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AVERTISSEMENT:




Nous vous proposons différentes photographies qui n'ont qu'un seul but: vous livrer de belles images du Pas-de-Calais, quelques images du monde et quelques clins d'oeil humoristiques. Ces photos ont été copiées sur le web et restent la propriété des gens de talent qui les ont faites.

ITINERAIRE...

1989

- Election au Conseil Municipal de Guines

1992

- Membre de la liste régionale

1994

- Elu Conseiller Général du Canton de Guînes

1995

- Elu Maire de Guînes

1997

- Elu Président de la Communauté de Communes des Trois-Pays (CCTP)

 - Suppléant du député Dominique Dupilet

1998

- Vice-Président du Conseil Général

- Président d'Eden 62

2000

- Nommé élu référent pour l'Opération Grands Sites des Caps

2001 Réélu

- Maire de Guînes

- Conseiller Général

- Président CCTP

2002

- Suppléant du député Jack Lang

2004

- Membre de la liste régionale

- Elu président du Comité de Bassin de l'Agence de l'eau Artois-Picardie (--> 2014)

2004

- Elu président du Pays de Calais (-->2006)

2005

- Elu président de la Conférence Sanitaire du Littoral (-->2009)

2007

- Suppléant du député Jack Lang

- Démission du poste de maire

2008 Réélu

- Conseiller Général

- Adjoint à Guînes

- Président de CCTP

- Président Agence Eau

2011 Réélu

- VP du Conseil Général

- Président du Comité de Bassin de l’Agence de l’eau

- Membre de la liste sénatoriale

2012 :

- Candidat aux législatives

- Elu Président du Parc Naturel

2013

- Sénateur du Pas-de-Calais 

- Démission de la CCTP

- Démission du CM de Guînes

2014 Réélu

- VP du Conseil général

- Président du Parc

2015

- Arrêt du Conseil Général

- Arrêt  Eden

-Arrêt Parc Naturel

2017

- Arrêt du Sénat

 

Par Date De Parution

PHOTOS

 

Poher (19)      

Poher (7)

Poher (18)     

Andre-et-Gilbert     

Contrat-avenir.jpg   

En-assembl-e.jpg

GB     

Inauguration-Petit-Prince.jpg      

Langelin-maire-honoraire.jpg

election 2007    

Ardres     

Conservatoire 2

Poher herve (6)     

2004 fete de la randonnee    

Bouquehault     

Kluisbergen     

Poher (14)     

tour     

99 Inauguration ADSL

MDR             

repas vieux      

jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 11:56
12/11/2015: Sénat/ Hervé Poher / Audition et question à Monsieur le Ministre des transports

Monsieur le Ministre.

   Ce sujet a déjà été évoqué mais j’ai besoin d’avoir quelques précisions.

 

   Quand on est du nord de la France et que l’on veut venir à paris… Et si l’on prend l’autoroute A1, c’est qu’on est un peu masochiste. En effet, le nombre de camions y est insupportable : camions venant de Grande-Bretagne ou des pays d’Europe du nord.

 

   Aussi, nous avons regardé d’un œil bienveillant et intéressé les projets d’autoroutes ferroviaires.

 

   D’ailleurs, vous le savez Monsieur le Ministre, dans le cadre de Calais Port 2015, le port de Calais vient d’inaugurer un terminal Autoroute ferroviaire, premier et unique en son genre.

 

   Pouvant intéresser Calais, deux autoroutes étaient prévues :

- La première reliant Calais au Boulou, à coté de Perpignan : Estimation 30 à 55 000 remorques ; économie d’environ 50 000 tonnes de CO² minimum ; permettant de capter principalement le trafic venant de Grande-Bretagne.

- La seconde reliant Dourges, entre Lens et Lille, à Tarnos, près de Bayonne : estimation 85 000 camions et permettant de capter le trafic venant des pays d’Europe du nord.

 

   En mars dernier, vous avez annoncé l’arrêt du projet Tarnos, appelé Autoroute Atlantique et je crois savoir que vous avez annoncé, il y a 15 jours, la reprise de ce dossier.

 

  Monsieur le Ministre. Notre commission s’appelle Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable. Aussi, nous serions intéressés de savoir exactement ce qu’il en est de ce dossier et si vous avez d’autres projets Autoroutes ferroviaires, cela étant essentiels pour le Développement Durable et pour la Transition Energétique.

 

Hervé Poher

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 10:42
 12/11/2015 : Sénat/ Hervé Poher /Commission/ Avis sur le budget biodiversité

   Merci au rapporteur pour son intervention enthousiaste, intervention qui nous a montré l’étendue de ses pôles d’intérêt, pôles d’intérêt que je connais bien car nous avons fréquenté les mêmes lieux..

 

   La semaine dernière, nous avons, à plusieurs reprises fait allusion au problème du verre à moitié-plein ou du verre à moitié-vide. A un moment où l’on parle d’assouplissement de la loi Evin, je pense qu’il vaut mieux arrêter les comparaisons.

 

   J’ai bien entendu les remarques de Gérôme Bignon, mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec la conclusion du rapporteur. En partant de trois constats et d’une intuition.

