Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 avril 2000 2 04 /04 /avril /2000 10:05

PRS santé Poher

 

Arras, Conseil Général, colloque sur les PRS 

Permettez-moi, au nom du Président HUGUET, de vous souhaiter la bienvenue au sein du Conseil Général du Pas-de-Calais.

Et si je vous souhaite la bienvenue, de façon aussi sincère, ce n’est pas parce que je suis un Vice-Président bien élevé…C’est simplement que votre présence ici est, pour nous, porteuse de nombreux symboles.

C’est un symbole, car ici, vous n’êtes pas à la DRASS,  vous n’êtes pas à la DASS, ni au CHU, ni à la Préfecture…Vous êtes dans un bâtiment où siègent des élus. Cela veut simplement dire que la santé ne doit pas être, ne peut plus être un domaine uniquement réservé aux médecins, une problématique uniquement réservée aux spécialistes, une gymnastique financière uniquement réservée aux techniciens. C’est aussi un problème humain où les élus ont le droit et le devoir de s’impliquer, de comprendre et de participer.

C’est un symbole, aussi, parce que dans ce bâtiment, Mesdames, Messieurs, on ne sait pas utiliser le langage médical et on n’aime pas utiliser le langage technocratique. Non, nous, quand on parle santé, on parle : « maladie, douleur, souffrance » mais je dois avouer que nous avons du mal parfois à nous comprendre. Car, dans ce domaine très spécifique qu’est la santé, il est indispensable de parler deux langues : celle des chiffres qui est purement intellectuelle et celle de la solidarité qui est purement affective. Mais l’idéal serait de trouver une langue commune.

 

Symbole enfin, parce qu’ici, vous êtes dans le Pas-de-Calais et que cela nous donne l’impression (à tort ou à raison l’avenir nous le dira) que nous avons enfin été entendus et peut-être écoutés. 

Permettez-moi de rappeler ce que fut notre démarche et pourquoi nous avons revendiqué de façon extrémiste, peut-être, mais légitime !!

L’élaboration d’un CPER est un exercice bien spécifique dans la vie d’une collectivité : on doit faire le bilan de notre territoire, voir ce qui marche et ce qui ne marche pas, imaginer les solutions et les remèdes adéquats. Bref, nous faisons, à l’échelle d’un territoire, ce que le praticien fait au lit du malade : signe, diagnostic, traitement.

Pour notre région et plus encore, pour notre Département quels sont les signes : espérance de vie la plus basse de France, taux de surmortalité les plus haut de France De plus lorsque l’on regarde la répartition géographique des pathologies, certains parlent de bassin de vie, nous nous voyons des bassins de mort.

Quelles en sont les causes ?

Vous les savez, elles sont de deux types : Tout d’abord  notre mode de vie et nos types de travail, ensuite  nos habitudes culturelles et parfois notre environnement.

Et tout cela, dans un fonctionnement social où la prévention est très peu présente … mais ce n’est pas typique de notre région…la prévention ne fait pas partie de la culture française.

La deuxième cause, un sous-équipement sanitaire : incontesté parce qu’incontestable, inexpliqué parce qu’inexplicable, injustifié parce qu’injustifiable.

Nous avons donc réclamé, en toute logique, un traitement qui nous permette de dire : « Nous sommes enfin des français comme les autres »

Tout d’abord en réclamant un rééquilibrage sanitaire : soit par la création d’un CHR multipolaire du Pas-de-Calais (c’était légitime : un seul CHR pour 4,5 millions d’habitants, c’est un cas unique en France) soit en obtenant un traitement inégalitaire, au profit du Pas-de-Calais, avec une surdotation hospitalière et une …… décentralisation du CHRU de Lille. Cette deuxième solution a été inscrite, noir sur blanc dans le CPER ;

Pour nous, c’est un progrès. Mais nous serons vigilants. Il est essentiel que la signature de l’état, en bas de ce document, ne soit pas une signature virtuelle ! .

Mais si l’on veut revendiquer légitimement, un rattrapage sanitaire, il faut savoir faire des efforts dans d’autres domaines.

C’est pourquoi le Conseil Général du Pas-de-Calais a décidé de s’investir, de façon volontariste dans les actions de prévention, secteur dans lequel nous étions jusqu’alors presque absents.

