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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 07:58

a3 

Arras Séance plénière

  Validation de la charte du Parc et adhésion au Parc des Caps et Marais d’Opale. 

   Si, membre du Conseil Général, je vous disais que dans ce dossier, notre assemblée se doit de réfléchir, de peser le pour et le contre, d’évaluer, de jauger et, finalement, d’y entrer à petits pas… Vous penseriez, à juste titre, que je suis devenu un grand timide et que je fais pas preuve d’un grand dynamisme.

   Si, Président du Parc Naturel, j’osais vous affirmer que le Parc est un être autonome, qu’il a construit sa vie et qu’il peut se passer des autres institutions, vous pourriez pensez, à juste titre, que les inondations m’ont secoué et que j’y ai grillé quelques neurones…

   Aussi, oubliant toutes les règles élémentaires de cette maison et au risque d’affronter le courroux du président Dupilet, permettez-moi de parler dans cette enceinte, non pas en tant que Conseiller Général, non pas en tant que Président du Parc, même pas en tant qu’élu local… Car c’est bien en tant que représentant d’un intercommunalité que je siège au Parc… même si j’ai plusieurs casquettes que j’assume pleinement.

   Non, je voudrais vous parler en tant que simple citoyen habitant un parc.

   Et pardonnez-moi d’avance si mes propos manquent d’objectivité.

  Mais je ne peux m’empêcher d’être direct en vous disant, Mesdames et Messieurs, que le Conseil général ne peut pas faire autrement que de bénir de façon très laïque et d’accompagner cette Charte… Et que, dans ce dossier, cette assemblée ne peut pas avoir d’état d’âme.

·         Pas d’état d’âme parce que le Conseil Général fait partie des pères fondateurs du Parc. Dès 1982, avec la création de 2 parcs, celui du boulonnais et de l’audomarois ; puis en 2000, avec la création du grand Parc des Caps et Marais d’Opale.

   Et tout cela, en association avec la Région et Espace Naturel Régional.

   Même si les parcs sont, officiellement, de la compétence régionale, le département du Pas-de-Calais a toujours été avec, aux cotés et dans le Parc. Même s’il y a pu avoir des moments d’incompréhension ou d’explications entre le Parc et le Département, il n’y a jamais eu de rupture. Chez nous, on peut se disputer, se chipoter, s’expliquer mais chez nous, on ne se sépare jamais d’un de ses enfants… Sinon, on finit toujours par le regretter… sans trop savoir qui est le vrai coupable !

 

·           Pas d’état d’âme parce qu’un grand département comme le nôtre se doit d’avoir des zones d’expérimentation, des zones d’exception et des zones d’innovation.

 

è C’est bien dans le Parc que nous avons testé les premières actions pour lutter contre les inondations ;

è C’est bien dans le Parc que nous avons créé la première ZAP (Zone agricole Protégée) et c’est dans le Parc que nous sommes en train de tester la mise en place des PPAENP ( Périmètres de Protection Agricole et des Espaces Naturels Périurbains), compétence du Conseil Général et compétence qui deviendra un outil majeur d’aménagement du territoire.

è  C’est bien dans le parc qu’on expérimente, actuellement, de nouvelles façons d’installer des corridors biologiques, de maintenir et de pérenniser une trame verte, et qu’on essaye d’être le maillon incitatif, facilitateur et explicatif pour tout ce qui touche le développement durable… Tout cela, en lien permanent avec les collectivités et le monde agricole.

è C’est bien dans le Parc qu’a été signé le Premier SAGE du département, le SAGE du boulonnais.

è C’est bien le Parc qui, depuis des années, accompagne les acteurs locaux, collabore à une stratégie et aide à la promotion, du marais audomarois,  symbole du pays de l’eau ;   

è Et c’est bien, pendant un bureau du Parc, fin 99, que le Président du Parc de l’époque, le Président Dupilet, nous a demandé de travailler sur un dossier apparemment très difficile : une Opération Grand Site pour les Deux Caps.

   Réflexion, expérimentation, innovation… Triangle magique pour un Parc, triangle magique parce qu’avec ces trois principes, vous faites toujours bouger les frontières.

·         Pas d’état d’âme pour le département parce qu’on ne refuse pas un label, une image de marque, une distinction… Distinction qui n’est pas qu’un honneur : Etre un Parc, c’est un art de vivre, une marque de fabrique, un esprit des lieux…

   Marque de fabrique et esprit des lieux qui peuvent aussi être mis en valeur par d’autres labels, ceux de l’UNESCO, en particulier. Et pour notre département,

 

è c’est un plus d’avoir sur son territoire des beffrois et un bassin minier classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ;

è c’est un plus d’avoir un site classé Grand Site de France (il n’y en a que 11 sur toute la France) ;

è c’est un plus d’avoir un Parc Naturel Régional (il n’y en a que 49 sur toute la France, outre-mer compris).

Et vous le savez, avec tous ces labels, avec toutes ces distinctions, notre image de marque a, en quelques décennies, nettement changé.

Bien sûr, avoir de telles reconnaissances, cela entraine des règles, des règlements, des obligations…

   Mais permettez-moi d’être franc avec vous, la beauté et la gloire, ça se mérite.

   Il en est des pays comme il en est des hommes : tout le monde n’est pas beau et intelligent dès le jour de sa naissance. Il y a l’inné et il y a l’acquis. Et l’acquis, c’est le résultat d’un travail, de règles, d’obligations, parfois de frustrations… Mais le principal, c’est que le résultat soit bon et bien. Et c’est une philosophie qui s’applique sur tous les territoires d’exception.  Alors, quand par chance, l’inné et l’acquis, la nature et l’histoire vous ont offert certains atouts, il faut savoir les garder, les mettre en valeur, voire  les amplifier.

 

·         Et enfin, le département ne peut pas avoir d’état d’âme parce que dans ce Parc, vous avez un condensé d’une grande partie de notre département :

ü  l’activité humaine et le labeur des hommes avec Arques, Lumbres, les carrières du pays de Marquise ;

ü   vous avez les polders et les wateringues allant de Guînes jusqu’au marais audomarois ;

ü  vous avez les collines et les coteaux calcaires de l’arrière-pays boulonnais, du pays de Licques, du pays de Desvres ou de Lumbres ;

ü  vous avez les taquineries humides de la Slack et les mouvements d’humeur de la Hem ;

ü  vous avez l’histoire, le terroir et l’omniprésence du monde agricole qui a façonné ce territoire ;

ü  et vous avez 2 merveilles parmi d’autres dans ce département : le marais audomarois et le  Grand Site des Caps.

   Voilà, mesdames et Messieurs, nous vous demandons de délibérer sur un dossier très structuré, très réglementaire… Sur une charte qui fait plus de 380 pages… Sur des statuts composés de 20 articles et 16 sous-articles… Sur un périmètre de Parc incluant 156 communes et 13 structures intercommunales… Voilà ce sur quoi, officiellement, vous devez voter, validant la Charte et participant à sa gouvernance.

   Mais permettez-moi de tricher très légèrement… Tricher comme il m’est arrivé souvent de le faire avec le Grand Site des Caps. Quand je dois parler de ces paysages qui ont fait ma jeunesse, je commence toujours par dire : « Je ne vais pas vous parler du site des Caps… Je vais vous parler d’amour… »  Car tous ces endroits-là, on ne peut pas faire autrement que de les aimer parce qu’ils font appel, sans doute, à notre intellect et à notre mémoire, mais ils font surtout appel à notre sensibilité en mobilisant nos 5 sens.

   Et un Parc, c’est aussi et c’est surtout cela : Le sable mouillé, l’odeur du foin coupé, le casse-croute dans un estaminet, les rires des enfants dans un bacove et un coucher de soleil sur la baie de Wissant…

   C’est tout cela l’âme d’un Parc, l’esprit d’un Parc, la vie d’un Parc.

   Et c’est tout cela l’honneur d’avoir un Parc chez nous.

   C’est le citoyen qui vous le dit et c’est le président qui vous demande simplement de nous accompagner… Et pour terminer, Mesdames et Messieurs, permettez-moi de vous rappeler qu’on ne repousse jamais une déclaration d’amour même si elle peut sembler grandiloquente ! et pour cela, je m’en excuse mais on ne se refait pas.

   Merci de m’avoir écouté.

Hervé POHER 

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Published by popo - dans Conseil Général
22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 15:29

Belle photo (9)

Séance plénière/ Arras/ 23.10.2012

Comme l’article 255 de la loi dite Grenelle nous le demande, notre collectivité doit faire, à chaque débat d’orientation budgétaire un rapport annuel concernant nos orientations, nos actions ou nos démarches se rapportant ou pouvant illustrer notre engagement pour un développement durable.

   Rassurez-vous, je ne vous infligerai pas l’écoute d’une liste trop fouillée de l’ensemble de nos politiques, politiques départementales où la notion de développement durable a réussi à introduire sa philosophie ou à imprimer son empreinte. Le rapport qui est dans votre document de travail fait 18 pages et est  parfaitement détaillé.

   Juste quelques points forts.

   En vous rappelant, tout d’abord, les fondements de cette démarche : un Agenda 21, voté en 2008, issu de notre Plan Stratégique Départemental et décliné dans la territorialisation et dans la contractualisation. Cela ne veut pas dire qu’avant 2008, nous ne faisions pas de développement durable. Cela veut simplement confirmer que l’attitude écoresponsable, que certaines politiques exemplaires déjà anciennes et que certaines orientations nouvelles… Tout cela a été formalisé voire formaté par l’adoption de notre Agenda 21. Mais comme Monsieur Jourdain, depuis plus de 30 ans, notre assemblée faisait, dans certains domaines spécifiques du développement durable, sans le savoir, puisque cette notion n’existait pas vraiment et, qui plus est, sans le dire.

   Sur le fonctionnement interne de notre collectivité :

  Un point fort dans la conception et la construction de notre patrimoine bâti (collèges, bâtiments départementaux administratifs et/ou touristiques, Centres Techniques… bref toutes nos nouvelles réalisations bâties) où la norme Bâtiment Basse Consommation est systématiquement demandée avec pour but de diviser par 2 la consommation énergétique, division par 2 par rapport aux anciennes normes appliquées jusqu’alors.

   Dans ce même domaine de la consommation énergétique, nous avons commencé, en 2011, un audit de fonctionnement de nos bâtiments plus anciens et un diagnostic physique de ces mêmes bâtiments. Avec pour finalité d’analyser les comportements des membres de notre personnel, d’évaluer l’urgence de certains travaux et d’estimer les mesures nécessaires pour une économie énergétique significative. Permettez-moi de dire, en tant que Président du Comité d’Hygiène et de Sécurité, que nous avons encore, dans le département, quelques cas difficiles et un peu délicats. Mais l’important, c’est de le savoir et de chercher à y remédier.

   Pour ce qui est des infrastructures routières, nous continuons à adapter notre façon de faire pour moins de pollution, moins d’impact environnemental, moins de consommation énergétique mais avec autant de sécurité.

   Le fauchage raisonné  des accotements fait partie, désormais, de notre paysage routier mais il faudra, vraisemblablement, refaire une campagne d’information auprès des usagers car l’aspect sauvage de nos bords de route n’est pas forcément compris par tout le monde.

   Dans le fonctionnement interne du Conseil général, nous avons pu réunir un ensemble de données permettant d’établir un véritable tableau de bord : consommation d’eau, d’électricité, de papiers, tonnages des déchets… tout cela pour nos 380 bâtiments départementaux et pour nos 126 collèges. Et l’évolution des chiffres, d’une année sur l’autre, est plutôt encourageante.

   Même démarche pour notre flotte automobile où il y a une nouveauté importante, du moins au niveau du symbole, puisque nous venons d’acquérir notre premier véhicule 100% électrique.

   Et pour en terminer avec le fonctionnement interne du conseil général, je voudrais vous rappeler que :

-          Dans le cadre de nos procédures de marchés et d’achat, nous incluons, presque systématiquement la clause d’insertion et la clause environnementale.

-          Vous rappeler aussi que nous avons adopté un plan apprentissage

-          Et vous rappeler, enfin, que nous avons conventionné pour un plan handicap.

   Dans toutes ces procédures, nous respectons nos engagements.

   Voilà pour ce qui est du fonctionnement interne du Conseil Général.

   Pour ce qui est des politiques publiques et des actions sur les territoires.

   Je me dois de commencer par vous rappeler que nous avons validé, cette année le schéma de la mobilité avec pour objectif :

-          Développer au maximum l’intermodalité et encourager le covoiturage,

-          Permettre à tout à chacun d’utiliser les transports en commun, par des dessertes et des tarifs, on ne peut plus, attractifs,

-          Ne pas laisser un coin de notre territoire départemental sans possibilité d’accessibilité,

-          Penser différemment et favoriser les modes de déplacement doux.

   Ce schéma de la mobilité a été bien pensé et adapté aux exigences du terrain. Certes quelques petites retouches ou compléments seront nécessaires, mais la philosophie et les orientations générales de ce document ont apporté un plus dans le traitement de la mobilité sur notre territoire.

   Au niveau des politiques purement environnementales, nous continuons à être très interventionnistes et à porter une image très volontariste. Je tiens d’ailleurs à vous confirmer que le Pas-de-Calais est régulièrement cité comme collectivité exemplaire ou comme territoire témoin

·         pour ce qui est de la gestion des ENS(en gérant plus de 5000 hectares, Eden est l’une des plus grosses structures en France)

·         exemplaire pour ce qui est des modes de gouvernance locale mis en place (pour la gestion des ENS et pour la gestion du Grand site)

·         exemplaire enfin, pour ce lien transversal entre la politique de l’environnement et la politique d’insertion. Ce lien est pour nous une évidence, mais étonnement, c’est loin d’être le cas partout.

      Toujours dans le cadre des politiques que l’on peut rattacher à l’environnement, il est bon de rappeler que le département est associé aux collectivités, syndicats et groupements qui interviennent dans la lutte contre les inondations, les risques naturels et dans la gestion des cours d’eau.

   A ce stade, je ne peux pas faire autrement que de formuler des mentions spéciales pour 2 politiques départementales spécifiques se rapportant à la problématique de l’espace  rural, à la volonté de limiter la périurbanisation et à l’idée de participer à une trame verte et bleue. Tout ceci faisant partie intégrante de notre Agenda 21 et étant des axes majeurs du SRCAE (Schéma Régional Climat Air Energie)… Donc faisant partie du plan de lutte contre le réchauffement climatique.

