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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 11:33

11.09 Parc 

 

 

Hardinghen

  Trois mots : Bienvenue, bienvenue, bienvenue. Trois fois bienvenue dans les Trois-Pays et pour la troisième fois. La première a eu lieu à Guînes ; la seconde à Licques et la troisième à Hardinghen.

   Et les Trois-Pays, ce sont aussi trois mots : Le Vert, le Vrai, la Vie. Presque une devise de parc.

   Et, dans les Trois-Pays, nous sommes  totalement infectés, imbibés et motivés par l’esprit parc, par l’image parc naturel. Et si c’est comme cela, je me dois d’être honnête, ce n’est pas par volonté politique ou par décision d’élus. Non, l’adhésion à l’esprit parc n’est que le résultat de la conjonction de facteurs historiques, géographiques et du hasard.

   Tout d’abord, il faut se rendre compte que la Communauté de Communes est entièrement incluse dans un triangle Calais, Boulogne, Saint Omer. Vous pouvez comprendre que, de ce fait, nous connaissons bien le problème de la périurbanisation et certains disent que nous avons été la région la plus touchée par la consommation des terres agricoles.

   En deux, il faut savoir que nous avons, sous nos pieds, ici à Hardinghen, à Alembon et à Guines, un des champs captants, probablement le plus important du Nord-Pas-de-Calais ; et cela nous impose, de fait, quelques obligations.

   En trois. Nous avons sur notre territoire cette frontière naturelle qui sépare les monts d’Artois et la plaine de Flandres avec le système des wateringues.

   Quatrièmement. Nous avons la chance d’avoir gardé des massifs forestiers importants.

   Et enfin, nous avons une histoire riche avec des moines à Licques, Henry VIII à Guines et des mineurs à Hardinghen.

   Dernier point, qui peut expliquer pourquoi nous adhérons encore plus à l’esprit parc, c’est que nous n’avons pas, sur notre territoire, un Grand Site National classé ou un trésor naturel comme le Romelaere.

   Voilà pourquoi nous sommes imbibés de parc. Et s’il fallait une preuve supplémentaire, je vous rappellerais que dans la contractualisation avec le Conseil Général, c’est dans les Trois-Pays que nous faisons des expérimentations et des dossiers innovants.

   Avec la remise en état et l’entretien des chemins de randonnée, par la CCTP avec l’aide du Conseil Général.

   Ensuite avec ce dossier unique en France, du moins sur une telle échelle, d’un Plan Local d’ Urbanisme avec application d’une compétence du Conseil Général qui est la protection agricole et des espaces naturels périurbains. Ce qui nous permettra d’avoir une gestion et une maitrise des sols en protégeant l’outil agricole.

   Voilà ce que sont les Trois-Pays avec le Vert, le Vrai, la Vie et sachez que chez nous, le vrai est authentique, la vie est sympathique et, pour faire un mot, sachez que le vert n’est pas solitaire.

 

Hervé Poher

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Published by popo - dans CCTP (divers)
9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 09:23

poignee mains

 

 Il y a maintenant quelques années, la Communauté de Communes des Trois-Pays a créé le premier Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) au nord de Paris. Pas par effet de mode, pas par démagogie, mais avec un  but unique et clair : aider nos concitoyens en mettant en place des actions de solidarité que vos communes ne peuvent assumer seules, soit par défaut de technicien, soit par manque de finances.

  Depuis, suivant notre exemple, plus de 15 centres ont été mis en place, par des intercommunalités du Pas-de-Calais.  En créant cette structure, nous avons réaffirmé clairement que la solidarité fait partie de nos fonctions, de nos préoccupations et de nos obligations. Mais comme toute expérimentation, comme toute structure novatrice, il faut savoir l’adapter, la modifier, la faire grandir. Et bien entendu, pour atteindre l’efficacité et la pérennité, il faut trouver des collaborations et rechercher des aides.

   Cette union sacrée, nous l’avons : Etat, Organismes nationaux, Conseil Général et Régional, communes et intercommunalité… Tout le monde est uni pour aider ceux qui, quel que soit leur âge, passent une période difficile. Et cela peut arriver à tout le monde ! Merci à vous de soutenir cette belle structure… Structure où on ne se sent pas honteux de tendre la main. 

 

     Hervé Poher

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Published by popo - dans CCTP (divers)
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 20:51

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Comme chaque année et comme la loi l’exige, je me dois de vous informer des principales orientations budgétaires de notre communauté de communes.

  Mais avant d’évoquer les perspectives 2011, permettez-moi de revenir sur le bilan 2010, car, il faut bien l’avouer, l’accouchement du budget 2010 s’était fait dans la douleur, avec beaucoup d’incertitudes et, je dois l’avouer, certaines angoisses.

   Les données du problème 2010 étaient simples :

·        Première donnée : Il nous fallait répercuter la baisse importante de dotations issues de la TP, baisse faisant suite à la fermeture de l’usine CIDER, à Guînes. Un delta budgétaire et des subventions de compensation nous avaient permis de retarder au maximum les effets néfastes de cette disparition. C’est vrai qu’en toute logique comptable, nous aurions pu ou nous aurions dû anticiper cette baisse de recettes à partir de 2006… Mais le résultat aurait été sensiblement le même mais plus étalé dans le temps et chacune de nos communes auraient, à l’extrême, été plus perdantes financièrement.

 

·        Deuxième donnée : Tout en ayant un budget à la baisse, il nous fallait continuer des politiques communautaires sans réduire le service rendu à la population, simplement parce que ces services sont devenus, avec le temps, indispensables.

   Avoir moins d’argent, garder des services et imaginer encore…. Voilà les obligations qui se sont imposées à nous et qui nous ont poussés à imaginer la quadrature du cercle…

   Et pour réussir cette quadrature du cercle, nous avons dû appliquer un traitement que je qualifierais de chirurgical.

·        Serrage de ceinture maximum dans le fonctionnement de la CCTP.

·        Et surtout, baisse conséquente des dotations de compensation aux communes. A ce sujet, je me dois de remercier, à nouveau, l’ensemble des communes qui ont accepté cette diminution obligatoire. C’est vrai que si on est solidaire dans la richesse, on se doit d’être solidaire, aussi, dans la difficulté. Tout en reconnaissant que ce principe est beau sur le papier ou logique pour les autres, mais qu’il est bien souvent difficile de se l’appliquer à soi même.

   Au final, je peux vous confirmer, qu’après ces mesures drastiques, le compte administratif 2010 montrera un redressement significatif de nos comptes.

   Sur le budget général, les dépenses de fonctionnement passent de 2,549 millions en 2009 à 2,565 millions en 2010, soit une augmentation de seulement 0.6%. Alors que les recettes sont passées, elles, de 2,651 millions en 2009 à 2,782 millions en 2010, soit une augmentation de 4,95%.

   De plus, je tiens à vous rappeler que comme nous savions que la crise financière allait arriver, nous avons été, depuis quelques années, très prudents coté investissement et la CCTP est, de ce fait, très peu endettée et nos annuités de remboursement sont peu élevées.

   Si bien, qu’au final, le compte administratif 2009 fera apparaitre un excédent d’environ 179 000 euros. Ce qui confirme que nous sortons la tête de l’eau mais que cet excédent reste très modeste pour une collectivité qui a un budget total (budget général et OM) de prés de 5,4 millions.

   Je peux donc affirmer, pour reprendre une comparaison médicale que nous sommes sortis de la phase critique mais que nous restons en observation.

   Si vous suivez l’actualité, vous pouvez voir que plusieurs EPCI voisins sont en train d’assumer ce même genre de problèmes.

   Et c’est avec cette notion d’observation, après une phase critique, donc avec un souci    de prudence que nous allons évoquer l’année 2011.  

  Comme vous vous en doutez, car vous êtes des élus locaux, cette année, comme pour l’année 2010, notre marge de manœuvre restera faible ; je peux même affirmer, sans pessimisme exagéré, qu’elle va forcément diminuer et cela pour plusieurs raisons :

1)      Pour les recettes, l’Etat nous a annoncé un gel des dotations; donc pas de petit plus ou de bonus financier, déficit national et restriction budgétaire obligent. Seul moyen d’intervention que nous a redonné la loi et la réforme budgétaire : agir sur l’impôt, mais vous le savez, ce processus, qui entrera en vigueur cette année, n’est jamais agréable à appliquer, d’autant qu’on assiste à une érosion importante du pouvoir d’achat de nos concitoyens.

 

2)      Pour les dépenses : On peut définir trois axes incontournables qui vont nous amener à dépenser un peu plus et, du coup, diminuer nos marges de manœuvre.

 

Axe 1 : Le personnel. Vous le savez, notre budget est principalement axé sur des dépenses de personnel : administration, petite enfance, école de musique, aide au CIAS. Je l’ai déjà dit, c’est un choix politique que nous avons fait : choix d’un vrai service public et choix de la main tendue.

  Permettez-moi de réaffirmer qu’à une période où certains prônent le chacun pour soi, l’ostracisme et la xénophobie, je suis fier d’appartenir à une collectivité qui défend la culture, l’enfance et la solidarité et qui, pour ce faire, donne du trvail à beaucoup de gens.

   Mais, vous vous en doutez, même à effectif constant, les masses salariales ne vont pas diminuer :

- de par l’évolution naturelle des rémunérations dans la fonction publique

- et aussi, parce beaucoup de nos employés ont la mauvaise manie de passer des concours et ils ont, en plus, pris la mauvaise habitude de les réussir… Je dis, bien entendu, cela avec une note d’humour car nous ne pouvons que nous féliciter de la volonté de formation et d’évolution de carrière de nos collaborateurs.

   Axe 2 : La solidarité, c'est-à-dire l’aide au CIAS

      Sans entrer dans le détail du débat budgétaire du CIAS, je vais me permettre de vous donner quelques informations qui résument bien la problématique de la solidarité sur notre territoire.

·        A la création de l’épicerie sociale, puis du CIAS, 50 foyers étaient pris en charge ; aujourd’hui, c’est presque 200 foyers qui fréquentent notre structure.

·        Avant, vous n’aviez que des familles dans la détresse, ayant une période difficile, chômage ou RMI. Maintenant, vous avez, en plus, des travailleurs pauvres, c'est-à-dire des gens qui ont un emploi mais qui ne peuvent plus joindre les 2 bouts et on commence à voir des retraités qui viennent presque de façon honteuse à l’épicerie sociale… Et sachez qu’aucune commune de notre collectivité n’est épargnée par ce phénomène.

·        A sa création, le CIAS recevait 50 000 euros de subvention ; nous sommes passés à 75 000. Pour cette année, la demande est de 95 000. Ce n’est pas rien, certes mais pouvons-nous faire autrement. Comme je l’ai dit en réunion de bureau, nous ferons des économies ailleurs. La solidarité ne se mégotte pas !!

·        Autre point qu’il faut souligner, c’est l’effet levier de cette subvention au CIAS. 95 000 euros de subventions amènent à 4 fois plus de dépenses sur le territoire : subvention de 95 000 par la CC ; budget annuel de 390 000 euros, sans compter, bien entendu, le RSA versé par le Conseil Général aux ayant-droits.

Axe 3 de nos dépenses : La contractualisation   

   Tout à l’heure, vous m’avez autorisé à signer le contrat territorial de développement durable, avec le Conseil Général. Bien entendu, même si, à l’intérieur de ce contrat, nous ne proposons pas des dossiers exagérément dispendieux, il conviendra d’inscrire et de budgétiser ces actions et ces investissements.

   Voilà, M et M, ce que je tenais à vous rappeler concernant l’année passée et ce dont je devais vous informer pour l’année à venir, sachant que beaucoup de points seront précisés lors du vote du budget.

     Monsieur Duffy vous a préparé un document avec graphes, camemberts, chiffres et pourcentages vous permettant de visualiser l’amélioration modeste mais effective de nos finances et de notre fond de roulement… et vous montrant que l’effort entamé l’année dernière doit être continué. Il vous donnera quelques explications après mon intervention.

   Dernier argument qui nous pousse à une certaine prudence : la réforme territoriale et l’avenir de nos collectivités. Même si nous avons voté un vœu concernant l’avenir des intercommunalités du calaisis, je vous rappelle qu’un vœu n’est qu’un vœu et tant que nous ne saurons pas à quelle sauce nous pourrions être mangés, on se doit d’être modérés… La réorganisation des intercommunalités doit être définitivement appliquée pour 2014. D’ici là, avançons mais prudemment.  Nous n’avons pas besoin de dépenser pour exister : ce serait une erreur de gestion et nos concitoyens ne comprendraient pas.

   Voilà ce qui me semblait important de vous dire à l’occasion de ce Débat d’Orientation Budgétaire.

Hervé Poher

 

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Published by popo - dans CCTP (divers)
31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 19:39

 

guerrier-viking.jpg

31/01/2011: Salle de Fiennes/ Voeux de la Communauté de Communes des Trois-Pays 

Comme dit un vieux proverbe chinois que je viens d’inventer : « La langue de vipère qui persifle longtemps importune les gens… Même les malentendants ! ». Aussi, pour éviter de vous importuner, Mesdames et Messieurs, j’ai décidé, cette année, bien que je ne sois pas une vipère, de faire plus court qu’à l’accoutumé… J’ai essayé de faire plus court, mais je n’y suis pas arrivé.

   6 mots ; 6 pages à condition de mettre en calligraphie n° 11 sur le traitement de texte ; 6 préceptes du grand Erasme qui a séjourné dans la région (et en plus, on dit que c’est vrai)  et un discours d’une durée raisonnable : entre 6 minutes et 6 heures.