 

   Le premier constat est, et vous le savez bien, que lorsque le contexte budgétaire est difficile, les premiers budgets auxquels on touche sont la culture et l'environnement. L’environnement est toujours ce que l’on fait quand il n’y a plus rien à faire. C'est déplorable mais c'est ainsi. Dans le budget qui nous est proposé, il y a quand même un certain maintien.

 

   Le deuxième constat est que les politiques environnementales sont aujourd'hui très transversales, éparpillées… ce qui pose un problème de lisibilité. Par exemple, le crédit d'impôt qui va être porté à 1,4 milliard d'euros l'année prochaine pour les travaux d'économies d'énergie n'est pas visible au travers de ces programmes. Idem pour la TVA à 5,5. Idem pour l'argent qui va être consacré aux territoires à énergie positive.

 

   Troisième constat : nous sommes dans un contexte où il faut serrer la ceinture, nous le savons. Et je dirais même qu’on a tendance à serrer la ceinture en mettant des bretelles.

 

    Enfin, j'ai une intuition : Nous voterons la loi sur la biodiversité l’année prochaine. Du coup, je suis sûr que les technostructures financières d'État en ont profité pour gagner une année et reporter à l’année prochaine les engagements financiers.

   Rapidement, sur le programme 113, même si davantage de crédits auraient été souhaitables, nous en sommes d’accord, le contexte financier nous l'interdit.

 

   Sur les sites et paysages, le rapporteur comme moi-même aurait également souhaité davantage, étant tous les deux impliqués dans la politique des sites.

 

   Sur l'Agence Française pour la Biodiversité, il va de soi que nous ne pouvons pas la budgéter puisque la loi n'est pas encore votée.

 

    Sur les aires marines protégées, je ne m’étendrai pas, ce domaine étant le « dada » et la spécialité de notre rapporteur.

 

   Sur les agences de l'eau, je confirme ce que j'ai dit l'année dernière. À titre personnel, je considère que c'est un cambriolage. Il y avait un principe fort : « l'eau va à l'eau » et on ne respecte plus ce principe. Je suis d'une région fortement touchée. Dans un quotidien il y a deux jours, sortait un article : « Environnement : le travail de reconquête reste colossal dans la région. ». Je vous lis seulement ce passage concernant l'eau dans la région Nord-Pas-de-Calais: « 95% des nappes sont polluées ; 150 captages d'eau potable ont été fermés ces dernières années ; seul un quart des cours d'eau et des plans d'eau sont en bon état écologique ». Il y a encore beaucoup de travail.

 

  En ce qui concerne le programme 174, il y a, certes, une baisse globale des crédits comme l'a dit le rapporteur, mais c'est principalement dû à la démographie des mineurs, nous le savons tous.

 

   Pour résumer, je pensais, très sincèrement, que les choses auraient pu être pires sur ce budget. C’est donc « moins pire » que prévu.

 

   Mon groupe sera donc d'accord avec les crédits proposés… Et, du coup, pas d’accord avec l’avis du rapporteur.

 

Hervé Poher

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 20:11
29/10/2015 : Sénat/ Hervé Poher / Débat sur les nouveaux droits en fin de vie.(3)

 

Intervention en fin de discussion.

 

   «  La langue française est une langue merveilleuse car il existe d’énormes nuances entre les expressions : « Laissez-moi mourir dignement » ou « Aidez-moi à mourir dignement » ou « Faites-moi mourir dignement ».

 

   Jusqu’à présent, et je parle en professionnel, on ne pouvait, officiellement, que laisser les gens mourir dignement. Après cette loi, on pourra les aider à mourir dignement. Et là, nous avons fait beaucoup de progrès.

 

   Nous ne sommes pas allés jusqu’à le « Faites-moi mourir ». Ce n’est pas grave ; il faut laisser aux esprits et à la société le temps d’évoluer. Mais je suis sûr que dans 10 ou 15 ans, nous reparlerons de cette loi.

 

   Mais, je le répète, c’est une bonne loi. »

 Hervé Poher

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 19:44
29/10/2015: Sénat/ Hervé Poher /Débat sur les nouveaux droits en fin de vie(2)

Au sujet de l’introduction de produits pouvant accélérer le décès

   Que faisons-nous au point de vue pratique… ?

 

   J’ai dit, en d’autres lieux, que cette loi était porteuse d’une double hypocrisie : La première concerne la sédation profonde et continue ; sédation profonde et continue que les médecins pratiquent, depuis des décennies, en ville ou à l’hôpital.

 

   Seconde hypocrisie. C’est que nous savons pertinemment qu’en injectant nos produits, on accélère un peu les choses. Tout le monde sait que nos produits à fortes doses accélèrent le processus… Que la morphine à haute dose est un dépresseur respiratoire… Et que la personne qui devait mourir le mercredi soir va, peut-être décéder le mardi midi. Et c’est bien pour elle ; et c’est bien pour l’entourage…

 

   Alors doit-on rester dans l’hypocrisie en ne notant rien ou ne doit-on pas protéger un peu plus les médecins ?

Hervé Poher

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 18:39
29/10/2015: Sénat/ Hervé Poher /Débats sur les droits en fin de vie (1)

Au sujet du maintien ou non de l’hydratation en fin de vie.