27, 5 millions de francs seront consacrés à l’accompagnement des PRS. Cela s’ajoutera aux 35 millions que nous consacrerons à l’action sanitaire sur des publics défavorisés ou la prévention de l’alcoolisme.

Le rattrapage sanitaire est pour nous une priorité mais notre participation aux PRS est notre signe de bonne volonté.

Encore faut-il que ces cinq PRS soient mis rapidement en place. La population ne comprendrait pas que, connaissant les mauvais indices sanitaires, nous n’ayons pas agi immédiatement !

Encore faut-il que ces cinq PRS soient fonctionnels le plus vite possible, car vous le savez les effets de la prévention ne seront évidents que dans quelques années.

Encore faut-il que tous les acteurs jouent le même jeu, en même temps et avec les mêmes règles.

C’est pourquoi, il faut que nous soyons : réceptifs, cohérents, coordonnés, complémentaires

et efficaces.

Réceptifs car il faut laisser au citoyen acteur un pouvoir d’imagination et d’initiative. Dans un domaine aussi vaste que celui de la santé, et plus encore dans la prévention, la vérité n’est jamais unique et personne n’est détenteur du St Graal.

Cohérents parce qu’un but commun, réfléchi et expliqué nous donnera plus de force d’impact, d’efficacité, donc de résultats.

Coordonnés parce qu’il faut arrêter d’avoir chacun ses idées, ses politiques et ses actions. Ce poujadisme sanitaire nous amène à pratiquer une politique de guichet, d’une efficacité toute relative. Or, dans le domaine de la toxicomanie, du cancer ou de la précarité, la relativité est un défaut impardonnable !

Complémentaires aussi car il nous faut allier la science du médecin, la gestion du technicien et la volonté de l’élu. Nous parlons tous de la même chose, mais si nous parlons la même langue, nous pourrons y arriver.

Efficaces enfin car vous, comme nous, serez jugés sur nos décisions, nos actes et nos résultats.

Mais pour obtenir des résultats, pour créer une dynamique, pour garder la motivation de tous les acteurs, il nous faut : raccourcir les processus décisionnels et savoir faire sauter  certains verrons administratifs, s’adapter aux contingences socio-économiques des territoires et montrer qu’il y a une unité d’objectifs et cela quel que soit le niveau d’instruction des dossiers.

            C’est l’enjeu de la territorialisation. C’est l’objectif que l’on doit se donner : il nous faut conjuguer le scientifisme, du pragmatisme et l’utopie.

            Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, nous avançons aujourd’hui dans un grand chantier est : Médicalement justifié, Humainement indispensable, politiquement incontournable

Elus, Techniciens, Médecins…nous sommes tous dans le même bateau et nous avons tous le même but : la santé des autres.

Alors, il nous faut apprendre à se comprendre, à travailler ensemble, à créer les chemins de la réussite. Le bilan sera collectif, mais il sera aussi individuel…car lorsque chacun d’entre nous regardera son passé, il faut qu’il puisse dire : j’ai sauvé une vie,  j’ai sauvé un espoir, j’ai sauvé un enfant… J’ai donc fait mon boulot.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je terminerai cette introduction par une citation que je rappelle à chacune de mes interventions dans cet hémicycle parce qu’elle est essentielle pour le médecin, essentielle pour la politique, essentielle pour l’homme

Cette citation est «  Le progrès n’est que l’accomplissement des utopies »

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by popo - dans Conseil Général
29 juin 1999 2 29 /06 /juin /1999 23:36

            Monsieur le Préfet,

 

            Lorsqu'on est au courant d'un danger pouvant toucher une personne et qu'on ne fait pas ce qu'il faut...

 

            Lorsqu'on est au courant de certains fléaux touchant des régions entières et qu'on ne fait pas ce qu'il faut...

 

            En terme juridique, cela peut porter un nom.

 

             Depuis des décennies, tout le monde sait que l'espérance de vie, dans le Nord-Pas-de-Calais est une des plus basses de France.

           

            Depuis plus de dix ans, tout le monde sait que nous avons un taux de mortalité nettement supérieur à la moyenne nationale.

 

            Depuis plus de dix ans, tout le monde sait que nous possédons un taux de morbidité nettement supérieur à la moyenne nationale.

 

            Depuis plus de dix ans, nous avons identifié dans notre région des zones caractérisées par des pathologies graves.