Premier mot : Les Réformes.   Je ne pouvais pas commencer autrement.

   C’est vrai que depuis un moment, entre les réformes et les lois, nous sommes gâtés : Suppression de la Taxe Professionnelle, réforme des finances locales, réforme des retraites, réformes des collectivités territoriales (Région et Départements) avec le problème et l’incertitude sur les compétences, réforme des intercommunalités, applications du Grenelle 1 et du Grenelle 2… Et tous les élus disent simplement « N’en jetez plus ! ».

   Nous ne contestons pas la nécessité de réformer parce que « Tout système vivant doit être, par définition, en réforme permanente et rien que le fait d’être vivant, c’est une réforme perpétuelle ». Et c’est aussi valable pour nos petites structures.

   De même, nous ne contestons pas le droit de réformer : c’est notre fonctionnement démocratique et républicain. Le Président veut, le gouvernement décide, le parlement valide et l’état applique. Et personne ne dira le contraire, tous ces responsables là ont acquis leur légitimité. 

   Mais accumuler trop de réformes peut nuire à l’efficacité de la réforme et, vous le savez, les élus sont de plus en plus inquiets.

   Inquiets quand, certaines de ces réformes ébranlent notre modèle social et nos acquis sociaux. Et notre modèle social, comparé à d’autres, n’était pas si mauvais que ça !

    En 2010, la question qui nous a été imposée était : « Les retraites vont couter de plus en plus cher à la nation: comment fait-on pour payer ? ». Je ne suis pas magicien et je me garderai bien de donner des leçons, mais si la question avait été posée différemment : « La retraite à 60 ans est un acquis social. Comment fait-on pour le garder ? », La réponse aurait peut-être été différente. La façon de poser la question vous oriente toujours vers un type de réponse. Mais en disant cela, j’oublie que nous vivons dans un monde libéral et qu’à DAVOS, là bas en Suisse, il y a beaucoup de financiers et bien peu de philosophes.

   Inquiets quand certaines de ces réformes nous imposent aujourd’hui des principes qui sont incompatibles avec les dogmes d’hier. Quand pendant des années, on nous rabâche que le seul moyen de s’en sortir, c’est de passer en Taxe Professionnelle Unique et quand, du jour au lendemain, on supprime la Taxe Professionnelle. Sachant qu’en finance, comme en chimie : « Rien ne se perd, tout se transforme. » Et que la TP disparaissant, un autre impôt arrive, sous une forme ou une autre. On ne peut pas faire autrement… Mais la finance, c’est plus élaboré que la chimie : En finance, les impôts se créent très facilement et quand, par bonheur, ils semblent disparaitre, c’est qu’ils se sont transformés…

   Inquiets quand le grand régisseur central nous dit qu’il veut réduire le mille-feuille administratif et politique, Région, Département…  Moi, j’adore un  mille-feuille bien épais et si nous avons fait autant de choses sur notre territoire, c’est bien parce que nous savions cuisiner le mille-feuille.

   C’est vrai que diminuer le nombre d’élus, c’est très tendance. C’est tellement à la mode de voir les élus servir de boucs émissaires à tout, même aux déficits… Quitte à diminuer quelque chose, ne pourrait-on pas plutôt diminuer le nombre de banquiers ? Ils vivent bien avec l’argent des autres, à ce que je sais ! Je dis cela pour vous montrer simplement qu’il est très facile de faire dans la démagogie.

   Inquiets quand on entend le ministre nous dire qu’on va supprimer 16 000 postes d’enseignants par an et le Nord-Pas-de-Calais est le plus touché, que l’état fait sa RGPP et que, comme l’a dit le Préfet, au Congrès des Maires du PDC, les collectivités dépensent trop et ont trop embauché.

   A la CCTP, c’est vrai que, depuis 15 ans, nous avons beaucoup embauché… Mais c’est normal et c’est un choix politique que nous avons fait pour faire du service public :

- Des haltes-garderies, ce n’est pas que des parpaings, c’est surtout du personnel ;

- Un CIAS, ce n’est pas que des paquets de victuaille, c’est essentiellement du personnel ;

- Une école de musique, ce n’est pas que des trombones à coulisses, c’est avant tout du personnel…

   Et c’est vrai que nous, avec de l’argent public, nous payons du service public!

  De toute façon, comme l’énonçait si bien Erasme, au début du 16ème siècle : 

« Dans un monde étourdi aux icones brisées,

   Qui trop veut réformer nous pousse à déformer. »

Deuxième mot : L’Urbanisme

  Une digression très rapide sur ce thème puisque le conseil communautaire doit en parler dans 5 jours.

   Qu’on le veuille ou non, la vision, l’ambition et l’anticipation pour un territoire se traduisent, un jour ou l’autre, par un document d’urbanisme : à notre échelle par un PLU, au niveau du pays par un SCOT.

   Et ce document, ce PLU intercommunal sur lequel nous allons devoir travailler, ce n’est pas que des contraintes, ce n’est pas que des interdictions, ce n’est pas que des refus. C’est aussi et surtout le moyen d’afficher notre imagination et notre vision du territoire à 15 ou 20 ans en pensant uniquement à l’intérêt commun. C’est bien notre devoir et c’est surtout notre rôle d’élu.

   Mais, je vous l’ai déjà dit : En 1997, quand nous avons choisi notre logo et notre slogan, nous n’avons pas fait n’importe quoi. Nous avons choisi le profil d’un oiseau en vol avec « Le Vert, le Vrai, la Vie. »… Et ce n’est pas n’importe quel slogan. Nous avons affiché, ce jour là, un choix d’aménagement, un choix d’environnement, un choix de vie. Et ce choix, qui en 1997 était probablement instinctif, nous devrons, maintenant prendre le temps de le mettre sur le papier, de la formaliser et de le décliner.

   Juste à coté de chez nous, certains élus nationaux ont eu cette audace et ce courage, il y a plus de 30 ans. Et aujourd’hui, le site des Caps fait partie des 9 plus beaux sites de France.

   Nous ne pourrons pas faire aussi bien mais c’est à nous, élus et responsables de minimiser nos handicaps et de préserver et valoriser nos atouts. Et des atouts, nous en avons beaucoup, vous le savez. A nous de les pérenniser.   

  Mais réfléchissez sur ce que disait Erasme, au début du 16ème siècle : 

« Même au Monopoly, on ne peut acheter

La case qui s’appelle « caisse de communauté » »

Troisième mot : La Contractualisation

  2 Ans ; nous avons 2 ans de retard dans le processus de contractualisation avec le Conseil Général. Mais ce retard, je l’assume et je le revendique. Pourquoi ?

  Parce faire un contrat banal, contrat qui n’est qu’une liste d’actions établissant des conventions financières et mettant en valeur chacun des partenaires… Ca, tout le monde sait le faire.

   Mais notre collectivité, Mesdames et Messieurs, en dehors de toute forfanterie, nos Trois-Pays, ce n’est pas une collectivité comme les autres.

* C’est nous qui avons inventé ARARAT ;

*  C’est nous qui avons importé, dans le département, le transport à la demande ;

*  C’est nous qui avons créé le premier CIAS au nord de Paris ;

* C’est nous qui avons créé le premier SPANC du département pour le contrôle de l’assainissement non collectif ;

*  C’est nous, les premiers, qui avons osé mettre des haltes-garderies en milieu rural…

   Bref, depuis 14 ans, nous n’avons eu de cesse d’inventer, d’innover et d’expérimenter… Et il est bon de le rappeler car la mémoire des gens est très courte !  Nous sommes une collectivité certes, mais nous sommes aussi un laboratoire d’idées au profit de nos populations.

   Et c’est parce que nous voulons garder cet état d’esprit que la nouvelle contractualisation doit être un champ d’expérience, expérience d’une politique innovante du CG qui pourrait être pour nous tous un outil formidable d’aménagement et de gestion du territoire.

   Mieux vaut prendre son temps mais si les Trois-Pays peuvent servir de territoire d’expérimentation pour le Conseil Général et même pour le Parc, nous sommes volontaires. Certes, nous allons au devant des problèmes, mais nous sommes assez fous pour vouloir essayer.

De toute façon, comme le constatait Erasme, au début du 16ème siècle : 

« Au pays des forêts, ils ont tout essayé,

Tout rêvé, tout tenté… C’est vrai qu’ils sont fêlés.»

Quatrième mot : Le Parc

   Là aussi, un mot très rapide mais tout aussi important que les autres pour réaffirmer notre attachement à l’idée Parc, à l’image Parc, à l’esprit Parc. Et ce d’autant plus que le parc est en train de réviser sa charte et que la fête du Parc aura lieu, cette année, chez nous.

  * Et c’est sans doute parce que nous sommes dans l’idée Parc que nos politiques sont en osmose avec les axes essentiels de la charte du Parc ; 

  * Et c’est sans doute parce que nous tenons à l’image Parc que nous mettons la barre très haut.

  * Et c’est sans doute parce que nous sommes très attachés à l’esprit Parc que nous sommes plus exigeants que certains autres.

   « Quand on est dans un Parc, on n’est pas pareils que les autres et on ne peut pas faire comme les autres! ». Grand n’importe quoi, banalité et Parc sont des mots incompatibles.

   Etre une intercommunalité de progrès nous oblige à toujours inventer et être dans un Parc, nous oblige à faire encore plus et encore mieux. Je sais que cette façon d’être et cette ambition contrarient un peu nos voisins qui n’ont pas les mêmes exigences que nous. Et je sais  que, pour nous, cela sera dur à assumer mais, croyez-moi, si nous en avons la volonté, nous en aurons les moyens.  

  De toute façon, comme le prédisait si bien Erasme, au début du 16ème siècle : 

« Au pays du marais, ce n’est pas une offense

Que d’oser s’obliger pour chercher l’excellence. »

  Cinquième mot : « Intercommunalité ou plutôt réorganisation des intercommunalités ».

   Tout doit être réglé pour cette année et on ne tardera pas à nous demander quelle est notre position.

   La réponse est, on ne peut plus simple : « Pour l’instant, pour une période indéterminée, les Trois-Pays ne demandent rien ; les Trois-Pays n’imaginent rien ; bref, les Trois-Pays ne pensent rien… Actuellement, l’électroencéphalogramme des Trois-Pays est volontairement plat… Mais attention, comme dans les films d’horreur, quand Frankenstein ouvre les yeux et se réveille, les Trois-Pays sauront être là quand il le faudra … parce que nous, dans ce dossier là, on sait de quoi on parle! »

   Pourquoi cette position ? 

   Simplement parce qu’en 1996, j’avais eu l’idée saugrenue de proposer la création d’une très grande intercommunalité rurale, allant de la mer jusque la vallée de la Hem. Cet ensemble logique, basé sur une communauté sociologique et sur un fonctionnement de bassin de vie rurale, pouvait être un interlocuteur valable pour équilibrer le grand calais qui allait se constituer.

   Une seule et unique structure pour tout le calaisis, c’était inenvisageable à l’époque  et c’est  encore peu réaliste, peu souhaitable et ce serait une grosse erreur stratégique. Une structure intercommunale n’a d’intérêt que si elle fonctionne sociologiquement, économiquement et politiquement. Donc créer 2 blocs pour installer une forme d’équilibre, c’était logique. 2 Blocs complémentaires et 2 blocs solidaires. 2 blocs respectant l’identité de chacun… Rappelez-vous pourquoi on s’appelle « Les Trois-Pays ».

   Et c’est comme cela, je vous le signale, que nous avons imaginé le SYMPAC, pays du calaisis, SYMPAC dont j’ai été le premier président et où, dans un souci d’équilibre, les ruraux ont une majorité absolue : lieu de discussion entre le bloc calaisien et le bloc rural. J’ai dit discussion ; je n’ai pas dit opposition…

   En 1996, l’état et les élus compétents, siégeant au sein de la commission départementale  m’ont affirmé que la grande intercommunalité n’était pas possible, que ma démarche était malvenue et que mon initiative n’était pas judicieuse. Bref, on m’a fait comprendre, sèchement d’ailleurs, que je devais me calmer. En plus, dans le calaisis, j’avais l’impression d’être devenu le renard qui était entré dans le poulailler… Ca caquetait de partout !

   Le Préfet a donc validé, sur le territoire du pays du calaisis, 5 intercommunalités

   10 ans plus tard, en 2006, Mr le Préfet du Pas-de-Calais nous confirme qu’il va falloir revoir les intercommunalités et si possible, les fusionner: Je réponds alors qu’en l’occurrence, ce n’était plus mon problème, que depuis 1996 j’avais fini de phosphorer sur le rôle de l’état,  mais que, comme je suis quelqu’un de respectueux, je voulais bien, à nouveau, discuter de ce dossier avec nos voisins. A peine avais-je dis cela que, dans le calaisis, nous avons commencé à réentendre les cris affolés de la basse-cour. Donc, forts de l’expérience précédente, nous avons stoppé toutes les initiatives.