   Première mention pour l’expérimentation de la compétence départementale PAENP (Protection Agricole et Espaces Naturels Périurbains), compétence offerte aux départements, après la loi de 2005, relative au développement des territoires ruraux. Cette démarche permet de définir, dans des PLU, des espaces sanctuarisés réservés à l’agriculture. Une démarche expérimentale est en cours avec une communauté de communes. Il est à signaler qu’en France, il n’y a que 5 ou 6 sites en PAEN et que, si notre démarche en collaboration avec la CC aboutit, nous aurions le premier site PAEN au nord de Paris.

   Seconde mention pour la réglementation boisement que notre collectivité devrait approuver incessamment. Cette démarche pouvait présenter 2 écueils majeurs : ou être trop incitatif ou être trop restrictif, chacune des attitudes pouvant satisfaire ou mécontenter des acteurs du territoire. La réglementation  qui vous sera proposée est un juste compromis et permettra aux collectivités locales d’avoir un choix.

   Un mot sur la gestion des déchets. Vous le savez, le département a en charge de l’élaboration du plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Ce plan était presque terminé quand les lois Grenelle sont venues changer les règles du jeu. Nous sommes donc en train de revoir notre copie en intégrant de nouvelles donnes et de nouvelles obligations.

Hervé Poher 

   Dernier volet de ce rapport.

   Même si la notion de développement durable a une forte connotation environnementale, il ne faut pas oublier que le premier acteur et le premier bénéficiaire de cette démarche est avant tout l’homme, l’habitant de ce département et notre concitoyen.

   Et permettez-moi de citer pêle-mêle, pour illustrer la volonté départementale :

·         Les actions autour de la primo-parentalité, la périnatalité et les actions spécifiques vers les personnes âgées,

·         La généralisation des maisons de l’autonomie et la création des maisons des adolescents,

·         Toutes les actions en direction des allocataires du RSA que ce soit pour la participation, la médiation et l’insertion,

·         L’aide et le soutien à la pratique sportive et aux manifestations culturelles,

·         La mise en place des politiques « jeunesse » qui trouve entièrement sa place dans ce rapport d’autant que la notion et les fondements du développement durable sont facilement intégrés par les jeunes… Contrairement aux personnes moins jeunes…

·         Dernier point, mais point essentiel : l’économie sociale et solidaire qui est, très naturellement, un des compagnons de route du « développement durable ». L’un ne s’imagine pas sans l’autre ; l’autre ne s’imagine pas sans l’un…

   Voilà pour ce rapport sur le développement durable, dans notre département. En vous signalant, pour terminer, que nous sommes en train de finaliser un Agenda  21  version II qui vous sera proposé dans les mois à venir.

   Ce nouvel agenda sera plus réduit, plus condensé, plus ciblé. Simplement parce que certaines choses ont été réalisées et que, pour d’autres politiques volontaristes, les contingences économiques et financières nous obligent à être plus réalistes et plus raisonnables. Mais, dans ce document, nous essaierons, quand même, d’y laisser beaucoup d’espoir ou d'utopie à défaut d’y imposer du rêve.

  Voilà, M et M, ce qui pouvait être résumé sur notre ambition et sur notre pratique quotidienne du développement durable.

Hervé Poher

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Published by popo - dans Conseil Général
8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 11:24

scot calaisis

Commission permanente

Le CG doit donner son avis sur le projet de SCOT du Calaisis, projet proposé par le SYMPAC (Syndicat Mixte du Pays du Calaisis), structure regroupant 5 EPCI :

·        La communauté d’Agglomération de Cap-Calaisis,

·        La Communauté de Communes du Sud-Ouest du Calaisis,

·        La Communauté de Communes des Trois-Pays,

·        La Communauté de Communes d’Ardres et de la Vallée de la Hem,

·        La Communauté de Communes de la Région d’Audruicq.

   Ce projet a été arrêté le 20 juin 2012, ce qui veut dire qu’il essaye de répondre aux exigences de la loi SRU (en particulier dans les domaines de l’aménagement de l’espace, des déplacements et de l’habitat) mais ce projet n’est pas « grenellisée » d’emblée. Par contre, comme beaucoup d’autres SCOT, il devra être adapté, avant le 1er janvier 2016, pour être compatible avec la loi Grenelle II… Mais comme vous avez pu le deviner à la lecture de cette délibération, il semble évident que la mise en compatibilité de ce SCOT ne résultera pas d’une simple adaptation mais bien d’une modification substantielle de ce document.

   En effet, la loi Grenelle II fait référence à certaines orientations incontournables (protection des paysages, gestion économe des espaces, diversification de l’urbanisme, mise en place de schémas de cohérence  écologique) et ces orientations ne sont pas clairement reprises ou ne sont reprises qu’en partie par ce document.

   L’avis du Conseil Général résulte :

·        d’un essai de mise en compatibilité des politiques nationales, régionales, départementales avec les orientations locales choisies par le SYMPAC,

·        D’une analyse des logiques exprimées dans ce document face aux obligations légales,

·        Et de l’application d’une grille de recoupement avec les politiques départementales (PSD, contrats territoriaux, charte de préservation de l’espace agricole, Plan pour le logement des personnes défavorisées, Pacte pour la jeunesse, l’Agenda 21 et en particulier son chapitre consacré à la politique environnementale et à la trame verte).

   A l’issue de cette analyse multifactorielle, en résumant l’avis de notre collectivité, avis qui a été validé par la 6ème commission, nous pouvons dire que le département :

è Partage la vision, l’analyse et le diagnostic du territoire avec quelques points positifs

 

ü Une population jeune, la plus jeune du Pas-de-Calais,

ü Une situation exceptionnelle pour ce qui est du positionnement et de la logistique existante vis-à-vis de la Grande-Bretagne et des pays d’Europe du nord,

ü Une dynamique institutionnelle locorégionale qui ne peut apporter qu’un plus en fédérant les énergies du littoral,

ü Quelques atouts naturels qui peuvent ajouter, pour ce territoire ce que j’oserai appeler «  un supplément d’image » bien utile pour l’économie touristique.

 

è Mais aussi quelques points négatifs ou qui posent question :

 

ü Une crise économique locale aigue avec un taux de chômage très élevé (le plus haut de France) et des difficultés sociales très importantes.

ü Une forte tendance au dépeuplement de la ville centre

ü Une tendance encore plus forte à la périurbanisation que l’on peut qualifier de « sauvage et de tout azimut », ce territoire étant sous les influences croisées de Calais, Dunkerque, Saint-Omer et Boulogne

ü  Une exposition à des risques d’inondation internes ou maritimes, une grande partie du territoire faisant partie du Delta de l’AA et de la zone des wateringues.

   Voilà pour ce qui est du diagnostic.

   Pour ce qui est des recommandations, orientations et des prescriptions formulées par le SYMPAC, quelques points positifs  comme :

v La hiérarchisation des zones d’activités,

v La volonté d’avoir une politique de renouvellement urbain d’abord axé sur la ville centre puis sur le réseau des bourgs-centres,

v Une politique volontariste pour la protection de l’eau et des zones humides,

v Un engagement fort pour la mise en place des déplacements doux et d’un réseau de transport cohérent.

   Mais aussi quelques gros points négatifs que le département se doit de signaler :

v Absence de démarche de polarisation sur les bourgs-centres des activités de petits commerces et d’artisanat, le captage de l’activité commerciale  étant un des objectifs de la  ville centre,

v L’absence d’un objectif volontariste pour une mixité sociale clairement affichée,

v Pas de nouveaux modes d’urbanisme, innovant et actant une démarche développement durable,

v Des chiffres de densité urbaine nettement en dessous de ce qui est souhaitable et souhaité,

v Les risques d’inondation sont très peu intégrés au raisonnement et impactent peu sur les velléités d’urbanisation,

v Et enfin et surtout, il est à noter une surconsommation de terres agricoles, pour le développement économique et pour l’habitat, surconsommation incompatible avec la loi d’orientation agricole, contraire aux principes de la charte régionale de non-consommation de terres et incompatible avec le SRCAE (schéma régionale Climat Air Energie). Le SCOT du Calaisis prévoit, en effet, la consommation de près de 100 hectares par an, pendant 13 ans. Cela représente, à elle seule, la consommation d’un quart de l’enveloppe régionale uniquement pour le calaisis ; calaisis qui, je vous le rappelle représente moins de 5% de la population régionale. Cet objectif chiffré est, vous vous en doutez, peu compréhensible dans le cadre du SRCAE et de la future grenellisation.

   En conclusion, M et M, nous vous proposons l’avis du département ainsi formulé : le département confirme les signes et partage le diagnostic du territoire. Il remarque les efforts envisagés pour restructurer le potentiel de développement économique et pour essayer de recadrer le développement de l’habitat. Mais le département ne peut pas faire autrement que d’émettre des réserves quant aux orientations et aux traitements proposés. En effet, aucune mesure ne semble suffisante pour rectifier et infléchir durablement le type de développement local en matière d’urbanisme. De toute évidence, le SYMPAC devra entamer rapidement un processus de révision et le département est prêt à l’aider dans cette démarche.

Hervé Poher

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Published by popo - dans Conseil Général
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 11:13

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  Arras Séance plénière. Hervé Poher

 

  Je me dois de vous présenter, le plus rapidement possible et de manière synthétique, le schéma de la mobilité du département du Pas-de-Calais. Rapidement parce que ce dossier a fait l’objet d’une séance spéciale, le 16 janvier dernier ; synthétique parce dans un ensemble de 45 mesures proposées, quelques-unes sont bien entendu plus parlantes et plus significatives d’une forte volonté départementale. Volonté qui peut être résumée ainsi : Un transport partout et pour tous.

   D’abord quelques précisions :

·         Schéma de mobilité et non pas schéma des transports : Pourquoi cette terminologie ? Simplement parce que le terme transport se rapporte trop au transport en commun, à la voiture… Excluant de fait, la marche à pied, le vélo ou autres. Or, une collectivité qui se veut ambitieuse ne peut pas faire autrement que d’intégrer, dans sa réflexion, la non-production de gaz à effet de serre, c’est-à-dire les déplacements doux. D’où la question : comment donner à nos services le réflexe du vélo quand ils imaginent une route ? 

·         Pourquoi à ce stade ? Parce que lorsqu’on veut avoir une prospective cohérente dans l’aménagement du territoire, au niveau de l’emploi, de l’urbanisme, d’une carte sanitaire… il est essentiel de regarder comment vivent les gens, pourquoi ils ont des réflexes comportementaux et pourquoi, le déplacement, la mobilité et donc les moyens de déplacement et les outils de mobilité peuvent être des facteurs de disparité sociales. Comment voulez-vous faire faire un dépistage du cancer du sein à une brave dame qui habite pas loin d’une grande ville mais qui n’a pas de moyen de locomotion et qui n’a pas accès à un bus…

·         Pourquoi maintenant ? Pour 5 raisons majeurs :

è Raison 1 : Parce que nous nous y sommes engagés dans notre Plan Stratégique Départemental où il est écrit : « Développer les conditions d’un égal accès à une mobilité durable. »

è Raison 2 : Parce que plusieurs articles de notre Agenda 21 font référence au problème de la mobilité (Art 38,57,58,59,60)

è Raison 3 : Parce que nous faisons partie du groupe de travail pour le Plan Climat Régional et que le substrat de cette réflexion est bien la diminution de la production des gaz à effet de serre. En rappelant que c’est bien dans cette philosophie là que nous incluons le développement du numérique… Numérique qui permet de diminuer notablement les déplacements

è Raison 4 : Parce que le Grenelle I et le Grenelle II sont passés par là et que nous devons, soit intégrer ses obligations, soit créer les conditions adéquates pour que les collectivités puisse respecter les engagements du Grenelle.

è Dernière raison, c’est que nous sommes au deuxième épisode de la contractualisation et que nous validons, de plus en plus souvent, des dossiers se rapportant à la mobilité : ici, un Transport à la Demande ; là, une navette estivale pour l’accès à la plage ; là-bas une aire de covoiturage… Et il devient raisonnable de pouvoir tester ces initiatives dans une règle d’expérimentation avant de les inscrire dans une règle générale.

 Voilà, très rapidement, ce que souhaitions vous rappeler, en préambule de ce schéma.

   Le document qui vous a été remis fait 71 pages, mais permettez-moi de vous signaler qu’il est extrêmement bien fait, clair, très didactique et plein d’enseignements sur le fonctionnement de notre département.

   La première partie résume le diagnostic.

     2 Pages résument à elles-seules la problématique.

   En page 9, vous avez les motifs de déplacements. Comme vous pouvez le voir, il s’avère que le travail et les études ne représentent que 30% des motifs de déplacements. Or, à l’origine, les transports en commun ont été mis en place pour les travailleurs et pour les étudiants. 70% des déplacements se faisant pour autre chose que le travail ou les études, il n’est pas étonnant que l’offre de transport en commun ne soit plus en adéquation avec le fonctionnement sociétal.

   Et cette inadéquation est confirmée par le tableau, en page 10, qui montre  que 2/3 des gens qui se déplacent utilisent leur voiture. Les transports en commun, ne représentent que 6,4% des déplacements, ce qui est très peu.

   Fort des principes évoqués en préambule et poussés par les conclusions évidentes du diagnostic, il a fallu définir des objectifs et des enjeux de ce nouveau schéma.

   Sachant, Mesdames et Messieurs que les données du problème sont classiques, que la diversité de ce département amène une diversité de questions et de solutions et que les problèmes de mobilité sont, régulièrement, évoqués dans cette enceinte, nous avons pu sérier les objectifs et les enjeux en 5 groupes :

·         Comment répondre à l’évolution des besoins de mobilité dans un contexte de renchérissement de l’énergie et de paupérisation d’une partie non négligeable de notre population ?

·         Comment faire pour inscrire la mobilité dans une logique de développement durable ?

·         Comment inventer ou pérenniser des solutions innovantes pour le secteur rural ?

·         Comment rendre plus attractif le réseau départemental ?

·         Comment faire pour que la mobilité soit un facteur de développement et d’excellence pour notre département ?