 

« Permettez-moi de donner l’avis d’un médecin ayant pratiqué une certaine philosophie médicale.

 

   Quand un médecin ou une équipe médicale décide « d’une sédation profonde et continue », c’est bien entendu pour le bien du malade, mais c’est aussi un peu pour l’entourage… Pour lutter contre la tristesse et contre l’ambiance qui règne dans la maison… Et c’est pour garder du malade une belle image, dans la sérénité et la quiétude.

 

   Or la sédation profonde et prolongée n’est pas l’euthanasie… C’est-à-dire qu’on ne sait pas quand ça va arriver : 1 jour, 2 jours, 5 jours…

 

   Est-ce-que vous avez déjà vu un malade qui n’a reçu aucune goutte d’eau pendant 5 jours ?   Est-ce-que vous avez déjà vu un malade qui n’a reçu aucune goutte d’eau pendant 5 jours ?

 

    Alors, par respect du symbole, par respect du malade, par respect de l’image, par respect de la famille, gardez l’hydratation… C’est un minimum. »

 

Hervé Poher

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 09:16
   14/10/2015 : Sénat/ Hervé Poher /Réunion sur la loi créant des contrats territoriaux

« Mon approche sera un peu différente de celle  de Monsieur Leroy mais pour arriver à la même conclusion.

 

   Je m'interroge profondément sur le fonctionnement politique et administratif de notre société, car j'ai ici le sentiment que l'on revient dix-huit ans en arrière.

 

   En 1997, j'ai contribué à la création d'une intercommunalité, la communauté de communes des Trois-pays, rassemblant des communes rurales et semi-rurales, dont la plus importante comptait 5 000 habitants et la plus petite, 80. La première chose que nous avons faite, alors, a été de bâtir un contrat de développement rural, comme nous le proposait la région Nord-Pas-de-Calais. Etaient réunis, autour de la table, l'Etat, la région, le département et l'intercommunalité. Ce contrat a été signé en février 2001 et à partir de cette date, nous nous sommes réunis deux fois par an avec l’Etat, la région, le département… Mais en plus, y assistaient l'ANAH (Agence nationale d'amélioration de l'habitat), l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), la CAF (Caisse d'allocations familiale), l'Agence de l'eau, etc…

 

    J'ai pu ainsi, comme président de l'intercommunalité, décliner mon programme et mes ambitions... et intéresser à certains projets, sur lesquels je parvenais parfois à plus de 80 % de financement.

 

   C'est ainsi que j'ai pu créer  le transport à la demande, que j'ai créé le premier centre intercommunal d'action sociale au nord de Paris. C'est ainsi que nous avons élaboré le premier PLUI (plan local d'urbanisme) intercommunal, créé des maisons de l'enfance, réalisé un vaste programme de lutte contre les inondations...

 

    D'où une question : pourquoi réinventer ce qui existe déjà depuis des années ?

 

    Et une interrogation : quand on attelle un traineau, il y faut un chef de meute ; or, je doute que l'Etat soit le mieux à même de jouer ce rôle, d'autant qu'il ne dispose pas forcément des moyens financiers.

 

   Revenons donc au principe de subsidiarité, et appliquons la loi NOTRe : la région a compétence sur l'aménagement du territoire, le département sur les actions de solidarité ; engageons-les à revivifier cette procédure du contrat, qui a fait ses preuves dans le passé. »

Hervé Poher

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 19:05
08/10/2015: Sénat/ Hervé Poher / Discussion sur le droit des étrangers.

08/10/2015 : Débat sur le droit des étrangers

Article 13 octies : Au sujet de l’article obligeant un étranger à s’acquitter d’un forfait pour pouvoir bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat :

 

  «  Je suis médecin et j’habite à côté de Calais, où nous côtoyons des étrangers en situation irrégulière… non pas depuis trois mois, mais depuis vingt ans. Ces personnes vont se faire soigner à l’hôpital ou dans des dispensaires où travaillent des médecins à titre bénévole.

 

   En pratique, que voyons-nous ? Des cachexies, c’est-à-dire des personnes en mauvais état général, des cas de gale, des dermatoses graves, des grossesses à risque, souvent avec accouchement prématuré, des parasitoses, la tuberculose, diverses blessures.

 

   Et que croyez-vous que fasse le médecin ? Le médecin ne demande pas à ces malades s’ils ont de l’argent, s’ils perçoivent l’aide médicale ou s’ils sont en règle avec l’État ! Le médecin soigne, quelle que soit la pathologie !

 

   Dans le Calaisis, mais aussi ailleurs, nous ne faisons qu’appliquer une éthique médicale et nous faisons preuve d’humanisme.

 

   Ce n’est donc pas la peine de demander des sous ! »

__________________________________________________________________________

 Après l’article 28 quater : Au sujet d’un amendement interdisant d’utiliser la radiographie de poignet afin de déterminer l’âge d’un étranger…

 

«  Permettez-moi, mes chers collègues, de confirmer les propos de Philippe Kaltenbach et Jean-Yves Leconte.

 

   La méthode de détermination de l’âge par une radiographie du poignet et de la main gauche a été élaborée par Greulich et Pyle entre 1931 et 1942 en prenant en considération une population nord-américaine. Or tout le monde s’accorde à dire que les niveaux d’imprécision sont importants.