   Aujourd’hui, on nous reparle, à nouveau, pour la troisième fois, de cette réorganisation. Alors, comme j’ai horreur de faire souffrir les bêtes, en particulier les gallinacés, je proposerai aux Trois-Pays, dans un premier temps, de laisser dire et de laisser faire. De faire l’EEG plat…

« Que l’état fasse son devoir, que certains s’agitent, que d’autres continuent leurs arrangements d’arrière-boutique parce qu’ils sont taraudés par un soupçon d’ambition ou, à contrario, parce qu’ils ont peur de l’avenir… Avenir qu’ils ont un peu préparé ! »  

   Nous, par contre, nous nous reposons, nous nous concentrons et nous nous taisons. Il sera toujours temps pour nous, après notre réveil, de donner, si besoin, une bonne ruade ou d’asséner un violent  coup de hache…

   Certains appellent cette façon de faire le syndrome de «  La mule du Pape » ou le syndrome  « du vase de Soisson ». Façon résumée de rappeler

1-      que nous avons une bonne mémoire,

2-      qu’il y a, quand même, des pilules amères à avaler, même après quelques années,

3-      que si nous en sommes arrivés là, c’est qu’il y a peut-être des responsables et qu’il est curieux, aujourd’hui, de les voir imaginer, s’interroger, voire de s’inquiéter …

   En 1996, voire en 2006, on m’avait reproché d’en avoir trop dit à certains et pas assez à d’autres. Aujourd’hui,  je ne dis rien… Et même en ne disant rien, on va me reprocher d’en dire de trop ! Remarquez que rien, c’est déjà quelque chose, puisque comme le confirmait  Raymond Devos, il existe des moins que rien.

   En tous cas, je suis sûr que nous allons assister, pendant les quelques mois à venir,  à l’agitation, aux trépignements, voire aux convulsions de certains ou de certaines… De plus, il est évident que l’état se fera un plaisir de nous démontrer que ce qui était impossible, il y a 15 ans, est devenu, avec des ajustements, indispensable aujourd’hui. Tous ces événements vont, vous vous en doutez, me procurer un petit moment de jouissance intellectuelle et un sentiment de plénitude vengeresse… De toute façon, en politique, depuis 1996, j’ai appris à manger froid !

  Et comme le distillait Erasme, au début du 16ème siècle :   

« Au pays du poulet, le moine trace sa route

Faisant bien peu de cas, de la dinde qui glougloute. »

   Sixième et dernier mot : Conclusion sur le mot Avenir.

   Vous avez pu le voir, Mesdames et Messieurs, tout se tient. Intercommunalité, urbanisme, contractualisation, le Parc, « Le Vert, le Vrai, la Vie ». La boucle est bouclée. Tout se conjugue, tout s’emboite, tout s’assemble pour que nous puissions, dès 2011, assumer notre rôle et préparer l’avenir. C’est ça, faire de la politique, au sens noble du terme ! Et dans cette démarche vertueuse, je vous prédis des moments difficiles, des périodes d’incertitude, des accès de doute et des angoisses nocturnes. Mais je vous prédis aussi la satisfaction finale du devoir accompli et du courage assumé.

   Monsieur le Sous-préfet. Tout en étant respectueux des choix, des droits et des prérogatives de l’état, je me devais, comme la plupart des élus de France de vous faire part de nos inquiétudes, de nos doutes et aussi de certaines de nos certitudes. Et je me devais de vous faire un petit résumé d’histoire locale et départementale… Pour que, dans le grand chantier à venir, vous compreniez bien tout ! En début de discours, je vous ai parlé des vipères… J’espère que vous vous êtes rendu compte que je fais plutôt partie de la race des boas.  

   Et dans votre nouvel arrondissement, je peux me permettre de le faire de façon très transparente car je suis le seul conseiller général du calaisis à ne pas être en campagne électorale. Donc on ne pourra pas m’accuser de faire de l’électoralisme et de vouloir surfer sur une vague de mécontentement… De plus, Monsieur le Sous-préfet, j’ai la décontraction de parler librement car ma carte de visite est tellement chargée que, depuis bien longtemps, contrairement à d’autres, je ne cours pas après une couronne ou un sceptre… De toute façon, chez les vikings, le sceptre, c’est une hache !  

   En tous cas, Monsieur le Sous-préfet, Mesdames et Messieurs, sachez que tout le mal que je vous souhaite pour 2011, c’est d’avoir un EEG bien actif, c’est d’être un peu fêlés sans être déformés, c’est d’oser rêver et de consommer du poulet et surtout, c’est le principal, d’être heureux avec vos enfants, vos petits enfants, vos proches et tous ceux qui vous sont chers.

Comme il était déjà au courant de nos interrogations, Erasme disait, au début du 16ème siècle :

« Au sein des Trois-Pays, on sait privilégier

Les parfums de bonheur et les petits baisers. »

 

Hervé Poher

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 06:08

 

ani (43)

 

« Pourquoi ? Est-ce vraiment utile ? Les gens vont-ils comprendre ? Ne va-t-on pas entendre, une fois de plus : la solidarité, ça suffit ! »

   Voilà le type de questions que vos élus se posent régulièrement. Car la vie d’un responsable public, au même titre qu’un décideur dans le privé, est faite d’incertitude,  d’interrogations et de choix. Et contrairement à ce que prétendent certains populistes, les élus sont bien souvent taraudés par le doute : parce que nous travaillons avec de l’argent public, nous le savons ; parce qu’il est bien plus facile de démolir que de construire, nous en avons conscience ; parce qu’un bâtiment, ça se voit de suite alors que la solidarité, ça se ressent d’abord… Et là, nous devons l’intégrer.

   Tout cela pour vous dire que certaines collectivités comme la notre ont décidé, au fil des années, au fil des équipes et au fil des délibérations, de ne pas vivre dans le luxe, de ne pas en « foutre plein la vue » et de se pencher sur l’essentiel : L’enfance, la solidarité, la préservation de l’environnement… Beaucoup de choses immatérielles mais qui permettent un « bon vivre » et un « vivre ensemble » acceptables et responsables. Bien sûr, ce sont nos choix, du fonctionnement plutôt que de l’investissement mais ce sont le choix de vos élus donc de vos représentants. Ils sont, sans doute, critiquables mais nous les assumons. Certains « criticailleurs » diront « Pourquoi n’avez-vous pas fait ceci ou construit cela ? ». Et nous répondrons : « Parce qu’en notre âme et conscience nous avons préféré aider et tendre la main. Nous avons préféré rendre service… Ca se voit moins, mais c’est pour cela que c’est plus important.» En cette veille de Noël, c’est aussi ça, le rôle d’un élu, le rôle d’un citoyen ... Et simplement le devoir d’un homme. Qui osera dire le contraire ?

    Hervé Poher

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 07:36

  

 

Belle photo (15)

 

« Développement durable »… Expression très à la mode, sur-utilisée, voire galvaudée… mais expression qui, au début de ce 21ème siècle,  a probablement un sens. Elle a besoin simplement, tout simplement, d’être expliquée.

  Bien souvent, la dernière création à la mode  ou la nouvelle invention très « techno » est affublée de ce terme : durable (parce que ce petit mot semble vendeur… Même les comptes en banque deviennent « durables »). Trop souvent, les initiatives économiques se targuent et s’affichent comme étant  durables (ce qui veut dire qu’elles ne l’étaient pas !) et désormais, il est de bon ton, pour une collectivité, de dire qu’on fait du développement durable, qu’on est en communion avec l’avenir et qu’on est en osmose avec l’environnement… 

  Mais soyons clairs, soyons réalistes et soyons honnêtes : le développement durable, c’est un état d’esprit, c’est un comportement et c’est une volonté. Or  un état d’esprit, ça ne se décrète pas ; un comportement, ça ne s’invente pas et une volonté, ça met du temps à se forger. Et la notion de développement durable (c'est-à-dire du respect de l’environnement, du respect de l’homme, du respect de l’homme dans son environnement) est fondamentalement contraire aux principes qui gèrent actuellement notre société. Autour de nous, l’exploitation de notre environnement pour faire des profits est une évidence. Chaque jour, la locution « valeur financière »  écrase l’expression « valeurs humaines ». A chaque instant, notre système économique montre qu’il n’a pas intérêt à instaurer la durabilité des choses… Et nous sommes tous les acteurs de cette triste comédie : tous responsables et tous coupables parce qu’on nous pousse à consommer, que nous voulons consommer et, surtout, parce que nous aimons consommer.

  Nous avons créé une société où tout se consomme et où tout se jette. Et dans une société où l’on considère que tout se jette, donc se remplace, on a la fâcheuse tendance à penser que l’homme, aussi, peut se jeter…

   Mais depuis peu, nous commençons à réaliser que tout ne se fabrique pas… Que les ressources de la terre ne sont pas éternelles… Que le climat se modifie… Que la science ne peut pas tout et que, certes, l’homme n’est pas un objet mais qu’à contrario, il n’a pas la puissance d’un dieu…

 Quelques exemples parmi d’autres pour illustrer l’impasse vers laquelle nous nous dirigeons. Depuis quelques années, nous sommes très inquiets sur l’avenir de nos polders, de cette zone qui va de Calais à Dunkerque, via Saint-Omer, de cette plaine qui a été gagnée sur la mer et qui est sous le niveau de la mer… Et la tempête Xynthia est venue appuyer nos craintes. Le ministère de l’environnement et les responsables des wateringues viennent de faire faire une étude sur la diminution de nos capacités d’évacuation de l’eau, dans le territoire des Flandres, diminution due à la montée du niveau de la mer. Seul chiffre à retenir : au large de Dunkerque, suite au réchauffement climatique, le niveau de la mer augmente de 0.4 cm à 1 cm par an. De façon inexorable et continue. Cela fait entre 16 cm et 40 cm sur 40 ans, au minimum… Et le phénomène s’accélère…

   Deuxième exemple, il est prouvé que si l’on compare la terre aujourd’hui à ce qu’elle était, il y a 600 millions d’années, nous avons perdu 99,9% des espèces végétales et animales. C'est-à-dire que lorsqu’on se targue de protéger  la biodiversité, de sauvegarder tel ou tel animal ou d’essayer de garder telle ou telle espèce végétale, on ne raisonne que sur 0,1% de ce qui était notre patrimoine initial. La terre a déjà perdu presque la totalité de ses trésors…Et nous savons que, dans les 50 ans qui viennent, au rythme que nous avons adopté, nous allons perdre encore 50% des espèces actuellement vivantes. Toutes les 10 minutes, une espèce disparait… 150 espèces disparaissent chaque jour !

   Dernier exemple enfin. Le baril de pétrole évolue actuellement entre 70 et 150 dollars, selon la période de fièvre économique. Certains parlent de bientôt 170 mais des chercheurs américains viennent de sortir une étude très sérieuse affirmant qu’un baril à 800 ou 1000 dollars n’était pas inconcevable… Quand nous serons en période de pénurie. Et avec pour conséquences : disparition de 95% des compagnies aériennes, fin de l’urbanisation autour des communes et retour des gens en centre ville, coup d’arrêt à la mondialisation et avènement, enfin, de toutes les nouvelles énergies. Je vous laisse le soin d’imaginer l’avenir et quelles sont les personnes qui, malgré tout, s’en  sortiront!!!

   Et c’est pour parler de ces tristes perspectives que sont organisés, régulièrement des colloques, conférences et sommets : Rio, Copenhague, Nagoya… Avec bien souvent, hélas, des constats d’échec : les intérêts particuliers, les intérêts nationaux et, surtout, les intérêts financiers sont considérés plus importants que la sauvegarde de l’ours blanc, que la persistance de la banquise, que le maintien de la forêt amazonienne et que la survie de l’homme… L’argent est plus important que la beauté ; le profit présent est plus important que le bien-être à venir ; l’égoïsme domine toujours l’utopie. 

  Ces évolutions sont-elles inexorables ? Peut-on éviter le pire ? N’est-il pas trop tard ? Elu, citoyen, homme… Tous doivent faire leur révolution culturelle, changer leur façon de vivre et savoir inculquer, à nos enfants, un nouvel art de vivre, une nouvelle façon de fonctionner et de se développer. C’est ce qu’on appelle «  le développement durable » et c’est pourquoi il nous faut un but, une méthode, une volonté et un espoir.

·        Un but parce que léguer à nos enfants une terre pleine de richesses, de diversité et d’avenir, est la plus noble des ambitions. La terre n’est pas qu’un gisement !

·        Une méthode parce qu’il faut sortir de ce fonctionnement sociétal basé sur le chiffre, le calcul, le profit. Il nous faut savoir réfléchir, inventer et fonctionner avec de vraies valeurs philosophiques et non plus uniquement avec des critères mathématiques. Les chiffres, les bilans, les budgets nous amènent à ne plus rien faire. Redonnons place aux idées et aux rêves. L’homme et la société ne sont pas que des chiffres !

·         Une volonté parce que le changement de comportement de chacun inventera le changement de comportement de tous. Individus, associations, collectivités, sociétés… La dynamique sera collective et le changement sera notre bien commun. La société n’est pas que l’association de solitaires !

·        Un espoir enfin. Espoir qu’il n’est pas trop tard, que l’homme saura comprendre et que la nature saura pardonner…  La nature est puissante mais elle ne peut pas tout réparer. L’homme a du génie mais il ne sait pas tout réparer. Sachons lier nos destins… Parce que nous n’avons pas le choix.

   Voilà ce qu’est le développement durable : changer dans vos têtes pour changer dans votre vie ; avoir de petites idées pour inventer de nouveaux gestes ; accepter aujourd’hui des contraintes pour libérer l’avenir. C’est aussi et avant tout un message d’espérance car nos enfants comprendront… Et, sincèrement, c’est peut-être vexant pour nous, mais les enfants comprennent déjà… eux !