   Tous ces enjeux, une fois posés, nous amènent à 3 exigences :

è Faire tout pour favoriser la mobilité pour tous ;

è Faire tout pour inscrire dans nos schémas territoriaux l’intermodalité ;

è Faire tout pour offrir une alternative à la voiture.

    2 constats, 5 enjeux, 3 exigences… Tout cela pour arriver à une liste de 45 mesures. Rassurez-vous, je ne les évoquerai pas toutes et je me bornerai à ne vous parler que de quelques mesures, voire avancées très fortes et très symboliques de notre volonté.

Chapitre 1 mesure 1 : Dans tous les transports interurbains, quelle que soit la distance ou le lieu de montée, tarif unique à 1€.  Pour certaines personnes qui auraient 30 kms à faire pour aller travailler, cela ferait une économie annuelle de 3000 €. Donc tarif unique de 1€ !

Chapitre 1 mesure 7 : Bien sûr, nous maintenons la gratuité complète pour les transports scolaires mais nous étendons cette gratuité, sur toutes les lignes départementales, à la jeunesse. Dans votre document, il est écrit de 11 à 18 ans… En fait, nous vous proposons de voter : de 0 à 18 ans.  

Chapitre 6 mesure 2 : Toujours pour rendre nos transports plus attractifs, nous vous demandons de valider le fait qu’il y aura, désormais, systématiquement, 2 allers/retours par jour sur nos lignes interurbaines. Si on veut plus d’attractivité, il faut élargir les tranches horaires.

Chapitre 6 mesure 1 : enfin, toujours avec le même objectif, nous modifions le schéma  des lignes interurbaines afin que tous les chefs-lieux de canton, tous les bourgs centres, toutes les communes ayant une importance économique ou administrative, soient desservies par une ligne de transport en commun.

   Voilà pour quelques mesures majeures. Mais en plus :

Chapitre 1 mesure 8 : Mettre en place des clauses d’insertion dans les marchés avec nos transporteurs. On parle de la possibilité de 25 emplois à temps plein.

Chapitre 2 mesure 5 : Mettre en place un plan de déplacement de l’administration, pour l’administration centrale, évidemment, mais aussi pour les administrations territorialisées.

Chapitre 3 mesure 3 : Mettre en place des plans de continuité de déplacements… Pour intervenir en cas d’intempéries (la neige par exemple), mais aussi pour intervenir en cas de catastrophe naturelle. Imaginez : si une catastrophe comme Xynthia touchait la plaine des Flandres et la zone des Wateringues, nous serions incapables de vous donner la liste des routes hors d’eau et nous sommes dans l’incapacité de vous donner le trajet obligatoire que devraient prendre les secours. Ce qui est, avouez-le très embêtant…

Chapitre 4 mesure 1 et chapitre 7, mesure 3: favoriser dans les zones rurales et semi-rurales le transport à la demande… En aidant les collectivités à s’impliquer dans cette démarche et en créant une ou des centrales de réservation gérées par le département.

Chapitre 4 mesure 2 : Ouvrir les circuits scolaires, donc les cars, à une utilisation commerciale… C’est-à-dire qu’un transport scolaire pourra prendre un voyageur non scolaire, en fonction des places, bien entendu et pour pouvoir gérer de façon intelligente, un abonnement sera demandé à ce nouveau type de voyageur.

Chapitre 5 : Rassemble tout ce qui a trait aux déplacements doux, vélo en particulier. De même le chapitre 8 rassemble tout ce qui touche le numérique.

Chapitre 6 mesure 5 : Créer des désertes de transport en commun vers les sites touristiques ou les plages, pendant les vacances et les week-ends.

   Voilà 10 mesures très fortes et très symboliques de la volonté du département de se mettre en adéquation avec les besoins, les envies et le mode de fonctionnement des gens.

   Les 35 autres mesures essayent de couvrir tous les champs de la mobilité, avec quelques mesures spécifiques pour les personnes handicapées. Pour information, l’adaptation des bus pour les personnes à mobilité réduite se fera progressivement, sur 10 ans, les sommes en jeu étant trop importantes.

   Voilà résumé ce schéma de la mobilité. Il n’est sans doute pas parfait, d’autres innovations sont encore à trouver mais ce schéma a le mérite d’exister, de proposer de réelles avancées que je qualifierais de sociales. Et de plus, ce schéma est modulable.

   Merci de votre attention.

Hervé Poher

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Published by popo - dans Conseil Général
17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 18:06

 

Poher 2011.3

Qui êtes vous ?

Agé de bientôt 60 ans, marié, père de 3 enfants et grand-père récent de 3 merveilles ; médecin généraliste installé en 1980, j’ai arrêté ma profession en 1997 parce que la politique me prenait trop de temps et que je  n’arrivais plus à exercer cette profession de médecin de façon sereine ; Mais je continue à prescrire… Surtout au Conseil Général où je passe mon temps à dépanner tout le monde !! Elu conseiller général en 1994, maire de Guînes en 1995, Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays en 1996, suppléant de Dominique Dupilet en 1997, puis de Jack Lang en 2002 et 2007, Vice-Président du Conseil Général depuis 1998 (environnement, santé, mobilité, Opération Grand Site, Eden 62, Agence de l’Eau…). J’ai laissé le poste de maire de Guînes en 2007 à mon premier adjoint de l’époque, Marc Médine et je continue à l’aider dans la commune et dans l’intercommunalité. Le Conseil Général est devenu, un peu, ma seconde maison… J’ai même réussi à faire introduire de la bière au repas du midi… Avant 1994, il n’y avait que de l’eau et du vin… La honte !

Quelle est votre grande ambition pour votre canton ?

Une seule et véritable ambition : lui garder son caractère semi-rural avec ses paysages, sa forêt, ses marais, ses collines, son vent et ses odeurs. Bref, tout ce qui fait qu’on se sent un peu à la campagne. Depuis 15 ans, nous avons été fortement touchés par la périurbanisation et nous avons construit, dans ce canton, plus que de raison. C’est normal, nous sommes au beau milieu d’’un triangle Calais, Boulogne, Saint-Omer… En plus, nous sommes dans un Parc Naturel… Mais ce privilège, ce cadre de vie, cette osmose avec une certaine nature, tout cela est fragile et il faut savoir les garder. De plus, si nous avions voulu être des urbains, nous serions allés habiter en ville. Alors, maintenant, beaucoup de nos politiques locales et de nos initiatives sont orientées vers la « sauvegarde de la ruralité ». Ca fait un peu pompeux, mais c’est, chez nous une priorité.

Quels sont les atouts du Pas-de-Calais ?

Ses hommes, son histoire, ses paysages, son ambiance et sa façon de manier l’espoir et d’imaginer l’avenir. Les atouts sont nombreux parce que le passé… Parce que la jeunesse… Parce ce sentiment d’appartenir à une même « espèce »… mais, comme dans un jeu ou comme dans la vie, les atouts, il faut savoir les prioriser, les utiliser à juste raison et les doper. C’est un peu le rôle des élus mais on s’aperçoit que ce phénomène se met en place naturellement, lentement mais naturellement. 

Quel est votre lieu préféré dans le Pas-de-Calais et dans le monde ?

Même si je suis amoureux des Caps, même si j’ai été séduit par le Pinchonvalles, je dois avouer que j’ai quand même un gros faible pour la vallée de la Course, au printemps. Dans le monde, pour ce que j’en connais, une partie de mon cœur est attachée à la Haute Egypte… J’y suis allé trois fois.

Votre principale qualité, votre principal défaut ?

Principale qualité : je suis « Grande gueule »… Qualité car parfois il faut avoir le courage de dire certaines choses. Principal défaut : je suis « Grande gueule »… Défaut car souvent il faut avoir la prudence de ne rien dire… Mais on ne se refait pas !

Quels sont vos loisirs ?

Mes petits enfants qui sont devenus mon nouveau centre de gravité et je l’assume avec fierté… Et le jardinage passionnément, intensivement et amoureusement ! Parce qu’en faisant du jardinage, j’ai trouvé une activité qui donne mal au dos mais qui vous vide la tête… et ça fait du bien ; activité qui nous ramène à la puissance de la nature; activité qui peut faire comprendre l’équilibre entre toutes les choses de la vie… et le chemin est parfois compliqué pour aller de la racine au bourgeon. Bref, contrairement à ce que pensent les gens, le jardinage n’est pas uniquement une activité physique, c’est aussi une activité philosophique !... Et comme disait l’autre : « Il faut cultiver son jardin. »

Votre livre de chevet ?

Si on a un livre de chevet, c’est pour nous aider à s’endormir… Alors moi, pas de trucs « chiants ». Aussi, par terre, à coté de mon lit, ce n’est pas un livre, c’est un tas de livres, mélange de bandes dessinées, collections d’Hara Kiri ou pire encore, de Fluide Glacial, de romans policier d’Exbrayat ou d’Agatha Christie ou de livre de citations… Mais le seul livre qui ne m’a jamais quitté depuis que j’ai l’âge de 11 ans, c’est Cyrano de Bergerac…Pour plein de raisons !

Musique : quel est votre groupe, auteur ou musicien favori ?

Toute ma jeunesse, je l’ai passée avec les chansons de Jacques Brel. D’ailleurs, j’ai gagné tous les concours de diction avec « La tirade des Nez » de Cyrano  ou avec « Le plat pays » de Brel. Mais dans la vie de tous les jours, je suis assez éclectique : D’abord rétro avec David Bowie, Madonna, Status Quo,Yes, Rolling Stones… Ensuite, je dois bien avouer que la musique actuelle ne me déplait pas : Rihanna, Lady Gaga, Shakira, Shy’m…    

Cinéma, un film qui vous a marqué.

« L’homme tranquille », vieux film de John Ford parce que John Wayne n’y est pas cow-boy, parce que Maureen O’Hara y est superbe, parce que l’Irlande y est magnifique et parce que la fameuse bagarre y est homérique… Et sans doute parce que je connais ce film par cœur : en mai 68, l’ORTF était en grève et pendant 3 semaines, la télévision a passé le programme minimum… Et pendant 3 semaines, tous les soirs, on a eu… L’homme tranquille !

Quel est votre plat préféré ?

Les sardines à l’huile d’olive : c’est délicieux, ce n’est pas cher, ce n’est pas anti-écologique et c’est très bon pour la santé !

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 23:51

mares

 

Séance plénière.

 

   Faisant suite au Grenelle de l’environnement, la loi de juillet 2010 oblige les collectivités territoriales et les EPCI à fiscalité propre à présenter, chaque année, un rapport sur le développement durable dans les politiques de la collectivité. Ce rapport doit, bien entendu, évoquer les initiatives, actions et réalisations des années passées, mais il doit, évidemment préciser les orientations et les principaux objectifs, étiquetés « développement durable », pour les mois et années à venir.

   Bien sûr, ce nouvel exercice annuel peut ressembler à une contrainte : contrainte supplémentaire en séance plénière, redite de certaines options départementales maintes fois répétées dans cette enceinte, réaffirmation de grands principes qui ne peuvent qu’entrainer votre accord, mais qui, vous le savez bien sont relativement difficiles à appliquer sur le terrain.

   Relativement difficiles à appliquer pour 2 raisons majeures :

         ·            La première, c’est la propension très naturelle et en disant cela, croyez bien que ce n’est pas une critique de ma part mais que ce n’est qu’une constatation compréhensive, propension très naturelle à un conservatisme rassurant, surtout pour une vieille et grande structure, comme la notre. Déjà, à titre personnel, nous avons, chacun d’entre nous, et l’âge aggrave cette tendance,  nous avons tendance, dis-je, à tomber dans un certain immobilisme… Personne ne peut dire le contraire : C’est naturel et c’est humain… Quand on ne veut pas être éclaboussé, on ne remue pas l’eau. Alors imaginez pour une structure qui a des milliers d’employés et des centaines de politiques… même si nous n’avons pas à avoir honte de ce que nous avons fait.

         ·            Seconde raison qui rend, cet exercice plus difficile : c’est cette fameuse crise. Rappelez-vous : nous avons approuvé notre agenda 21 en juin 2008 et le premier crack boursier est survenu en automne 2008. Alors, il est évident que quand on évoque de nouvelles politiques, de nouvelles attitudes et une nouvelle façon d’être, une question s’impose  systématiquement : « Combien ça va coûter ? » et naturellement on se dit qu’avant le développement durable, qui peut être considéré comme de l’accessoire, il vaut mieux s’occuper de l’essentiel et des choses obligatoires.

   Cette réalité étant réaffirmée, vous le savez, il y a 2 façons d’analyser le résultat de 3 années d’Agenda 21 : Ou être compréhensif de ce verre qu’on a réussi à remplir à moitié… Ou râler parce que nous n’avons pas réussi à le remplir totalement…

   Et pourtant l’urgence écologique est là ! Et pourtant, nous nous devons d’être exemplaires et nous ne le sommes pas tout à fait…. Mais malgré tout, et je vais vous étonner, je vais me satisfaire du verre à moitié plein…   En étant très honnête, je dois avouer, mes chers collègues, que malgré une légère tendance au surplace, à la prudence pour ne pas dire à la frilosité, nous n’avons pas à rougir de ce qui a été fait. Dans le cadre de l’Agenda 21, nous n’avons pas tout fait, loin s’en faut, mais nous avons fait, nous sommes en train de faire et nous nous sommes préparés à faire. Et j’ai l’habitude de dire qu’en juin 2008, nous n’avons pas voté un catalogue d’actions : nous avons voté un état d’esprit… Et c’est parfois plus important, dans le Nord-Pas-de-Calais peut-être plus qu’ailleurs. L’état d’esprit étant dans cette maison, reste à y peaufiner une vraie  prise de conscience, plus visible donc plus lisible.

   Permettez que je fasse un rapide survol de certains points importants de notre Agenda 21 version 2008, en rappelant quelques exemples de ce qui a été fait, ce qui est en court et ce que seront nos priorités pour 2012. .. Sachant que ceci pourra correspondre à un premier travail de toilettage pour élaborer notre Agenda 21 version II. Pour que les explications soient relativement claires, permettez-moi de réunir ces politiques en  4 groupes d’actions.

Premier Groupe, ce qu’on pourrait rattacher au Plan Climat Régional Nord-Pas-de-Calais.