 

   Premièrement, le niveau d’erreur est estimé entre un an et dix-huit mois.

 

   Deuxièmement, l’imprécision est maximale entre seize et dix-huit ans, ce qui est normal dans la mesure où cette période correspond à la puberté.

 

   Troisièmement, la détermination est variable selon bien entendu l’âge, mais aussi l’alimentation, le style d’alimentation et, en plus, selon l’origine géographique de la personne.

 

   Ainsi, des publications récentes montrent une différence de maturation osseuse entre les populations selon l’origine géographique : en particulier la maturation osseuse de la population subsaharienne n’est pas la même que celle des citoyens du reste de l’Afrique ou de l’Europe.

 

   L’application de cette méthode pour déterminer l’âge conduit à des imprécisions, des erreurs, des incertitudes que l’on ne peut se permettre pour décider si le jeune est âgé de seize ou de dix-huit ans.

 

Hervé Poher

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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 08:48
17/07/2015: Sexiste ?

Contexte : Au cours de la discussion, en commission, sur la loi santé (15 juillet 2015/ CF article précédent), je suis intervenu sur le problème des effectifs et des déserts médicaux.

   Etant d’un milieu « hautement médicalisé » et ayant travaillé sur ce sujet pendant des années (Mise en place des Programmes Régionaux de Santé, Présidence d’une Conférence Sanitaire…), je me suis permis de donner mon point de vue.

   Et, parlant de l’évolution du corps médical et du manque de médecins, j’ai osé mettre dans la même phrase les mots « féminisation » et le mot « problème ». Ce qui m’a valu d’être critiqué sur Internet.

    Attaques sur les réseaux sociaux, où on me traite de « sexiste » et, pendant qu’on y est, souffrant « d’absentéisme au Sénat» (en se basant sur un site internet non officiel, construit à partir de l’Open Data du Sénat, c’est-à-dire que ce site en déduit des présences en fonction de ce qui est publié et non pas des présences enregistrées par le Sénat.)

   Mots interdits ? Etre politiquement correct ? Ne pas oser évoquer certaines réalités… Pour trouver des solutions ?

   Définitions du Larousse :

    Féminisation : « Augmentation de la proportion des femmes dans une profession, une organisation, etc »

    Problème : « Point sur lequel on s'interroge, question qui prête à discussion, qui fait l'objet d'argumentations, de théories diverses. »

 

Voici ma réponse envoyée le 17 juillet.

Monsieur.

   Permettez que je réponde à vos « 2 attaques militantes », une qui est qui est basée sur un compte-rendu de réunion de commission (et tout le monde sait que ces compte-rendu ne sont qu’un résumé des discussions) et l’autre sur l’interprétation d’un site « Nos sénateurs.com » (qui n’est pas un site officiel du Sénat).

   Sur la féminisation de la médecine.

   N’a-t-on plus le droit de prononcer le mot « femme » dans nos réunions ? Le politiquement correct dont vous vous faites le chevalier blanc nous interdit il de parler ou seulement d’évoquer des phénomènes de société ? La féminisation des études médicales est une réalité (et je ne fais pas une critique en disant cela). Très naturellement, une certaine proportion de femmes-médecins ne s’installent pas (et je ne fais pas une critique en disant cela). Et sur celles qui s’installent, un certain nombre préfèrent un emploi salarié ou un travail à temps partiel (et je ne fais pas une critique en disant cela). C’est normal, c’est logique, c’est naturel et parfaitement compréhensible. Qu’on le veuille ou non, les emplois du temps d’un homme et d’une femme ne sont pas les mêmes (et je ne fais pas une critique en disant cela). Tout au contraire, c’est plutôt à la gloire des femmes.

   Et je parle en connaissance de cause : j’étais médecin (généraliste en milieu rural), mon épouse est médecin (pédiatre réanimatrice hospitalière), un de mes fils est médecin (Réanimateur urgentiste SMUR) et sa femme est médecin (généraliste urbain) !!! Je sais donc comment fonctionne une famille de médecins, je connais les emplois de temps de mon épouse ou de ma belle-fille et j’ai donc une certaine légitimité à évoquer ces problèmes.

   Et, ce qui a été évoqué dans notre réunion de commission, c’est le problème du numérus clausus : numérus clausus qui a été inventé, dans les années 70 alors que 85% des étudiants étaient des hommes. Maintenant, 60% des étudiants sont des étudiantes…

   Ce n’est pas être sexiste que d’évoquer le phénomène et d’essayer de trouver des solutions (numérus clausus à géométrie variable en fonction du sexe des candidats…) et c’est quand même malheureux de se voir interdire de prononcer certains mots, en réunion, sous prétexte du « politiquement correct ».

    Enfin, je vous signale que le problème évoqué était celui des effectifs médicaux et pas seulement celui des déserts médicaux.