                                                                                                                        Hervé Poher

                                                                                                                     Octobre 2010

Belle photo (44)

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 19:26

 

 

salon du livre

 

Permettez que je sois très court et cela pour deux raisons. La première, c’est que, comme le disait Pierre Dac «  Les choses les moins longues sont les plus courtes… » et ensuite parce qu’il est toujours difficile de parler après Rose-Marie. Cela a toujours été un problème pour moi : comment parler après Rose-Marie ? Comme disait un président du Conseil Général, « On ne pisse pas sur un monument ! »

   Alors, deux ou trois points.

   Première remarque. Monsieur l’inspecteur de l’éducation nationale. Vous n’avez pas connu madame Guillemant comme enseignante. Je me permets de dire que vous avez bien de la chance… Moi, j’étais maire quand Rose-Marie  était directrice d’école dans ma commune… C’est à cette période que j’ai commencé à avoir des cheveux blancs  et qu’on a observé chez moi une ébauche de calvitie !

   Deuxième remarque L’an passé, le président Dupilet était venu vous exprimer nos questions et nos inquiétudes sur la réforme territoriale ; sur le fait qu’une collectivité comme la notre ne pourrait plus aider d’autres collectivités ; qu’on allait devoir se limiter à nos compétences, toutes nos compétences et rien que nos compétences ; qu’on n’aurait plus le droit de se mêler ou d’aider le sport ou la culture. Vous vous doutez bien que nous avons protesté, râlé et demandé à nos gouvernants de revoir leur copie. Comment voulez vous qu’une commune comme Andres puisse organiser un salon du livre sans l’aide de la communauté de communes et sans l’aide du Conseil Général ? Comment voulez-vous que les associations puissent faire vivre un territoire sans l’aide des collectivités ? Alors, il ne faut pas crier victoire, mais il semble que les protestations des élus locaux, des associations et des forces vives de notre pays aient amené le gouvernement à entrouvrir la porte, à comprendre que nous étions des appuis indispensables à beaucoup d’actions. Le Pas-de-Calais a toujours beaucoup aidé la culture et le sport… Et quand on parle de Romain Barras, champion européen, et de tous nos autres héros sportifs, ce soutien volontariste, on ne le regrette pas. Alors, espérons que la loi sera raisonnable.

   Dernière remarque. C’est aujourd’hui le douzième anniversaire du salon du livre. Douze, un chiffre magique qui exerce sur moi une sorte de fascination. Douze, c’est un chiffre un peu spécial. Douze ans et on peu dire que le salon du livre est entré dans sa puberté… Qu’il a maintenant de l’acné.

   Et douze, quand on regarde Rose-Marie, on pense aux douze travaux d’Hercule… Ou si on veut être plus gentil, on dit les 12 apôtres… Elle doit penser, en me regardant, aux douze salopards et quand elle parle, en réunion, on devient les douze hommes en colère… Voilà pour le chiffre douze… mais je pourrais continuer !

   Pour l’année prochaine, il va falloir que je travaille sur le chiffre treize, chiffre porteur de plein d’autres symboles… J’ai appris dernièrement que dans les hôtels, il n’y avait pas de chambre treize et même pas de treizième étage. Mais tout cela, c’est une autre histoire.

   A l’année prochaine. 

 Hervé Poher

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 11:43

 

 
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Intervention à Guines/ Hervé Poher
 
   Vous devez, sans doute, vous demander pourquoi une collectivité, voire une communauté de communes comme la notre s’est impliquée dans une telle manifestation, dans ce village de la famille. Je vais essayer de vous l’expliquer.

   J’y vois, essentiellement, trois raisons :

   La première, c’est que nous vivons dans un monde perturbé, un peu déboussolé, un monde plein d’incertitude et qui se pose beaucoup de questions. Et dans ce monde troublé, nous avons tous besoin de retrouver des valeurs, des repères… ce que j’appelle des jalons. Alors certains se tournent vers la foi, parfois vers les sectes. D’autres font de la politique… Mais de la politique de façon active ; vous pouvez le voir tous les jours dans les journaux. D’autres enfin se tournent vers la nature et l’environnement. Mais quels que soient les choix, on se rend compte que la valeur la plus sûre, l’institution incontournable, c’est la famille et l’enfant… parce que l’enfant, c’est le symbole de la famille. 

  La deuxième raison est purement égoïste pour nous, responsables de la communauté de communes. En effet, comme vous le savez, notre rôle, c’est de créer et d’assumer des politiques. Mais quand nous faisons du service public, 50% des gens râlent ; quand nous nous occupons des documents d’urbanisme et des PLU, 75% des gens protestent. Et quand nous assumons le problème des ordures ménagères, 100% des gens engueulent le président de la communauté de communes. Alors, quand on parle de famille et d’enfance, c’est plus simple pour moi et pour nous, car je sais que je ne risque rien. Et même quand dans ce village, on évoque l’allaitement maternel… Même si madame Badinter évoque le problème de l’allaitement et du statut de la femme, je sais que je ne risque rien. Ce n’est pas le président de la CCTP qui va répondre aux questions de madame Badinter. Tout cela ne dépend pas de moi… De toute façon, avec l’épouse que j’ai, je ne peux pas faire autrement que d’être pour l’allaitement maternel.

   La dernière raison est que, quand on parle famille et enfance, on évoque automatiquement solidarité, éducation et avenir. Et l’éducation, la solidarité et une certaine idée de l’avenir sont quand même les fondements et les bases de l’action d’un élu. Si un élu ne pense pas à l’avenir, donc à l’enfant, ce n’est pas la peine de se présenter à des élections.

   Voilà pourquoi nous nous sommes impliqués dans la mise en place de ce village. Et ces journées, nous avons voulu les dédier à François Lebas… Parce que François qui est décédé il y a 2 ans, juste avant la journée de l’enfant… François était médecin ; Et dans l’idée que je me fais du médecin, cela veut dire qu’il savait porter un regard sur l’autre. François était pédiatre et il savait donc porter un regard sur l’autre. Et, enfin, François a créé Misola : cela prouve simplement qu’il savait porter le regard sur les autres.

   Une dernière anecdote pour terminer. Il y a 8 jours, j’étais chez ma fille, à plus de 1000 kilomètres. Et pendant ce temps, des personnalités importantes sont venus dans le coin, sur le site des Caps. Lundi dernier, nous étions en plénière au Conseil Général et un de mes collègues m’a demandé : « Comment se fait-il que tu n’étais pas là lors de la visite du site des Caps. » J’ai répondu : « Tu vois, je me suis posé la question : Est-ce-que je reste chez ma fille ou est-ce-que je remonte ? Et bien vois-tu, je n’ai pas hésité : je suis resté avec ma fille. » Et mon collègue m’a répondu ; « Sincèrement, c’est toi qui a raison. »

   Mesdames et Messieurs. Cela veut dire qu’il y a des moments où il faut savoir retrouver ses vraies valeurs…     

    Hervé Poher

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 10:39

 

 

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 Au sein d’une société inquiète parce qu’ébranlée, indécise parce qu’en mutation, interrogative parce qu’ayant perdu certaines certitudes, il faut parfois savoir se recentrer sur des valeurs sûres… Et l’enfant est une de ces valeurs sûres, une valeur incontournable, une valeur indiscutable. La preuve : quand on parle de réorganisation sociétale, quand on ambitionne plus de savoir et d’éducation, quand on évoque le problème des retraites, on parle inévitablement de vos enfants, de nos enfants…

   Les notions de service public et de solidarité ne sont pas forcément liées à la détresse ou au besoin. Elles font aussi appel à une idée de l’avenir et de l’un de ses plus beaux symboles : l’enfant.

   C’est pourquoi la Communauté de Communes des Trois-Pays et le CIAS se sont lancés dans l’organisation du Village de la Famille. Ce village éphémère sera bien un lieu d’information, d’échanges et de sourires… car dés qu’on parle enfance, on ne peut que sourire. Des professionnels, des bénévoles, des passionnés et bien d’autres personnes seront là pour parler, discuter, expliquer.

   La société bouge et évolue, mais comme tout organisme en mouvement, il lui faut des repères, des jalons… Et l’enfant est, sans doute, le repère le plus universel… Mais il est bon, de temps en temps, de le rappeler.

Hervé Poher

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 20:43

  CCTP

Conseil communautaire.

Dans le grand chamboulement administratif et financier, suite aux réformes fiscales et territoriales qui nous attendent, nous étions en droit de craindre un flottement, de redouter du tangage, voire d’avoir peur d’une  tempête. Nous savions que cela pouvait arriver, que cela devait logiquement arriver et que c’est le lot de toute collectivité de subir les aléas de l’environnement économique et financier.

  Nous avions peur d’une tempête. Ce ne sera pas une tempête, mais il faut bien avouer que nous allons, quand même, cette année, subir un bon  coup de vent.

   Et puisqu’en début d’année, je vous avais dit que je parlerai clair et que je n’utiliserai pas la langue de bois, permettez-moi de bien préciser les choses.

   La CCTP va passer une année 2010 difficile au point de vue financier. Cela n’est pas dû à la réforme fiscale. Cela n’est pas dû à la réforme des collectivités. Cela est dû simplement à notre mode de fiscalité et surtout à la fermeture de l’usine Desseilles, à Guînes, en 2006. Le fait marquant de notre DOB 2010, c’est bien celui là.

   Mais avant de préciser les choses, je me dois, parce qu’à l’époque certains d’entre vous n’étaient pas élus, de vous rappeler les principes et la philosophie de la TPU, Taxe Professionnelle Unique.

   Lorsque nous avons décidé, en 2004, de passer en TPU, nous avions, comme le voulaient la loi Chevènement et la loi Voynet, 2 objectifs principaux :

-         Premier objectif : Harmoniser nos taux de TP et faire, qu’en 2014, toutes nos communes aient le même taux de taxe professionnelle.

-          Deuxième objectif : Créer une solidarité intercommunale, solidarité qui permet de partager les richesses quand elles sont là mais aussi de partager les problèmes quand ils surviennent. Et c’était cela la véritable ambition de la TPU comme l’a imaginée le législateur: S’arranger pour, qu’à un échelon intercommunal, on ne voit plus certaines communes « riches comme Crésus » côtoyer d’autres communes «  pauvres comme Job.. »

   Et c’est pourquoi, en 2004, nous avons décidé de passer en TPU : la richesse des uns pouvant profiter à tous les autres ; Le malheur des uns pouvant être amorti par l’ensemble des autres. C’est, en gestion politique et administrative, ce qu’on appelle la solidarité. Et je le répète, solidarité, ce n’est pas un gros mot !

   Avant tout, je me dois de vous rappeler le mécanisme fixé par la loi.

   Nous avons décidé de passer en TPU en 2004. Depuis 2005, l’ensemble des taxes professionnelles a été versé à la CCTP. Mais la CCTP a reversé, chaque année,  à chacune des communes l’équivalent de la TP 2004, moins l’équivalent des impôts intercommunaux et avec, chaque année, quelques adaptations.

   Quand, par rapport à 2004, la TP générale a augmenté, la différence a servi à créer et à financer des politiques communautaires. Quand, par malheur, la TP totale a diminué, l’ensemble de l’intercommunalité se devait d’en assumer la baisse… C’est l’esprit de la loi et c’est pour cela que nous avons décidé le passage en TPU : Pour partager les plus et pour atténuer les moins.  

  Permettez-moi de projeter quelques chiffres très parlants.   

 TP%CompensTotal%
20041 066 564  1 066 564 
20051 256 80717,84 1 256 80717,84
20061 325 2145,40 1 325 2145,40
2007936 973-29,00310 4361 247 409 
-5,90
2008947 3081,10232 8271 180 135-5,40
2009998 6565,40155 2121 153 868-2,20
2010     
 Evolution 2009/2006  -12,93  

  2005/2006… Pas de problème. Les bases augmentant, la taxe professionnelle globale s’est gonflée de plus de 250 000 Euros. Or 2005, c’est aussi l’année où nous apprenons la fermeture de la Cider, c'est-à-dire l’usine Desseilles.  Or l’usine Desseilles, c’était, Mesdames et Messieurs, 70% de la taxe professionnelle de Guînes ; Desseilles, c’était 40 % de la taxe professionnelle de la CCTP.

  Nous savions, dès lors, qu’un impact sur nos finances  intercommunales était inévitable. Et cet impact est survenu en 2007. Comme vous le montre, à nouveau ce tableau, la TP totale a baissé de prés de 30% en 2007, passant de 1 325 000 euros à 937 000 Euros. Mais, vous le savez, lorsqu’il y a fermeture d’entreprise, il y a versement d’une dotation de compensation qui est dégressive sur 3 ans. C’est ce que vous pouvez voir dans la colonne centrale.

   Quoi qu’il en soit, la TP totale versée à la CCTP entre 2006 et 2009, a baissé de prés de 13 % sur 3 ans. Or, pendant ces 3 années, la communauté de communes a versé la même somme aux communes… Sans répercuter la baisse.

   Pourquoi et comment avons-nous fait ? Je vais vous l’expliquer.

   Deux scénarii étaient possibles :

 Scénario 1Scénario 2
2007Retrait:  77805 EurosTampon par CC
2008Retrait: 145 079 EurosTampon par CC
2009Retrait: 171 346 EurosTampon par CC
2010???Retrait: 130 000 Euros
   
TOTAL394 230 Euros130 000 Euros

-         1er scénario : Nous respectons  l’orthodoxie comptable et nous répercutons strictement la baisse des dotations. C'est-à-dire qu’en 2007, la CCTP aurait dû diminuer de 5,9% les sommes reversées aux communes ; 5,4% supplémentaires en 2008 et encore 2,4% en 2009…. Ce qui représente 394 000 Euros sur 3 ans.