   Depuis 4 ans, nous travaillons avec la Région, La Dreal, l’Adéme et le CG du Nord, sur un plan climat régional Nord-Pas-de-Calais. Cette démarche a pour but, vous le savez, d’aller vers les objectifs du protocole de Kyoto et, en limitant l’émission des gaz à effet de serre, de lutter contre le réchauffement climatique. Notre présence n’est pas totalement désintéressée puisque une remontée du niveau de la mer pourrait avoir chez nous, un certain impact pour ne pas dire un impact certain.

  Point 1 : Dans le cadre de cet objectif, pour nos travaux routiers, nous travaillons, depuis quelques années, et plus encore maintenant, avec des entreprises qui appliquent des techniques ou utilisent des matériaux économes en énergie (enrobés tièdes, matériaux recyclés, liant hydraulique…). Parfois même, nous demandons aux entreprises de n’utiliser que des matériaux novateurs et moins polluants, cette demande étant presque obligatoire sur la Site des Caps. Cette façon de faire sera maintenue.

   Point 2 : La 6ème commission et les services du CG sont en train de finaliser la démarche des Certificats d’Economie d’Energie, système analogue à celui des entreprises et qui permet, à terme, de récupérer des finances après des investissements pour économiser l’énergie.

   Point 3 : La moins coûteuse et la moins polluante des énergies, c’est celle qu’on ne consomme pas.  A partir de cette philosophie, le CG a entamé des audits pour les collèges et d’emblée, des travaux ont été effectués dans les 10 collèges les plus énergivores. Cette démarche doit rester une de nos priorités pour les années à venir. Parallèlement à cela, notre collectivité a développé son référentiel QEEB (Qualité Energétique et Environnementale du Bâtiment), référentiel appliqué désormais dans la construction des bâtiments départementaux. Et cette ambition aura une démonstration extrême et exemplaire, dans la construction du centre technique environnemental d’Audinghen, c'est-à-dire au Cap Gris-Nez. Tout cela en 2012. En plus, je vous signale que le référentiel QEEB intègre aussi le problème du handicap.

Point 4 : Bien entendu, dans toutes nos réalisations, nous essayons désormais d’intégrer des énergies renouvelables, solaires et photovoltaïques et je tiens à rappeler le travail de réflexion et de proposition que mène notre collègue Jean Wallon au sujet des énergies renouvelables.

Deuxième Groupe : Tout ce qui a rapport avec la biodiversité, maintien et préservation de la biodiversité.

   Point 1 : Je ne peux pas faire autrement que de parler, en premier, de la politique ENS du département et de l’intervention d’Eden 62 : plus de 5000 hectares gérés, propriétés du département, du Conservatoire du Littoral ou, pour une faible partie, propriétés privées. 5000 hectares où sont appliqués des plans de gestion favorisant, bien entendu, la biodiversité.

   Je vous rappelle aussi, qu’Eden étant un instrument du département, il a semblé judicieux qu’Eden imagine une vitrine départementale. C’est pourquoi, le syndicat mixte s’est engagé sur une démarche d’éco-certification EMAS (Eco- Management and Audit Scheme) qui sera principalement illustrée au Bois de Maroeuil où les aménagements seront, à petite échelle, un exemple de tout ce qui peut représenter le développement durable. Travaux courant 2012.

Point 2 : Qui peut sembler anecdotique mais qui est extrêmement positif pour l’image du département : le traitement différencié des routes.

  Moins de fauchage, techniques alternatives pour le désherbage, suppression complète en 3 ans de tous les pesticides…  Bref, après un bilan scientifique : 20% de biodiversité gagnée, une récompense nationale que nous avons reçue à Paris et, finalement, une certaine fierté du personnel de la voirie.

   Au niveau conception de nos routes, désormais, nous intégrons, bien entendu, certaines réalisations spécifiques pour la faune ou pour le respect des paysages.

Point 3 : Juste un mot rapide sur les abeilles : Nous nous sommes investis dans l’opération « Abeille sentinelle de l’environnement », et nous avons été critiqués car notre miel serait le plus cher de France. Effectivement, nous avons aidé l’apiculture mais nous n’avons pas voulu, uniquement produire du miel sur le toit du CG. Et si on veut être honnête, il faut calculer le prix de revient du miel du Pas-de-Calais, en y intégrant tout le miel produit par les centaines de ruches installés sur tous les terrains départementaux depuis 3 ans. Mais, pour éviter les critiques de ceux qui ne mangent que de la confiture, nous adapterons notre soutien à l’apiculture avec les conseils éclairés de notre collègue Robert Therry. Comme l’a suggéré le Président, ce n’est pas une histoire de sensiblerie vis-à-vis des petites bêtes, c’est un problème d’avenir pour l’humanité.

Point 4 : L’engagement dans une démarche trame verte et la notion de corridors biologiques.

   Vous le savez, mes chers collègues, nous avons essayé d’orienter la politique Oxygène 62 vers cette noble finalité, c'est-à-dire une démarche Trame verte. Mais il faut bien avouer que cette politique n’est pas tout à fait adaptée et que les collectivités tiennent à un Oxygéne 62 classique… C’est presqu’une institution comme le Farda. C’est pourquoi, parallèlement à nos politiques traditionnelles, il a semblé utile de s’intéresser à une compétence du Conseil Général : la réglementation boisement.  Le boisement a beaucoup d’atouts : lutte contre les inondations, protection des champs captants, alternance des paysages, biodiversité… La trame verte a donc beaucoup d’intérêts… mais à condition que nous puissions la réaliser en concertation complète avec le monde agricole. Or nous, Conseil Général, nous sommes les seuls à avoir véritablement les outils pour agir : le règlement boisement et la PAENP (Protection Agricole et Espaces Naturels Périurbains)… Cette volonté doit être concrétisée dés cette année ; nos partenaires comptent sur nous.

   Point 5 : Repenser les modes de déplacement… Ce sera un des grands enjeux du schéma de la mobilité qui vous sera proposé bientôt : Aménagements cyclables avec des vélo-routes voies vertes, transport interurbain accessible à tous, expérimentation plus large du transport à la demande, véritable inter modalité… Tout cela devra être finalisé cette année et même dans les semaines qui viennent.

Troisième Groupe : De l’exemplarité du Conseil Général :

   Tout d’abord dans son fonctionnement propre : charte de l’éco-agent, plan de déplacement entreprise, recyclage des déchets, dématérialisation au maximum… Autant de dossiers où nous avons avancé mais où certains progrès sont encore nécessaires, il faut bien l’avouer.

   Exemplarité dans les appels d’offres où des critères environnementaux et sociaux ont été introduits. Cotoyant ce sujet, permettez-moi de vous signaler la remarquable réussite de l’insertion au sein de l’équipe travaux d’Eden 62 et des remarquables chantiers d’insertion dans le cadre de l’opération Grand Site. Tout cela aussi, c’est du développement durable et de l’Agenda 21.

   Exemplarité encore dans l’adaptation de nos politiques touristiques pour façonner un tourisme éco-responsable.

   Exemplarité enfin quand il faut modifier les processus alimentaire dans les collèges, même si ce n’est pas toujours une évidence ; exemplarité quand il faut sensibiliser à l’importance de l’alimentation et du sport pour un bon état de santé et qu’il faut introduire la notion d’éco-responsabilité dans toutes les manifestations culturelles ou sportives. Là aussi, encore du travail sur la planche…

Quatrième Groupe: Et pour terminer, quelques grands dossiers qui vont rythmer la vie du Conseil Général pour les années à venir :

Point 1 : Une Opération Grand Site qui continue, sachant que le site des caps ayant obtenu le label, le niveau de qualité se devra d’être encore plus élevé. En cours.

Point 2 : l’implication du conseil Général dans la gestion du foncier pour le canal Seine-Nord-Europe et l’expérimentation de la politique PAENP, compétence du CG mais appliquée en dynamique avec les EPCI et le monde agricole. En cours.

Point 3 : Le schéma départemental pour le traitement des déchets ménagers, obligation et engagement du département : ce schéma était terminé et devait être validé. Le législateur est passé par là, a modifié les contours de cette compétence et du coup, nous devons prolonger notre étude pour 18 mois à 2 ans. Mais c’est en cours.

Point 4 : point essentiel pour notre département, nous avons terminé le schéma de ressource et de distribution de l’eau potable. Ce schéma vous sera bientôt présenté et montrera, si le besoin s’en faisait sentir, qu’une de nos véritables richesses, c’est maintenant l’eau. Et nous sommes responsables de ce schéma… Et nous nous impliquons dans les Sage… et nous veillons à la protection des champs captants. Bref, on n’a pas voulu nous donner la compétence eau mais nous montrons que nous sommes, dans ce domaine là, incontournables.

   Permettez-moi d’en arrêter là et d’énoncer 6 têtes de chapitre pour l’avenir :

           ·            Gestion des sols et trame verte

           ·            Adaptation et économie d’énergie

           ·            Transport et multimodalité

           ·            Education et communication

           ·             Insertion et solidarité

           ·            Eau et biodiversité

   Et de redéfinir les outils pour aller vers cette nouvelle ambition :

         ·            Exemplarité et contractualisation

         ·            Territorialisation

         ·            Accompagnement et expérimentation

   Nos engagements financiers dépendront de la déclinaison de ces 6 têtes de chapitres au sein de nos politiques départementales.

   Faisant le bilan, certains d’entre vous doivent se dire qu’on se contente de peu… Seulement d’un demi-verre et pourtant ce bâtiment résonne encore des colères homériques d’Alain Wacheux, de Raymond Gaquère, d’Alain Méquignon ou d’autres... Dont je fais partie. Mais ce demi-verre, Mesdames et Messieurs, ce n’est pas de la bibine, c’est un bon cru… Et c’est un buveur de bière qui vous dit cela.

  Mais permettez-moi de confirmer que, pour une fois, je serai indulgent car je dois vous faire deux  aveux :

1)      en juin 2008, nous avions passablement trituré les politiques départementales parce que nous voulions impérativement arriver à 62 actions… Si bien que tout n’est pas réalisé. C’est normal, c’était presque inéluctable et c’était prévisible.

2)      La révolution culturelle n’est pas, forcément, une époque facile à vivre, pour les techniciens, pour le personnel et même pour les élus. Mais on peut considérer que la période d’adaptation est maintenant terminée et nous avons, quand même, avancé sur certains grands dossiers.

Alors, je vous propose une démarche forgée à l’ambition mais teintée de réalisme

à En juin, présentation de l’Agenda 21 version II, version épurée et allégée de certaines actions non réalistes ou non réalisables. Mais une version II où le réalisme devra cohabiter avec le courage, comme l’a réclamé Monsieur le Président.

à Dans la foulée,  et en accompagnement : approbation d’un tableau de bord qui nous permettra à nous, élus, personnel et partenaires, de suivre nos efforts, de signaler nos points faibles et de mettre en valeur nos points forts.

   En conclusion, mes chers collègues, dans le cadre d’un débat d’orientation budgétaire, l’esprit développement durable ne devrait pas amener de mauvaises surprises pour 2012. L’année 2012 sera une année de confirmation de certaines options, une année de validation de certains schémas essentiels et une année de reformatage de notre Agenda 21, corrigeant ainsi certaines incohérences et certains oublis qu’il faudra bien avouer.

   Seul domaine qui pourrait amener des impacts budgétaires, mais plus en 2013 qu’en 2012, c’est notre schéma de la mobilité et des transports, que ce soit sur l’adaptation au handicap, la carte des lignes, le problème des RPI, le ramassage des collégiens, le transport à la demande… Autant de sujets, dont certains évoqués par notre collègue Cousein, où là, certains arbitrages seront nécessaires car l’impact financier ne sera pas anodin. Ce dossier sera d’ailleurs évoqué le 16 janvier dans une séance exceptionnelle spéciale mobilité.

   Voilà ce qui me semblait important de vous rappeler dans le cadre de cette obligation de faire un rapport sur le développement durable.

Hervé Poher

 

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 23:45

  CCRA

Arras, Commission permanente

Contractualisation entre le Conseil Général et la Communauté de Communes d’Audruicq, tome II. Pour mémoire, le 1er tome avait été signé en novembre 2007 et un avenant complémentaire avait été validé en mai 2011.

   Ce contrat s’articule autour de 6 grands thèmes, thèmes qu’on peut résumer par 6 têtes de chapitres :

1)      L’alimentation

2)      Le tourisme

3)      La maison du territoire

4)      Sports et culture

5)      Aménagement du territoire

6)      Une démarche environnementale

   Sans entrer dans le détail, permettez que je vous livre quelques grandes lignes de ces différents chapitres.

   Au niveau alimentaire, l’ambition de la CCRA, avec l’aide du CG, est :

- D’initier, d’éduquer, d’expliquer, de sensibiliser aux problèmes alimentaires, à la notion d’équilibre alimentaire et de profiter de cette démarche pour mettre en place ou mettre en valeur des circuits courts pour l’approvisionnement des restaurations scolaires. Cette action à pour cible le public le plus large possible, de la maternelle au collège et en intervenant, si possible, dans les familles par l’intermédiaire du CIAS. 

- Au niveau du collège, cette démarche alimentation/santé sera complétée par une action  sport et santé, avec bien entendu des focus sur l’obésité et les addictions, diverses et variées.

   Au niveau du tourisme, la CCRA veut :

- Créer un bar à histoires, espace de rencontres, d’expositions, de spectacles… espace à mi-chemin entre culture et tourisme mais qui pourrait être le lieu de sauvegarde de la tradition  orale du territoire.

- La CCRA veut aussi entrer dans une démarche de qualité concernant l’hébergement touristique de plein-air et en profitera pour définir un schéma territorial des aires de camping-cars.

- La plage et la réserve naturelle du Platier d’Oye étant des éléments d’attrait important, une étude sera co-animée par le CG et la CC avec pour butla valorisation de la maison dans la Dune, l’objectif étant de positionner ce lieu en tant que porte d’entrée du territoire, porte d’entrée pour tous les touristes, randonneurs, cyclistes et passionnés de sport nature. Pour les mêmes raisons, une desserte entre la commune d’Audruicq et Oye-Plage sera mise en place, à titre expérimental, durant la période estivale.

- Enfin, dans ce chapitre, dernière action située, elle aussi, entre tourisme et culture, c’est la mise en valeur de l’œuvre et du sculpteur Jean Roulland, artiste de renommée internationale qui habite sur ce territoire.   

3ème chapitre : La construction d’une maison de territoire, des services et des initiatives locales.

