l’intérêt de l’Opération Grand Site. La restitution du projet, qui porte sur la préservation du site du Blanc-Nez, a réuni les élèves de 4 écoles du Calaisis à la salle omnisport Jules Boulart ce samedi 31 mai.


Avant, pendant, après

  
   « L’objectif est de faire de découvrir et de sensibiliser les élèves sur la nécessité de préserver le site naturel du Cap Blanc-Nez, explique Hugues Rétaux, guide nature à Eden 62. Cette année, nous avons choisis de travailler sur le thème de la faune et de la flore et des aménagements du site. Pour cette raison, le fil directeur du projet portait sur la représentation du site avant, pendant et après les travaux d’aménagement qui ont actuellement lieu ». En sus d’Hugues Rétaux, porteur dudit projet, Gregory Modeste, Vincent Dumont et Pascal Mertzinger, trois moniteurs d’Eden 62, ont participé à la mise en place du projet. Dans un premier temps, des interventions en classe ont été prévues avec visionnage de diapositives afin de donner les premiers éléments aux élèves. Des visites sur le site du Cap Blanc-Nez, encadrées par les moniteurs, ont permis de renforcer les fondations préparées en classe. Chacun des instituteurs ont ensuite entrainé leur classe pour des visites autonomes sur le terrain afin de parfaire l’étude et la préparation de la restitution qui fût la dernière étape de ce travail. A cette occasion, des dessins, reprenant les étapes de l’aménagement du site du Blanc-Nez ont été réalisés et présenté. « La restitution fût cette année assez difficile, reconnaît Hugues Rétaux. Les jeunes ont la vision du Cap Blanc-Nez avec les grues, pelleteuses et camions et ce n’était pas forcément évident pour eux de donner leur vision du site au naturel ».


Enfants, porteurs de l’écocitoyenneté

  
    
Hervé Poher, Président d’Eden 62, responsable du développement durable et de l’agenda 21*, souhaite que les jeunes générations soient les porteurs du message véhiculé au travers l’Opération Grand Site. « Les anciennes générations, nous nous en rendons compte aujourd’hui, ont fait des bêtises, reconnait-il en s’adressant aux élèves lors de la restitution. Il importe désormais de faire machine arrière et c’est à vous qu’il reviendra de réparer ces bêtises. Vous qui représentez la jeunesse d’aujourd’hui et les parents de demain, je vous invite à véhiculer le message auprès de vos parents et de vos futurs enfants. Cela commence, par exemple, par le simple fait de trier ses déchets. On compte sur vous ». Accompagnant le geste à la parole et comme pour démontrer que le message était bien passé, certaines des classes ont chanté haut et fort le message, à l’image de la classe de Gilles Devez, enseignant à l’école Washington, chantant « Je ne rejette rien », reprise du célèbre « Je ne regrette rien » d’Edith Piaf ou de celle de Philippe Thoraval, directeur de l’école Hubert Latham de Sangatte, louant la « Belle nature » ou mettant le doigt sur les « Caprices d’Eole »

/ Hervé Poher

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 09:41






Séance plénière du Conseil Général


Après 6 années d’observation

-          De réflexion

-          De concertation

-          D’élaboration

-          Et de modification

Nous passons, enfin, à une phase d’action, symbolisée par notre présence à Tardinghen, dans 48 heures, pour le lancement officiel des travaux.

 

   Cette première phase a pour objectifs :

-          Tout d’abord, la réorganisation de la fréquentation touristique

-          Et, parallèlement, la restauration de certains sites naturels dégradés.

 

   Pour ce qui est de la réorganisation touristique, cette phase n°1 va comprendre :

-          L’aménagement de 7 nouvelles aires d’accueil réparties, principalement sur 4 communes (Sangatte, Escalles, Tardinghen et Audinghen). Pour ceux qui ne sont pas des habitués des lieux, ceci correspond au site du Blanc Nez, du centre de la baie de Wissant et au cap Gris Nez.

-          Dés cette année, nous allons commencer à mettre en place une signalétique adaptée pour mettre en évidence les 4 entités naturelles remarquables : les 2 caps, la baie de Wissant et la baie de la Slack

-          Enfin, je vous rappelle que la nous commencerons la transformation du bâtiment dénommé Thomé de Gamon, qui deviendra la maison de site.

 

   Pour ce qui est de la restauration des milieux naturels, nous avons déjà détruit le parking du Blanc Nez et l’espace est actuellement en revégétalisation  naturelle. Nous allons, dans la foulée, procéder à la résorption de décharges sauvages et à la destruction de certains blockhaus très dangereux ou en mauvais état.

 

   Bien entendu, en complément de ces interventions, nous allons mettre en place des cheminements pour les visiteurs, cheminements qui seront accessibles aux personnes handicapées.

 

   Ca, c’est pour le coté le plus simple…. Parce que, dans ces douze travaux d’Hercule, le plus difficile reste quand même l’ensemble des démarches administratives.

 

   Suite à 4 études obligatoires

-          Etude d’impact

-          Etude loi sur l’eau

-          Etude d’incidence sur des sites Natura 2000

-          Etude d’incidence vis-à-vis du code de l’urbanisme

des enquêtes publiques conjointes ont été lancées. Suite à ces enquêtes, nous avons obtenu :

·        Avis favorable de la commission d’enquête

·        Déclaration d’Intérêt Général par la commission permanente

·        Autorisation de travaux donnés par la commission des sites classés du Ministère de l’écologie et du développement durable.

·        Et nous avons établi des conventions d’occupation temporaire des terrains du conservatoire ou des terrains communaux.

 

   Enfin, je tiens à vous signaler que tout au long de notre intervention sur le site des caps, nous sommes et nous serons dans l’obligation, lorsqu’il y a des travaux  de terrassements de faire procéder à des actions d’archéologie préventive. Etant donné l’histoire locale, il est plus que probable,  que certains chantiers prendront du retard car nous ferons, vraisemblablement, des découvertes intéressantes.

 

   Dernier point à vous rappeler : Un arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique pour les terrains du Blanc Nez a été pris durant l’été 2006. Le bénéficiaire en est le conservatoire du littoral qui est en négociation avec les propriétaires, négociation qui comme dans toute DUP a des hauts et des bas… 

 

  Voilà, Mr le Président, Mesdames et Messieurs, un rapide résumé de la démarche Grand Site, sachant que nous sommes déjà en train d’écrire le scénario de la phase 2.

 

/ Hervé Poher

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THEMES ABORDES

Hervé Poher             

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Les textes édités correspondent à des lettres, des interventions, des discours écrits ou à des retranscriptions d'enregistrements. Bien entendu, les opinions et options, éditées dans ce blog, n'engagent que l'auteur.   

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