-         2ème scénario : On essaye d’attendre au maximum en comptant sur une amélioration des rentrées et en essayant de tamponner sur le budget de la CCTP. C'est-à-dire que la CC absorberait sur ses propres budgets les manques financiers et essaierait de donner, tant que possible, les mêmes dotations aux communes.

   Vous le savez, c’est ce second scénario que nous avons adopté.

   Tous les ans, la CC a enregistré des recettes en diminution et tous les ans, depuis 2007, nous avons pourtant donné aux communes, la même somme. C’était un choix politique et c’était un choix stratégique.

   Choix politique parce que la CC n’est pas une commune… Quand nous avons imaginé notre intercommunalité, nous l’avons construite comme une structure de service public. C'est-à-dire que nous étions là pour mettre en place des actions et des services que les communes ne feraient pas ou ne feraient plus. Avec un trépied dont nous pouvons être fiers : petite enfance, culture et solidarité.

   Mais parallèlement à cette fonction de base, nous devions être le partenaire des communes. Pour une raison très simple : les communes ont des obligations que nous n’avons pas : les écoles, la voirie, parfois l’assainissement, la défense incendie, le sport, la sécurité… Avec souvent de gros investissements… Ce qui n’est pas le cas de la CCTP.

   Et c’est dans cette esprit de complémentarité que nous avons accepté d’être responsables des documents d’urbanisme, du SPANC, de prendre en charge des cotisations obligatoires de vos communes sans les répercuter sur les dotation et d’essayer d’amortir le choc Desseilles.

   Et c’est avec cet état d’esprit que depuis 3 ans, nous avons fait ce choix politique et plutôt que de thésauriser ou mettre de coté, nous avons compensé et nous avons donné  aux communes, quitte à avoir des comptes administratifs proches de zéro. Ce qui a été le cas.

   Choix stratégique aussi, en se disant que le temps pouvait nous aider à amortir le choc. Amortir le choc grâce à plusieurs processus :

-         1er processus : une ré augmentation des bases, modérée certes, entre 2006 et 2009, mais augmentation réelle.

-         2ème processus : une augmentation des taux dans les communes qui avaient un taux faible. Il est évident que si, dans une commune, un taux de TP a doublé en 5 ans, à bases égales, les sommes engrangées par la CCTP sont plus importantes.

-         3ème processus : L’aménagement et la reprise de la zone d’activité de Guînes. Je vous rappelle que c’est pour amortir un  éventuel départ de Desseilles que je me suis permis de rencontrer, il y a quelques années, le ministre de l’aménagement du territoire, qui était alors JP Delevoye , afin que nous puissions bénéficier d’une partie des fonds après Duty-Free. Ce que nous avons eu. Desseilles partant, il fallait avoir un site d’accueil pour recevoir de nouvelles entreprises.

-         4ème processus : Espérer que dans les 3 années de transition, de nouveaux projets nous viendraient en aide. Et vous le verrez, c’est aussi ce processus là qui nous permet d’avoir une bouffée d’oxygène.

-         Dernier processus, qui est surtout une précaution qui se révèle, aujourd’hui, bien utile : Je vous rappelle, qu’il y a 3 ans, nous avons supprimé l’exonération de 2 ans de la  TP pour les nouvelles entreprises.

   En conclusion, Mesdames et Messieurs, la fermeture de l’usine Desseilles, c’était une perte financière de 400 000 Euros. 400 000 Euros que nous aurions dû retirer, sur 3 ans, de la dotation aux communes.

   Dans le budget 2010, nous vous proposerons de répercuter sur les dotations aux communes, une baisse qui initialement devait être de 300 000, puis 240, puis  de 130 000 euros mais , je vous l’annonce ce soir, qui sera probablement plus proche des 100 000 Euros.

   Pourquoi seulement 100 000 Euros ?

-         Parce que, entre 2006 et 2009, les bases ont augmenté

-         Parce que, entre 2006 et 2009, les taux de TP les plus bas ont augmenté.

-         Et parce que, pour cette année 2010, le mode de calcul nous a permis  d’intégrer de nouvelles bases qu’on n’espérait pas, je dois bien l’avouer: les éoliennes de Fiennes.

   Pour être clair, Mesdames et Messieurs :

-          De 2005 à 2007, la ville de Guînes a  amené des richesses à la CC.

-          De 2007 à 2009, la commune de Caffiers nous a permis d’amortir la fermeture de Desseilles.

-         En 2010, la commune de Fiennes, va nous permettre de solder, à moindre mal,  la fermeture de Desseilles. C’est cela l’esprit intercommunal ; c’est cela l’esprit de la TPU.

-         Je pourrais vous dire que l’année prochaine Licques, Hardinghen ou Campagne vont venir en aide à la collectivité. Mais comme, depuis cette année, la TP n’existe plus, mon raisonnement ne tiendra pas.

   Bien sûr, comme la loi nous le prescrit, nous répercuterons cette retenue sur les communes qui recevaient de la TP, en appliquant le barème basé sur les pourcentages reçus par les  communes. Plus de 75% de cette retenue sera assumé par la commune de Guînes. Je sais que ce n’est pas forcément une bonne nouvelle mais je voudrais que vous ne reteniez que 2 chiffres : En 2007, Desseilles nous prive de 40% de notre TP ; en 2010, nous n’impactons sur vos communes que 10%. 

                  RETOUR DE LA TP 
GUINES76,60%
CAFFIERS12,40%
LICQUES5,62%
FIENNES2,77%
CAMPAGNE0,60%
BOURSIN0,59%
HARDINGHEN0,42%
HERMELINGHEN0,29%
HERBINGHEM0,27%
ALEMBON0,20%
SANGHEN0,25%
ANDRES-
BAINGHEN-
BOUQUEHAULT-
HOCQUINGHEN-

  

   Voilà, Mesdames et Messieurs. Pour pouvoir arriver à ce «  moindre mal », je vous confirme que la CCTP s’est recentré sur ses fonctions de base… Et vous le verrez lors de la réunion de la commission finances et lors de la présentation du budget, notre but est bien de passer cette année de transition sans renier nos actions. Mais le principe reste : « Tout ce qu’on économise sur la CCTP, on peut le redonner aux communes. »

 Donc, en application de cette doctrine, je vous confirme les propositions suivantes :

-         Le non remplacement de monsieur Patrick Vasseur

-         Le transfert de Francois Noel et Damien Ledoux vers le siège de la CCTP

-         L’acceptation de la mise en disponibilité d’Alexandre Leprince

-         La demande à tous les services de fonctionner à l’économie

-         La restriction dans notre propre fonctionnement interne

-         Le cadrage de toutes les subventions ou participation de la CC

-         Etc, Etc…. Bref, en résumé, tout ce qui est affiché… Et plus encore ! 

   Je vous rappelle que la CC ne prélève pas l’impôt et que les deux seules variables sur lesquelles il nous est possible d’agir, ce sont la redevance ordure ménagère et la taxe de séjour. Nous aurons l’occasion d’en reparler et, je le répète, tout cela sera examiné en commission finance.

   Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je tenais à vous dire. La fermeture de l’usine Desseilles aurait pu être une tempête dévastatrice pour toutes nos communes et pour tous nos concitoyens. Ceci l’a été pour les familles des 80 employés de l’usine, familles qui habitent toutes notre territoire. Pour la CC, ce sera un gros coup de vent… Il faut quand même le passer, mais c’est bien parce que nous sommes ensemble que la force du vent à été atténuée.

  Pour 2011, aucune prévision de ma part : Avec la disparition de la TP, tout va être remis à plat, mais nous aurons, d’ici la fin d’année, l’obligation de faire souvent le point.

Hervé Poher

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Published by popo - dans CCTP (divers)
15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 22:26

poignee mains  

 

 Centre Intercommunal d’Action Sociale, un CIAS…. Sigle qui peut paraitre barbare mais qui est porteur d’un message, message unique et fort simple. Et  c’est : le rôle d’une collectivité, c’est aussi et c’est surtout penser aux habitants, penser à leurs problèmes, penser parfois à leur détresse. La solidarité doit être un outil comme un autre, un objectif comme un autre, une priorité avant les autres. L’individualisme et le « chacun pour soi » sont, malheureusement, trop souvent le seul réflexe de nos sociétés, des citoyens, voire des élus. Aider les gens qui passent des périodes difficiles ou les aider à se réinsérer, créer auprès de nos ainés un réseau de confort et d’aide, soulager vos communes qui sont quelquefois désemparées devant les problèmes, c’est cela le rôle d’un CIAS ; c’est aussi cela le rôle d’un service public.

   Autour de cette notion de solidarité viennent se greffer un summum de mobilisation, un tas d’actions et une masse d’innovations. Une épicerie sociale, des repas à domicile, une école des consommateurs, des actions de prévention, un traitement du RSA… Tout cela est aussi noble et est aussi important que nos haltes-garderies, que notre école de musique  et que nos travaux d’aménagement du territoire. La preuve, c’est que la plupart des intercommunalités du département sont en train de nous copier. Et en général, on ne copie que ce qui est positif !

   En créant un CIAS, nous avons terminé le trépied des Trois-Pays : Culture, Enfance, Solidarité. Et ce trépied, nous pouvons, vous pouvez en être fiers.

Hervé Poher

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Published by popo - dans CCTP (divers)
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 23:15

 

 320.jpg                                                                    

  Depuis 20 ans que je suis impliqué dans la vie publique, j’ai appris à en connaitre le fonctionnement avec ses règles, ses interdits et ses obligations. Je peux même vous avouer que j’avais pensé, un moment,  écrire un manuel de vulgarisation qui se serait appelé : « Traditions, coutumes et rites  chez les indigènes de la tribu des élus. » Je ne l’ai pas fait car j’avais peur de me brouiller avec tout le monde.

   Et parmi les traditions classiques de la tribu des élus, il y a une, entre autre, qui s’appelle : la cérémonie des vœux et cette cérémonie des vœux présente toujours les mêmes constantes… incontournables,  immuables, presque génétiquement  obligatoires.

   Par exemple, chaque début d’année, dans toutes les collectivités de France et de Navarre, on a le même discours, basé sur des fondements rhétoriques très classiques… et que les maires ici présents osent me dire le contraire…

Et, en janvier, tous les élus déclament :

«  Primo : Ce que nous avons fait, l’an passé, c’était bien. »

«  Deusio : Ce que nous allons faire cette année, ce sera encore mieux. »

«  Tertio : Ce que nous avons fait est indéniablement mieux que ce qu’a fait notre voisin »

« Et enfin, ceux qui ne sont pas d’accord avec ces trois évidences sont des mauvais coucheurs, des râleurs patentés ou des opposants politiques. »

   Nous avons tous, nous membres de la tribu des élus et moi le premier, fonctionné comme cela.

  Mais, Mesdames et Messieurs, une fois n’est pas coutume, je ne vais pas respecter ce rituel.

   En effet, je me dois de vous avouer que l’année 2009 ne restera pas une grande année pour la CCTP… même si tout n’est pas négatif. J’ai le courage de le dire et en tant que président, je dois avoir le courage de l’assumer et d’en analyser les causes.

   Permettez que je vous livre cette analyse que je pense objective :

Pourquoi l’année 2009 ne restera pas, dans notre histoire, une grande année ? J’y vois 3 raisons essentielles:

1)      Première raison : notre collectivité qui vient d’avoir 13 ans, a été, depuis sa création, un laboratoire d’idées, un champ d’expérimentation et un territoire d’innovation. L’opération Ararat, le Taxi Vert, la politique enfance, le CIAS et j’en passe…

   Tout cela nous l’avons fait parce que nous pensions, tous ensemble, qu’il fallait toujours être créatif, qu’on ne pouvait pas faire autrement que d’être créatif.  En fait, nous n’avons pas beaucoup de mérite : nous avions imaginé notre collectivité comme cela, un laboratoire d’idées.

      Aussi, il n’y a pas de honte à avouer qu’avec un tel état d’esprit et avec un tel fonctionnement, au bout d’un moment, on a le droit d’être fatigué, il est possible qu’on soit essoufflé et qu’on ait besoin de respirer plus calmement. 2009 aura été pour nous tous une période de repos pour reprendre haleine.

 

2)      Seconde raison : Les incertitudes qui planent sur nos collectivités, sur notre place dans l’organigramme administratif et les incertitudes qui pèsent sur nos financements futurs.

   Vous le savez, j’ai toujours répété que dans le cadre de l’action publique, seule la chance sourit aux audacieux, seule l’action est importante et qu’une collectivité qui se veut un vrai service public  ne doit pas, ne peut pas avoir d’état d’âme.

   Et pourtant, 2009 a été pour nous une période d’interrogation ; nous nous sommes peut-être laissés gagnés par la frilosité… Comme dit un vieux proverbe chinois que je viens d’inventer : « A force d’être entouré par des gens qui ont la diarrhée, on finit par croire qu’on a mal au ventre. »

 

3)      Dernière raison à cette année de pose. Vous le savez et j’ose à peine  l’évoquer, nous avons perdu, en début d’année, un collaborateur essentiel à notre collectivité, un technicien qui était le passage obligé de beaucoup de nos dossiers et un ami des Trois-Pays. J’ai l’habitude de dire que le seul vrai pouvoir est aux mains des élus et non pas aux mains de la technostructure, mais quand vous avez un technicien qui fait corps intellectuellement et affectivement avec la collectivité, vous avez un attelage élu- technicien d’une efficacité redoutable. Or Jean-Marius nous a quitté et très naturellement, nous avons tous ensemble levé le pied.

 

   Et c’est pour toutes ces raisons que 2009 ne restera pas, dans nos souvenirs, une très grande année.