   Comme son nom l’indique, cette maison d’une superficie totale de 1600 m² est destinée à recevoir les services de la CCRA sur 920 m², d’héberger sur 550 m² les organismes partenaires de la CC et les 122 m² restants seront la propriété du CG qui pourra y décentraliser des agents de la MDS du calaisis. Le coût total du bâtiment est estimé à 1,7 million.

   Pour ce qui est de l’engagement financier, les conditions d’achat de la portion départementale seront définies ultérieurement par les 2 parties avec toutefois l’obligation de rachat par la CC, au cas où les services du CG seraient amenés, pour une raison ou une autre, à quitter les lieux. Par contre, pour ce qui est de la construction de l’espace public, il est proposé une subvention de 500 000 Euros dont 350 000 par l’intermédiaire du Fodel.

   Enfin, je tiens à vous signaler qu’une fiche spécifique a été rattachée à ce projet, fiche expliquant que la CCRA veut se servir de cette maison pour mettre en valeur et promouvoir la démarche citoyenne, l’action sociale, la solidarité et la notion de bien et de service public. Tout cela, principalement, avec, pour et vers la jeunesse. 

Chapitre 4 : Culture et sport

  Au niveau culturel, la CCRA fait partie de ces structures intercommunales qui, en s’unissant avec des EPCI voisins, ont pu bénéficier de la programmation de spectacle. Cette démarche sera renouvelée, voire amplifiée en essayant de couvrir la plupart des domaines artistiques.

   Toute une série de manifestations, rencontres et de promotions seront imaginées et réalisées autour du livre et de l’apport de la lecture.

   La CCRA souhaite aussi compléter le maillage de petits équipements sportifs et culturels, et en particulier des médiathèques, en réflexion, à Sainte-Marie-Kerque et à Audruicq.

   Autre projet plus abouti, une médiathèque à Oye-Plage : projet communal mais à usage et rayonnement territorial. La construction de ce bâtiment est estimée à un peu moins d’ 1,4 millions d’euros et le Conseil Général s’engagerait pour 595 340, c'est-à-dire 42%.

   Dans le domaine sportif enfin, la CCRA demande une participation pour des travaux de rénovation de la piscine intercommunale d’Audruicq. Travaux estimés à 850 000 euros  et le Conseil Général apporterait 255 000 euros, c'est-à-dire 30%.

Chapitre 5 : Aménagement du territoire

  Dans le cadre du schéma de la mobilité, il est proposé un transfert de domanialité sur 22 kms de routes anciennement départementales. De plus, une requalification de la rd 219, route qui relie Audruicq à Oye-Plage est programmée avec, en particulier, travaux d’amélioration de l’aire de covoiturage.

   Profitant des travaux prévus et à venir, du Conseil Général ou d’autres, la CCRA veut mettre en place tous les équipements permettant, à terme, l’installation du haut débit.

Sixième et dernier chapitre : L’environnement

  Dans le cadre de la lutte contre les inondations, de la mise en place de corridors biologiques et de la protection des ressources en eau, la CCRA veut imaginer et mettre en place un plan de boisement, s’intégrant dans la trame verte et bleue. De plus, la communauté de communes rappelle qu’elle fait partie du SYMVAHEM, syndicat associant 4 EPCI et animé par le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale et qui doit mettre en place le contrat de rivière de la Hem.

   Comme dans les Trois-Pays, une action spécifique sera mise en place pour la formation du public en insertion afin que les bénéficiaires puissent sortir en ayant validé une formation de piégeur.

   Dernier projet enfin : l’élaboration d’un Agenda 21 intercommunal avec l’aide des collégiens du territoire.

   Voilà résumé le projet de contractualisation entre le Conseil Général et la Communauté de Communes de la Région d’Audruicq.

   Ce projet a, bien sûr, été validé par la CCRA, le 7 octobre 2010 ; examiné par la Conférence territoriale le 5 juillet 2011 et finalisé par les différentes commissions du CG, le 7 et le 15 novembre, les 5 et 7 décembre.

   Tous les arbitrages ont été donnés et tous les avis sont revenus positifs.

Hervé Poher

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 10:22

 symsageb

 

 

Conseil Général. CP

 Tout d’abord, un rappel :

  Les EPTB s’inscrivent dans la logique de la loi sur l’eau de décembre 1964, qui avait imaginé , déjà à l’époque, un dispositif cohérent reposant sur trois grands types d'acteurs de l'eau : les comités de bassin, les agences de l'eau  qui sont des agences financières et des établissements publics pouvant se porter maître d'ouvrage d'opérations à l'échelle du bassin versant ou d’un sous-bassin, en l’occurrence, des EPTB.

  La loi de juillet 2003 sur les risques technologiques et naturels a vu la reconnaissance des EPTB comme acteurs légitimes de la gestion des fleuves et rivières et de la prévention des inondations. La loi de février 2005 relative au développement des territoires ruraux a précisé le rôle des EPTB en terme de "préservation et gestion des zones humides"..

  La loi grenelle 1  dans son article 29 indique qu’il faut encourager la création des EPTB, basés sur des structures locales, maitres d’ouvrage.

  La loi Grenelle 2 conforte le rôle des EPTB dans l'élaboration et la mise en œuvre des Schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

 Tout cela a été conforté et confirmé par une circulaire de mai 2009 relative aux Etablissements publics territoriaux de bassin après l'adoption de la LEMA (Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques du  2006.

   Quel est l’intérêt de cette démarche :

·         Tout d’abord, l’officialisation et affichage d’une démarche collective face au problème de la ressource et de la gestion de l’eau.

·         Ensuite, la possibilité de percevoir des redevances pour service rendu, redevance perçue par l’Agence mais reversée à l’EPTB.

·         Possibilité, enfin, de mettre en place une majoration de la redevance prélèvement sur tout le territoire du bassin, majoration pouvant permettre de couvrir 50% au maximum du fonctionnement des actions se rapportant à la mise en œuvre du SAGE. Là aussi,  cette surtaxe est perçue par l’Agence et est reversée à l’EPTB.

·         Dernier rappel : un EPTB n’a pas vocation à se substituer aux structures ou collectivités intervenant dans le domaine de l’eau. Il vient compléter, animer, coordonner et informer sur tout le territoire qui lui est attribué.  

   Voilà pour le rappel et nous devons, maintenant, nous prononcer sur la demande du SYMSAGEB, Syndicat Mixte pour le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Boulonnais.

   Ce syndicat, créé il y a quelques années, suite aux inondations dans le secteur boulonnais est porteur du Sage et est maitre d’ouvrage de tous les travaux réalisés, en cours ou en prévision ( en particulier dans le cadre du PAPI, Plan d’Action et de Prévention des Inondations). De plus, il est responsable de la mise en place de 3 plans de gestion, la Slack, le Wimereux et la Liane. Enfin, il est pressenti pour fédérer les intervenants dans le cadre de la protection et la distribution d’eau potable.

   Après analyse de la demande, il s’avère que le SYMSAGEB est parfaitement éligible, de par sa structure et de par ses fonctions au statut d’EPTB. L’agence et le Comité de Bassin ont d’ailleurs déjà donné un accord.

   Ce projet a été examiné en 6ème commission qui a émis un avis favorable mais avec une interrogation et une demande de précision.

   Interrogation quand à la pertinence de la création d’EPTB partout… Il semble, en effet, judicieux de créer des EPTB à grande échelle, pas uniquement sur le territoire d’intervention de tel ou tel syndicat. En outre, il peut sembler judicieux de mettre en place des actions sur un territoire plus large qu’un Sage. Enfin, au niveau de la tarification, la multiplication des EPTB risque d’accentuer les disparités de tarifs de l’eau.

   D’ailleurs, je tiens à vous signaler que toutes ces questions ont été évoquées lors du dernier Comité de Bassin, ici même, à Arras, et qu’il est prévu une démarche d’information, de discussion et l’élaboration de scénarii afin d’avoir une stratégie unique et commune face aux nombreuses demandes qui ne vont pas tarder à arriver.

   Demande de précision aussi. Précision sur le « qui fait quoi… » En effet, dans ce dossier précis, il semble utile de redéfinir les rôles et les devoirs de chacun : Le syndicat, La CLE, le Parc Naturel des Caps et Marais  d’Opale, l’EPTB maintenant…. A l’heure où on nous parle de rationalisation des structures et où nous donnons, en Commission Départemental, des grands coups de serpes dans la liste des syndicats, il semble utile de repréciser les compétences des différents acteurs de ce dossier.

  Le bureau du SYMSAGEB a promis d’apporter tous les éclaircissements nécessaires et de reformater la gouvernance locale pour plus de transparence et de fluidité..

   Cette interrogation et cette demande de précision étant formulées, nous vous proposons de donner un accord sur le périmètre d’intervention de cet EPTB, périmètre correspondant au SAGE du boulonnais.

  Hervé Poher

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 10:30

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ARRAS Séance plénière 

 

  Nous devons nous prononcer sur le PRS, Projet Régional de Santé, document transmis par l’ARS.

   Exceptionnellement, nous vous proposons de ne pas rendre un avis formel. D’ailleurs, dans le projet d’ordre du jour, il est noté : « Rapport informatif ». Dire oui, serait une façon d’adopter ce projet sans surligner certaines insuffisances ou certaines maladresses qui nous semblent pourtant évidentes. Dire non, serait bloquer le système en passant par pertes et profits tout le travail effectué par certains et surtout ce serait renier toutes nos prises de positions depuis 15 ans… Parce que des positions, nous en avons prises… Même si le sanitaire n’a jamais fait partie de nos compétences.

   Je vais essayer de vous expliquer pourquoi il semble judicieux de donner une réponse de normand, réponse qu’on pourrait formuler ainsi : « Pourquoi pas mais pas tout à fait comme cela ! ». Je sais bien que cette formule n’est pas habituelle dans une délibération, mais c’est la seule qui me semble adaptée à la situation.

   Je vous ai parlé de certaines insuffisances ou de certaines maladresses ; Disons-le franchement, je pense que les unes comme les autres ne sont pas volontaires…

   Maladresse de calendrier. En effet, jugez un peu :      

    Nous avons reçu le 3 novembre une lettre datée du 19 octobre, nous signifiant que nous avions 2 mois pour donner notre avis sur la deuxième partie du Programme Régional de Santé. C'est-à-dire que nous avons jusqu’au 19 décembre pour donner un avis sur un projet qui fixe, pour 5 ans, les objectifs et les priorités de toute une région dans le domaine de la prévention, des soins et de la prise en charge médico-sociale.

   Nous n’avons donc pas le choix et nous devons délibérer aujourd’hui. 

   Vous avez été informés tardivement ; les commissions n’ont pas eu véritablement le temps d’examiner ce document ; et le projet n’est même pas inclus dans les documents de travail que vous avez reçu ;  les services ont fait ce qu’ils ont pu, même si officiellement, ils ont été associés à la construction de ce PRS. A la construction, peut-être, mais quand on lit le texte, il semble  évident que les rédacteurs du document final n’étaient pas des employés des Conseils Généraux… Par contre, on peut assurer qu’ils sont des bons serviteurs de l’Etat…

   Maladresse aussi sur la forme, en vous faisant quelques rappels :

   Premier rappel : le PRS, c’est l’addition du PSRS, du SROMS, du SRP, du SROS et de programmes obligatoires donc le PRIAC, le PRAPS… Permettez-moi de remarquer qu’on dit souvent que le vocabulaire des médecins est hermétique. Dans le cas présent, je peux affirmer que le langage des technocrates est particulièrement abscond !... Pour ne pas dire moins !

  [ PRS ( Projet Régional de Santé) ; PSRS (Plan Stratégique Régional de Santé) ; SROMS ( Schéma Régional d’Organisation Médico-Social) ; SRP ( Schéma Régional de Prévention ; SROS (Schéma Régional d’Organisation des Soins)]

   Deuxième rappel : Le PSRS (Plan Stratégique Régional de Santé) a été discuté, ici même, le 30 mai dernier, en présence de Monsieur Lenoir, directeur de l’ARS. A cette occasion, certaines notions avaient été évoquées :

·       Notions de ces règles du jeu entièrement fixées par l’Etat

·       Notions de pseudo-démocratie sanitaire où l’important, ce n’est pas d’écouter tous les acteurs de la santé, l’important c’est d’appliquer toutes les directives ministérielles. Et ce n’est pas spécifique à notre région… Le sanitaire n’est pas et n’a jamais été un lieu de démocratie !

·       Notions de justice enfin… Justice qui est un concept, on ne peut plus phantasmé, car, on le sait bien, l’objectif de la technostructure sanitaire centrale actuelle, ce n’est pas de soigner les gens en essayant de les guérir… Si c’était cela, ça se saurait !! Tout le monde sait que, pour beaucoup de  technocomptables, l’important de nos jours, c’est d’avoir des budgets en équilibre, même en équilibre virtuel et, si possible, de faire des économies... En faisant, bien entendu, des restrictions.

   Tout ce qui a été dit lors du débat sur le projet stratégique, en mai dernier, s’applique, in extenso, aux documents suivants, c'est-à-dire ceux que nous devons évoquer aujourd’hui.

   En effet, comment voulez-vous s’informer, participer, proposer, délibérer sur un document aussi important pour toute une population, en quelques mois, voire en quelques semaines. Nous devons analyser, discuter et délibérer en 30 jours… Dimanches et fériés compris. Et le gouvernement ose appeler cela de la démocratie sanitaire !

   Comment voulez-vous adhérer à l’idée d’une prise de conscience et d’une dynamique collective, alors que la démarche, la stratégie et les grandes orientations ont été définies par l’Etat et uniquement l’Etat… Ou alors, c’est que nous n’avons pas la même définition des mots « concertation » et de « coordination ». Nous savons bien que les marges de manœuvres de l’ARS sont faibles, voire nulles. En effet, depuis fin 2010, l’ARS s’est engagée  par un contrat d’objectifs et de moyens… S’est engagée à quoi ? S’est engagée à être vertueuse, bien entendu… Et s’est engagé vis-à-vis de l’Etat… Pas vis-à-vis des habitants du Nord-Pas-de-Calais!  Attitude vertueuse… Et la vertu ayant, dans notre société actuelle, une forte connotation financière, il est évident que l’ARS n’a pas le choix et cherche des financeurs ou des opérateurs  plutôt que des partenaires. Et je vous signale qu’on appelle cela de la démocratie sanitaire !