 

            Et depuis des années, les dotations de l'Etat par habitant, pour nos hôpitaux sont nettement inférieures (voire la moitié) à celles des autres régions (même si cette année un tout petit effort a été fait).

 

Bref, Monsieur le Préfet,

 

            "Ici, on est plus malade mais on a moins de moyens pour se soigner".

 

Et cette situation est :

 

             moralement indéfendable,

             politiquement inexplicable,

             humainement impardonnable.

 

            C'est pourquoi, dans le cadre du contrat de plan, nous demandons un véritable rééquilibrage sanitaire, pour toute notre région mais encore plus pour le Pas-de-Calais, qui présente les chiffres les plus alarmants.

 

 

Ce rééquilibrage sanitaire peut revêtir deux formes :

 

 

             soit la création d'un CHR multipolaire du Pas-de-Calais ; ce qui veut dire un engagement fort de l'Etat pour des investissements et la création de services de pointe. Si cette solution logique était adoptée, la création, dans un deuxième temps d'un CHU pourrait être envisagée.

 

             soit une forte déconcentration et décentralisation du CHRU de Lille sur tout le territoire de notre Département.

 

            quelque soit la solution adaptée, Monsieur le Préfet, il faudra que l'Etat prenne ses responsabilités, mais l'homme étant ce qu'il est et les médecins n'étant que des hommes, vous pensez bien que la 1ère solution (création d'un CHR) serait plus facile à mettre en place et plus équitable.

 

            De plus, je tiens à signaler que ces deux solutions sont parfaitement compatibles avec les objectifs de l'ARH, dans le cadre de la réorganisation hospitalière.

 

            Monsieur le Préfet, nous réclamons ce qui nous est dû en vous rappelant simplement "qu'avoir une bonne santé est un droit pour tout homme, mais que donner les moyens d'une bonne santé, c'est un devoir pour l'Etat".

 

La situation sanitaire du Pas-de-Calais pourrait être qualifiée :

 

            Par un polémiste de "non assistance à personne en danger"

            Par un scientifique "d'observatisme sanitaire"

            Et par un sarcastique "d'indifférence administrative".

 

            Et dans les trois cas, cette situation est injustifiable.

  

            En conclusion, Monsieur le Préfet, permettez-moi de rappeler que le Pas-de-Calais a beaucoup donné durant les siècles passés, à la nation française.

 

            Il serait normal que dans un domaine où on ne peut pas avoir d'état d'âme, nous puissions bénéficier d'une solidarité nationale exemplaire.

 

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by Hervé POHER - dans Conseil Général
29 juin 1999 2 29 /06 /juin /1999 00:00

Séance plénière du Conseil Général

H. POHER - Le 29 juin 1999

 

Monsieur le Préfet,

 

Le Conseil Général doit donner un avis sur le "schéma régional d'organisation sanitaire", pour les années 1999-2004.

 

Il est utile de rappeler que le Conseil Général n'a pas été officiellement consulté pour l'élaboration de ce schéma, mais qu'une réunion d'information s'est tenue, en ces murs, en début d'année.

 

Je n'infligerai pas, à mes collègues, un rapport détaillé de ce document :

 

-         D'abord, parce que cela serait un exercice pénible pour tous,

-          Ensuite, parce qu'on risquerait de s'attacher à tel ou tel cas particulier, à tel ou tel hôpital, à tel ou tel équipement ; cela nous ferait oublier la philosophie générale du dossier.

 

Une lecture d'ensemble des documents nous amène à formuler quelques remarques :

 

1ère remarque : certains termes reviennent de façon itérative.

 

Ce sont les termes de :

 

- réseau                                               - convention

- collaboration                                     - évaluation

- accueil                                              - coopération

- écoute                                              - organisation

- fédération                                         - formation

- communication

 

et j'en passe.

 

 

Prenant un comparaison dans la gestion des collectivités, je me permettrais de dire que tout cela, c'est du fonctionnement, pas de l'investissement. Je veux dire par là, que "restructurer, c'est sans doute nécessaire, mais ça ne coûte pas cher". Par contre, acheter des équipements médicaux structurants, ça c'est de l'investissement et c'est bien plus onéreux.

 

2ème remarque : dans les propositions de révision de la carte sanitaire, il est noté, de nombreuses fois que le niveau d'autonomie doit être le bassin de vie et il est ajouté (je cite) : "l'autonomie totale des soins doit être recherchée". Plutôt que recherchée, il aurait été plus judicieux de mettre "réalisée".