   Mais, Mesdames et messieurs, vous le savez, une année chasse l’autre et je peux affirmer qu’à partir d’aujourd’hui, la seule rumeur que nous souhaitons entendre, que nous voulons entendre et que nous imposerons, c’est « Attention, le Trois-Pays sont de retour !! »

   « Les Trois-Pays sont de retour… » Parce qu’après avoir repris son souffle, notre collectivité se sent capable, à nouveau, d’avancer.

   « Les Trois-Pays sont de retour… » Parce qu’après une année de regard sur soi, il est vital pour nous tous de montrer qu’on est toujours là et que nous avons encore quelques idées.

    « Les Trois-Pays sont de retour… » Parce qu’il est essentiel de montrer à nos concitoyens que notre notion du service public reste plus que jamais d’actualité d’autant plus que la notion de service public est gravement en danger.

   Et permettez-moi, Mesdames et Messieurs de vous expliquer sous quelle forme nous allons revenir, pour quels dossiers nous allons nous battre et en rappelant, avant tout, certaines règles du jeu. Cette année de pause et de réflexion nous a conduits à comprendre qu’il fallait remettre certaines choses au point.

   Et si vous le voulez bien, je vais, une fois de plus jouer à l’Indiana Jones. L’année passée, je vous avais livré certaines prédictions de Nostradamus et certaines sagesses de Confucius qui, tous les 2, avaient habité à Guînes.  Cette année, Mesdames et Messieurs, figurez-vous que nous avons retrouvé, par hasard, au fin fond du marais, les tables de la loi, avec les 10 commandements des Trois-Pays… Et croyez-moi, traverser le marais par période de grandes pluies est tout aussi difficile que le passage de la mer rouge.

   Alors je vais vous livrer ces 10 commandements de notre tribu et comme ils sont écrits en langue ancienne, je vais me permettre de vous les traduire.

1)      Loi 1 
« Tu ne parleras pas pour dire n’importe quoi.

Toute langue de bois a l’haleine d’un putois. »

   Vous le savez, Mesdames et Messieurs, les élus, les responsables et les politiques ont souvent tendance à attraper un même défaut : ils parlent pour ne rien dire, noient le poisson et ressemblent parfois à des coiffeurs pour chauves : ils manient les ciseaux mais ne coupent rien…

   Dans la communauté des Trois-Pays, ce défaut là, nous essayons de ne pas y succomber quitte à faire râler, quitte à créer des polémiques,  quitte à servir de cible permanente, quitte à catalyser les animosités… Mais, Mesdames et Messieurs, notre rôle, notre devoir, notre fonction, c’est avant tout de résoudre les problèmes, de dénoncer les incohérences et d’affronter certains « pisse 3 gouttes ». Et quand on est un élu digne de ce nom, il faut avoir le courage de dire certaines vérités et d’avouer certains manques. Alors pardonnez-moi si, au cours de mon intervention, je vais répéter inlassablement : « Que les choses soient bien claires ! »

2)      Loi 2 :
« Tu devras adhérer à toute discipline

Mais sans renier ta foi et sans courber l’échine. »

    Simplement, Mesdames et Messieurs. Nous sommes dans un pays, une région, un département et même dans un parc naturel. Chaque structure, chaque collectivité, chaque autorité a ses lois, ses règles et son fonctionnement.

  Ce n’est pas parce que nous sommes membres de tel ou tel ensemble que nous devons obéir sans penser, obéir sans confronter les idées, obéir sans oser émettre un avis différent.

  Adhérer à la discipline, c’est le respect des lois  et oser dire qu’on n’est pas tout à fait d’accord, c’est l’application de la démocratie. Que les choses soient bien claires !

3)      Loi 3 :
« Tu devras dénoncer certaines inepties

Imposées par des grands qui n’ont pas tout saisi. »

   Cette loi me permet de respecter une tradition au Trois-Pays : un fois par an, je dois taquiner amicalement l’état et ses prescriptions.

   Je suis comme vous tous, respectueux de la loi… Il y a la loi, l’esprit de la loi et l’application de la loi et, vous le savez, dans l’application de la loi, il y a toujours des cas d’espèce. 

   Exemple concret: L’autre jour, j’ai été invité à une réunion pour me faire signifier que je n’avais pas respecté la loi ; que la ville de Guînes était en infraction et que j’aurais dû, depuis longtemps, construire 20 places pour un accueil des gens du voyage, c'est-à-dire pour accueillir des caravanes.

  J’ai répondu que j’assumais totalement ma mauvaise volonté  mais que je ne voyais pas pourquoi j’allais dépenser 1,5 million pour faire un équipement où il n’y aura jamais personne. Les gens du voyage ne s’arrêtent jamais chez nous. Ces 1.5 million, c’est de l’argent public et notre premier ministre a demandé aux collectivités locales d’être moins dépensières… On ne va quand même pas me reprocher d’obéir au premier ministre.

   En tous cas, mesdames et Messieurs, nous serons peut-être obligés de la faire, cette fameuse aire des gens du voyage, mais sachez que j’aurai essayé de faire preuve de pédagogie, de logique et de raison. Que les choses soient bien claires !

4)      Loi 4 :
« Tu auras des audaces pour montrer tes colères

Rappelant aux voisins les gestes solidaires. »

  Cette phrase fait référence à 2 choses qui nous compliquent beaucoup la vie, à nous les élus : le corporatisme et l’intérêt privé et puisque j’ai dit que je ne parlerais pas la langue de bois, je veux bien entendu parler de certains milieux agricoles. Pas tous, heureusement !

    Défendre sa profession, sa tribu, son clan… C’est naturel et c’est légitime. Défendre ses biens, ses avoirs, son héritage… C’est naturel et c’est légitime. Mais tout cela n’empêche pas, de temps à autre, de penser intérêt public, service rendu pour le bien des autres et solidarité.

  Je l’ai dit à l’occasion du nouvel épisode d’inondation à la sortie de la vallée de la Hem, voyant l’angoisse de nos concitoyens et les catastrophes qui touchent, régulièrement, certaines communes : je ne peux tolérer que d’aucuns disent « Ya ka, Fau que » et refusent de faire. Et je ne peux tolérer que d’autres, c’est encore pire, refusent même de discuter. Si nous, élus, nous nous lançons dans ce type de dossier, ce n’est pas par masochisme intellectuel ou pour passer le temps… C’est bien parce que l’expression « l’intérêt public » a quand même une signification. Que les choses soient bien claires !

5)      Loi 5 :
« Tu devras ferrailler, avec force et passion

Pour être un philosophe au pays du pognon ».

  Ceci correspond à une grande interrogation, pour moi et pour d’autres et ceci nous pousse  à un combat que je pense juste et essentiel. Je vais tenter de vous expliquer le fondement de ce malaise.

   Depuis plusieurs décennies, notre société est basée sur une matrice purement mathématique, sur les chiffres et sur les comptes… Pour réussir dans la vie, 9 fois sur 10, il faut avoir une formation de matheux ; le référentiel des diplômes est basé sur les maths ; quand on vous parle dans les médias, ce n’est que données, chiffres et pourcentages ; dans nos collectivités, on ne parle que budget, économies et formules mathématiques… Et j’ai, personnellement, la fâcheuse impression que nous sommes tous devenus des comptables dans un monde de financiers.

   Or, Mesdames et Messieurs, ceux qui ont forgé notre histoire, nos règles et notre structure sociale, depuis 4000 ans,  ce n’était pas des comptables ; ils étaient avant tout philosophes.

   Et depuis 4000 ans, ils ont démontré en permanence que la société, ce n’était pas uniquement des logarithmes avec des équations ; la société, ce sont aussi des idées, des mots, des sentiments ; des choses immatérielles que, normalement, on ne pourrait pas mettre en chiffre…  Or dans notre société, tout est mis en chiffre… même la solidarité est transformée en chiffre : « Combien ça coûte à la nation ? Quel pourcentage cela représente ? Comment diminuer telle ou telle dépense ? »

   Le comptable dira « Je veux diminuer les dépenses » quand le philosophe s’interrogera « A quoi servent ces dépenses ? » ; Le comptable dira « je suis responsable des comptes. » quand le philosophe répondra : « Je me sens responsable des hommes. »

   Je sais que ce combat là est perdu d’avance. Je sais que les philosophes ne sont pas là de reprendre le pouvoir ou il faudrait que nos sociétés repartent à zéro. Je sais que tout ce que je viens de vous dire est inutile… mais comme disait un héros qui m’est très cher : « C’est bien plus beau lorsque c’est inutile. » mais rappelez-vous ce que je viens de vous dire et vous verrez que ce n’est pas insensé d’y réfléchir un peu. Que les choses soient bien claires !

6)      Loi 6 : 
« Tu devras t’éloigner de tous les faux semblants

Car souvent le salut arrive avec le temps. »

   Je crois que c’est une constante pour nous tous : c’est fatiguant de faire semblant, c’est usant d’avoir l’air de… Alors, quand vous ne faites plus semblant, vous passez pour un rustre, un mal agréable, un primate. Quand vous décidez de ne plus faire semblant et de ne pas parler la langue de bois, on dit que vous êtes un râleur maladif ou que vous avez pété les plombs… et bien non, Mesdames et Messieurs, j’assume. J’assume le fait de ne plus faire semblant.

   Par exemple, l’an passé j’avais annoncé, ici même, que nous entamions des discussions pour fusionner avec nos voisins de l’Ouest du Calaisis. Je pensais sincèrement pouvoir avancer rapidement.  Or, il s’avère que d’un coté comme de l’autre, certaines personnes n’étaient pas enthousiastes, certaines personnes se posaient des questions, certaines personnes se tortillaient sur leurs chaises… Alors, la vie étant trop courte pour se laisser enquiquiner par quelques grincheuses, nous n’avons même pas entamé les discussions et l’état prendra ses responsabilités en temps voulu… puisque, de toute façon,  c’est l’état qui veut la réunion des intercommunalités. Cela ne sert à rien de vouloir pousser une voiture qui a laissé son frein à main ! Voilà ! Que les choses soient bien claires !

7)      Loi 7 :
« Tu sauras innover car c’est là ton devoir

En voulant partager les trésors du terroir. »

 Loi  fondamentale pour nous…  avec 2 dossiers essentiels et symboliques :

   En ce moment, nous sommes en train d’élaborer une nouvelle contractualisation avec le Conseil Général et contrairement à ce que d’aucun imagine, l’élaboration d’un contrat avec l’assemblée départementale,

- ce n’est pas éditer un catalogue de la Redoute,

- ce n’est pas égrener une liste d’actions où le Conseil Général serait une boite à sou,

- ce n’est pas inventer des fiches qui serviraient à mettre de la mousse sur une bière un peu plate.

   Non, la contractualisation, c’est l’obligation d’innover, d’inventer et l’obligation d’être exemplaire. Je ne conçois pas la contractualisation sans amener de nouvelles idées, sans amener de nouvelles utopies, en particulier dans 2 domaines incontournables : l’aménagement du territoire et la solidarité, solidarité qui est le cœur de métier du Conseil Général. Nous devrons encore travailler car les Trois-Pays ne peuvent pas se permettre d’avoir un contrat banal… En politique, la banalité peut vite se transformer en médiocrité.

   Et second dossier, tout aussi important : la refondation de la charte du Parc Naturel. Nous devrons probablement nous prononcer sur un avant projet dans les mois à venir.

   Certains m’ont dit que j’étais un peu dur avec le Parc. Je ne suis pas le seul et de toute façon, qui aime bien châtie bien. Le Parc, par sa genèse, par son image, par son logo est porteur de symboliques fortes : l’environnement, les paysages, le bleu, le vert et l’opale… une qualité de vie et une qualité d’esprit.

   Et c’est justement parce que les symboles sont forts, que là aussi, nous n’avons pas le droit d’être médiocres. Le Parc doit être un laboratoire d’idées, un territoire d’expériences… Ce n’est pas seulement un bidule qui gère ! Créer des organismes de gestion, tout le monde sait le faire !

   Imaginer et inventer, seuls les audacieux en ont la démarche. Et un parc, ça doit être audacieux !

   Alors, dans ces 2 dossiers, contractualisation et refondation du parc, nous inculquerons et nous réclamerons de l’audace. Que les choses soient bien claires !

  1. Loi 8 : 
    « Tu devras éviter la noirceur du corbeau ;

Le manque de courage ne fait pas un zorro. »

  Petite allusion à cette nouvelle pratique très désagréable qui se généralise : des blogs anonymes, des centres de dialogues, des sites internet. Désagréable parce que l’on voit, de plus en plus, sur internet des frustrés, des malheureux, des petits esprits qui se déchainent, qui médisent, qui calomnient… Et bien entendu, ils ne signent pas ! Ils n’osent surtout pas signer ! Ils n’ont pas le courage de signer et ils veulent surtout rester bien cachés…

  Et ils osent dire que c’est de la liberté d’expression ! C’est la liberté d’expression si vous signez votre papier, sinon, c’est de la liberté de vomir. Moi, quand j’ai quelque chose à dire, je le dis devant vous et je signe mes papiers. Mais on le sait bien, Mesdames et Messieurs, le courage n’est pas la qualité la plus partagée dans notre société mais nous continuerons à le dénoncer. Que les choses soient bien claires !

  1. Loi 9 : 
    « Tu n’oublieras jamais de soigner ton clocher

    Car au fond de ton cœur, il est toujours premier. »

   Petit clin d’œil à tous les élus de notre communauté de communes qui, comme tous les élus de France, quelle que soit leur origine, souffrent d’une maladie presque obsessionnelle : le poujadisme local, c'est-à-dire l’amour et la défense de sa commune avant tout.