   Pour ce qui est du site Nos Sénateurs. Com ». Je vous signale - que ce n’est pas le site officiel du Sénat. - qu’il est bourré (malheureusement) d’inexactitudes :

- sur le graphe (et en réalité) plus de 30 semaines de présence… et il est noté 23 (mais ça va passer peut-être à 27 ou 28 dans 3 jours ! quand ils feront une révision des chiffres) ;

- question orale posée le 7 juillet (pas répertoriée) ; les votes solennels (sans procuration) du mardi à 15h15 (donc présent) non repris… Et j’en passe.

- pour votre curiosité, à l’inverse, certains sénateurs sont notés à 39 ou 40 semaines de présence… Alors qu’entre le 1er août 2014 et aujourd’hui, le Sénat n’a pas été ouvert 39 semaines (pas ouvert en août 2014, ni en septembre 2014 pour cause d’élections sénatoriales, vacances de Noël, Pâques….). C’est là qu’on voit la limite des décomptes informatiques basés sur des comptes-rendus de réunions!

   En résumé, monsieur. Je veux bien être attaqué sur des prises de positions, critiquables ou discutables, mais dans tous les cas, je refuse d’exclure de mon vocabulaire certains mots parce que le « politiquement correct » nous l’interdit.

   Quant au travail au Sénat : venez passer une journée avec nous… Et vous verrez que 70% de notre travail dans cette enceinte n’est pas et ne peut pas être répertorié sur un site internet. Pour l’instant, nous ne sommes pas équipés de puce électronique entre les oreilles.

Hervé Poher

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 11:14
15/07/2015: Sénat/ Hervé Poher /Discussion sur le projet de loi Santé

Réunion de commission: Avis sur la loi Santé

 

Si je me permets de donner mon avis, c’est que je fais partie de la mafia des médecins ; que pour des raisons familiales, je suis entouré de médecins et  qu’étant élu dans la Région Nord-Pas-de-Calais, j’ai eu à travailler, depuis longtemps, sur les déserts médicaux.

 

   Tout d’abord une chose qui n’est pas le sujet de notre discussion mais qu’il faut rappeler.

 

   La médecine, en France, souffre d'un mal originel : depuis des décennies, on recrute les médecins en fonction de leur savoir scientifique, alors que la médecine est avant tout affaire de philosophes. La médecine a été créée par des philosophes et pas par des scientifiques et c'est tout un système qu'il faudrait revoir.

 

   Au sujet de la médecine générale, il faut rappeler que cette médecine est encore considérée comme une sous-médecine… Ce qu’il reste quand on n’a pas fait de spécialité !! Ce n’était pas le cas dans  les années 1950, lorsque la médecine générale jouissait encore d'une certaine considération. A  partir des années 1970, elle a été dévalorisée et réservée à ceux qui ne pouvaient pas se spécialiser. C'est pourtant ça, la vraie médecine. Celle du médecin aux mains nues qui sait soigner les gens en rase campagne, avec son stéthoscope et son marteau, son savoir et surtout son expérience.

 

   Autre erreur, on privilégie en France le curatif sur le préventif. Le préventif  n'est pas enseigné, pas rétribué. Il est grand temps que la médecine comprenne qu'il faut inverser la tendance. Je m’amuse beaucoup de voir, actuellement, une  publicité pour une compagnie d’assurances qui met l'accent sur la prévention… Avant de parler de prévention dans les compagnies d’assurances, on ferait mieux de l’enseigner aux médecins.

 

   Au sujet des effectifs médicaux, j'ai longtemps dénoncé l'imbécillité du numerus clausus qui favorise la réduction des effectifs. Si le CHU de Lille est très prisé par les internes, ils préfèrent, une fois diplômés, s'installer à Paris ou sur la Côte d'Azur… Question de soleil ? Les médecins concernés par le numerus clausus, et le numérus clausus a été mis en place dans les années 1970, commencent à prendre leur retraite - quand ils ne sont pas sénateurs… Les jeunes médecins n'ont pas la même mentalité que leurs aînés : ils n'acceptent plus de travailler 18 heures par jour. Qui pourrait le leur reprocher ?

 

   Quitte à faire réagir et excusez-moi de faire réagir mais il faut dire que la féminisation de la profession pose aussi un vrai problème.

 

   Pour ce qui est des primes à l'installation, cela  ne fonctionne pas. De plus, dans les déserts médicaux, les médecins n’ont pas besoin de primes : ils savent qu’ils vont travailler.

 

   Enfin, en tant que praticien, je ne peux que soutenir l'idée d'imposer au lobby des médecins la suppression de la liberté d'installation. C’est la nation qui a payé leurs études et si les médecins gagnent bien leur vie, c’est grâce à la sécurité sociale… Donc la nation. Donc, on devrait pouvoir les obliger à s'installer dans tel ou tel endroit.

 

Hervé Poher

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 11:55
23/06/2015: Sénat/ Hervé Poher /Au sujet de la loi sur la fin de vie...

Réunion de groupe avant le vote sur la loi : « les nouveaux droits des malades en fin de vie ».

 

   « Vous ne pouvez pas dire que cette loi est une loi pour les médecins ou une loi pour les malades… C’est une loi pour les deux, médecins et malades.

 

   D’autant que cette loi, de la façon dont elle est écrite est porteuse, dès le départ, d’une hypocrisie… d’une double hypocrisie. Mais cette hypocrisie est nécessaire, obligatoire, incontournable.