 

Tout le monde sait que pour être autonome, il faut en avoir les moyens. Avoir les moyens, en médecine, Monsieur le Préfet, c'est avoir les équipements et avoir les hommes.


En médecine moderne :

 

-         les hommes sans les équipements, c'est inefficace et ça peut être dangereux

-          à contrario, les équipements, sans les hommes, ça s'appelle de la décoration.

 

Mais on sait que si on veut attirer les hommes, il faut avant tout leur donner les moyens de travailler. Une véritable autonomie des bassins de vie nécessite des investissements forts et une politique volontariste de la part de l'état, pour un rattrapage sanitaire.

 

3ème remarque : dans ce document, afin de juger de l'offre de soins et les besoins de la population, on se base sur la production du point ISA. C'est une manière très technocratique d'évaluer les problèmes de santé :

 

-         d'autant qu'il est connu que certaines activités sont très productrices de points ISA et que d'autres, qui participent à une bonne médecine, ne le sont pas.

 

-          d'autant qu'on assiste à une course au "productivisme médical" de la part des hôpitaux qui, pour faire baisser le coût du point ISA, essayent d'augmenter au maximum leur activité. C'est en effet plus facile que de diminuer les dépenses.

 

-          d'autant que le point ISA ne permet jamais d'intégrer la notion fondamentale de "qualité de soins".

 

Transformer les hôpitaux en machines à produire du point ISA et s'en servir comme système d'évaluation, c'est peut-être pratique pour la comptabilité publique, mais nous ne sommes pas sûrs que ce soit un plus pour le malade.

 

4ème remarque : en se basant sur la production de ces fameux points ISA, une comparaison a été faite entre les 4 bassins de vie.

 

Toutes disciplines confondues, il est démontré :

 

-         que la métropole lilloise est largement dotée et est autosuffisante (ça on le savait).

-          Que le bassin de vie du Hainaut, vient après

-          Et que, malheureusement, les bassins de vie du Littoral et de l'Artois arrivent loin derrière (Littoral + Artois, ça fait le Pas-de-Calais).

 

Ceci confirme, ce que nous avons déjà dénoncé : une inégalité infrarégionale entre les deux départements.

 

5ème remarque : aucune mention n'est faite sur la restructuration et sur le financement des établissements de l'AHNAC (Association Hospitalière Nord Artois Clinique).  

 

6ème remarque : dans ce dossier, Monsieur le Préfet, des propositions sont faites en psychiatrie, en cardiologie, dans le domaine des urgences. J'oserais dire : "c'est presque normal". Dans certains domaines, nous étions anormalement en retard. C'en était presque inavouable et on ne peut nier qu'on observe, dans ce SROS, quelques preuves de bonne volonté, en particulier en psychiatrie.

 

Mais à aucun moment, Monsieur le Préfet, on ne voit, dans ces documents, une quelconque référence à nos revendications, nous habitants du Pas-de-Calais.


Ces revendications qui sont, je vous le rappelle

 

-         légitimes, parce qu'on vit moins vieux chez nous

-          urgentes, parce qu'on souffre plus chez nous

-          incontournables, parce qu'on meurt plus chez nous.

 

Monsieur le Préfet, les technocrates de la santé, à tout niveau, parlent d'objectifs, de schémas, de prévisions. Ils manient les chiffres et les bilans.

 

Nous, élus, nous parlons d'hommes, de souffrance et nous manions les symboles.

 

Et, c'est pour cela que lorsque l'état veut réformer le fonctionnement sanitaire, le dialogue entre les décideurs et les élus ou le dialogue entre les décideurs et les médecins est difficile, voire impossible. C'est normal, on ne parle pas de la même chose.

 

Notre symbole à nous, c'est le CHR parce que nous le voulons pour notre population, parce que nous le méritons pour notre population.

 

Eventuellement, une forte déconcentration ou décentralisation du CHRU de Lille pourrait améliorer le sort sanitaire de nos concitoyens… et ce serait un minimum.

 

Nulle part, dans ces documents, n'est fait référence à notre demande. Et même si, "l'autonomie des bassins de vie doit être recherchée", le déséquilibre entre les deux départements et l'omnipotence du CHRU de Lille sont toujours mis en évidence.