   Oui, c’est vrai. On a beau faire partie d’une collectivité, on a beau être acteur d’une intercommunalité, on a beau savoir que la démarche doit et ne peut être que collective, on a toujours se réflexe de rattachement à son clocher, à son village. Alors, clin d’œil et pas fessée parce que ce défaut là n’est pas rédhibitoire et c’est totalement humain.

   De toute façon, le poujadisme, avec le temps, on en guéri… Ce n’est pas comme la lâcheté ou la bêtise. Que les choses soient bien claires !

  1. Loi 10 : 
    « Tu sauras qu’être élu est toujours un honneur

    Même si tu soulèves grognements et rancœur. »

  Sans doute la loi la plus importante. Vous savez, faisant le tour des communes pour des vœux, des inaugurations ou des séances de travail, j’entends les inquiétudes des élus, le stress des maires, la banalisation de la contestation permanente…

   Et je répète régulièrement : « Vous êtes des élus, élus avec un peu de droits mais élus avec beaucoup de devoirs. La contestation des gueux et des sots ne doit pas vous faire  oublier que la seule pétition recevable, c’est le bulletin de vote… Si les gens vous chahutent, vous contestent, vous critiquent, qu’ils prennent donc votre place… ou du moins qu’ils essayent. Vous élus, vous avez le devoir d’écouter les gens, mais les gens, eux, ont aussi le devoir d’écouter la démocratie. Et la démocratie, c’est le bulletin de vote. » Que les choses soient bien claires !

   Voilà, Mesdames et Messieurs, je vous ai livré nos 10 commandements.

   Parce qu’un ami nous a quitté, parce que les temps sont durs et que toutes les réformes qui nous tombent dessus nous mettent dans le doute, j’ai senti le besoin d’être moins glorieux, de parler vrai et de revenir à la philosophie.

   Pardonnez-moi si, une fois de plus, j’ai été un peu trop long mais les mathématiques, ça parle de chiffres et la philosophie, ça parle  d’éternité…

   Avant de vous délivrer, permettez-moi de donner un salut très amical à Patrick Vasseur, qui arrête ce soir et qui va prendre une retraite… Qu’il n’a pas méritée d’ailleurs.

   Merci Patrick de ce bout de chemin fait avec nous, avec tes qualités, ton sérieux et ta gentillesse. Merci d’avoir supporté de façon stoïque les périodes électriques qui pouvaient secouer la Communauté de Communes. Merci, tout simplement d’avoir été… Patrick.

  Salut à Francis Lespulier qui, lui aussi, a décidé de se reposer et qui depuis mai dernier, passe son temps à souffler dans sa trompette, pendant que sa femme lui souffle dans les bronches.

   Et bienvenue, enfin, à monsieur Christophe Dufy, notre nouveau DGS. J’espère que mon intervention ne vous a pas déjà dégouté d’être arrivé chez nous. Mais, au moins, depuis ce soir, vous avez compris que nous ne savons pas ce que veut dire «  tourner autour du pot. »

   Mesdames et Messieurs. Pour en terminer, permettez-moi de vous livrer un onzième commandement… qui était resté caché… au fond du marais. Et ce commandement est destiné, principalement aux élus… Pour cette nouvelle année.

«  Regarde avec espoir le matin qui se lève ;

    Ecoute avec douceur la journée qui s’achève ;

    Et surtout n’oublie pas que pour faire un futur,

    Tu devras inventer des milliers d’aventures. »

   Bonne année à vous tous… Et que la force soit avec vous.

 

Hervé Poher

                                                                                 star2

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Published by popo - dans CCTP (divers)
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 11:33

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Permettez-moi de vous signaler, qu’outre le plaisir de vous revoir, ici à Licques, en plein pays rural, ce genre de manifestation est porteur de messages, de symboles… Et, personnellement, aujourd’hui, j’y vois 3 symboles.

   Tout d’abord, le symbole de l’aménagement du territoire. Ici, vous êtes à Licques ; pas à Calais ; pas à Blériot Sangatte qui est dans la banlieue de Calais ; vous n’êtes même pas à Guînes. Vous êtes à Licques, commune de 1500 habitants. C'est-à-dire que dans nos décisions, dans notre volonté d’aménager le territoire, nous faisons toujours attention au bassin de vie… Pas uniquement sur des cartes avec un crayon ou des Stabilos ! Avant, on ne parlait que de bassin d’emploi ; mais il me semble bien plus important de parler de bassin de vie, de bassin où vivent les hommes. Et je dis souvent : « Si vous voulez examiner le fonctionnement d’un territoire, ne regardez pas le fonctionnement des entreprises ; regardez le fonctionnement de son hôpital ». Tout cela pour réaffirmer que nous devons respecter le mode de fonctionnement de nos populations. Ce n’est pas pour rien que nous avons appelé un pays « Trois-Pays »… pour respecter l’identité de chacun. Et ça, dans l’aménagement du territoire, c’est important.

   Deuxième symbole, le fait que nous soyons, nous élus, confrontés à des problèmes majeurs pour l’avenir… Entre autres, les personnes âgées, l’environnement et dans l’environnement, trois questions essentielles :
   l’énergie… Et je ne vais pas, ici, évoquer le problème des éoliennes et vous rappeler que le président Dupilet a demandé un moratoire…  Mais c’est un sujet de discussion permanent.

   Second problème, l’eau. L’eau, chose essentielle pour le calaisis, pour le canton de Guînes et pour la Communauté de Communes des Trois-Pays… Sachant que nous devons respecter une directive cadre européenne et que toutes nos masses d’eau doivent être écologiquement acceptables d’ici 2015… Nous savons déjà que nous n’ y arriverons pas et que nous aurons des délais supplémentaires. L’objectif est , maintenant, de 66% mais dans le bassin Artois-Picardie, notre passé industriel et industrieux fait que nous aurons plus de travail à faire que les autres et notre objectif sera donc de 50%.

   Troisième question, les ordures ménagères et les déchets… Et cela m’amène au troisième symbole : notre société de consommation.

   En tant que vice-président du Conseil Général, je suis responsable de la révision du PDEDMA, le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés…. Ce plan qui discute des déchets, des centres d’enfouissement technique, des incinérateurs… Et le diagnostic de cette révision a donné quelques chiffres qui sont parlants. Je vais vous les livrer.

   Savez-vous que chaque habitant du département produit, chaque année 720 kilos de déchets avec 320 kilos d’ordures ménagères, ce qui va en décharge ou dans les incinérateurs ; 60 kilos d’emballage ; 50 kilos de verre ; 100 kilos de déchets verts ; 20 kilos d’encombrant et 170 kilos dans les déchetteries… On est en droit de se demander où on mettait tout cela avant… Et ce qui veut dire, aussi et surtout, que nous sommes dans une société de la consommation et du jetable. Yan Arthus Bertrand l’a dénoncé et on ne peut être que d’accord avec lui. Permettez-moi de vous raconter 2 anecdotes :

   Il y a 6 mois, mon imprimante d’ordinateur est tombée en panne. Evidemment, j’ai emmené cette imprimante pour la faire réparer. Arrivé dans le magasin, j’ai constaté que je pouvais acheter une nouvelle imprimante et qu’elle me couterait moins cher que la réparation… Je suis donc sorti du magasin avec 2 imprimantes : l’ancienne qui ne marchait plus et une nouvelle. Bien entendu, l’ancienne s’est retrouvée à la déchèterie de Guînes.
   Autre anecdote. Dimanche dernier, je suis tombé en panne de portable. Je suis contre les portables mais je dois avouer, qu’avec un portable en panne, j’étais un peu perdu. Lundi, je suis donc allé chez un vendeur et, bien entendu, on m’a donné un nouveau portable pour 1 euro et, figurez-vous, qu'on ne m’a même pas demandé ce que j’allais faire de mon ancien appareil…

   Société du consommable et du jetable. Et cela me  gêne un peu, je vous l’avoue. Car quand dans une société tous les objets sont jetables, on a tendance à penser que les hommes, aussi, sont jetables. Et cela, c’est bien troublant.

   Bref, Mesdames et Messieurs. Une déchetterie, symbole de l’aménagement du territoire, dans un territoire rural, avec la notion de service public… A l’heure où pour des raisons de rentabilité on recentre la poste… Un symbole de notre société de consommation et un symbole de nos préoccupations…

  Alors merci à l’Etat qui nous a donné un coup de main financier bien appréciable ; merci au SEVADEC qui va nous racheter le plus vite possible cette déchetterie… Les prêts ne sont pas chers en ce moment. Et merci à vous tous d’être venus.

   Mesdames et Messieurs. C’est vrai que c’est bien plus valorisant et plaisant d’inaugurer une école… je l’avoue. Mais on peut imaginer qu’en inaugurant plein d’écoles et en y faisant des enfants éco-responsables et éco-citoyens, à terme, on pourra peut-être fermer les déchetteries… C’est sans doute une utopie, mais on peut quand même rêver.

Hervé Poher

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 20:33



Conseil Communautaire du 08/07/2007

Projet de Zone de développement éolien sur la Terre des 2 Caps

Mesdames et Messieurs.

  Pour  évoquer cette 3ème question, permettez-moi de faire une déclaration préalable. Et je le fais pour plusieurs raisons :

1ère raison : Je suis, personnellement, depuis plusieurs années, de par mes fonctions et mes responsabilités,  associé à beaucoup de dossiers concernant l’éolien. Je me suis battu pour l’implantation des premières éoliennes du Pas-de-Calais à Widehem (contre l’avis de tout le monde, à l’époque), pour les éoliennes Au Portel ou encore dans bien d’autres territoires. Mais je fais aussi partie de ceux qui, à partir d’un certain moment, ont dit : « Là, il ne faut pas toucher aux paysages ou là, on peut en mettre mais surtout ne pas en mettre de trop. »  

   Que les éoliennes soient des totems ou des étendards pour défendre le développement durable et pour montrer une certaine prise de conscience par un territoire ou par une population, soit. Et ce n’est pas le VP du CG, chargé de l’environnement et de l’Agenda 21 qui vous dira le contraire. Mais quand les totems deviennent trop nombreux ou trop voyants, on est en droit d’être troublé.   

  Cette position, M et M, je l’assume et ce n’est pas la plus facile… C’est tellement plus commode de dire oui à tout, de ne pas avoir le courage de ses opinions et de faire de l’électoralisme. Ce questionnement et ce dilemme, prouve au moins que je me pose des questions, que je n’ai pas d’avis tranché et que contrairement à d’autres, moi, je ne suis sûr de rien.

 

2ème raison : Le débat sur l’éolien est, depuis le départ, passionnant et passionné. Mais il a tendance, parfois, à devenir passionnel, avec des pressions, des menaces et des excès de langage qui sont inacceptables de la part de certains. Et, je le dis ici, les gens qui utilisent ces méthodes sont peu dignes de leur responsabilité ou de leur fonction. Et ce n’est pas en faisant cela qu’ils aident leur cause. Mais je veux bien leur pardonner en espérant qu’ils ne sont animés que par de nobles sentiments. Et sincèrement, des excessifs, on en trouve d’un coté comme de l’autre.

3ème raison : Nous n’allons pas recommencer, ce soir, le débat sur l’éolien.

  Parce que nous allons entendre les mêmes arguments des anti-éoliens sur les paysages, sur l’impact sur la faune, sur le mensonge des producteurs d’électricité… Et j’en passe !

  Et parce que nous allons aussi entendre les arguments des pro-éoliens sur le développement durable, sur le réchauffement climatique, sur les moulins à vent des temps modernes et sur plein d’autres arguments qui sont tout aussi valables…

  Ce type de discussion, cela fait 15 ans que nous les avons. La semaine dernière encore,  un colloque était organisé par l’Etat pour essayer de définir une position acceptable pour l’Etat… Car au final, c’est le Préfet qui décide. Et croyez-moi, il est souvent dans l’embarras…

  Et comme nous en discutons depuis 15 ans, je suppose que vous êtes assez matures pour avoir défini une ligne de conduite, tout en reconnaissant que dans ce dossier « tout n’est pas blanc et tout n’est pas noir. »

4ème raison : Cette discussion sur l’éolien, nous l’avons, nous même, déjà eu, il y a quelques années, dans les Trois-Pays.

   Rappelez-vous, quand nous avons dû décider pour notre propre territoire. A l’époque, 10 communes des Trois-Pays avaient été contactées par des promoteurs pour installer des éoliennes. Et nous avons dit, à l’époque, que le pays qui s’appelle « Le Vert, le Vrai, la Vie » ne peut pas faire n’importe quoi et quand je dis n’importe quoi, ce n’est pas péjoratif : c’est simplement dire, « Nous avons vendu un territoire avec une image ; peut-on changer… a-t-on le droit de changer  l’image ? ».

   Et le Vert, le Vrai, la Vie, ce n’est pas uniquement un slogan, c’est un choix politique.  Unanimement, à l’époque, nous avons décidé de soutenir 2 projets et uniquement 2 : celui de Fiennes qui était bien avancé et un projet sur Bouquehault qui était en gestation. Et je tiens à vous signaler que ce n’est pas la CC qui était porteuse des dossiers… Si je tiens à vous rappeler cela, c’est que je sais que les promoteurs, bardés de promesses, sont revenus dans le coin et contactent beaucoup de monde.