 

   Première hypocrisie : on parle de sédation profonde et continue… Mais il y a bien longtemps que les médecins font de la sédation profonde et continue. A l’hôpital comme à domicile… Ils n’ont pas besoin de la loi et qu’on leur dise ce qu’il faut faire… Ou les produits qu’on doit utiliser. Mais ils le font presque en cachette, en repartant avec les ampoules vides dans la poche.

 

   Seconde hypocrisie : Les médecins savent très bien qu’en faisant comme cela, ils accélèrent un tout petit peu le cours des choses.

 

  Mais ils font tout cela par respect pour le malade, par solidarité pour la famille et parce que c’est leur boulot, leur mission et leur devoir. Bien sûr, tous les médecins ne le font pas : ça dépend du dialogue qu’ils ont avec leur malade, du dialogue qu’ils ont avec la famille et du dialogue qu’ils ont avec eux-mêmes.

 

   Tout en sachant qu’ils risquent forcément quelque chose… Car on pourrait très bien leur demander pourquoi ils ont injecté du Droleptan, du Largactil ou de la morphine. Mais ceux qui le font le font parce que c’est leur devoir.

 

   Pour être honnête avec vous, cela fait 30 ans que je me demande s’il faut légiférer sur la fin de vie. Et je ne sais toujours pas… Car je pensais que c’était dans l’âme et dans le rôle du médecin d’assumer ce moment.

 

   Alors, c’est vrai que cette loi est nécessaire… Et sous cette forme-là, parce que, pour l’instant, on ne peut pas aller plus loin. Alors, avoir retiré le mot « continue » après le mot sédation, est une aberration, une bêtise, une contre-vérité.

 

<< Interrogation sur le vote/ Vote contre le texte pouvant être interprété comme un vote contre la loi/ Besoin de communiquer sur le sens du vote>> 

 

   Voilà ce que voulais vous dire. C’est simplement le témoignage d’un ancien praticien… Praticien ayant pratiqué une certaine philosophie médicale. J’ai bien dit philosophie, pas technique médicale. »

 

Hervé Poher

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 17:32
17/06/2015: Sénat/ Hervé Poher / Réunion travail sur la biodiversité avec la Ministre Ségoléne Royal

Sénat. Réunion de travail avec Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement

 

Madame la Ministre.


Tout d'abord merci de nous avoir fourni un document qui fait travailler nos neurones tout en alimentant notre affectif.


Quelques questions, interrogations voire inquiétudes.


Tout d'abord au sujet de la gouvernance.


Pour pouvoir montrer qu'on est volontariste dans le cadre de la biodiversité, il faut des messages, des outils, des symboles. Au niveau des symboles, il y en a un qui semble évident: on prend tout ce qui est trame verte et bleu et on l'inclut dans la biodiversité. Principalement pour l’Agence Française de la Biodiversité. Pour ce qui est du bleu, on prend l'Onema et les aires marines protégées; pour ce qui est du vert, on a pris les Parcs Nationaux et le Gip Aten. Et là, je suis très étonné de ne pas voir l'ONF et l'ONCFS. Surtout l'ONF qui est un gestionnaire de forêts. Et je trouve cela regrettable. On se prive du vert des forêts et en plus, cela aurait donné un peu de noblesse au rôle de l'ONF, cantonné actuellement à un rôle mercantile en vendant des actions de chasse ou en faisant l’exploitation du bois.


Autre sujet, une petite inquiétude au sujet des financements de l’Agence. Rassurez-moi, Madame la Ministre. On ne va pas prendre des financements dans les départements ? Je sais que la taxe d'aménagement intéresse beaucoup de gens, mais quand même ! De même, j'espère qu'on ne va pas prendre encore de l'argent aux Agences de l'Eau... À force de pomper dans les Agences, il n'y aura plus de liquide ! De plus, certaines agences, dont celle que j'ai présidée pendant quelques années, ont encore beaucoup de travail si elles veulent atteindre les objectifs de la directive cadre sur l'eau.


Troisième question. J'ai été étonné de voir dans ce document qu'on parlait beaucoup de l'Etat, des Régions... Tout cela est normal, mais on ne parle pas beaucoup des départements qui, avec leurs réseaux d'ENS ont déjà beaucoup fait pour l'environnement et le maintien de la biodiversité.


Au sujet des Parcs. Un article précise le rôle des Parcs Régionaux. Que les Parcs donnent un avis sur l'urbanisme, les transports, l'aménagement du territoire: c'est normal. Mais qu'on demande aux parcs de donner un avis sur les orientations forestières ou la gestion cynégétique... Je pense qu'il y a assez de sujets de dispute dans les Parcs pour ne pas en rajouter.


Enfin, dernière chose au sujet des Parcs. Les Parcs sont des êtres vivants. Et comme tout être vivant, il y a l'inné et il y a l'acquis. L'inné, pour un Parc, ce sont les paysages. Les paysages, c'est dans nos chromosomes et c'est, bien souvent notre raison d'être. L'acquis, c'est, en particulier, la transition énergétique... Et vous pensez bien qu'il y a un conflit entre l'amour des paysages, qui est notre inné, et l'utilité des éoliennes qui est notre acquis. Alors, Madame la Ministre, je voulais savoir: qu'est ce qui est le plus important: l'acquis ou l'inné ?