 

Dans ce dossier, on parle beaucoup de réorganisation "Monsieur le Préfet, nous ne voulons pas être soignés de façon réorganisée. Nous voulons être soignés mieux et surtout plus".

 

Il y a 2 mois, j'avais parlé d'obscurantisme sanitaire, d'indifférence administrative ou de non assistance à personne en danger.

 

Honnêtement, nous ne voyons pas dans ce dossier d'éléments concrets nous permettant de retrouver l'espoir.

 

Les propositions de ce document relèvent bien d'une philosophie générale que l'on pourrait qualifier de : "minimalo médicale et maximalo financière".

 

Et cette façon de faire est peut-être valable pour des régions sur-dotées en hommes, sur-dotées en matériel, sur-dotées en financement… mais ce n'est pas valable pour le Pas-de-Calais.

 

Monsieur le Préfet, le Pas-de-Calais est comme un homme blessé et il a réalisé qu'il était blessé. Alors, il souffre. Et pour le soigner, le SROS propose une mauvaise méthode : un peu de morphine pour nous endormir et des emplâtres pour faire croire qu'on intervient : mes confrères ne me contrediront pas "attention à la gangrène !" et la gangrène, pour notre département, c'est :

 

-         voir des médecins compétents qui n'ont pas les moyens de faire de la bonne médecine,

-          voir des médecins démotivés et du personnel désabusé

-          assister à une fuite du corps médical qui va chercher ailleurs ce qu'il ne trouve pas sur place

-          assister à une perte de confiance des malades vis-à-vis de leur environnement sanitaire.

 

Cette gangrène là, Monsieur le Préfet, nous la voyons déjà progresser.

 

Alors, il est plus que temps, Monsieur le Préfet, que l'ensemble des intervenants (corps médical, élus, techniciens et décideurs) parle enfin de la même chose : l'homme et sa souffrance.

 

Et lorsque nous discuterons de la même chose, avec les mêmes critères et avec les mêmes objectifs, tout le monde se rendra compte que nos revendications ne sont pas irréalistes, que nos demandes ne sont pas farfelues, que notre raisonnement n'est pas utopiste… et même, Monsieur le Préfet, tout le monde sait que dans le domaine sanitaire, comme dans d'autres domaines, "le progrès n'est que l'accomplissement des utopies".

 

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by Hervé POHER - dans Conseil Général
29 juin 1999 2 29 /06 /juin /1999 00:00

 

 

  Séance plénière du Conseil Général

 Monsieur le Préfet,

 

Le 6  Décembre 1998, vous êtes venu, en Sous-Préfecture de Calais, pour rencontrer les Elus.

 

Etaient présents: - Les Députés

                            - Les Conseillers Généraux du Calaisis

                            - Le Maire de CALAIS

                            - Les Présidents des Communautés de Communes

 

 

Votre message a été direct et a le mérite d'être clair. Vous avez dit:

"Vous les Calaisiens

- Vous avez eu le Tunnel et pourtant votre taux de chômage est supérieur à la moyenne

- Vous avez eu les autoroutes et pourtant votre développement économique est médiocre

- Vous avez eu la cité de l'Europe et pourtant votre dynamique locale est poussive

- Vous avez pris du retard dans la construction de vos intercommunalités et le résultat est loin d'être parfait

- Vous avez mis 8 ans pour faire un Schéma Directeur qui est perfectible"

 

Bref, vous avez dit que dans le Calaisis, nous avions une fâcheuse tendance à regarder passer les trains!!!

 

Ce discours, Monsieur le Préfet, avait un but : nous faire réagir et le moment était particulièrement bien choisi, car vous saviez que les esprits étaient mûrs, que les mentalités locales évoluaient et que nous étions tous prêts à prendre, tous ensemble, notre avenir en mains.

 

C'est pourquoi, quand le projet "Marques Avenue" est apparu, la grande majorité des Elus et la grande majorité des habitants du calaisis ont senti que ce pouvait être le début d'une nouvelle forme de raisonnement intercommunal et, surtout l'occasion de rattraper nos retards économiques.

 

Imaginez, Monsieur le Préfet, le Tunnel + le Cité de l'Europe + Marques Avenue + des Hôtels, le Jardin Virtuel. Nous avions la possibilité de créer à Coquelles, le plus grand centre commercial et ludique du Nord de l'Europe. Et ce n'était plus 20 ou 30 millions de passagers. C'était des dizaines de millions de personnes qui venaient dans le Calaisis et, de là, pouvaient découvrir la Côte d'Opale, le Département du Pas-De-Calais, et même une région entière.