  Mesdames et Messieurs. Nous devons donner un avis sur le projet d’un de nos voisins.  Cet avis n’est qu’un avis consultatif et ne doivent se prononcer que les communes ou EPCI dont les limites touchent la zone du projet.  La facilité aurait voulu qu’on ne vous présente pas le dossier… C’était parfaitement faisable… Mais pas très honnête… D’autant que ce qui pourrait être construit pourrait faire plus de 130 mètres de haut et aurait donc, forcément un impact sur notre environnement.

   Alors, Mesdames et Messieurs, je vous mets à l’aise :

   Voter pour ce projet est philosophiquement défendable : la lutte contre le réchauffement climatique est une réelle et grande ambition.

   Mais voter contre ce projet est aussi philosophiquement défendable : les horizons, la verdure et les paysages sont de réelles et belles ambitions.

   Et si vous m’avez bien écouté, vous avez remarqué que je ne parle que de philosophie et d’ambition et qu’à aucun moment de mon intervention, je n’ai parlé d’argent : quand la motivation est basée sur l’argent, ce n’est plus de la philosophie politique, c’est du mercantilisme ou du maquignonnage de bas étage… Cela n’est pas digne et n’a pas besoin  d’être évoqué dans une assemblée comme la notre… ou alors, c’est que je me suis trompé sur le rôle des élus, sur l’ambition des élus et sur le moteur des élus.

Pour votre information, nous vous avons remis sur table quelques renseignements. Avec, vous le remarquerez, une décision à prendre, non pas sur un projet éolien, mais sur une zone d’installation possible d’éoliennes.

   Merci de votre attention.

Hervé Poher

Zone de développement éolien de la CCT2C

 

·        Cette ZDE est développée sur 3 communes : Landrethun le Nord, Saint-Inglevert et Leubringhen

·        Elle commence sur le plateau entre Caffiers et Landrethun, passe à l’est et au nord-est de Landrethun, entre Landrethun et Pihen les Guînes, s’interrompt et reprend pour remonter ensuite vers Saint-Inglevert et Wadenthun. Elle est collée à la limite extrême nord de la CCT2C.

·        Une troisième partie de zone est comprise dans un triangle Saint-Inglevert, Leubringhen et Moyecques.

·        La surface totale de cette ZDE est de 3,39 Km²

·        La date limite de l’avis est fixée au 29 juillet 2009

·        Les collectivités contactées sont les collectivités limitrophes:

-          Hervelinghen à non connu

-          Audembert à non connu

-          Leulinghen-Berne à non connu

-          Ferques à non connu

-          Caffiersà non connu

-          Pihen-les-Guînes à Avis  négatif

-          Bonningues-les Calais à Avis  négatif

-          CC du Sud-Ouest du Calaisis à Avis  négatif

-          Le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale à Avis  négatif


                                   

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Published by Hervé POHER - dans CCTP (divers)
12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 20:00

  Conseil Communautaire Hardinghen

   Comme tous les ans et comme la loi l’exige, nous devons avoir un débat sur les principales orientations de notre budget. Je tiens à vous rappeler ce cette démarche obligatoire n’amène pas à une procédure de vote.

   Dans votre note de synthèse, quelques chiffres vous ont été livrés. Ces chiffres vous donnent un aperçu de ce que sera le compte administratif de l’année 2008 et permettent de vous communiquer quelques notions des dotations de l’Etat et de nos recettes incontournables.

    En fonctionnement, comme vous avez pu le constater, notre balance des paiements montre un excédent de 61 191 Euros. Cet excédent est peu important, mais a le mérite d’exister, même s’il a diminué de moitié par rapprt à l’année passée.

    Je vous rappelle que nos politiques communautaires, le choix de certaines politiques approuvées et profitables à tous, fait que nous avons beaucoup de frais de fonctionnement. Le fonctionnement de nos structures « petite enfance », des cyberpoints et de l’école de musique font que nous utilisons beaucoup de personnel. Contrairement à d’autres EPCI, ce n’est pas le fonctionnement central qui coûte ; c’est le fonctionnement périphérique… mais c’est un choix délibéré de notre assemblée. Et je ne pense pas que quiconque ici nous le reprochera.

   Au niveau de l’investissement, comme vous avez pu le voir, pas de problème majeur, sachant que nous sommes en attente de certains gros chantiers : je veux parler, bien entendu, de la déchèterie de Licques et de la Maison de pays située, elle aussi, à Licques.

    Point particulier qu’il est bon de préciser : En 2008, les recettes de la taxe professionnelle se décomposaient ainsi : 947 154 E de TP et 232 827 de compensation ;  ce qui faisait un total de 1 179 981 E.

  Pour 2009, la recette TP augmentera de 5.4% et passera à 998 656 E. Cela est dû à l’augmentation des taux les plus bas pour arriver à une uniformisation de ceux-ci et, probablement, à l’arrivée d’entreprises nouvelles ou précédemment exonérées. Mais si la recette TP augmente, la compensation liée à cette TP s’effondre passant de 232 827 à 155 218… Vous le savez, la compensation donnée par l’état, après une fermeture d’entreprise, baisse rapidement et cette année, nous en verrons, malheureusement, les effets. Mais c’’est le principe de la TPU : on est solidaire quand tout va bien et tout le monde en profite ; on est solidaire quand ça va mal, et tout le monde doit se serrer la ceinture.

    Cela dit, je tiens à rappeler que la TP est perçue par la CCTP qui la reverse aux communes, gardant au passage les bénéfices, quand il y en a ou assumant au passage les déficits quand il y en a. Le problème survient quand la somme reversée aux communes est nettement supérieure à ce que la CC reçoit : Pendant 1, 2 voire 3 années, on peut essayer d’amortir le choc, mais au bout d’un moment, c’est de plus en plus difficile. Je vous dis cela car certains d’entre vous ont, peut-être, lu dans la presse qu’une CC voisine a été obligée de diminuer la rétrocession qu’elle faisait aux communes… Et cela suite à la fermeture d’une grande entreprise. C’est un sujet et un problème que nous aurons probablement à évoquer à nouveau.

   Par contre, dans le cadre des dotations, il semble que nous puissions compter sur une bonne nouvelle : la DGF s’élèverait 902 774 E, c'est-à-dire avec une augmentation de 33 526 E.

    En résumé, pour cette année, sans rouler sur l’or, nous pourrons encore limiter les impacts négatifs du mauvais climat économique.

   Et ceci m’amène à évoquer plus directement les orientations budgétaires 2009 : je pense que vous l’avez compris : je vous propose d’être attentiste, d’être prudent et transformer l’année 2009 en année de réflexion et d’élaboration. Pourquoi une telle proposition ? Pourquoi une telle prudence ?

   Pour plusieurs raisons, M et M :

1)    Première raison : Nous entrons en discussion avec la CCSOC pour une fusion éventuelle, à une date indéterminée ; il  ne serait pas raisonnable de se lancer dans des nouveaux projets ou de nouvelles initiatives, alors que le plus important, c’est bien de s’harmoniser et de régler notre pas sur le pas des autres. D’où un devoir de prudence.

2)    Seconde raison : C’est que nous sommes en train d’élaborer notre processus de contractualisation avec le CG. Nous avons signé notre premier contrat en juillet 2006, pour une période de 3 ans ; et dans ce contrat, nous avions, entre autre, valorisé le premier CIAS du nord de la France ;  nous avions démontré que l’idée du taxi vert n’était pas idiote. Désormais, nous devons envisager le renouvellement du nouveau contrat pour la fin d’année 2009.

  Et c’est dans ce contrat, dans une nouvelle démarche avec ou sans nos voisins, que nous pourrons et nous devrons réinventer nos politiques. J’ai déjà demandé aux VP de la CCTP de cogiter et de voir, dans quels domaines, nous pouvons conforter ou inventer une nouvelle coopération avec le CG.   D’où une nécessité de prudence.

 

3)    Troisième raison : Nous sommes en train de participer à la réécriture de la Charte du Parc Naturel. Quand les grands principes de cette charte seront définis, il sera temps de définir, d’inventer ou de préciser certaines de nos politiques ou de nos volontés… Où met-on notre volonté d’Agenda 21, notre idée de Plan climat Territorial… Nous avons plein de nouvelles initiatives à formaliser. D’où un besoin de prudence.

 

4)    Quatrième raison : La crise économique et financière va toucher tout le monde et, vous le savez, l’expression qu’on entend le plus, dans les réunions et les organismes officiels, c’est : « Il n’y a plus d’argent ! ». Pendant des années, nous avons bénéficié d’une masse importante de financements et e subventions ; maintenant, soyons francs, ce sera plus dur.  D’où une obligation de prudence.

 

5)    Cinquième raison : Le Président de la République a annoncé la disparition de la TP pour 2010. Soit, pourquoi pas ! Mais il faudra la remplacer par quelque chose… Et je suis incapable de vous dire de quoi vivrons les collectivités, l’année prochaine… Quand je dis collectivité, je ne parle pas uniquement de la CCTP, je parle aussi de vos communes, du moins certaines d’entre elles à qui la CCTP reverse un gros paquet de TP… D’où une propension à la prudence.

6)    Sixième raison : C’est que la commission Balladur vient de rendre son rapport sur la simplification de l’organisation territoriale. Un point majeur a été acté. Au niveau des strates administratives, on en resterait à 2 niveaux : Une grande structure Région-Département et un rôle renforcé des intercommunalités… Ca semble dans la logique des choses et dans la logique de l’histoire. Même, si je vous l’accorde, cette réforme ne sera pas applicable demain, elle le sera après-demain et, vous le savez, le temps administratif passe très vite. D’où une tendance à la prudence.

 

7)    Septième et dernière raison : Vous le savez, sans doute, notre DGS va faire valoir ses droits à la retraite ; il va donc y avoir un changement de personnel communautaire et ce n’est pas forcément dans ces périodes de transition que l’on doit détapisser la maison et acheter de nouveau meubles. D’où une attirance certaine à la prudence.

    Voilà 7 raisons qui nous incitent à la prudence.

    Voilà pourquoi, je vous propose que 2009 soit une année de transition. 2008 a été une année électorale et de mise en route ; 2010 sera une année de découverte de nouvelles règles budgétaires et une année de contractualisation ; 2009 doit être une année d’élaboration, de réflexion et de formalisation.

   Et je vous propose de vous concentrer sur nos projets en cours. Principalement, la continuité de nos politiques culturelles, sociales et de la petite enfance ; et pour ce qui est des investissements, la finalisation des projets sur Licques.

   Un dernier mot enfin.

   Pour ce qui est du budget OM, je tiens à rappeler certaines évidences, qui sont des évidences pour nous qui sommes là depuis le début de la CC, mais qui ne le sont pas pour tout le monde :

1)    La CCTP n’a pas de politique propre pour les OM. Avoir la compétence dans un domaine, ne veut pas dire qu’on l’exerce forcément.  La CC est adhérente au Smirtom qui lui-même est adhérent au SEVADEC. Ces 2 organismes gèrent les OM sur notre territoire, entre autre. Je tiens à rappeler que la CC n’a fait que reprendre l’adhésion de la plupart des communes à ces organismes et la plupart de vos communes étaient adhérentes depuis presque 30 ans ; la CC n’est donc qu’une boite aux lettres, un passage obligé entre les communes et les syndicats qui gèrent les OM.

2)    Au départ, quand nous avons pris cette compétence, 3 communes ont voulu garder leur système de ramassage et de traitement. Depuis le début de cette année, ces 3 communes nous ont rejoints. Une phase expérimentale a d’ailleurs été mise en place sur ces communes. Eric Schollaert vous en dira un mot.

3)    Tout le monde s’accorde à dire que le meilleur mode de paiement pour cette prestation, c’est le paiement au poids. Je vous signale que cette façon de faire sera, sans doute, obligatoire après 2012. C’est écrit dans le Grenelle de l’environnement. Et pour se rapprocher du paiement au poids, quand nous avons pris la compétence, nous avons opté pour la redevance parce que la redevance permet de moduler et permet plus d’ajustement . En  faisant cela, nous n’avons rien inventé : c’est ce qui se fait partout et c’est ce qui se faisait dans le Syndicat de Licques sur lequel nous avons copié.

Et pour faire cette redevance, nous avons copié quelques principes simples :

-         Il est évident que 2 personnes produisent plus de déchets que 1 ; que 3 ont plus de déchets que 2 ; que 4 personnes que 3... Etc, etc…

-         Il est évident que certaines professions ont plus de déchets que d’autres ; qu’une profession libérale travaillant chez lui a plus de déchets qu’un fonctionnaire travaillant ailleurs ;

-          Il est évident aussi qu’une usine, un commerce ou une collectivité a plus de déchets qu’un particulier… Et c’est en essayant d’être le plus juste possible qu’ont été établis les tarifs des redevances. Bien sûr, c’est une côte mal taillée, mais croyez-vous que la taxe basée sur l’impôt foncier soit plus juste ?

   Tout cela pour vous rappeler que le budget Om qui sera établi par la commission ad hoc, ne reflétera que ce que le Smirtom et le Sevadec nous demanderons. Et vous rappeler que la CC ne vit pas grâce aux OM.

   Si je tenais à vous apporter ces précisions, c’est que qu’il est bon de montrer que le SMIRTOM essaye de trouver des solutions d’économie et que vous avez peut-être vu, dans la presse, que le SEVADEC essaye, lui-aussi, dans la douleur, il faut le reconnaître de rationnaliser son fonctionnement.

   Voilà ce que je tenais à vous dire sur notre avenir proche et sur les incertitudes qui nous taraudent.

Hervé Poher
 

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