   Comment voulez-vous cautionner entièrement un document où ne sont pas reprises, à leur juste place et à leur juste dimension, les notions de solidarité et de territorialisation adaptée à chaque spécificité de nos territoires. En plus, pour montrer notre bonne volonté, nous avions proposé d’assumer le pilotage de plein de commissions locales… Cette proposition a, sans doute, été reprise avec de l’encre sympathique car elle s’est volatilisée dans le document final. Mais nous l’avions compris depuis 2006 : L’Etat nous a souvent dit : « Allez jouer ailleurs, les enfants : la santé, c’est trop sérieux pour vous ! »

   Comment voulez-vous que le Conseil Général du Pas-de-Calais approuve, sans remarques, un document qui fait fi de la notion de solidarité nationale, de discrimination positive et de traitement inégalitaire… Toutes ces notions que nous défendons, régulièrement, depuis 15 ans... Et qui nous avaient été accordées pendant 4 ans. On nous répondra que la crise est passée par là…    Nous, ça fait 30 ans que nous sommes en crise sanitaire !

   De plus, ce document est, une fois de plus, l’illustration que le vocabulaire est, dans tout document programmatique, un élément essentiel de communication. Car maintenant, le mot « efficience » se mange à toutes les sauces. Dans ma logique personnelle de soignant, j’aurais tendance à dire : « Donnez moi plus pour que je sois plus efficace. » Le technocrate me répondra toujours: « On donnera moins mais vous serez plus efficients. » Mais ça, il n’y a pas que dans le domaine de la santé que l’efficience fait des ravages… 

   Et permettez-moi de vous livrer, sous forme d’interpellations, certaines véritables interrogations qui sont, en fait, quelques inquiétudes que l’ARS doit impérativement dissiper :

·       Quid du rôle de chef de file et de la priorité du Conseil Général dans l’action médico-sociale ? Nous revendiquons que ce soit correctement  écrit parce que c’est bien écrit dans la loi… Et cela depuis 2004 ! De plus, le Schéma Régional d’Organisation Médico-social (SROMS) n’a repris que très timidement certaines propositions du département… Quand il les a repris !!

·       Quid de la prime à l’initiateur ? Nous avons été des précurseurs dans le domaine de la prévention, avec les Programmes Régionaux de Santé et les Programmes Territoriaux de Santé, parfois même contre l’avis de l’Etat et de la Région. Et alors que nous étions des moteurs de ces politiques, nous voilà rabaissés au rang de pousse-pousse… Nous ne sommes pas uniquement des petits financeurs de projets soumis à l’autorité locale de l’ARS… C’est sans doute une maladresse d’écriture, mais, à cet endroit là,  nous sommes très chatouilleux !

·       Quid de nos spécificités, de nos problèmes et de nos urgences  quand nous sommes obligés de constater que le Schéma Régional de Prévention(SRP) n’est qu’une déclinaison des plans nationaux ? Nous n’avons pas les mêmes indicateurs sanitaires que la région parisienne et nous n’avons pas les mêmes problèmes!

·        Quid du rôle essentiel de la PMI pour la grossesse, la parentalité, la planification familiale, la protection de l’enfance, et j’en passe… Les gens sur le terrain savent le rôle parfois obscur mais essentiel de la PMI…

·       Quid, dans le Schéma Régional d’Organisation des Soins (SROS), du problème de la démographie médicale et de ses conséquences sur les retards de diagnostic, sur la surconsommation thérapeutique et sur les chiffres de la morbidité et la mortalité. On ne peut pas éluder le problème. Il est central et c’est à l’ARS de faire des propositions concrètes... Pas aux collectivités territoriales ou locales. Je sais, par expérience qu’il n’y a pas de solutions miracles mais c’est à l’ARS, donc à l’Etat, d’assumer, entre autre, les funestes conséquences du numérus clausus…

·       Quid de l’effet désastreux de la T2A, c'est-à-dire la tarification à l’activité qui a plombé les budgets de beaucoup de nos hôpitaux et qui amène le CHR de Lille à dire, ouvertement, en conseil de surveillance,

- que le CHR est en déficit ;

- que pour combler ce déficit, il doit augmenter son activité

- et que pour augmenter son activité, il doit aller piquer les malades dans toute la région Nord-Pas-de-Calais… Ce qui m’a fait réagir, bien entendu, parce que c’est exactement le contraire de ce que réclame le Conseil Général depuis plusieurs années. Puisque, je vous le rappelle, nous avions accepté qu’il n’y ait qu’un seul CHRU pour 4 millions d’habitants, mais à condition qu’il y ait une vraie décentralisation sanitaire et une déconcentration des moyens au niveau régional.

·       Quid, enfin, des liens obligatoires, naturels et incontournables qui existent entre le sanitaire, le médico-social et le social. Bien sûr, il faut décloisonner l’offre de soins et le type d’intervention (préventif, curatif, médico-social) mais en décloisonnant, on crée forcément des liens et les intervenants sont d’autant plus nombreux… et ils ont droit d’être pleinement reconnus, identifiés et aidés.

   Bref, mesdames et messieurs, permettez-moi d’arrêter là l’analyse de ce document.

   Vous avez compris que :

   Comme dans d’autres dossiers, un calendrier trop serré ne permet jamais la sérénité et la justesse du jugement

   Que comme dans d’autres dossiers, l’obsession de l’orthodoxie financière ne permet pas d’avoir des ambitions pourtant légitimes, surtout dans le domaine de la santé. Et vous irez l’expliquer aux gens… Je n’ai pas dit « malades », j’ai dit les gens…

   Que comme dans d’autres dossiers, les conseils généraux demandent à être reconnus à leur juste place et à leur juste valeur. Et je signale, pour information, que les Conseils Généraux sont encore bien vivants !

   Et parce que, dans le Pas-de-Calais plus qu’ailleurs, le social de nos populations, social dont nous sommes légalement responsables, ce social donc  est intimement lié à l’état de santé de nos populations… Je vous rappelle que la carte des cancers se superpose exactement avec la carte du chômage…

  Pour toutes ces raisons, nous prenons acte des documents transmis par l’ARS, documents qui ne sont que des documents d’information. Tout en vous signalant que nous avons transmis à l’ARS, toute une série d’amendements… Amendements qui seront, on nous l’a assuré, pris en compte dans la dernière mouture du PRS. Nous en prenons acte…

   Mesdames et Messieurs. En mai dernier, nous avions examiné le Programme Stratégique Régional de Santé, le PSRS. Et j’avais dit, textuellement, que le Conseil Général du Pas-de-Calais aurait probablement écrit la même chose, mais pas sous la même forme… Et en étant un peu plus inquisiteur… Nous avions déjà un problème de forme.

   Pour l’avis qu’on se doit de donner aujourd’hui, je vous propose

·       Sans nier le travail de fond qui a été fait,

·       Sans renier nos remarques, quant à la forme,

·       Sans dénier oublier certains fondamentaux de notre département,

   Je vous propose de prendre acte de ces documents, d’officialiser que l’ARS va essayer d’intégrer nos remarques et nos amendements et que ce qui n’est pas « administrativement inscriptible »  avec le PRS actuel, fera l’objet d’une convention spécifique entre l’ARS et le Conseil Général.

   La santé et le médico-social sont des domaines trop importants pour qu’on ose bloquer définitivement la démarche. De plus, avec la décentralisation et un avenir plein d’interrogations pour les collectivités locales et territoriales, on  peut comprendre certaines maladresses. Mais nous prenons acte et nous rappelons que nous sommes prêts à travailler encore un peu plus sur ce document pour l’amender sur la forme et l’enrichir sur le fond. 

    Hervé Poher

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 10:18

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Commission permanente / Hervé Poher

 

    Il me revient la lourde tâche de vous présenter le projet de contrat entre le Conseil Général et la Communauté de Communes des Trois-Pays.

  Lourde tâche, dis-je  parce que je dois  aujourd’hui vous parler, en tant que conseiller général, d’un contrat avec une intercommunalité bien spécifique, puisque j’en suis, jusqu’à preuve du contraire, le président. Mais, pour être honnête avec vous, cet exercice est loin d’être déplaisant car il permet de faire le point sur le « Qui fait quoi » et sur le « Qui peut aider l’autre et à quoi » … Et tout cela  dans un paysage institutionnel en pleine incertitude.

   Dans l’élaboration de ce nouveau contrat, nous avons pris plus de 2 ans de retard. Il devait être re-signé pour mi 2009. Mais ce retard, je l’assume totalement, en tant que Président de l’EPCI mais aussi en tant que Vice-président du Conseil Général chargé de l’environnement. Il est uniquement de mon fait car je voulais impérativement, que ce document soit, sur quelques points bien précis,

 - soit la confirmation de certaines avancées essentielles pour l’EPCI et le CG,

- soit le cadre d’une véritable innovation, voire d’une expérimentation. Et l’invention, c’est souvent plus difficile que la simple reconduction.

   Bref, il nous fallait trouver l’adéquation entre, d’un coté le PSD et l’Agenda 21 du CG et de l’autre l’image que les élus veulent donner de leur intercommunalité, image résumée dans le logo et le slogan: « le Vert, le Vrai, la Vie. »

   Si vous ajoutez à cela, les problèmes d’élaboration de SCOT que nous affrontons tous, dans ce département, et le fait que la CCTP fait partie du Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale, donc que ce contrat doit, si possible respecter une charte existante tout en anticipant une charte en devenir, vous comprendrez que l’écriture de ce document n’ait pas été très simple.

   En résumé : 4 mots définissent ce contrat : continuité, confirmation, confortement et innovation.  

1er mot : Continuité

·       Continuité, en pérennisant la démarche culturelle, déjà expérimentée depuis quelques années, sur tout le territoire (spectacles, concerts, expositions, conférences), tout cela en coopération avec les EPCI voisins.

·       Continuité en amplifiant  l’action de la lecture publique par l’intermédiaire du réseau des bibliothèques, existantes ou en devenir, des médiathèques et des manifestations à caractère culturel.

·       Continuité en confortant l’aide à l’école de musique intercommunale, d’autant que cette école intervient déjà sur plusieurs EPCI.

·       Continuité en renouvelant l’aide financière à Calaisis Initiative, association de prêts aux créateurs d’entreprise.

·       Continuité en s’impliquant encore plus dans l’insertion, en créant des « jardins solidaires », activité locale, très vite appropriée par les intervenants et qui peuvent être l’ébauche d’un petit commerce maraîcher à circuit court.

·       Continuité toujours, dans la formation de nos équipes en insertion à l’entretien spécifique des zones de marais et vers une accréditation officielle, qui pourrait leur être utile ultérieurement, dans le cadre de la lutte contre les nuisibles.

·       Continuité, enfin, dans nos actions de coopération décentralisée avec la Commune de Maréna-Djoumbougou, dans le cercle de Kaye au Mali.

Deuxième mot : Confirmation

·       Confirmation du transfert de domanialité de certaines voieries départementales.

·       Confirmation de la forte volonté d’installer le très haut débit sur tout le territoire de la Communauté de Communes.

·       Confirmation de l’intelligence de la démarche que serait la création d’une voie douce entre Guines et Calais

·       Confirmation de mener à bien une seconde opération ARARAT (dénommée ARARAT II) afin de lutter contre les inondations.

·       Confirmation de la création d’une maison de l’enfant à Licques.

 

Troisième mot : confortement

·       Confortement de la position de l’équipement Tour de l’Horloge avec renouvellement de la scénographie et l’élaboration d’exposition expliquant le « Camp du Drap d’Or » et les relations franco-anglaises. Ces expositions seront d’ailleurs imaginées, montées et utilisées par la Tour de l’Horloge et par le Château d’Hardelot, qui en sera le co-concepteur.

·       Confortement de la mise en place et du fonctionnement du relais multi-services.

·       Confortement du transport à la demande, mis en place il y a plus de 10 ans, transport généraliste et qui permettra de mener une réflexion sur cette option dans le cadre de l’élaboration du Schéma Départemental de la Mobilité.

·       Et enfin, confortement de la position essentielle, primordiale et incontournable de notre CIAS. Nous avons été les premiers à créer un CIAS au nord de Paris. Après 6 ans d’existence, il est devenu un des acteurs majeurs de notre territoire… Et permettez-moi de rajouter « Hélas » car on aurait préféré pouvoir s’en passer. Acteur majeur avec

 

ü Son bureau instructeur du RSA

ü Son service d’observation sociale

ü Le service prévention santé

ü Le service de portage de repas à domicile qui intervient sur 3 EPCI

ü L’épicerie sociale

ü Les ateliers d’insertion sociale

ü L’école des consommateurs

ü Le point info-famille

ü  Le service de micro-crédit social

ü L’organisation d’actions spécifiques prévention, sénior, ado…

ü La mise en place et la gestion des logements d’urgence….

  Bref, tout un arsenal de solidarité qui, malheureusement, intervient de plus en plus.

   4ème mot et c’est celui qui nous a fait prendre le plus de retard : Innovation et expérimentation.

    Première expérimentation : Et à mes yeux, la plus importante de ce contrat car elle conditionne 80% de notre aménagement du territoire: Faire un PLU intercommunal, en y intégrant la PAEN, (protection agricole et espaces naturels périurbains) de compétence Conseil Général. Certains ont dit que cette façon de faire, c’était de l’auto flagellation, voire du masochisme.

   Il est évident qu’un PLU, c’est déjà compliqué ; mais quand un PLU devient intercommunal, ça devient très compliqué ; et quand, en plus, ce PLUI est affublé d’une démarche PAEN, ça devient horriblement compliqué. Mais en faisant cela, je pense que nous sommes en train d’inventer et de tester un nouvel outil d’aménagement du territoire.

   Des PLU intercommunaux, ça existe déjà ; des zones de PAEN, ça existe déjà, moins de 5 en France ; des PAEN intégrés dans un PLUI… Ca n’existe pas !