 

 Le processus légal et démocratique a été respecté et un espoir énorme avait été engendré.

 

Hélas, l'activisme d'un groupuscule de pression a fait que certains décideurs ont pris peur et une interprétation orientée du dossier a fait que ce projet est retardé, et je l'espère sincèrement, uniquement retardé.

 

Monsieur le Préfet, un philosophe a dit :"La démocratie, c'est l'art de faire croire au peuple que c'est lui qui dirige"

 

Dans le dossier de "Marques Avenue", certains n'ont même pas pris la précaution de nous laisser croire que le processus démocratique était respecté et que les Elus locaux avaient un rôle à jouer, aussi minime soit-il. Et c'est bien dommage, et j'ajouterais : c'est bien triste pour le calaisis et le Département aussi.

 

Je tiens à préciser, Monsieur le Préfet, que ce que je viens de dire s'adresse à Monsieur le Préfet, représentant d'un gouvernement républicain et non pas à Monsieur CADOUX, Préfet du Pas-De-Calais.

 

Permettez moi de terminer, Monsieur le Préfet, en vous proposant  le futur sujet du baccalauréat dans le Calaisis, pour l'épreuve de philo :

" Montrez avec des exemples concrets, les différences entre la Démocratie et l'Aristocratie, et démontrez ensuite comment une aristocratie peut vite se transformer en Oligarchie".

 

Je suis sûr que les étudiants calaisiens auraient des exemples très parlants.

 

Excusez moi, Monsieur le Préfet, d'avoir été dur, mais le Calaisis ressent un sentiment d'injustice qui pourrait nous amener, petit à petit, vers la paranoïa et la camisole de force n'a jamais été un traitement pour la paranoïa.

 

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by Hervé POHER - dans Conseil Général
26 avril 1998 7 26 /04 /avril /1998 00:00






CONSEIL GENERAL

LE 26 AVRIL 1998

 

            Monsieur le Préfet,

 

            Un souhait et deux remarques concernant le fonctionnement des services de l'Etat.

 

            1) Un souhait concernant la DRAC

 

            Plusieurs communes du Département ont la chance et la malchance d'être situées sur des territoires à fort passé historique et la délivrance des permis de construire est devenue pour les maires, un vrai casse-tête administratif.

 

            En effet, certains dossiers se retrouvent sur le bureau de la DRAC avec prescription de fouilles obligatoires, à charge du propriétaire du terrain. D'autres dossiers, n'amènent paradoxalement aucune observation... et cela sous logique de zonage.

 

            Tout en reconnaissant qu'il est utile de retrouver, voire de préserver nos richesses du passé, il semble indispensable que l'on connaisse les règles du jeu : que l'on dise aux communes quelles sont les zones touchées par des fouilles et quelles sont celles qui ne le sont pas ?

 

            Cela nous permettrait d'être plus clairs et honnêtes avec les constructeurs potentiels et de le signaler dans nos règlements de POS.

 

            2) Une remarque concernant l'Office National des Forêts

 

            Dans le cadre de la directive "Natura 2000", l'Etat a demandé aux propriétaires privés, ainsi qu'aux collectivités, d'avoir une démarche volontariste et de faire un effort. Le Conseil Général du Pas-de-Calais a d'ailleurs été exemplaire puisque nous avons accepté de mettre en Natura 2000, l'ensemble des terrains dont nous sommes propriétaire en zone de préemption.

 

            Or, c'est loin d'être le cas pour l'ONF. Certaines forêts domaniales qui étaient pourtant signalées par les scientifiques n'ont pas été proposées par l'ONF, pour des raisons "bassement financières".

 

            En effet, il est de notoriété publique que l'exploitation intensive du bois, avec des coupes à blanc monstrueuses est une activité fort lucrative... et je ne parle pas des locations de chasse.

 

            Permettez-nous, Monsieur le Préfet, de regretter amèrement cette attitude d'autant que Madame la Ministre de l'Environnement avait explicitement demandé à l'ONF de montrer l'exemple.

 

            Dernière remarque concernant la DASS

 

            Nous avons lu avec intérêt que la DASS était mise à disposition de l'ARH (Agence Régionale de l'Hospitalisation) cela semble logique et était souhaitable.