 

Hervé Poher

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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 09:55
15/04/2015: Sénat/ Hervé Poher /Discussion sur Santé et Environnement

   Je remercie à mon tour Chantal Jouanno et Aline Archimbaud pour un état des lieux,  des connaissances, des certitudes, mais aussi des incertitudes en matière de santé environnementale.

   Je suis du Pas-de-Calais. Et j’ai exercé, au conseil général du Pas-de-Calais, durant 18 ans les fonctions à la fois de Vice-président en charge de la santé et Vice-Président chargé de l'environnement, C’est-à-dire que je m’occupais des Espaces Naturels Sensibles et du développement durable, tout en étant responsable de la mise en place des PRS, programmes régionaux de santé, qui étaient basés sur la prévention.

   Et bien, pendant 18 ans, je me suis posé la même question et j’ai eu le même doute. Doute basés sur 3 réalités.

   Première réalité : nos chiffres sanitaires.

   Il y a quelques années, j’ai menacé un Préfet de l’attaquer en justice pour non-assistance à personne en danger par indifférence administrative.

Voyez donc : La Région Nord-Pas-de-Calais… Taux de morbidité le plus fort de France ; le taux de mortalité le plus haut ; l’espérance de vie la plus basse ; nous sommes premiers pour les cancers de la gorge, du sein, des poumons, des intestins, de l’utérus. Ey nous sommes premiers pour les maladies cardio-vasculaires.

   Et quand nous ne sommes pas premiers, nous sommes deuxièmes.

   Quand on donne de tels chiffres à des spécialistes, ils nous répondent, invariablement : "C’est normal, vous mangez trop de frites et vous buvez trop de bière ! "

   La réponse est vraiment trop facile et un peu simpliste. Il y a forcément autre chose qui peut expliquer notre état de santé.

   Deuxième point : Dans la carte sanitaire de la région, il y a des poches de pathologies. Toutes les pathologies dont je vous            ai parlé, existent par poches bien définies.  Les experts, disent que ces poches correspondent aux zones de chômage. C’est sans doute vrai mais je note qu'elles coïncident aussi, étrangement, avec celle des grands bassins industriels passés et actuels...

   Dernier point. J’ai été le Président de Comité de Bassin Artois Picardie qui a dû demander au Ministre Borlo un recul de la date limite pour la Directive Cadre sur l’Eau. Normalement, nous devions obtenir un bon état écologique des masses d’eau pour 2015. Là, report pour 2021, voire 2027. Le bassin Artois-Picardie était incapable de remplir les objectifs. En effet, nous devons assumer un passé industriel, un passé de champs de batailles, un passé et un présent agricole : inutile de vous en détailler les conséquences !

   Et quand on fait des analyses de l’eau, on trouve de tout !! En exagérant et caricaturant un peu, c’est presque un catalogue de la Redoute. Comment voulez-vous qu’il n’y ait pas d’impact sur la santé ?

  Tout cela pour dire qu’on ne me fera pas croire que seules les frites et la bière sont responsables.

Je suis donc persuadé que la mauvaise santé des citoyens du Pas-de-Calais est liée à un environnement néfaste. D'où ma question : a-t-on vraiment encore besoin plus de recherche et de plus de certitudes scientifiques, ou le silence sur les questions de santé environnementale est-il dû à une omerta pour raisons économiques ? Sachant que de telles révélations auraient des conséquences judiciaires et    financières énormes…

   Et vous avez parlé de l’amiante. J'en profite pour rappeler que le premier article parlant des méfaits de l'amiante  a été publié en 1896, en Angleterre et en France en...1904 !

 

Hervé Poher

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 22:47
07/04/2015: Sénat/ Hervé Poher/ Remarques sur la biodiversité (Aprés l'audition de Allain Bougrain Dubourg)

Intervention en commission Développement Durable

Je voudrais faire 3 remarques.

Premièrement, je dirais à certains de mes collègues que « Ce n’est pas difficile de devenir riche avec l’argent des autres !! »

 

Prendre de l’argent aux Agences de l’Eau… Les gouvernements l’ont déjà fait. Et si c’est pour participer à l’Agence pour la biodiversité !! Je tiens simplement à vous rappeler que les Agences de l’Eau paient déjà l’ONEMA, qui fera partie de l’AFB. Alors, prélèvement pour la solidarité financière, financement de l’ONEMA et participation pour l’AFB… Vous allez faire payer les Agences 3 fois ? Ça fait beaucoup.

 

 Quant à l'ancienne taxe départementale pour les espaces naturels sensibles (TDENS), devenue taxe d'aménagement (TA) : elle doit rester aux départements qui font du bon travail. Le département est le bon niveau de subsidiarité pour la gestion des espaces naturels. D'ailleurs, si vous voulez des états des lieux complets, au sujet de la biodiversité, il suffit de les demander aux départements qui eux savent faire et ont ces documents pour les espaces qu’ils gèrent.