   Ce sera un nouvel outil et un outil multifonctions parce que le résultat de cette démarche, ce ne sera pas uniquement le moyen de faire un PLU, c’est à dire de gérer de l’urbanisme, mais on pourra aussi et surtout y intégrer :

·       la protection des champs captants,

·       la création ou l’amélioration d’une trame verte et bleue avec des plans de boisements,

·       la reconstitution des corridors biologiques, la préservation de zones humides, le maintien d’espaces naturels remarquables,

·       l’intégration des plans paysages,

·       la lutte contre les inondations,

·       le contrôle de la périurbanisation et, bien entendu… Et surtout, le maintien de l’agriculture, nous mettant ainsi en adéquation avec l’engagement pour une consommation à minima des terres agricoles, engagement pris, je vous le rappelle, entre l’Etat, le CG, l’Association des Maires du Pas-de-Calais et la Chambre d’Agriculture. Cet engagement étant d’autant plus incontournable que la CCTP est dans un Parc Naturel. Dans ce domaine là, comme dans d’autres, signer des engagements, c’est bien mais les tenir, c’est quand même mieux.

   Et tout cela par la concertation, la planification et, éventuellement, la préemption… CG, intercommunalité, commune avec l’aide de la SAFER ou de l’EPF.

   Etant donné la complexité du dossier, il nous a été difficile de le mettre en forme, d’autant que nous savons que les écueils seront nombreux… 3 Ans pour imaginer la démarche… Vous pensez bien qu’il nous faudra encore au moins 2 ans pour pouvoir en signifier la clôture. Mais c’est lancé et les cabinets d’étude et les services de la CC, du CG, du Parc… Tout ce petit monde là est en phase de réunionite aigüe.

Seconde expérimentation : Un partenariat innovant dans le domaine des sports de pleine nature et, en particulier de la randonnée.

 Tous nos territoires ruraux ont mis, à juste titre, en valeur leur environnement, leurs paysages, leurs chemins de randonnée… Et bien entendu, ces territoires ont imaginé qu’elle est la plus-value touristique et économique qu’on pouvait en tirer.

   Les Trois-Pays proposent de devenir un pôle d’excellence de la randonnée, avec remise en place ou en état d’un réseau de 300 kms  de chemins (Grandes, Petites randonnée, voie Francigéna) et de créer, en forêt de Guines, un centre de développement des sports de pleine nature. 

ü Parce que toutes ces activités sont très à la mode et que, pour la randonnée, il n’y a pas d’âge limite,

ü Parce que c’est le moyen de mettre en valeur son environnement,

ü Parce que c’est une façon très « tendance » de faire du tourisme.

       Voilà rapidement résumé ce contrat entre le Conseil Général et la Communauté de Communes des Trois-Pays. Comme je vous l’ai dit, la CCTP, c’est avant tout : Le Vert, Le Vrai, La Vie. Mais quand on fait l’union avec le Conseil Général, cela devient : L’environnement, la Solidarité, l’Innovation.

   Or, l’environnement, ça prend du temps, la solidarité, ça prend du cœur et l’innovation, ça prend de l’esprit… C’est pour cela que nous avons pris beaucoup de retard et, une fois de plus, je vous prie, monsieur le Président, de nous en excuser.

    Hervé Poher 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 07:13

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M. Poher,

Hier, vous étiez en charge de la santé, aujourd'hui des questions de l'environnement et de l'aménagement durable du territoire. On le constate notamment au travers des chantiers de réinsertion mis en place sur la côte, entre les
Deux Caps, le département peut agir sur la qualité de vie des habitants par différents biais, comme le travail, ou encore le logement. Le développement durable est-il synonyme de solidarité durable ?

 

HP : Si l’on veut… Mais je dirais plutôt que le développement durable comprend, par essence, la solidarité durable et qu’on n’imagine pas la solidarité en dehors d’une forte volonté de développement durable. Le développement durable est parfaitement codifié dans ce qu’on appelle un Agenda 21 et, même avec une forte connotation environnementale, ce document a une partie solidarité essentielle. Travail, social, environnement urbain ou naturel… Tout est important pour l’équilibre et la santé de l’homme. .

Vous êtes depuis suffisamment longtemps aux affaires pour juger des applications et implications de la loi HPST. Dans cette nouvelle configuration, quels sont les moyens à portée du département pour tenir son rôle dans l'action sociale
et la santé des habitants?

 

HP : Cela évoque les rôles obligatoires du département et, bien entendu, quand on parle d’action sociale, les gens en « difficulté ». Cette problématique spécifique ( santé et précarité) a été évoqué, déjà, il y a plusieurs années et le département du Pas-de-Calais avait été, à l’époque, un ardant défenseur de la création d’un programme régional de santé spécifique. Hélas, avec la crise économique, la précarisation de certains de nos concitoyens et la détresse morale et financière de beaucoup, on s’aperçoit que bien des maux et maladies peuvent être évités ou guéris par un conseil, un apprentissage, un accompagnement ou une action spécifique. Une action sociale intelligente vaut toutes les thérapeutiques.  

M. Patrick Kanner, dans le Nord, s'est engagé dans la voie d'un échange plus important avec les autres échelons territoriaux. Etes-vous de son avis ? Envisagez-vous plutôt un statu quo sur les compétences de chacun, en matière de santé s'entend ?

 

HP : Les échanges avec les territoires sont une vieille habitude du département du Pas-de-Calais : découpage en 9 territoires, contractualisation avec les structures intercommunales, investissement dans les PRS et PTS… Dans le domaine de la santé et de la prévention, les conférences territoriales  et les services départementaux de la santé ont été des bons promoteurs. Mais ces politiques étaient très volontaristes, aussi bien dans le cadre qu’en dehors de nos compétences légales. Hélas, et on ne peut que le regretter, les réformes financières et politiques vont nous obliger à nous recentrer sur nos compétences obligatoires et sur nos publics prioritaires : RSA, PMI, personnes âgées, collèges… mais cela représente déjà beaucoup de monde. 

Avec pragmatisme, vous avez affirmé que l'accent devait être mis sur les compétences du département, à savoir la prévention (PMI, personnes âgées, handicap et jeunesse) au travers d'actions concevables dans. n but d'éducation à la santé.
Existe-t-il dans le Pas-de-Calais des zones pour lesquelles, selon vous, l'urgence s'impose ?  Si oui, la priorité porte-t-elle sur l'offre de soins ou bien toujours sur la prévention ?

 

HP : Tout le département est prioritaire mais tous les diagnostics, premières étapes de la mise en place des PRS, ont montré qu’il existe des « poches » de pathologies… Et comme par hasard, on découvre que les territoires de pathologies correspondent aux territoires de chômage et de précarité. Il est donc évident que le meilleur traitement à beaucoup de nos maux, c’est, à la fois, du préventif social et  du préventif sanitaire. Je parle du préventif, mais il est évident, connu et reconnu que le curatif est quelque chose d’essentiel pour nous tous. Nous avons mis en place des actions de prévention, mais parallèlement, nous avons réclamé un rattrapage sanitaire. Mais là, le problème de la démographie médicale et des déficits budgétaires se heurtent à une véritable ambition sanitaire. Mais on fera avec ce qu’on a !  

 

Avez-vous des actions novatrices, effectives ou en projet, qui vont dans ce sens ?

HP : Nous sommes en train de revoir toutes nos politiques départementales. Mais sachez que la santé et le bien être sont un passage obligatoire à toutes nos actions. Le département intervient dans la vie de nos concitoyens, du matin au soir, de l’enfance à la vieillesse. Et s’il y a des messages à passer, de la prévention à instiller, des accompagnements à mettre en place,  des améliorations dans l’environnement des gens, nous sommes les mieux placés pour agir. A nous d’être imaginatifs… C’est aussi notre rôle et notre devoir.  

 

Hervé Poher

 

 

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 17:53

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Arras/ Séance plénière

Question : la future gouvernance des wateringues  ?

 

   Pour être franc avec vous, je suis, dans ce dossier, personnellement mais comme beaucoup d’autres élus, très partagé… pour ne pas dire ennuyé.  

   Très partagé parce que l’IIW a été créé, il y a plus de 30 ans, sur une initiative de Roland Huguet et que cette structure a démontré, au fil des décennies, toute son utilité.

   Très partagé parce que, c’était et c’est de la part du Conseil Général, une politique volontariste  et que les règles du jeu avaient été bien fixées, dés le départ : nous acceptions, même si ce n’était pas dans nos compétences, de nous occuper du fonctionnement et l’Etat s’occupait de l’investissement. Et cela a bien marché durant 30 ans.

   Partagé parce que c’est vrai que la sécurité des biens et des personnes est une compétence pleine et entière de l’Etat et que, sous des prétextes fallacieux,  l’Etat a voulu et est en train de, excusez-moi l’expression, de se débiner !

   Monsieur Parent a, pour diverses raisons un devoir de réserve ; moi, j’ai un droit de non réserve. Aussi, laissez-moi vous rappeler l’histoire car elle peut sembler cocasse.

  Imaginez ! Depuis la création de l’institution, tout se passait convenablement pour une gestion sécurisée de ce grand territoire et suite aux inondations de 1999/2000/2001, un important programme d’investissement avait été lancé. Durant l’été 2005, l’état nous a brusquement annoncé qu’il ne donnerait plus les subventions pour intervenir sur les ouvrages d’évacuation à la mer, subventions promises dès 2002, subventions actées dans l’avenant  intempéries du contrat de plan, subvention légitimes parce que les travaux avaient été faits ou étaient en cours. Restait une ardoise d’1 million d’euros. Et ce retrait de l’Etat avait une pseudo-justification, justification qu’il essayait de transformer en raison mais qui, en fait, n’était qu’un mauvais prétexte !

   Avant, L’Etat disait : « Les wateringues ont été créés pour l’installation, le développement et la pérennité de l’activité agricole. A ce titre, l’Etat et en particulier, le ministère de l’agriculture, accepte de participer financièrement. » En 2005, ce même état nous dit qu’il ne paye plus  parce que le système s’est dévoyé et que les wateringues ne servent plus l’agriculture mais servent surtout à protéger des espaces urbanisés et des zones d’activité. Et l’Etat ajoute : « Si c’est trop urbanisé, s’il y a des zones d’activité, c’est bien à cause des élus locaux et des collectivités locales et territoriales qui ont accepté ou acté cette mutation du territoire. C’est donc à elles d’en assumer les conséquences.»

   Avouez que pour pouvoir faire des économies, tous les arguments sont bons !

   Permettez que je caricature un peu en disant que l’Etat voulait bien protéger la betterave mais qu’il rechigne à protéger les hommes.

   Monsieur Parent vous a, pourtant, montré des prévisions où l’Etat intervenait. Pourquoi

Ø  Parce que dès 2005, nous avons violemment protesté et ce sujet a été évoqué à maintes reprises dans cette enceinte.

Ø  Parce que le 15 novembre 2007, nous interpellions le Préfet de Région pour lui démontrer qu’une conjonction de mauvais événements était possible et qu’une catastrophe pouvait être imaginée. Ce à quoi, les services de l’Etat ont répondu qu’il fallait arrêter d’être catastrophiste et qu’un malencontreux enchainement serait fort peu probable…

Ø  Parce que ces mêmes services de l’Etat étaient bien embêtés, le 28 février 2010, le lendemain de la tempête Xynthia, où là, il y avait eu une conjonction des événements … Ce qui était déclaré improbable.

Ø  Et parce que, une fois de plus, comme dans la Somme, quand l’Etat ne peut pas payer, il demande aux Agences de l’Eau de se mouiller.

   Mais cette timide implication de l’Etat et de l’Agence, timide quand on la compare à ce qui se fait à l’étranger, en particulier aux Pays-Bas, cette implication est conditionnée à 2 démarches :

v Qu’on revoie la gouvernance et qu’on implique plus les acteurs locaux ;

v Que les décideurs locaux s’engagent à maitriser l’occupation des sols et maitriser, bien entendu à la baisse, l’urbanisation et à la non-imperméabilisation des sols.

   Et si je suis partagé, enfin, c’est aussi parce que se pose une question fondamentale  pour nous tous: « Quand on a peur ou qu’on pressent un danger, a-t-on le droit de ne rien faire sous prétexte que ce n’est pas notre compétence ? » Je vous rappelle que tout le monde a été dépassé par la tempête Xynthia : Etat, Département, Région, Communes et que le bilan, c’est  59 personnes décédées et plus de 2 milliards de dégâts. Mais, d’un autre coté, j’oserai dire que l’Etat se moque franchement de nous : c’est tellement facile de refiler le bébé aux autres ! Et si ce n’était qu’un bébé, au moins, on saurait quoi faire !

   Alors quel avenir pour les institutions ?

   La réponse à une question parlementaire récente précise la position de l’Etat.

§  Création probable d’un syndicat mixte. Un GIP avait été évoqué, permettant ainsi la participation de l’Etat, mais comme l’Etat ne veut plus être impliqué… Pas de GIP !

§  Confirmation du non engagement de l’Etat dans le fonctionnement de la nouvelle structure ; participation aux investissements uniquement par l’intermédiaire de l’Agence de l’Eau.

§  Confirmation aussi que directement ou indirectement, la nouvelle structure devra assumer la gestion des wateringues, mais s’impliquer aussi dans le problème des inondations et dans celui, encore plus difficile de la submersion marine.

   Alors :

ü  Quid du rôle des Sage et de la possibilité de créer des EPTB (Etablissement Public Territorial de Bassin) ?

ü  Quid de l’implication volontariste des collectivités Conseils Généraux, Communes, EPCI ou autres ?

ü  Quid des mesures à prendre pour éviter ou atténuer une catastrophe naturelle sachant que dans ce domaine là, le plus dur n’est pas d’avoir des idées, mais bien de trouver un maitre d’ouvrage.

  Donc pas de réponse définitive sur notre position future d’autant que les différents scénarii ne nous ont pas été proposés. Ils le seront bientôt, peut-être même dans 48 heures. Et nous aurons l’occasion d’en discuter à nouveau dans cette enceinte, le désengagement de l’Etat et le volontarisme responsable et solidaire du Conseil Général étant souvent des beaux sujets de débats.

 

Hervé Poher

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 16:50

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Arras : séance plénière / Hervé Poher

 

Question : Les règles de gratuité des transports scolaires. La règle des 3 kms. Le déneigement et l’entretien de la voirie transférée

   Permettez-moi de vous faire un rappel de choses établies et votées et un rappel d’une problématique, celle des 3 kms, qui peut soulever des interrogations, voire des remarques mais où il faut savoir, à certains moments, opter,  voire trancher pour une solution. Dernier point que j’évoquerai : l’entretien de la voirie transférée et je ferai cette communication à la place du Vice-président Leroy.