 

            L'ARH a pour but de réformer le réseau d'hospitalisation par une meilleure gestion des moyens et des hommes, mais avec une finalité qui est claire : faire des économies.

 

            Si l'on veut atteindre cet objectif, il est évident qu'il y a un domaine que l'on doit développer : l'hospitalisation à domicile et le maintien à domicile.

 

            Ce point de vue a déjà été défendu par Monsieur DUMONT, Directeur de l'ARA et a été confirmé, il y a 15 jours, par Monsieur le Secrétaire d'Etat à la santé.

 

            Monsieur le Préfet, si l'on veut un minimum d'efficacité et de réalisme humanitaire, dans ces dossiers essentiels, il faudrait que la DASS change sensiblement sa façon de raisonner et de décider.

 

            Cela veut dire :

 

            ê Quelle ne soit plus systématiquement, en réunion technique, contre certains dossiers en évoquant simplement des raisons financières "quand on envisage de créer un centre de dialyse, c'est qu'il y a des ... rénaux même si ce n'est pas prévu dans le schéma sanitaire."

 

            Cela veut dire :

 

            ê Que l'on ne doit plus voir ce paradoxe d'un dossier de maintien à domicile accepté par le CROSS et refusé par la DASS avec des arguments "fallacieux".

 

            Et pour en terminer, Monsieur le Préfet, je vous signale que si on se permet de dire à certains techniciens de la DASS qu'il est plus humain de mourir chez soi et que cela représente des économies substantielles pour la sécurité sociale, donc pour nous tous, on vous répond froidement : "Le trou de la sécurité sociale, ce n'est pas notre problème, nous on gère notre budget et un schéma sanitaire".

 

            ê Ceci m'a été répondu, il y a 18 mois ; mais j'ai la digestion très lente.

            ê Cette remarque ne fait que mettre en évidence une sectorisation intellectuelle et financière excessive de certains services de l'Etat, aboutissant parfois à un surplace stérile.

 

            Cela montre aussi que si nous voulons trouver des solutions aux problèmes de notre société, il faudrait sortir des raisonnements technocratiques et coordonner les différents centres décisionnels pour une meilleure efficacité au bénéfice de gens qui sont malades.

 

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by Hervé POHER - dans Conseil Général
29 mars 1995 3 29 /03 /mars /1995 19:10


M,M

   Permettez-moi de confirmer que je suis très heureux de représenter le Président Huguet à cette cérémonie qui officialise la fin du dossier administratif de l’aménagement de la ligne de chemin de fer.

   Et ce dossier est exemplaire, à plus d’un titre et est exemplaire sur la forme et sur le fond.

   Dossier exemplaire parce qu’il a été bouclé en 1 an. Et si nous avons été aussi vite, c’est simplement que tout le monde a tiré dans le même sens et de façon efficace. Quand je dis efficace, cela veut dire discrètement et intelligemment. Et quand je dis « tout le monde », ce sont : le Conseil Général,  Gaz de France, une association et différents services du CG. C’est vrai que l’idée trainait depuis des années… « Avoir une idée, c’est bien ; la réaliser, c’est mieux. »

   Dossier exemplaire car il résulte d’un partenariat actif entre des gens qui ne sont pas, forcément, destinés à travailler ensemble : Le Conseil Général, Gaz de France, le Comité Départemental de Randonnée et l’Association d’Entraide Calaisienne.

   Dossier exemplaire car il met en évidence 2 points forts de la politique départementale. Tout d’abord une politique volontariste d’aménagement rural : Entre nous, faire des routes, c’est bien ; des autoroutes, c’est pratique ; mais faire des chemins piétonniers, c’est pas mal. De plus, ce chemin traverse une zone de préemption du Conseil Général, c'est-à-dire, une zone protégée… Autre politique majeure du département.

   Dossier exemplaire parce qu’il rappelle la notion de solidarité appliquée au sein d’une entreprise d’insertion sponsorisée par GDF.

   Dossier exemplaire, enfin, parce qu’il montre qu’une grande entreprise a compris que pour son développement, on ne peut pas faire autrement que de prendre en compte l’environnement et la solidarité.

   Bravo à tous et je peux vous confirmer que, nous, les guinois, aujourd’hui, nous sommes contents : à 5 kilomètres du lien fixe transmanche, il existe désormais un lien « trans-guinois » qui relie la ville au marais.