 

Seconde remarque… Et vous n’arriverez pas à me prouver que je n’ai pas raison : En ce qui concerne l'Agence française pour la biodiversité (AFB), où on parle de trame verte, de corridor écologique, de toute forme de biodiversité… Je trouve profondément anormal que l'Office national des forêts (ONF) n’en fasse pas partie.

 

 Dernière chose : Pour ce qui est des PLUI, nous devons aujourd'hui raisonner à une échelle au minimum intercommunale sur la biodiversité, sur le développement économique, sur le développement agricole. En tant que président d'intercommunalité, j'ai lancé un des premiers PLUI du Nord-Pas-de-Calais, dans lequel était même intégré un périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP), disposition qui donne au département un droit de préemption, qu’il peut céder à d’autres, pour préserver la biodiversité. Cette possibilité existe depuis 2006 et seules onze collectivités territoriales en France l'appliquent : il nous faut, là encore, faire œuvre de pédagogie vis-à-vis des agriculteurs, des élus et de la population, en général.

 

Hervé Poher

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 11:26
25/03/2015: Sénat/ Hervé Poher/ Discussion sur l'aménagement du territoire

En commission après un exposé sur la politique d’aménagement du territoire.

 

  «  Merci pour vos interventions. Nous avons eu l’impression de retourner à l'université. Et cela était très appréciable.

 

  Cependant, pour être honnête, il y a une grande différence entre la théorie et la pratique.

 

   En effet, vous avez dit que « la limite des territoires n’avait pas vraiment d’importance ». Ce n’est pas tout à fait vrai. Car nous sommes bien sûr des hommes mais nous sommes aussi des élus et nous avons besoin, comme les animaux, de marquer notre territoire… Même si nous ne faisons pas tout à fait comme les animaux !!

 

   Le territoire peut se définir en termes d'urbanité ou de ruralité. Il peut également être défini administrativement : régions, départements, EPCI, arrondissements... Mais tous ces termes ne sont que des définitions « théoriques ». Et je suis très surpris qu’aucun d’entre vous n’ait parlé du « bassin de vie », qui est pourtant l'échelle principale de la politique et de l'aménagement du territoire. Globalement, et c’est une curiosité, ce bassin de vie peut être délimité grâce à l'aire d'influence d’un hôpital.

 

   Pour faire un aménagement du territoire efficace et intelligent, il faut des volontés au niveau local pour créer une dynamique collective : cela semble donc le bon niveau de décision. J'ai eu l'occasion, en tant que maire et président d'une petite communauté de communes, de travailler sur des Contrats de Développement Rural : ils étaient d'une efficacité redoutable ! Tous les acteurs étaient réunis autour de la table : l’Etat prenait tel projet, la Région tel autre, le Département encore un autre… Etc. C'était un excellent moyen de faire avancer les projets.

 

   Enfin, j'insiste sur la complémentarité des territoires. En tant que président du parc naturel régional des caps et marais d'Opale, je constate combien il est difficile de trouver un équilibre entre développement, urbanisation, et préservation des sites naturels. Mais les parcs naturels sont de formidables sites pour un aménagement intelligent du territoire, car ce sont des espaces d'expérimentation, d'excellence, et d'exception. »

 

Hervé Poher

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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 23:15
17/02/2015:Sénat/ Hervé Poher /Transition énergétique/ intervention sur les éoliennes

Séance plénière : réponse à « un sénateur qui affirmait que des éoliennes pouvaient être installées sans que le maire ne soit au courant. »

 

 « Je me demande si nous habitons dans le même pays !

 

  Je suis élu d’un département, le Pas-de-Calais, qui, s’il avait accepté tous les projets d’éoliennes, aurait satisfait à lui tout seul à la moitié des engagements pris par la France !

 

 Le Pas-de-Calais est, en effet, un grand département par sa superficie, mais aussi par l’importance du vent. Or jamais une éolienne n’y a été installée sans l’accord des élus locaux.

 

  Tout projet éolien est systématiquement soumis à la commission des sites, en préfecture. Y siègent le directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement, le directeur départemental des territoires et de la mer, l’architecte des Bâtiments de France, les conseillers généraux, les représentants de l’Association des maires de France, sans oublier toutes les associations ayant pour objet la défense de l’environnement, de l’histoire, de l’architecture ou du patrimoine.

 

  Chaque porteur de projet vient défendre sa cause devant la commission, mais avec les élus locaux. Et, quand la commission des sites rend un avis négatif, ce qui arrive souvent, même si cela gêne l’élu local, le préfet ne délivre jamais une autorisation d’installation. Ce n’est jamais arrivé ! Dans ce cas, le porteur de projet procède à des modifications s’il veut représenter son projet.

 

  De fait, les élus locaux – maires ou présidents de communauté de communes – sont informés. Ils disposent de tous les documents nécessaires à la prise de décision.

 

   Je vous signale, mes chers collègues, que notre département accueille la plus grande ferme éolienne de France, sise à Fruges. Celle-ci compte actuellement soixante-dix installations, chiffre qui sera bientôt porté, sans doute, à plus de cent. Mais tout le monde a donné son accord, la population, les élus locaux, la commission des sites et le préfet.

 

   Alors, je le répète : les éoliennes ne peuvent être installées sans l’accord des élus locaux. »

 

Hervé Poher

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Hervé Poher             

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