   Pour ce qui est de la gratuité du transport, elle est définie comme ceci :

«  Le département prend en charge le transport scolaire des élèves de la 6ème à la terminale, élèves scolarisés dans l’établissement public ou privé,  le plus proche de chez eux et dispensant l’enseignement recherché, sous réserve qu’ils demeurent à plus de 3 kms de l’établissement. »

  Première remarque : J’ai bien dit « jusque la terminale » et vous savez que nous sommes en discussion avec le Conseil Régional pour obtenir une participation, voire un retour financier pour le transport des lycéens.

   Seconde remarque : Ce que je viens d’énoncer représente le cadre et la démarche générale avec, comme toute démarche, des exceptions, des adaptations ou des dérogations :

·       Exception tout d’abord : le Département n’est pas compétent pour les transports scolaires effectués en totalité à l’intérieur d’un PTU (Périmètre de transport urbain) ; ce transport est du ressort  de l’autorité de transport et de l’intercommunalité qui a la compétence  sur ce PTU.

·       Adaptation ensuite, pour les élèves de classes élémentaires (du CP au CM2) que nous prenons en charge, lorsqu’ils sont dans un RPI.

De même, je tiens à vous signaler que dans certains coins du département, ce transport peut être ouvert aux enfants de maternelle, mais cela est fait à titre précaire et révocable, dans la limite des places disponibles.

·       Dérogations enfin : la règle des 3 kms ne s’applique pas aux enfants qui présentent un problème médical, ce problème étant attesté par un médecin scolaire.

·       De même, cette règle des 3 kms ne s’applique pas aux enfants fréquentant les SEGPA (Section d’Enseignement Général et Adapté), les EREA (Etablissements Régionaux d’Enseignement Adapté), les UPI ou DPI (Unité ou Dispositifs Pédagogiques d’Intégration). Je crois que tout le monde peut en  comprendre les raisons.

  Voilà pour ce qui est de la gratuité. Parlons maintenant, en deuxième point, du problème des 3 kms.

   Nous sommes tous d’accord, l’effet seuil, l’effet couperet, l’effet limite peut paraître arbitraire et provoquer des sentiments d’injustice… Dans le domaine des transports comme dans d’autres. Nous connaissons tous des personnes ne pouvant toucher certaines prestations parce que l’effet seuil joue et qu’elles ont 1 euro de trop dans leurs revenus.

   Alors pourquoi 3 kms ?

ü Sachant que la vitesse moyenne d’un marcheur, en bonne santé est entre 4 et 6 kms/heure et qu’un cycliste randonneur circule entre 16 et 20 kms/heure.

ü Sachant que, dans les bourgs centres, communes où se trouvent les collèges, les limites urbaines communales extrêmes se trouvent toujours en deçà des 3 kms.

ü Sachant que le département veut rester dans une démarche de gratuité pour les transports scolaires. En vous rappelant que le transport nous coute 51 millions d’euros/an, la limite des 3 kms est un point d’équilibre qu’il serait ennuyeux de réduire sauf à supprimer la gratuité.

   Pour toutes ces raisons, le seuil a été fixé à 3 kms, ce qui représente, selon le mode de déplacement, entre 10 et 40 minutes…. En vous rappelant que d’autres enfants sont dans le bus pendant plus de 2 heures le matin et idem le soir…  1 ou 2 kms, cela n’avait pas de sens, 4 ou 5 kms, c’était de trop. 3 était logistiquement, financièrement, médicalement et humainement la distance la plus raisonnable.

   Cela dit, nous sommes en train de travailler sur le nouveau schéma de la mobilité. Et dans le cadre de ce schéma, nous avons demandé aux services du Conseil Général de recenser tous les aménagements permettant les déplacements en mode doux, c'est-à-dire déplacements pédestres ou cyclistes sécurisés, et en particulier ceux permettant un accès aux collèges. Le but étant de mettre, dans la contractualisation un chapitre mobilité, et en particulier mobilité douce répondant aux objectifs de notre Agenda 21.

   Une fois ce recensement fait, il nous reviendra de discuter avec les EPCI afin d’améliorer les choses et s’il s’avère que certains trajets, dans la limite des 3 kms, ne sont pas aménageables et sont potentiellement dangereux pour les enfants, nous verrons à descendre, dans ces lieux précis, sous le seuil des 3 kms. La sécurité et le bien-être des enfants est aussi une des préoccupations que nous devons afficher dans notre nouveau schéma de la mobilité.  

   Permettez que j’aborde, à la place de Jean-Claude Leroy, les problèmes de voirie.

  Pour ce qui est de l’entretien des voiries qui ont été déclassées, c'est-à-dire transférées aux communes ou aux EPCI qui en ont la compétence :

·       Je vous rappelle que le Conseil Général s’est engagé à les remettre en état avant le transfert.

·       De plus, ce transfert est validé par un acte de contractualisation. Mais le département peut s’engager à intervenir jusqu’à l’expiration de ce contrat.

·       Enfin, sur l’avenir, comme il a été dit en 4ème commission, il faudra imaginer les conventions possibles entre le département et la commune, conventions d’entretien pouvant permettre une aide ou une intervention du département.

  Quant au déneigement, je rappelle que le département doit s’occuper de beaucoup de kilomètres et que ce n’est pas toujours facile. Les 2 derniers hivers nous ont mis sur la brèche, comme les communes d’ailleurs.

   Là aussi, les portes ne sont pas fermées et la contractualisation, les discussions et les conventions à élaborer permettront, pourquoi pas, d’imaginer un nouveau partenariat entre le département et les communes pour les voiries transférées. C’est un beau travail à venir pour la 4ème commission.

Hervé Poher

 

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 12:49

10.09 SESSAD Guines (10) 

 

GUINES

   Deuxième cérémonie aujourd’hui, deuxième discours. Après une maison de retraite, maintenant un SESSAD et une maison d’autonomie.

   Vous le savez, quand un élu vient à une inauguration, quand il doit prendre la parole ou représenter le président, le cabinet et les services préparent ce qu’on appelle des éléments de langage, c'est-à-dire des éléments pour pouvoir construire un discours.

   Alors c’est ce qui a été fait pour les cérémonies d’aujourd’hui et je dois vous avouer que je me suis retrouvé très embêté, très mal à l’aise. En effet, les services m’avaient envoyé 4 pages et sur ces pages, ce n’était que des chiffres : nombre de places, coût journalier, coût annuel… Que des chiffres et que des nombres… Alors qu’on vous parle aujourd‘hui de personnes âgées ou d’enfants souffrants de handicap !!

   C’est à l’image de notre société ! Mais qu’est-ce-que c’est que cette société où le chiffre tue les idées et où la raison mathématique peut tuer les sentiments. Nous ne sommes pas que des chiffres ! Nous ne sommes pas que  des nombres et des additions. Nous ne sommes pas que des zéros à aligner derrière un 1 ou un 2. Je n’ai pas fait de la politique pour tenir un stylo et faires des opérations. Je suis un politique, je ne suis pas un comptable. Et plutôt que le chiffre, ce qui est vraiment important, c’est avant tout le simple regard, la solidarité et l’amour.

   Dans ces dossiers là, ce qui est vraiment essentiel, ce sont certains moments : Quand Monsieur Annota vient demander… Quand Monsieur Carlier, directeur de la Vie Active, vient chez moi pour demander si je n’ai pas un terrain pour construire « Le Petit Prince »… Quand Roland Huguet me dit « Hervé, c’est OK mais il va falloir que tu montes au créneau car c’est un projet qui coute cher »… Et c’est le jour où j’ai reçu un collectif de parents qui demandaient la création d’un SESSAD. C’est cela qui est important ; ce n’est pas les chiffres. On a l’impression que notre société est basée sur les mathématiques… Je suis désolé mais ce qui a forgé notre société, c’est la philosophie, pas les maths. Moi-même, j’ai une formation de matheux mais je réaffirme que, dans le fonctionnement de notre société, la philo est plus essentielle que les chiffres.

   Et s’il faut remonter au créneau, pour des causes comme cela, je le referai volontiers… Pour la petite que j’avais appelée Emilie, pour tous les Paul ou les Victor qui en ont besoin.

   On se bat pour eux, surtout pour eux, rien que pour eux… Pas pour les chiffres. D’ailleurs, avez-vous remarqué qu’à Coquelles, comme ici, je n’ai cité aucun chiffre. L’ARS s’en chargera, je suppose. Mais moi, dans ce type de dossier, ça ne m’intéresse pas.

   Alors, inutile de vous dire que les éléments de langage, je les ai mis à la poubelle.

   Voilà, très simplement ce que je voulais vous dire.

   En remerciant la ville de Guînes pour ce qu’elle a fait, Habitat 62/59 pour le travail accompli, l’ARS pour son œil bienveillant et surtout la Vie Active pour avoir porté ce dossier. J’en profite, Jean-Marie, pour te confirmer notre soutien dans certains combats que tu mènes et en particulier pour le CAMSP de Calais. Je ne pouvais pas le faire ouvertement avant car on aurait dit que je parlais pour mon épouse, mais comme aujourd’hui, je parle en tant que représentant du Président, j’en profite un peu.

 

  Hervé Poher

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 10:47

10.09 Coquelles (46)

 

 

Coquelles. EPADH

Juste 3 mots, un en tant que médecin, un en tant qu’élu et un dernier en tant qu’homme.

   Tout d’abord un mot en tant que médecin… Car quand on a une formation de médecin, on le reste toute sa vie. Nous sommes des indécrottables… Et un mot, d’autant plus que je suis diplômé de gériatrie. Et c’est un paradoxe car mon épouse est diplômée de pédiatrie. Si bien que je lui dis, de temps en temps que je vais la soigner quand elle sera vieille et elle me répond qu’elle s’occupera de moi quand je vais retomber en enfance.

   Tout cela pour vous rappeler que nous gagnons, tous les ans, un trimestre d’espérance de vie. C'est-à-dire que nous gagnons une année tous les 4 ans. L’espérance de vie est actuellement de 81 ans en moyenne avec une différence entre les hommes et les femmes : les hommes, c’est prés de 78 ans et les femmes prés de 84 ans. Avec un paradoxe, c’est que les hommes ont tendance à rattraper les femmes. En effet, l’espérance de vie des femmes augmente, désormais, moins vite parce que nous arrivons à une génération de femmes qui ont commencé à boire et à fumer. Elles ont enfin découvert les vrais plaisirs !! mais elle auront toujours une avance sur nous ; c’est génétiquement programmé, dés la naissance. Ce qui explique que les femmes sont plus résistantes que nous et qu’elles peuvent exercer plusieurs métiers : profession, épouse, mère… Les femmes sont des secondaires et les hommes des primaires… Dans beaucoup de domaines d’ailleurs !

 Mais quel que soit l’évolution des choses, il est évident que le problème majeur, l’urgence et l’une des préoccupations essentielles des années futures seront le vieillissement, le handicap et la dépendance… Cette dépendance dont on parle beaucoup mais qui est un peu mise de coté pour raison financière.

   Alors, on peut imaginer et réfléchir sur ce que l’on veut, mais l’urgence, c’est la dépendance et c’est un dossier incontournable.

   Un mot en tant qu’élu. Elu au département et le département a la compétence personnes âgées et je suis vice-président du département en charge du calaisis.

   J’ai été responsable du plan local pour les personnes âgées. Et le maire de Coquelles l’a signalé : nous avons un manque d’hébergement, c’est évident mais je ne peux pas souffrir de poujadisme local et je me dois de signaler qu’il y a des coins du Pas-de-Calais où c’est pire qu’ici. La région de Lens en particulier.

   Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire mais cela veut rappeler simplement qu’on se doit de raisonner à l’échelle du département. Construire des établissements, oui mais aussi être imaginatif. Car je suis persuadé que, dans ce domaine, nous avons encore beaucoup de choses à inventer. Il y a plein de choses à essayer, à imaginer et à tester. Entre le maintien à domicile et l’entrée en maison de retraite, il y a plein de stades qu’il nous faut installer et expérimenter. Je serai toujours le premier défenseur des maisons de retraite, d’autant que j’ai fait une thèse sur ce sujet et que j’ai travaillé dans ce qu’on appelait, autrefois, les hospices. Mais je suis persuadé que, confronté au problème de la dépendance, nous avons l’occasion d’être imaginatif.

   Alors, oui il faut encore des places d’hébergement pour le calaisis et nous y travaillons. Mais ce qui est surtout urgent, c’est la création de places d’hébergement temporaire et de placement de jour ; ces places qui permettent aux gens de déposer papa ou maman, pour quelques heures afin d’aller faire ses courses ou d’aller au cinéma. Pour notre coin, c’est vraiment une priorité parce que c’est un manque.

   Un dernier mot enfin : en tant qu’homme. Avec l’âge, arrivent des habitudes ou des passions. Figurez-vous que je suis devenu un passionné de jardinage. J’aime planter et regarder pousser mes fleurs. Mais le jardinage m’a fait comprendre une chose : c’est qu’on n’a pas de beaux bourgeons si on ne s’occupe pas bien des racines. Et c’est aussi valable dans notre société : pour avoir de beaux enfants, il faut savoir s’occuper de nos anciens. C’est simple mais c’est évident.

  Voilà ce que je voulais vous dire.

  Pour terminer, je tiens à m’excuser de mon petit retard, mais je l’ai dit à Monsieur AERTS je crois que je commence à souffrir de la maladie d’Alzheimer. En effet, figurez-vous que tout à l’heure, je pars, avec un paquet pour venir ici. Arrivé à ma voiture, je m’aperçois que j’ai oublié les clefs de mon véhicule. Je pose le paquet par terre et retourne chercher mes clefs. Je m’en vais pour cette cérémonie et presque arrivé à Coquelles, je m’aperçois que j’ai oublié le paquet sur le trottoir. Je suis donc retourné et ceci explique mon retard.

   Dernière chose. Je subodore un complot ourdi par Habitat 62/59. En effet, vous avez remarqué que ce nouvel établissement est vraiment très prés du siège d’Habitat. Je pense que Monsieur AERTS à pensé qu’usé par son travail, quand il prendra sa retraite, il ira directement à la maison de retraite… Et, de là, il pourra venir surveiller, régulièrement, ses anciens collaborateurs.  

 

      Hervé Poher

 

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THEMES ABORDES

Hervé Poher             

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