   Et permettez que le Président du syndicat d’initiative que je suis vous dise que le canton de Guînes et l’arrière pays du calaisis ont une nature riche, avec ses paysages, ses forêts et ses espaces d’eau… Et que les chemins de randonnée sont un bon moyen de valoriser cet environnement.

   Et je terminerai en disant à Monsieur Choteau : « André : le plus dur est fait : le travail administratif est terminé. Alors, André, maintenant au boulot ! » 

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by Hervé POHER - dans Conseil Général
18 février 1995 6 18 /02 /février /1995 00:00

abattoirs Licques 

Mds, Mlls,Mrs.

   Monsieur Saint-Maxent. Vous souvenez-vous d’un certain jeudi d’avril 94, exactement le 14 avril? J’étais venu avec un technicien du Conseil Général à votre siège et nous avons discuté. A la fin de la réunion, je vous ai demandé ce qui clochait dans le dossier des abattoirs. Vous m’avez répondu : « Nous avons quelques problèmes techniques… Nous n’avons pas les sous du Conseil Général et, en plus, les banques ne jouent pas le jeu. » Je vous ai dit : « Occupez-vous des problèmes techniques ; moi, je m’occupe des sous. »

   Un mois après, vous saviez que le CG avait donné une subvention et dans les semaines qui ont suivi, les banques ont donné leur accord. Ce dossier, nous l’avons réussi tous ensemble.

   Quel beau pari pour l’avenir ! Pari proposé par un syndicat d’éleveurs et pari tenu par ce même syndicat, la ville de Licques, le CG et des investisseurs privés. A ce sujet, permettez-moi de préciser une chose : c’est la mode de rentrer dans le lard des banquiers… Dans le cas présent, nous devons reconnaître que ceux-ci se sont mouillés.

   Pourquoi le dossier a-t-il été bouclé ? Parce que tout le monde a travaillé dans le même sens, les uns pour défendre un outil de travail, les autres pour défendre la ruralité… Car la ruralité est un atout , mais il faut savoir la défendre en ayant une politique volontariste d’aménagement du territoire. Et nous avons été volontariste en construisant des abattoirs à Licques et nous avons été audacieux en mettant un abattoir au fin fond du canton de Guînes… Oui, nous avons osé !

   Maintenant, Messieurs les éleveurs, vous avez un bel outil ; à vous de vous en servir de façon intelligente.

   Pour terminer avec une note d’humour, je voudrais vous citer une vieille citation chinoise qui résume bien ce dossier et cette magnifique journée. En fait, ce n’est pas vieux, ni chinois car je viens de l’inventer :

« Dés lors que le dindon arrête de glouglouter

Et que la poule blanche arrête de caqueter,

C’est que le bon licquois est parti travailler

Et que le politique n’a plus qu’à s’effacer. »

Hervé Poher

Partager cet article
Repost0
Published by Hervé POHER - dans Conseil Général

THEMES ABORDES

Hervé Poher             

1003
Les textes édités correspondent à des lettres, des interventions, des discours écrits ou à des retranscriptions d'enregistrements. Bien entendu, les opinions et options, éditées dans ce blog, n'engagent que l'auteur.   

ATTENTION
 

Vous pouvez retrouver les articles ci-dessous:
- Par catégorie
- Par date
 

 

 Hervé Poher  

 

-  AGENDA 21


-  DEVELOPPEMENT DURABLE


-  PLAN CLIMAT REGIONAL


-  EDEN 62 ET LES ESPACES NATURELS SENSIBLES


-  LES  WATERINGUES


-  LE  CONSERVATOIRE DU LITTORAL


-  L'OPERATION GRAND SITE DES CAPS


-  LA POLITIQUE DE PREVENTION SANITAIRE


-  LES PROBLEMES MEDICAUX DU PDC 


-  LES PROBLEMES HOSPITALIERS


-  TERRITORIALISATION  dU CONSEIL GENERAL


-  CONTRACTUALISATION

 

-  LE CONSEIL GENERAL 62

 

-  L'INTERCOMMUNALITE


-  LA VILLE DE GUINES


-  LE PAYS DE CALAIS

 

-  LE PARC NATUREL

 

- LE SENAT

 

 

 

 poher mai 2010

 

  CG-copie-1.jpg

 

cctp.gif

 

guines.gif

 

petit prince

1er mai

Guines divers (3)